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Accueil du site > Actualités > Politique > Il n’y a pas de démocratie sans justice

Il n’y a pas de démocratie sans justice

Près de 75% des salariés n’ont pas voté pour les élections prud’homales. Les salariés ont ainsi pris le risque de voir disparaître les "tribunaux des conflits du travail" que constituent les "Conseils de prud’hommes".

C’est aussi l’exception française que constitue cette juridiction qui risque de faire les frais de cette abstention massive rendant par ailleurs particulièrement inutile le tapage médiatique qui a accompagné au cours de l’année la suppression de certains Conseils.

L’organisation de la justice du travail en France n’a pas d’équivalent en Europe :

  • Gratuite, elle permet à chacun de présenter l’objet de son litige sans le concours onéreux d’un avocat puisque le plaignant est assuré d’avoir dans la composition du bureau de jugement deux "défenseurs" de fait de son dossier ;
  • C’est également une justice répartie sur le territoire dans un souci de proximité ;
  • C’est une justice de conciliation qui permet de clore un litige en quinze jours si les parties trouvent un terrain d’entente
On aurait pu penser que la crise économique allait motiver les salariés pour venir voter car elle s’avère, d’ores et déjà, source dans les entreprises de nombreuses contestations du bien fondé des licenciements en cours avec, précisément, une recrudescence d’affaires soumises à la justice prud’homale.

Les salariés sont sans doute restés sur l’idée qu’un conflit du travail n’arrive "qu’aux autres" : il est vrai que jusqu’à 2006, date des dernières statistiques disponibles, si chacun a quelques griefs à faire à son employeur, par contre, moins de 1% des salariés entamaient une procédure devant les prud’hommes.

Les familles ont donc rarement en leur sein des personnes qui ont eu recours à ce tribunal qui donne pourtant raison aux salariés dans plus de 70% des cas et c’est ,
comme on le voit dans le document en lien, ce qui occasionne de nombreuses attaques infondées contre l’institution.

Par ailleurs le terme même de "Conseil des prud’hommes" ne définit pas son objet qui est d’être un véritable "tribunal des conflits du travail" dont chaque jugement commence en ces termes : "au nom du peuple français" ...

La visibilité de la justice du travail est donc particulièrement limitée dans le corps social.

Reste que 25% des salariés ont dit leur attachement à l’institution. Ce constat pose clairement la question de la capacité de mobilisation des salariés en cette période d’adversité.

Ceux qui ont voté ont clairement radicalisé leur position en réduisant l’audience des syndicats à prééminence réformiste. Il n’est pas certain pour autant qu’ils aient la possibilité de devenir l’avant-garde d’une déferlante sociale.

Une audience de 25% ne fait pas un "grand soir" d’autant que la jeune génération demeure préservée des difficultés par la contribution des familles à leurs besoins.

Dans ces conditions le gouvernement peut être tenté de tachtériser les syndicats comme au Royaume Uni sans que cela n’occasionne le moindre mouvement de la société civile.

A minima, la stratégie d’évitement de tout dialogue social avec le monde du travail risque de perdurer : ainsi en a-t-il été de la décision administrative prise cet été de réduire les pensions des salariés bénéficiant d’un départ anticipé en retraite pour carrières longues ou, plus récemment, de la question du travail banalisé du dimanche.

Quand une génération au travail comporte 90% de salariés, aujourd’hui à 75% manifestement apathiques , il faut se demander comment une telle force peut se laisser ligoter.

Les contingences matérielles : consumérisme, poids des crédits avec son cortège de faillites personnelles participent sans doute au phénomène.

La question à se poser serait donc : quel modèle de société voulons-nous ? La réponse n’est pas claire puisque l’abstention record de ce scrutin compense largement la radicalisation de celles et ceux qui ont voté .

Des choix déterminants pour l’avenir sont faits en ce moment jour après jour. Si nous ne signifions pas à chaque étape nos priorités, nous risquons de voir émerger une société que nous n’aurons pas souhaitée.

Il n’y a pas de démocratie si l’on peut être privé de son emploi et donc de ses moyens de subsistance sans contestation possible.

