La partie ou le tout ?
J’ai regardé à la télévision la belle cérémonie de passation des pouvoirs à l’Elysée. La classe et l’allure de l’ancien président, avec sa mélancolie dissimulée sous un abord souriant, ont suscité des applaudissements nourris et chaleureux. Son successeur a fait un remarquable discours dont la grande force interne - et c’était la caractéristique éclatante de sa technique orale lors de toutes ses interventions - venait du fait qu’il appelait le consensus tout en n’estompant pas la netteté des choix politiques à accomplir.
Au cours de l’après-midi, le président Sarkozy a innové en rendant hommage à des résistants, notamment à Guy Môquet, jeune homme de dix-sept ans fusillé au mois d’octobre 1941. Une approche superficielle aurait pu laisser croire qu’on se retournait à nouveau vers un passé sombre et que la République se couvrait de cendres. En réalité, pour être subtil, le changement par rapport à l’industrie de la repentance était clair. On admirait ce qui avait été accompli au lieu de le dénoncer. On s’armait d’espoir pour demain au lieu de s’imprégner de désespérance pour hier. Des vertus exceptionnelles, couronnées par une mort assumée et acceptée avec grandeur, étaient exaltées, tandis que sur le mode répétitif, on avait pris le pli de s’accuser de comportements indignes ou prétendus tels. La première attitude donne du carburant moral et intellectuel à un pays, la seconde lui prenait son énergie.
Sur France-Info, j’ai pu écouter les bribes d’un débat entre Laurent Joffrin et Nicolas Beytout sur cette démarche de Nicolas Sarkozy. Le premier l’estimait sincère mais aussi calculateur, le second mettait en exergue sa volonté de transgression dans tous les domaines.
Je ne suis pas persuadé que l’une et l’autre position soient bien fondées. Je me permets de le dire en tant que citoyen ayant cherché à se tenir informé du détail des péripéties politiques et présidentielles et en qualité d’avocat général aux assises qui, sur un autre registre, a aussi besoin d’une appréhension globale de la réalité.
Ce qui me semble en effet déterminant chez Nicolas Sarkozy, plus que la tactique, davantage que le goût de la provocation, c’est l’obsession de la plénitude. Il me semble que certains esprits sont ainsi constitués qu’ils éprouveraient une véritable souffrance devant la mutilation du réel. Analysée de la sorte, la référence à Guy Môquet représente le souci, devant l’épreuve à venir, de ne pas oublier un élément, un honneur, un exemple. De la même manière que les invocations à Jean Jaurès, la suppression de la double peine hier, le libéralisme volontariste constituent les moyens dont une personnalité dispose pour rassembler, dans sa pensée et pour son action, la totalité du monde. Certes, cette exigence de plénitude peut voir son contenu discuté voire nié mais il n’en demeure pas moins que ce serait faire fausse route que d’attribuer à du calcul et à de la manipulation ce qui relève plutôt de l’expression d’un tempérament qui n’a pas d’autre choix que mettre son emprise sur tout ce qui s’offre. La pratique classique, en politique comme ailleurs, consiste à adapter son esprit au rôle qui vous a été assigné : un président de droite avec une vision hémiplégique de la vie sociale et de l’esprit public, pour demeurer fidèle à ce qu’il croit être son camp. Un président de gauche agissant de même en s’appropriant l’autre moitié délaissée. Ils ne trahiraient pas leurs partisans peu éclairés mais l’intelligence et la vérité. Il y a des caractères qui ne peuvent pas se contenter de la partie mais qui ont besoin du tout.
Lorsque Nicolas Sarkozy développe son projet, donnant l’impression d’accorder des contraires superficiellement disparates, il répond seulement au besoin que ressent tout véritable esprit, d’être totalitaire dans le bon sens du terme. Il va chercher la réalité partout où elle se trouve et au lieu de la présenter dans un fouillis dont on ne pourrait tirer aucun enseignement, il l’ordonne par le discours et la structure par la vision.
C’est sans doute au nom de cette volonté de tout ramasser et ramener dans son orbite, qu’on constate ou déplore, selon les goûts de chacun, l’irruption de quelques personnes qui paraissent plus contingentes que d’autres. Je ne veux même pas parler de Pascal Sevran ou Enrico Macias mais, par exemple, d’Arno Klarsfeld ou Georges-Marc Benamou. Ce n’est pas qu’ils soient utiles, mais laisser à la porte ces narcissiques persuadés de servir constituerait sans doute pour Nicolas Sarkozy une déperdition. Il ne choisit pas, il cumule. Si l’humain, toutes tonalités confondues, au gré des opportunismes, des voltes ou des compétences, vient dans sa besace, tant mieux. Bienvenue à tous dans la maison du président.