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29 réactions à cet article    


  • Karl Wax 6 décembre 2008 12:23

    53% ont choisi aux presidentielles la politique de la trique,
    75% ont laissé filer les prud’homale....
    Ils ont quoi dans le crâne ? et ils viendront pleurer quand leur tour viendra.
    Minable...


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 6 décembre 2008 16:28

      C’est un peu plus compliqué : on a affaire à une véritable machine, et les moyens d’une réaction collective ne sont pas si évidents. Nous nous référons à cet article dans notre article d’aujourd’hui sur notre blog "La Science au XXI Siècle" :

      Prud’hommes : le sens d’un grand désaveu (I)

      Nicolas Sarkozy et le gouvernement français quitteront la présidence de l’Union Européenne (UE) au milieu d’une série de constats négatifs sur la situation de la France et de l’Europe dans le domaine des droits des personnes. Y compris, en ce qui concerne le droit du travail. La débâcle des élections prud’homales nous semble refleter une simple réalité : les salariés français n’obtiennent guère de résultats dans la défense de leurs droits. Est en cause une vaste chaîne qui va des instances syndicales de base jusqu’aux plus hautes juridictions (Cour de Cassation, Cour Européenne des Droits de l’Homme), en passant par l’ensemble des juridictions dites
      «  sociales  » et par des corporations comme celle des avocats. Mais pas seulement. La responsabilité des coupoles politiques est engagée, lorsque le directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, Morten Kjaerum, se voit dans la nécessité de dénoncer des conditions de travail « dignes de l’esclavage  » au sein même de l’Union Européenne, ou lorsque les députés de la commission des Libertés civiles du Parlement européen sont obligés de s’inquiéter du « nombre élevé de violations des droits fondamentaux dans l’UE  ». Ou encore, lorsque le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Thomas Hammarberg s’estime « très déçu  » par la situation de la France, ou lorsque le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU émet également des appréciations très critiques à ce sujet.

      Un article d’AgoraVox du 6 décembre, intitulé « Il n’y a pas de démocratie sans justice », estime que la juridiction prud’homale donne raison aux salariés dans plus de 70% des cas et regrette que les salariés français soient, dans l’appréciation de l’auteur, « sans doute restés sur l’idée qu’un conflit du travail n’arrive "qu’aux autres"  ». Mais une telle analyse nous semble ignorer les problèmes de fond qui ont conduit à ce taux d’abstention.

      (...)

      (fin de l’extrait)

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
       


    • carnac carnac 6 décembre 2008 16:37

      @ Karl Wax
      intéressante contribution . Mon article ne prétend pas faire précisément une analyse exhautive des problèmes d’application du code du travail en France qui effectivement vont de la rédaction même des textes (leur recodification ayant noyé le poisson et pas vraiment apporté de lisibilité) , à la faiblesse syndicale en entreprise notamment dans les PME TPE , à l’angoisse de ne plus retrouver de travail si l’on attrait son ex-employeur devant les prud’hommes, aux frais de justice à l’intérêt objectif des avocats à les faire augmenter, à la lenteur des procédures etc ... mais il me faudrait des lignes et des lignes pour poursuivre avec vous cette intéressante analyse


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 6 décembre 2008 17:28

      Bonjour carnac,

      Vous répondez sans doute à Indépendance des Chercheurs.

      Nous avons une certaine expérience des Prud’hommes et des TASS, et de toute la filière jusqu’à la Cour de Cassation et la Cour Européenne des Droits de l’Homme. C’est pourquoi nous sommes intervenus sur cette question. 

      Pour la même raison, nous avions écrit en octobre cet article à propos de Wolber :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article72947

      Cour Européenne des Droits de l’Homme : des salariés de Wolber licenciés reçoivent la "lettre type"

      Mais il faut dire que les élections professionnelles dans la fonction publique (par exemple, au CNRS) enregistrent également des baisses incessantes de la participation, et surtout parmi les personnels les plus jeunes et les moins "gradés".