J’ai fait allusion à la stratégie judiciaire et au rôle de l’avocat général aux assises. J’ai toujours pensé - et plus que jamais aujourd’hui - qu’il avait la mission de manifester un impérialisme bienfaisant, d’appréhender une totalité. En aucun cas, l’accusateur ne doit admettre d’être réduit à l’examen d’une portion congrue de la vie qui serait celle, artificielle et infirme, que son statut lui accorderait. Il est légitime à se vouloir et à se camper, sans arrogance mais avec confiance, comme un commissaire du gouvernement de la vérité puisque dans l’enceinte criminelle, il est la partie la plus libre qui soit. Je n’ai jamais accepté la tentation qu’on sent poindre souvent d’un jeu de rôles, d’un rituel programmé, d’un débat tronqué. S’il ne s’agissait que de tactique, si cette appropriation du réel ne résultait que de l’envie d’enlever l’argumentation et la parole sous la langue de l’avocat, elles seraient vite déjouées. Ce qui parfois rend redoutable cette machine impérieuse de l’accusation, c’est l’expression d’un élan et le poids d’une sincérité, l’affirmation d’une personne. On n’a pas le choix : il faut tout prendre pour tout restituer.
Le discours qui se croit habile est le pire qui soit. Trop vite découvert, trop facilement contredit. Nicolas Sarkozy convainc parce qu’il se met dans ce qu’il dit. Tant qu’il saura épouser toutes les facettes de la réalité, la politique aura une chance d’être prise au sérieux.
93 réactions à cet article
-
Rien compris.
Ca veut dire que le nouveau président va représenter toutes les tendances politiques ? Décidément, il a vraiment changé.
-
En effet.Rien compris.Pas grave.Prochaine fois ferez un effort.
-
@ M. Bilger,
Quel bel article ! Voilà un des rares articles où l’on n’arrive pas à une conclusion que les premières lignes nous montrent déjà. Quel étonnement !
Comme vous avez louvoyé avec aisance entre toutes les stupidités que l’on ressasse à foison sur M. Sarkozy, et que son élection n’arrête pas hélas.
Quelle puissance que cette « plénitude » ! que vous nous glissez comme par hasard entre ce couple d’opposition que nous n’aurions jamais pu casser sans vous : le « calculateur », vu par M. Joffrin et la « transgression » de M. Beytout, et qui s’impose après coup : Mais oui, se dit-on, c’est ça. Encore fallait-il la trouver.
Vous n’avez pas hésité cette fois à vous placer directement à coté de M. Sarkozy (en droit au moins) comparant sa position à la vôtre. (« Lorsque Nicolas Sarkozy développe son projet ... J’ai fait allusion à la stratégie judiciaire et au rôle de l’avocat général aux assises ») Voilà une insolence qui me plaît. Laissons la modestie aux médiocres. Qu’est-ce que la modestie a jamais apporté au monde ?
Vous dites « Il va chercher la réalité partout où elle se trouve et au lieu de la présenter dans un fouillis dont on ne pourrait tirer aucun enseignement, il l’ordonne par le discours et la structure par la vision. » Comme c’est juste ! Si je peux me permettre : voilà une idée encore naissante ici que vous pourriez développer plus tard.
et ainsi, pour la première fois peut-être, nous venons de lire de vous un GRAND TEXTE.
Poursuivez je vous prie.
-
Rogntudju ! Agoravox m’a encore sucré mon nom
Je suis la Mouche du Coche et je vous , Ah lala !
-
Vous êtes lassant.J’ai déjà répondu à ce reproche absurde.L’encensoir,etc...c’est vous qui ne comprenez rien !
-
Ca veut dire que le président va se mettre dans la trajectoire de toute les démarches porteuses d’un idéal qui peut faire consensus. Il va récupérer toutes les bonnes volontés, parce que nous sommes dans une situation pour laquelle il n’existe pas de précédent et qu’il n’existe simplement pas aujourd’hui à gauche un projet cohérent de société qui ait le mérite de l’inédit.
On veut voir Sarkozy comme un entêté, alors qu’il n’est que volontariste. Intelligent, il va bâtir un projet de société à partir des consensus disponibles. Il va nous surprendre.. puis il rassemblera et sera plébiscité. Je ne comprend pas qu’on ne semble pas le comprendre au Centre Gauche, là où il reste très peu de temps pour créer un contrepouvoir d’équilibre démocratique.
http://www.nouvellesociete.org/6.html
Pierre JC Allard
-
En gros, c’est la démarche de Chirac.
Si j’avais pensé que Pinocchio pouvait résoudre les problèmes de la France, j’aurais voté pour lui.
Là ça part effectivement tous azimuts.
Attendons quelque temps que les thuriféraires se soient calmés en assouvissant leurs instincts hagiographiques, que le gouvernement ait commencé à gouverner, et on pourra parler sérieusement. Pour l’instant, on a juste reconduit les ministres du gouvernement précédent et quelques « gadgets ». Bientôt les choses sérieuses. Cet été ou à la rentrée.