      Quant au fonctionnement de la juridiction administrative, jusqu’au Conseil d’Etat et la même Cour Européenne, nous avons écrit entre autres ces trois articles :

      Quelle réforme de la juridiction administrative française ?  (I) - (III)

      Articles du 9 juilletdu 18 juillet et du 25 juillet

      Cordialement

      Indépendance des Chercheurs



    • carnac carnac 6 décembre 2008 17:46

      @Indépendance des Chercheurs 							 														

      Dans votre article sur le blog précité vous notez qu’il n’existe pas d’analyse comparative des demandes initiales et des indemnités finales . Exact .

      Toutefois, l’expérience que j’en ai c’est que chaque fois qu’une demande indemnitaire est argumentée (par exemple un calcul précis sur perte de pension de retraite au prorata du nombre d’années à vivre suivant les grilles de mortalité ) et que le salarié est légitime dans sa demande , l’intégralité de la somme demandée est accordée .

      Malheureusement les avocats font des conclusions à l’emporte pièce et réclament des sommes forfaitaires qu’ils ne justifient nullement au grand damne des conseillers salariaux qui ne peuvent alors argumenter ... pour leur prise en charge.

      C’est un véritable problème. le Conseil des prud’hommes n’est pas un "jackpot".


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 6 décembre 2008 20:52

      Mais le malaise est sans doute plus profond. Par exemple, la clause du Code du Travail (article L1235-3) prévoyant l’indemnité d’au moins six mois de salaire pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse date de la Loi 73-680 du 13 juillet 1973 :

      http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19730718&pageDebut=07763&pageFin=&pageCourante=07763

      Mai 1968 n’était pas loin, et c’était une période relativement de plein emploi. On peut penser que dans les conditions de l’époque, cette indemnité était suffisante pour garantir des droits réels aux salariés.

      Au cours de la dernière décennie, la situation a radicalement changé. Dans une situation de chômage et de précarisation des emplois, un employeur peut se permettre de payer une somme de cet ordre pour éliminer un salarié "trop expérimenté" et "trop rémunéré" qui ensuite ne retrouvera plus un emploi comparable et sera perdant même s’il "gagne" aux Prud’hommes.

      De même, la confiance que les Français peuvent faire au Code du Travail est somme toute relative, si on pense qu’en Allemagne on fait travailler des chômeurs pour un euro. Y compris, des scentifiques :

      http://equilibreprecaire.wordpress.com/2008/10/03/universite-de-hambourg-des-scientifiques-a-un-euro/

      ou vu la manière dont le Conseil d’Etat a débouté en 2005 les centrales syndicales sur le Contrat Nouvelle Embauche :

      http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_ld0550.shtml

      et il a fallu saisir l’OIT (réclamation introduite par FO) :

      http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_norm/---relconf/documents/meetingdocument/wcms_087583.pdf

      Pour ne pas parler des précaires. Les chercheurs précaires et doctorants des labos payés avec des "bourses" dites "bénévoles", ont essuyé un certain nombre de revers aux Prud’hommes, et jusqu’à la cassation et la Cour Européenne des Droits de l’Homme. C’est pourtant de la main d’oeuvre intellectuelle, et il a toujours été reconnu qu’un doctorant effectue un travail.


      Indépendance des Chercheurs


    • carnac carnac 7 décembre 2008 17:23

      Tout à fait d’accord avec vous karl Wax

      Une des raisons pour lesquelles les seniors ne peuvent plus guère rester en entreprise est effectivement le fait que les entreprises provisionnent leurs indemnités de licenciement abusif et économisent des salaires qui sont très au dessus des salaires d’embauche de jeunes gens tout juste sortis de leur formation initiale. Il n’y a pas photos sur le retour sur investissement - par contre pour ce qui est de la pérennité de l’entreprise dans le temps c’est une autre histoire ...

      Car la compétence des équipes en prend un coup !l’emploi "durable" n’étant absolument pas la préoccupation des financiers peu leur importe que l’on détruise le savoir faire d’équipe entière , la boite désorganisée sera liquidée après avoir rendu son jus d’euros bels et bons ...

      Ce serait une raison de plus pour voir les équipes syndicales se battre pour la GPEC mais on les contourne quand on ne les détruit pas ...


    • carnac carnac 6 décembre 2008 16:21

      @ Abgeschiedenheit

      Les prud’hommes comme n’importe quel tribunal ne peut qu’appliquer la loi et celle-ci ne prévoit pas de contrainte de réintégration pour l’employeur sauf en de trop rares cas. C’est donc la loi qui doit être révisée non l’institution des prud’hommes.