-
@ Philippe Renève,
Vous dites : « Les médiocres sont rarement modestes, et le manque de modestie masque souvent le manque de talent »
Ce n’est pas faux, je le pense aussi mais c’est que nous ne parlons pas de la même chose.
Quand je parle de modestie, je pense à la modestie EN ÉCRITURE, qui est une faute pour moi, puisque l’on masque ce que l’on veut dire, et le lecteur le sent et s’énerve de ce manque de sincérité.
Par contre la modestie DANS LA CONVERSATION est justifiée évidemment : il n’est pas bien d’être malpoli en société.
la Mouche du Coche
-
Je suis d’accord avec vous.En tout cas, on y verra plus clair après les législatives.
-
A Philippe Renève,
Je crois que La Mouche du Coche faisait dans l’ironie. C’est ça être une mouche du coche et ce n’est pas pour me déplaire.
-
Bonjour Philippe,
article intéressant qui montre que selon où on se place, on n’entend ni ne voit pas d’une même oreille. Vous trouvez que Sarkozy est dans le ton et sonne juste, je pense le contraire, que son attitude et son verbe sonnent faux. Je vois une mise en scène destinée à montrer aux Français qu’ils ont choisi le meilleur d’entre les films historiques proposés au vote
-
Merci pour votre commentaire.Je pose un regard technique sur le processus de la parole et de la conviction mis en oeuvre par le politique NS.Il me semble qu’il est sincère car il renvoie à une personnalité qui cherche à avoir emprise sur tout, même dans le domaine intellectuel.Sur le fond, après, on peut discuter !
-
Bernard DUGUE
Vous n’avez pas daigné répondre à mon post dérivant de votre article sur la morosité post électorale , vous avez eu tort .
Je vous disais justement que selon ses tropismes politiques on voyait et entendait les choses différemment .
Pour faire bref en ces temps nouveaux nous ne voyons pas le même film vous et vos amis et monsieur Bilger et les gens qui pensent comme lui .
Essayez un bref instant de douter et de vous dire qu’il se pourrait que vous vous trompiez comme vous vous êtes trompé en 1981 ou c’était plutôt le début d’un long sommeil que l’aube d’un jour nouveau ou l’arrivée de la lumière dans un monde de ténêbres .
Vive la république quand même .
-
Monsieur BILGER
Un grand merci pour continuer d’écrire sur ce site où on ne vous fait pas beaucoup de cadeaux .
Il est réconfortant de lire des propos mesurés et censés , cela nous change de l’invective et de la propagande éhontée .
J’apprécie depuis longtemps vos commentaires aussi bien sur les médias que sur Agoravox .
Vive la république quand même .
-
Merci.Des commentaires comme le vôtre donnent le moral.
-
Ne voyez pas de la persécution ou de la vanité dans le fait que je ne peux pas répondre à tout, surtout pas aux commentaires qui se suffisent et ne cherchent pas véritablement un prolongement.Contrairement à ce que vous et d’autres avez l’air de croire, je n’ai pas pour occupation exclusive d’écrire sur AV !
-
Ce constat d’espérance est bienvenu. Voici un portrait assez juste et psychologiquement correct à mon avis. Nul besoin donc, de divaguer, d’encenser ou de dénigrer sans fonds.
Bémol : il n’est pas prouvé que des exemplifications sarkoziennes partant du concret, permettent une coïncidence avec des problèmes d’ordre général et politiques. Gérer un pays comme une famille (style oratoire du Gal De Gaulle) ou voir un problème d’Identité Nationale à travers des détails quotidiens sont des oeuvres rhétoriques.
Le cas concret ne forme que le motif de départ et le moment négatif d’un discours. Rarement, le discours qui suit, exclura des cas opposés qui conduiraient à la généralité du contraire. C’est un peu là, le travail d’Avocat qui a pour seul objet la Défense d’un client. Pareil discours que celui de la Campagne consacrée, sollicite donc un Jugement à brève échéance, que le Président demande aussi, sur les actes de la Politique qu’il engage.
Il me semble donc que ce nouvel élan proposé au pays, pourrait être dans le moins bon cas, un nouveau crédit consenti à la conservation d’avantages et de situations iniques, aux dépens de véritables Résistants aux développements du contrôle social, aux dépens de comportements honnêtes ou désintéressés, ou de petites initiatives, celles-là seules conduisant à une réforme du fonctionnement de ce pays.
Il y aura soit une orientation répressive dirigée contre la liberté individuelle, soit une efficacité à l’échelle supranationale par de meilleures convergences du labeur (Airbus a été récemment un terrain de jeu pour des ambitions de gamins gâtés, au détriment d’une richesse significative pour l’Europe). Ce symptôme à traiter en profondeur, peut générer un effet à travers tous les échanges économiques, car ils sont tous liés au moins indirectement.