    • Neris 6 décembre 2008 21:17

      J’ai rarement lu autant de bêtises !

      1) Aucun salarié licencié abusivement n’a envie de retourner dans l’entreprise ! bonjour l’ambiance. Faut être dingue pour le vouloir. Tentez donc le coup, vous verrez comment votre ancien employeur vous recevra, et préparez les antidépresseurs. Alors oui, on va chercher une compensation financière.

      2) Interdire le licenciement ! c’est clair que tous les licenciements sont abusifs ! et que tous les employés incompétents, voleurs, salauds, doivent absolument rester pourrir l’entreprise. Et si, ça existe des salariés fumiers !

      3) La transation n’est pas obligatoire et en plus, sous la contrainte, c’est direct au tribunal.

      Si pour vous, obtenir une compensation financière ou récupérer son dû n’est rien, j’espère que vous n’aurez jamais à vous retrouver abusé par un employeur. Je vous souhaite bien du plaisir pour vous démerder avec lui.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 décembre 2008 12:42

      " On aurait pu penser que la crise économique allait motiver les salariés pour venir voter car elle s’avère, d’ores et déjà, source dans les entreprises de nombreuses contestations du bien fondé des licenciements " avez vous écrit,

      Contester aujourd’hui, dans le monde de l’entreprise est synonyme de CGT, c’est à dire d’être taxé d’extrème gauche et donc de contestataire et d’entrave à la marche victorieuse vers la croissance salutaire de l’entreprise. Vous ètes donc minoritaire et susceptible de sauter le premier en cas de problème interne. La grande majorité des autres employés sont soumis au patronat qui les paye et sont prèts à dénoncer les fauteurs de troubles qui barrent les route ou ferment les grilles en cas d’injustice interne même reconnue. Les ouvriers ont aujourd’hui tellement besoin de travailler qu’ils sont prèts à couber l’échine jusqu’au sol pour y rester. Essayer de séparer le chien du maitre qui le bat...le chien vous mordra tellement il est soumis et retournera entre ses jambes.


      • Lapa Lapa 6 décembre 2008 14:33

        la question qu’il faut se poser c’est :

        à quoi servent ces élections prudhommales et comment ont-elles été présentées ?

        le plaignant (pas toujours le salarié d’ailleurs) aura-til plus raison si le conseiller est CGT que si il est FO ?

        le droit du salarié, la justice et la vérité donc, est-elle variable suivant le syndicat ? Diable...

        et revenons à la présentation de ces élections : les tracts syndicats sont tout simplement pitoyables. Plutôt que d’arguer sur la compétences en matière de droit du travail et de négociations des gens de leur liste (ce qui intéresse quand même le salarié nan ?) ils nous pondent des tracts sur le fait que ce sont les plus forts pour dire non aux futures réformes et descendre dans la rue.

        En gros ces éléctions ont été présentées par leurs interessés comme une simple photographie pour établir un rapport de force entre syndicats. D’ailleurs les résulats et leur analyse le confirme.

        En conséquence de quoi la majorité des salariés n’en ayant rien à foutre que la CGT ait plus de poids que FO et ne se reconnaissant dans aucun de ces syndicats oligarchiques et non représentatifs a préféré aller à la pêche et on la comprend.


        • jef88 jef88 6 décembre 2008 20:00

          Tout a fait d’accord avec ce commentaire.

          La justice n’a que faire d’une appartenance syndicale le sérieux des interessés serait une meilleure publicité.

          Le véritable problème en entreprise c’est le niveau de considération dont jouissent les salariés de la part de leur direction.


        • carnac carnac 7 décembre 2008 08:13

          Vous abordez deux sujets différents :

          la technicité prud’homale d’un coté : je vous donne très sincèrement mon avis : il y a dans toutes les centrales syndicales d’excellents juristes et les salariés ne se trouvent défendus par l’une ou l’autre des centrales que parce que historiquement c’est telle centrale qui est implantée dans telle entreprise.