Pour ma part, je sens que le parti-pris libéral de la valeur ajoutée par l’initiative, notamment individuelle, doit gagner si le désengagement de l’état laisse de meilleures marges de manoeuvre à l’action légitime, et donc constructive. Que le Contrôle nécessaire se justifie enfin... par motifs et justifications, et note des faits. Que des abus soient mis en évidence et les preuves énoncées et avancées ! On a organisé des suspicions illégitimes en multipiant les démarches visant à interdire tous les accès à l’emploi pour des personnes qualifiées et compétentes... qui ne prétendaient pas à un « statut ». La bonne affaire ! et bien des emplois aujourd’hui fictifs le sont encore pour longtemps. Et au détriment de la société !
-
@ Mr Bilger
Emouvant hommage à celui qui guidera notre glorieuse nation pour les années à venir..
C’est touchant de ferveur comme une déclamation de Levitan (le speaker, pas le marchand de meubles !)
gAZi bORAt
-
Monsieur Bilger, je suis totalement d’accord avec votre analyse tant sur la forme que sur le fond et j’assume autant que vous le pensez ce credo de sincérité du nouveau Président de la République. N. Sarkozy incarne cette plénitude qui manque au politique et semble être cette exception qui confirme la règle, rendant plus humain, plus proche l’action légitime que doit apporter le représentant de la nation par cette modernité de la conception du pouvoir. Continuez à nous enchanter par votre verbe, votre vocabulaire et votre expérience juridique.(je vous invite à lire mon article sur ce sites à propos de cette modernité dans le dossier sarkozy sous l’intitulé une nouvelle ère politique a débuté.)
-
Merci pour votre commentaire et vos encouragements qui me touchent.
-
bien le bonjour, Mr Bilger,
tout y était pour la passation des pouvoirs : grandeur et émotion, larmes écrasées et spontanéité du jeune fils de notre cher président. c’était « la petite maison dans la prairie », version prada !
et il y eut même l’hommage émouvant à un jeune adolescent, pas encore homme, qui lutta pour la grandeur de la france.
mais qu’en est-il réellement au delà des mots et des apparences, au delà de ces beaux discours de fraternité et de solidarité ?
il semble qu’il ait repris les meilleurs points des campagnes de ses adversaires à l’éléction présidencielle : il est plus socialiste que ségolène et plus ouvert que bayrou... que va-t-il en faire ?
je suis sceptique sur sa conversion en « homme universel ». son passage aux ministères des finances et à l’interieur, démontrent qu’il a souvent parlé haut et fort sans que cela ne soit suivi d’effet, si ce n’est celui de l’annonce...
on va voir maintenant si la publicité etait mensongère ou non.
claude, citoyenne attentive
-
Merci pour votre commentaire critique, sceptique. J’attends comme vous même si après un départ calamiteux, le train présidentiel a accéléré le rythme heureusement !
-
J’espère que Mr Bilger est aussi bon juriste que communiquant. Ah ! la Com ! La Com est aux entreprises ce que la pub est aux lessives ! Quand on parle de la chose qu’on veut vendre, où sont les limites ? Avez vous remarqué qu’il n’y a parfois rien de commun, sinon quelques images, entre une bande annonce et son film ? Oui, c’est encore un autre genre, tout comme cet article.
Le commentaire précédent dit : « »je suis sceptique sur sa conversion en « homme universel ».« »
De fait, on voudrait nous présenter Nicolas Sarkozy comme l’homme providentiel. Mais NS n’est pas un magicien ! Lorsqu’il aura à choisir entre deux intérêts contradictoires, les revenus du travail et les revenus de l’argent tiens par exemple, au hasard, quel est le parti qu’il favorisera ? Celui des travailleurs, au risque de s’entendre dire comme François Hollande, qu’il ne s’aime pas ? Ou celui de ses amis, au risque d’avoir de nouveau besoin des talents des bons docteurs Bilguer ? « On voit par là » que ces bons docteurs jouent sur du velours.
-
Je pense qu’on aura du mal à juger de sa sincérité. il est toujours difficile de voir « au coeur ».
La seule chose à laquelle je peux me raccrocher c’est à ce qui a été dit et fait dans le passé :il y a eu du bon, du mauvais voire du franchement inquiétant.
On a aussi comme élément pour la réflexion qu’il y a un prochain enjeu électoral et franchement ce qui se passe aujourd’hui peut-il en être décorrélé ?
-
-
Surprendre, toujours surprendre, à n’importe quel prix.
Occuper le devant de la scène.
En effet, comment cumuler autant de positions autant contradictoires ?
Quelle est la cohérence du personnage et du discours ?
Vous le pensez sincère, peut-être, nous verrons bien le résultat de son action.
Il y a tant de promesses contradictoires.
J’ai plutôt l’impression qu’il est un excellent acteur et un excellent politique, qu’il mêle allégrement des discours d’inspiration droitière pour ne pas dire plus et des discours de gauche.
Ce qui est étonnant, c’est la facilité avec laquelle il passe de l’un à l’autre.
Tout sera-t-il possible ?
-
Ce qui est sidérant c’est la facilité avec laquelle ses groupies lui ’passent’ l’un et l’autre JL
-
Bonsoir Maitre, j’apprécie cet article très bien construit et implacable, ce qui est rassurant pour un avocat d’assises, merci de votre éclairage
-
Merci pour votre aimable commentaire.Je ne suis pas maître, pas avocat.Si vous avez le temps, lisez sur mon blog un très ancien post:Survol.
-
Vous vous trompez sur deux points.Je ne crois pas que ce soit de l’opportunisme.Je ne suis pas avocat.
-
Arrêtez avec ce reproche lassant et absurde.Si vous saviez analyser ce billet, notamment en le comparant à tous ceux où sur mon blog j’évoque NS,vous comprendriez que j’apprécie le politique et comme technicien le discours, la conviction, le talent. Si j’étais coupable d’allégeance, cela se saurait depuis 35 ans de vie professionnelle !On peut apprécier ce que vous n’aimez pas sans être servile.C’est peut-être vous qui vous trompez.
-
-
@léon Expression salutaire ! Mais j’ai eu, moi, cette réaction au contact des rouages de l’aide à l’emploi (du social et du médico-social et du Municipal et du Régional)... Je sais que Ségolène avait dans le colimateur les « aides à la création d’entreprise », très vicieuses.
De toutes façon, quand il y a fausse donne, on bat les cartes et on redistribue. C’est pourquoi 54% des gens ont vomi sur l’autre bord...
-
M. Bilger
Sarkozy est en effet un bon « technicien du discours » pour reprendre votre expression, mais il n’a rien d’extraordinaire. Il survole ses concurrents dans cette qualité parce qu’ils sont très médiocres, à l’exception de Le Pen qui le surclasse encore et Besancenot qui fait presque jeu égal.
Quand on maîtrise les techniques argumentatives et discursives, il n’est pas difficile de réfuter ou séduire le destinataire. Il n’y a donc pas lieu de s’extasier devant les discours de Sarko, surtout que, contrairement à Le Pen, il ne les écrit pas.
Bonne soirée
-
A Leon (je pense..) Quand on est l’arbitre et que l’avenir tient au consensus,je ne pense pas que « croire » soit la meilleure attitude... S’il suffit à Sarkozy de chanter l’Internationale pour résoudre un conflit social, j’espère qu’il le fera : il aura alors réussi le pari de rassembler. http://www.nouvellesociete.org
Pierre JC Allard
-
J’ai étudié les discours de Sarko avec des étudiants qui préparaient certains concours politiques, or il appert que notre président emploie abondamment les antithèses, quand nous étions davantage habitués aux métaphores. Il en résulte que Sarkozy n’est pas un poète ni un rhéteur classique, mais un homme moderne, fait de contradictions. L’ambivalent-type.
Avec lui, on ne peut rien prévoir.
-
On ne peut pas ne pas enfoncer le clou : qui dit antithèses dit clivages, tout le contraire du consensus donc. Un anti président en somme. Rappelez moi ce que c’est, un anti président ? Un dictateur ? nonnnn !
Sarkozy n’est pas un poète, c’est un artiste, mais un artiste inclassable. Inclassable, mais pas sans précédents, ...
Mr Bilger se dit séduit par le discours de N. Sarkozy. Comme ça, sans preuves ! Il est avocat général ?!
Parce que pour moi, des preuves, il y en a : son action passée !
-
Faire du bruit pour exister, séduire le maximum de gens pour s’en faire aimer, vivre dans le mouvement perpétuel, tous ces signes témoignent que Nicolas Sarkozy n’est pas un homme libre. A la présidence, c’est un homme libre (ou une femme libre) que j’aurais préféré, comme l’était Mitterrand, comme le sera Bayrou.
Sarkozy a su surprendre et fortement. De cette manière, il a désarçonné tous les adversaires politiques (voyez leurs têtes déconfites !). Bravo ! Il a su récupérer opportunément les stratégies du FN, de Bayrou et rallier des socialistes. Encore bravo ! Mais je ne me fie pas à cet homme-là qui est un excellent comédien. Pourquoi ? Parce que je ne crois pas à la génération spontanée ! Un homme nouveu ouvert, tolérant, généreux, alors que la veille des élections il était tout l’inverse ? Allons ! Si sa sincérité est réelle en plusieurs occasions, elle est jouée dans d’autres circonstances, si bien jouée que l’on ne fait plus la différence entre chez cet homme ce qui est authentique et ce qui est factice. Par conséquent, je ne lui donne pas ma confiance.