          Ainsi en Isère sur le même sujet à savoir la déloyauté dans l’externalisation des structures vous avez eu le groupe ALCAN RIO TINTO de la chimie condamné grâce à la CFDT le groupe Hewlett Packard condamné grâce à la CGT .

          la question est donc l’implantation des syndicats dans les entreprises et là vous avez parfaitement raison le dialogue social pour nos patrons c’est très bien ... chez les autres ... et je vous donne un exemple frappant : chez BECTON DICKINSON défense CFDT pour tous les salariés des centrales CGT , CFDT et FO et procès gagné.
          http://www.cfdt-rhone-alpes.com/syndicats/fgmm/810bd.html



        • 9thermidor 6 décembre 2008 16:15


          les Prud’hommes :
           
          une juridiction bas de gamme, sans juriste sérieux .

          permet aux salariés de se défouler et de crier dans la salle prévue à cet effet.

          ne coûte rien à l’ Etat

          évite l’ invasion du bureau du sous-préfet et de mobiliser des CRS

          pour les choses sérieuses : attendre la Cour d’ Appel


          • carnac carnac 6 décembre 2008 16:31

            @ 9thermidor

            Manifestement vous n’avez pas lu contenu le lien suivant qui se trouve dans l’article :
            http://www.darmaisin.com/?p=126 et vous constaterez que les décisions des prud’hommes sont majoritairement confirmées en appel et bien au delà des 50% .

            Soit vous êtes désinformé, soit vous êtes de mauvaise foi


          • 9thermidor 6 décembre 2008 16:43


            certes , toutes les décisions des Prud hommes ne sont pas mauvaises

            mais il y en a trop de mauvaises et de stupides, ou de partisanes, pour qu’on puisse qualifier cette institution de juridiction sérieuse.

            j’ ai fait du droit social à haute dose il y a 3 décennies et ma religion est faite.

            je dirais la même chose pour les juges de proximité.


          • carnac carnac 6 décembre 2008 16:46

            Comme vous le dîtes votre "religion est faîtes" ... je vous entends mais vous ne pouvez avec de tels arguments me convaincre


          • Sergi Sergi 6 décembre 2008 16:43

            Bien au delà de la représentativité syndicale, telle qu’elle nous est présentée par les médias, les prud’hommes sont là pour faire aplliquer la justice sociale. Et le fait de voir une minorité de salariés se déplacer pour effectuer ce geste de citoyen peut nous laisser craindre pour les années futures, une éradication pure et simple de cette instance juridique.
            Ceux qui hier ne se sont pas déplacés seront peut être les premiers a demander un recours à l’instance prud’homale.
            Cinq années de reflexions ne seront peut être pas de trop pour réfléchir tous ensemble à la justice que nous souhaitons dans le monde du travail.


            • carnac carnac 6 décembre 2008 16:43

              Pour compléter cet article :

              "La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l’honorable parlementaire que les sources statistiques actuelles ne permettent pas d’identifier l’auteur d’un recours contre une décision prud’homale (employeur ou salarié). En revanche, ces chiffres permettent d’étudier le sort des demandes présentées devant les conseils de prud’hommes. Ainsi, en 2006, près de 71 % des jugements prud’homaux ont accueilli favorablement les demandes au principal. En référé, le pourcentage de réussite, au moins partielle, est de 81 %. 18,6 % des jugements ont été rendus en audience de départition sous la présidence d’un juge d’instance. Ces jugements connaissent une proportion d’acceptation de la demande, totale ou partielle, qui est sensiblement plus faible qu’en formation paritaire (63,4 % en 2004). En ce qui concerne l’usage des voies de recours, le taux d’appel à l’encontre des décisions prud’homales rendues en premier ressort a été de 62,5 % en 2005. S’agissant des décisions prud’homales rendues en dernier ressort, le taux de pourvoi a été de 11 % seulement. À l’issue des recours, les décisions prud’homales se sont trouvées majoritairement confirmées, en appel comme en cassation (en 2004, 54,8 % des décisions prud’homales ont été confirmées en appel, avec ou sans substitution de motifs, et 80,1 % en cassation). Ces taux ne permettent pas de douter de la qualité des décisions rendues par ces juridictions. "

              le détail de la question parlementaire et l’entière réponse se trouve à l’adresse donnée à 9 THERMIDOR