-
Il n’y a pas de confiance à donner... Il faut saisir le moment qui vient pour faire quelque chose de valable, ici ou bien ailleurs pour ceux qui peuvent.
La France est dans l’esprit de quelques uns, disséminés à travers le monde. C’est quelque chose : une espèce en voie de disparition !
-
Sarkozy fait aussi fort que Mitterand pour rassembler les gens autour d’un parti ; mais lui en plus il est de droite, il a fait mettre un genou à terre à Le Pen, il a déboussolé le PS et Bayrou qui sont bien mal en point maintenant...
Il est aussi rusé que Miterrand qui avait fini par prendre la majorité à la droite et petit à petit réduire le PC à une peau de chagrin, ce dont ce parti ne s’est jamais remis... Sarkozy lui a porté le coup fatal au FN...
-
En effet.Il me semble qu’il y a une similitude sauf que Mitterrand n’a pas repris une partie du programme du PC à l’époque.
-
-
Enfin l’esprit de 68 à l’Elysée, 40 ans de retard c’est trop tard !
-
en tout cas ,belle manoeuvre .....
prendre des ministres dans toutes les formations ....
il aura coupé l’herbe sous le pied aux socialistes ,aux partisans de Bayrou ........
la gauche est désarçonnée ,on attend les legislatives .....
si la gauche est en infériorité flagrante ,il y aura un éclatement du PS en deux mouvements ,les durs très à gauche ,Mélanchon Emanuelli et Fabius ,Dray certainement ,et une gauche allant vers la sociale démocratie ,Royal ,DSK .......
Hollande va se faire virer...... bref le PS et la gauche rattachée ,les Verts ,ont pris un sale coup au moral et ces élections ont vraiment eté un coup de grâce .....
là Sarkosy a bien manoeuvré .......
maintenant ,il faut aller à fond au boulot pour rattraper le retard accumulé depuis 26 ans ,et cinq années n’y suffiront pas ,mais le terrain aura ete bien défriché .....
-
A l’auteur.
Votre analyse du discours de n Sazkozy sonne comme une confession qui me laisse perplexe. Loin de voir dans le nouveau président une girouette opportuniste obsédé par la communication, vous dressez le portrait d’un homme qui « va chercher la réalité partout où elle se trouve et l’ordonne par le discours ». Vous louez sa recherche de la « plénitude » et sa sincérité. Dans un même élan vous établissez un parallèle avec votre pratique professionnelle.L’avocat général pratique un « impérialisme bienveillant », il tente « d’appréhender une totalité...n’admet pas la tentation d’un jeu de rôle, d’un rituel programmé.Il faut tout penser pour tout restituer ». Le problème est que la réalité n’existe pas en elle même, elle est différente pour chacun d’entre nous et foncièrement intransmissible à autrui.La conscience que nous avons de la réalité est forgée par nos ancêtres, notre histoire familiale,notre appartenance sociale.Les sociologues et psychologues sont parfois capables d’en extraire quelques bribes.Les politiciens se contentent d’instrumentaliser ce magma afin d’imposer les idées du groupe social qu’ils représentent.
Croire qu’il suffit de comprendre la multiplicité des points de vue et en faire la synthèse pour accéder à la « totalité » de la réalité est une illusion. Un gouvernenent n’est pas « hémiplégique » quand il mène une politique de droite ou de gauche, il est seulement cohérent. La politique consiste à proposer un point de vue qui, s’il est accepté par les électeurs, sera appliqué, pas à brouiller les cartes en poursuivant des buts strictement tactiques.
Mais votre propos n’est pas vraiment là, n’est-ce pas ? Vous voulez expliquer comment dans votre pratique vous cherchez la« totalité » de la « réalité » de ceux pour lesquels vous réclamez l’application de la loi. La démarche est louable mais vouée à l’échec d’autant que les magistrats en général ne brillent ni par leur connaissance de la sociologie ni par celle de la psychologie(véritable s’entend).D’ailleurs, s’il en était autrement ils ne parviendraient pas à s’acquitter de leur tâche et devraient changer de métier. Ne vous en déplaise, la vie en société impose un « jeu de rôle », un « rituel programmé » dont l’institution judiciaire est la caricature. Les qualités que vous prêtez à n Sarkozy vous sont en fait destinées.Cet exercice d’autosatisfaction doit probablement vous rassurer, détrompez vous car la réalité échappe toujours et ,quand par hasard vous en percevez un éclat elle vous fait peut-être regretter d’être Avocat Général. Si ce n’est pas le cas,et bien continuez votre « impérialisme bienveillant » « totalitaire » et ne lisez jamais,au grand jamais « la misère du monde » de p Bourdieu. Pie 3,14.
-
Je l’ai lu.Merci pour votre commentaire à la fois profond et très critique.Je vous trouve sévère mais je ne peux m’empêcher, derrière l’attaque un tantinet systématique à mon sens,de trouver grâce à vous des motifs de réflexion.
-
Dans vos réflexions, n’oubliez surtout pas que ce n’est pas Sarkozy qui écrit ses discours
-
L’introduction et la conclusion ne sont jamais écrites.Il retouche le fond.En plus je n’aime pas l’inventaire disparate et facile que lui prépare Guaino avant qu’il le change.
-
Bonsoir,
Cet article est excellent et l’aboutissement au dernier paragraphe est admirable. Oui, un grand texte.
Le compliment vient d’une anti-sarkosyste (d’ailleurs beaucoup plus anti-sarkhosyste à l’issue de la campagne présidentielle qu’au début) qui fait crédit à Philippe Bilger d’une remarquable connaissance de la rhétorique et des hommes.
Oui Sarkhosy veut tout, les amis du CAC40 au Fouquet’s, B Kouchner au gouvernement et même Martin Hirsch, les croisières de luxe et Guy Moquet aussi. Bon, mais la politique consiste à faire faire et à donner du sens. De ce point de vue, j’ai bien peur que notre nouveau président ne dépasse pas la médiocrité.
En fait, je crois, Philippe, que l’approche politique du monde vous indiffère à peu près totalement. Pour moi, c’est étrange. C’est peut être pour cela que vous êtes un grand commis de l’Etat et que, finalement, moi je n’aurai pas voulu l’être.
-
Merci pour ce commentaire enrobant un compliment dans une teneur critique.Je crois que votre analyse est juste.Je me demande toutefois si ce que je crois être ma distance par rapport à la politique- univers obsessionnel et fixiste d’idées et de préjugés-ne vient pas du fait que très clairement j’ai d’abord une passion pour les personnes.C’est sans doute une caractéristique de droite !En tout cas, si tous les anti-sarkozystes étaient comme vous, le pouvoir en place aurait du souci à se faire lors des élections !
-
« La passion pour les hommes, une caractéristique de droite ». (P. Bilger)
Les négriers aussi, n’avaient-ils pas une passion pour les hommes ? Ou bien peut-être ne voyaient-ils pas les esclaves comme des hommes ?
JL Bourlanges disait un jour à la radio que la société de Ségolène Royal était comme un losange, les classes moyennes occupant la partie large, et la société de Sarkozy un sabler, mais un sablier à la Nikki de St Phalle : avec un tout peit réservoir en haut et un gros en bas. Comme sous l’Ancien Régime quoi !
JL
-
PB écrit : « » Ce qui me semble en effet déterminant chez Nicolas Sarkozy, plus que la tactique, davantage que le goût de la provocation, c’est l’obsession de la plénitude. Il me semble que certains esprits sont ainsi constitués qu’ils éprouveraient une véritable souffrance devant la mutilation du réel. « »
Mr Bilger, avez-vous déjà lu un excellent ouvrage de graphologie ? Pour chaque singularité de graphisme il existe une interprétation positive et une interprétation négative. Le travail du graphologue ne consiste pas à seulement analyser les spécificités graphiques du scripteur, mais doit en faire une synthèse cohérente, non schizophrénique.
Il me semble que vous n’avez sélectionné que des interprétations positives, comme ça, a priori. Où est votre « exigence de plénitude » à vous ?
nb. je n’ai copié collé qu’un exemple parmi d’autres pour illustrer ce commentaire, mais j’en ai d’autres.
ps. Qu’entendez-vous par narcissiques au sujet de MM Bennamou et Klarsfeld ?
-
Je répondrais à la petite dame qu’au lieu de critiquer parce qu’elle ne l’aime pas, SARKOZY a peut être rétabli une manière forte et engagée de diriger, suite à un Chirac un peu sur la fin et sans grandes convictions, c’est peut être mieux qu’un centre mou !! Vous vous êtes contre, d’autres sont pour,mais vous avez un adversaire qui affiche la couleur et ses convictions ce qui permet à ses adversaires de le critiquer !!
C’est peut être mieux qu’un Chirac qui voulait faire plaisir à tout le monde et dont on ne savait plus ou il se situait, ce qui avait totalement ramolli le PS !!
-
Comme les autres et autant qu’eux sarko est comédien et contrairement à ce que pensent beaucoup, il est dans le ton et il l’est parce que les autres n’ont pour l’instant aucune tonalité et d’ailleurs ou sont ils ces autres ? et leurs « dénonciations » est bien trop timide pour avoir maintenant un quelconque effet sur le charme qu’opére le processus de présitentationalisation du canditat élu par suffrage universelle à deux tours .Nous vivons un momment sacré que nul ne peut nous ravir et que nul ne doit perturber et auxquel tout les médias fixes au garde à vous se doivent de participer. Le président est pris de frénésie , il coure, se receuille, nomme par ci par là, vole aux quatre coins de la planéte, fait du yachting, de la téléphonie mobile, de la course en sac. Tel un enfant il s’essaie à toute les nouvelles potentialités que lui offrent sa fonctions . A le voir ainsi tout remuant nous écrassons au coin de notre oeil, oui ! une larme de légitime fierté.