              • 9thermidor 7 décembre 2008 15:15


                quant au taux d’ appel, il convient de préciser :

                que les Prud hommes sont là pour épuiser les ardeurs procédurières des parties.

                après quelques mois dans les sables mouvants des procédures , on se lasse .

                qund la sentence est rendue,
                les situations ont changé ,
                les voies d’ appel ont des coûts et des délais qui ne laissent en lice que les plus vindicatifs et les plus fortunés.

                de plus c’est devenu une vieille histoire et on a mieux à faire
                ...
                les Prud hommes ont assumé leur rôle de chambre de décompression des humeurs à faible coût
                 

                la justice n’est pas sérieusement rendue dans ce pays
                même quand elle est bien rendue , elle a coûté trop cher ( en argent , en temps , en énergie ) et a duré trop longtemps .


                ST tHOMAS d’ AQUIN disait qu’une loi qui n’est pas sanctionnée rapidement n’ existe pas.


              • carnac carnac 7 décembre 2008 17:35

                @9 THERMIDOR

                Vous avez à la fois raison et tort à mon avis :

                - raison quand vous dîtes que la lenteur de la justice introduit une inégalité flagrante entre les citoyens

                - tort quand vous dîtes qu’en matière prud’homale il faut se hâter : la pratique me fait dire que non : en effet c’est souvent grâce à ce que l’employeur a fait APRES avoir licencié un collaborateur que nous voyons s’il a appliqué ou pas le contrat de travail de l’intéressé de "bonne foi" .

                Très souvent l’entreprise qui prétendait être aux abois financièrement ... réembauche , bien souvent on apprend qu’il y a eu une série de licenciement pour fautes dans une entreprise qui connaît quelques temps plus tard comme par hasard des difficultés bref , le choix de la modalité de licenciement dépend plus de la volonté ou pas de l’employeur d’indemniser ses collaborateurs selon les textes en vigueur et cela se voit très bien dans l’année qui suit le fait litigieux ... Mais, c’est vrai un an c’est beaucoup d’attente pour les plus fragiles.


              • xray 6 décembre 2008 16:44



                À propos du Ministère de la justice 
                Son rôle n’est pas de veiller à l’exécution d’une bonne justice mais de protéger l’image de l’institution. 
                Malheur aux délateurs et aux empêcheurs de tourner en rond. 

                Trop d’argent va à la Justice pour payer des juges irresponsables et incompétents.  


                L’INJUSTICE en FRANCE 
                Le problème de l’injustice en France est un problème pour ceux qui en sont victimes. Non pas pour ceux qui ont le pouvoir. 

                Ceux qui ont le pouvoir gagnent à pourrir la vie du plus grand nombre. Ils contrôlent le capital de la Dette publique (Cinq fois le budget net de l’Etat). 

                Ceux qui ont le pouvoir bénéficie aussi de la loi 1905. La loi 1905 défiscalise les immenses ressources des curés. 

                Les curés contrôlent tout : "Le capital de la Dette publique, la politique, les syndicats, l’administration, l’institution judiciaire, les médias, l’enseignement, l’armée, l’Europe," etc. 

                Bref, le rôle de l’institution judiciaire est de générer les désordres et l’indispensable incompréhension profitable aux curés. 

                Gare aux victimes qui manifesteraient trop leur mécontentement. Jamais inquiétés, les curés agissent dans l’ombre et disposent d’énormes moyens pour broyer les empêcheurs de tourner en rond. 


                L’injustice est un métier. 
                http://echomonde2.wordpress.com/  

                La démocratie ratatouille 
                http://echomonde2.wordpress.com/2008/09/21/la-democratie-ratatouille/ 

                L’euro « justice » 
                http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/22/leuro-justice-un-immense-neant-dans-une-coquille-dillusion/ 



                • carnac carnac 6 décembre 2008 17:00

                  @ ratatouille

                  il y a un problème technique sur ta contribution , j’ai du html illisible , tu pourrais faire un nouveau post et je ferai supprimer celui-ci


                • carnac carnac 6 décembre 2008 17:06

                  @ xray

                  je ne vois pas très bien ce que font les curés dans ton argumentaire, en tous cas avec nos salaires reversés par le Ministère de la justice à nos employeurs , pour nous le mandat prud’homal est neutre d’un point de vue financier ... donc vraiment ton post me laisse perplexe


                  • vinvin 6 décembre 2008 18:24

                    Bonjour.

                    (Il n’ y a pas de démocratie sans justice).

                    Bien laissez-moi vous dire, que l’ Europe n’ est plus une Démocratie. De plus ce n’ est pas par-ce que l’ on vote dans un pays, ( que ce soit les prud’ homes, pour les cantonale, législatives, communales, ou présidentieles, ) que cela fait d’ un pays une démocratie.

                    Je rapelle ici que l’ on vote également en palestine , en istraél, en syrie, en iran, en chine, au pakistan, .... pour ne citer que ces pays-là. Ces pays sont-ils des pays démocratique ? Bien sur que NON !

                    Il en va de meme avec les pays de l’ UE, comme des USA, australie, Canada, etc.......


                    ( Pour ce qui me concerne, je ne vote plus, car pour moi que nous ayons un président de droite, de gauche, d’ extremme droite, ou d’ extreme gauche, cela ne changera pas ma vie, et j’ en aurais ni plus ni moins sur mon compte bancaire. Alors je m’ en fout royalement ! )


                    Bien cordialement.



                    VINVIN.


                    • carnac carnac 6 décembre 2008 19:25

                      @vinvin

                      Lorsque vous êtes né, Vinvin, vous n’êtes pas né dans un vide sidéral , vous êtes probablement né dans une maternité , vous n’êtes pas resté, petit sauvageon dans une quelconque terrier , mais dans une maison, qui sait peut être même une HLM , vous avez bénéficié d’une éducation probablement au moins partiellement gratuite parce que vos parents, après vos grands-parents se sont investis dans la vie publique en disant à chaque instant quel était leur souhait de société pour votre avenir.
                      Ils ont par leurs choix année après année créé l’environnement dont vous avez bénéficié dès la plus tendre enfance et la justice avec tous ses défauts aussi ...

                      Mes parents ont fait de même pour moi et mes frères et soeurs , je le fais pour mes enfants et petits enfants maintenant , mes enfants le font pour leurs enfants ...

                      Donc je vote ... pour que la justice de mon pays soit aussi efficace que possible ... et je sais que les générations suivantes continueront le travail entamé. C’est aussi simple que cela.


                    • Bof 6 décembre 2008 20:24

                      Les faits sont les faits.


                      • vinvin 11 décembre 2008 00:10

                        Bonjour.

                        (@Carnac)

                        Non, je ne suis pa né dans une vide sidéral, JE SUIS NE DANS LA RUE.

                        Non, je ne suis pas un sauvage, mais mon instruction et mon éducation, aussi basique soit-elles je me les aient faitent moi-meme.

                        Mes parents ? Oui, bien sur sur j’ ai des parents. Mais les parents ne peuvent donner a leurs enfants que ce qu’ ils ont, et non ce qu’ ils n’ ont pas.

                        Financièrement ils n’ étaient pas très riche, et ils ne pouvaient pas me donner plus que ce qu’ ils gagnaient.

                        Idem pour l’ éducation.........

                        Les perents d’ enfants qui sont pourvus d’ une éducation peuvent la transmettre a leurs enfants. Maleureusement mes parents sont dépourvus de toutes éducations, donc ils n’ ont pu que me donner une éducation basique du genre : ( il faut dire pardon lorsque on bouscule accidentellement une personne, dire s’ il vous plait et merci, ne pas roter ou peter a table ou se grater le nez en mangeant, et ne pas peter dans les ascenceurs).

                        Le reste de mon éducation c’ est moi qui me la suis forgé tous seul.

                        Mes parents ? mon père est un ancien séminariste qui a abandonné le séminaire lorsqu’ il a connue ma mère, qui elle, était sacristine......( Alors essayez d’ imaginer le spectacle ! .......)

                        Il m’ on fait baptiser, faire la prfession de foi, les deux communions, etc..... mais ils ne ce sont jamais soucier de mon avenir.

                        Et puis en grandissant j’ ai un jour fini de croire au père noél, et quelques années plus tard j’ ai fini de croire en dieu. Je me suis donc fait débaptiser, ( au grand scandale de mes parents,) mais ils ont leurs convictions, que je respectent, mais cela doit aller dans les deux sens, eux doivent aussi respecter les miennes.

                        j’ ai vécu cher mes parents jusqu’ a l’ age de 23 ans, puis je suis parti en ville dans une citée HLM où j’ étais obligé de raser les murs, faisant pertie des minoritées de ce quartier de m*rde où j’ ai vécu pendant 11 ans.

                        Et puis un jour ce qui devait arriver arriva, j’ ai été agréssé, et j’ ai été obligé de déménager en urgence.

                        Je me souviens qu’ a l’ époque j’ avais été directement menacé, et que j’ avais appelé la police en URGENCE, donc la police avait embarquer plusieurs de ces cons, qui avaient tous étés condamnés a une peine de prison ferme, ( seuf le seul abruti qui était mineur). Je me spuviens que ce quartier de M...... avait été encerclé par la police et 3 cars de CRS, car un policier avait été bléssé durant l’ altercation entre les membres de la secte mahométane et moi, ainsi que la police au millieu.

                        Bien sur je ne suis pas "Myke Tyson" donc je ne pouvait rien faire contre ses salopards, mais je me suis venger quand meme pendant les élections, ( vous voyez ce que je veux dire ?.......) C’ est la seule fois où je me suis rendu aux urnes.

                        Depuis j’ ai construit un petit bungalow a la campagne de 60 mètres carrés, et présentement je suis bien tranquille. Et le matin, au lieu d’ etre réveilleé par les "scooters" des membres de la sectes mahométane je suis réveilleé par le champ des oiseaux, c’ est bien plus agréable.

                        Et je n’ ai pas de bruit le soir, ou en pleine nuit, comme c’ était le cas dans la citée HLM.

                        Alors voyez-vous, j’ ai vécu certaine années de ma vie a la campagne, et certaines autres années de ma vie en ville. Mais je préfère la campagne, avec mon jardin, ma piscine autoportée, mon hamack, les oiseuaux, mon chat, mon chien, et surtout le calme et la tranquilités.

                        Pour ce qui est de l’ environnement que j’ ai eu avec ma famille et mes parents, je ne les remercient pas , car ce n’ était pas vraiment génial........

                        De toutes façon lorsque mes parents ne seront plus, je sais qu’ ils’ vont me laisser "sur la paille" donc je n’ aurais pas besoin d’ un drap de lit pour éponger mes larmes les concernants, car je n’ éprouve aucune compassion ni aucun sentiments envers des "grenouilles de bénitiers" de leur espèce.

                        (L’ une de mes tantes, m’ eyant également escroqué de 10.200 euros, et avec ça elle ose marcher la tete haute, et aller a l’ église tous les dimanches ..........) Alors je ne suis pas croyant, mais (ne prédendant pas avoir le monopole de toutes les vérités,) si dieu existe, elle insulte dieu rien que par sa présence dans son église, vu l’ enc*lerie financière qu’ elle m’ a faite.



                        Maintenant pour en revenir a LA DEMOCRATIE SANS JUSTICE, je dis que nous vivons dans un pays ou la démocratie n’ existe plus, et la justice fonctionne a deux vitesses, raison pour laquelle j’ ai pris la décision de ne plus voter.

                        Que l’ on donne mes droits a mes enfants (adoptif , ) en régularisant leur situation, qu’ on remette les classes fumeurs dans les trains et les bistros, et ensuite je recommencerais de voter.



                        Bien cordialement a vous.



                        VINVIN.




                        • carnac carnac 11 décembre 2008 09:20

                          @ vinvin

                          je vous remercie de votre sincérité qui explique votre contribution précédente . Vous indiquez "Que l’ on donne mes droits a mes enfants (adoptif , ) en régularisant leur situation" , vous savez il y a des votes militants destinés uniquement à contrer les dispositions de limitation des régularisations telles qu’elles se pratiquent actuellement . Le replis identitaire n’est jamais une bonne chose pour l’équilibre des société.

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