-
Mais qu’il arrete de bouger comme ça, on arrive plus à le cadrer sur la photo
-
Cette plénitute ! oh cette plénitute du maitre « subjugué ». Peut on esperer que cette subjucation ne dépassera pas le cadre étroit et cependant digne de ....
-
-
Excuse, « subjucation » est ce français ?????
-
Une « totalité » de sinistre mémoire en tout cas mais attendons encore pour nous prononcer
-
Si vous y tenez vraiment c’est techniquement que je suis « subjugué ».
-
-
-
Certes Guy moquet fut un jeune homme courageux, et rendons lui hommage en dehors de toute démagogie politicienne !
En revanche, le nouveau président doit respecter le travail des historiens et des professeurs de l’éducation nationale et ne pas empiéter sur leur compétence. Il nous martèle sans cesse ce terme au quotidien, et semble ne pas en maîtriser la définition.
Le travail scientifique et intellectuel consiste d’abord à définir clairement la notion dont on parle, pour ensuite le maîtriser dans tous les cas de figure , et non pas l’inverse, sinon on risque de partir dans tous les sens au risque d’être hors sujet.
Demander aux enseignants de lire la lettre de guy môquet en début d’année scolaire est un travail de mémoire qui n’a aucun sens, voire même dangereux, surtout si ce dernier est basé sur de l’affectif. Pourquoi le choix de ce texte et pas un autre. J’ai lu de très belles lettres dans le livre de paroles d’étoile ou lettres de drancy, en quoi seront-elles moins importantes que la lettre de guy môquet. laissons les professeurs faire leur travail dans leur mission éducative.
Je vois dans l’attitude de NS de la concurrence à l’ancien présidet Chirac. Il était absent lors la célébration du 8 mai 1945, ce jour de la libération est pour moi un hommage à tous ces hommes qui luttaient contre la barbarie et qui voulaient être libre. Cette célébration n’était pas importante à ses yeux. Pourquoi cette absence ?
Il s’est vu contraint et forcé de participer à la commémoration de l’abolition de l’esclavage, alors qu’il avait prévu de rester une semaine à Malte. L’opinion publique n’ayant pas apprécié son départ sur un yatch, comme un jet-setteur l’a contraint à revenir et donc à assiter à cette commémoration malgré sa volonté. 400 ans d’esclavage ne semble pas le toucher ? Des hommes se sont battus pour être libre
Il est dommage de ne pas glorifier tous les hommes qui se battent pour la liberté et contre l’oppression.
Cette lettre lue devant toute la nation ressemble à une volonté de définir ce qu’est l’identité nationale française, inscrit dans son programme.
parler d’un jeune résitant français mort pour la France va réunir dans l’inconscient collectif français le sentiment de liberté, de courage, de jeunesse héroïque.
Il entraînera un consensus général et évitera à la France de regarder ces vieux démons et maux non guéris qui sont : l’esclavage d’africains pendant 400 ans sur des territoires qui appartenaient à d’autres peuples( les taïnos), ses empires coloniaux aux quatre coin du globe dont De gaulle invoquait ses colonies pour défendre la France dans son appel du 18 juin 1940, régime de VIchy et son pétainisme,la guerre d’Algérie et la période de décolonisation, le pillage économique de l’Afrique et le soutien de la France à des despotes.
J’aime la lettre de Guy môquet car elle me fait vivre, et me donne espoir.
En revanche non à la révision de l’histoire, non à la négation de l’histoire, non à la réduction de l’histoire.
-
-
Vous auriez raison si c’étaient mes seules réponses.Malheureusement, nous ne sommes pas dans un prétoire où le débat souvent est de meilleure qualité.Je ne dis pas que l’avocat est mauvais.Je tente de le démontrer.
-
Merci pour ce commentaire qui me fait chaud à l’esprit.
-
M. Bilger
Je reviens de nouveau vers vous parce que votre texte est vraiment très intéressant. Et plutôt que de louer ses qualités (ce que je fais en mon for intérieur), je préfère critiquer certains passages.
Je comprends que la repentance et l’autopunition vous exaspèrent, comme elle ont exaspéré nombre de nos compatriotes. De même, le contemporain ne peut juger l’Histoire ; il ne peut que constater. Il n’en demeure pas moins qu’on ne peut ignorer les méfaits de certaines conceptions, qui perdurent encore aujourd’hui. La France a un devoir de mémoire qu’elle ne peut dissimuler, et s’honorerait de reconnaître symboliquement, une fois pour toutes, les errements de son passé. C’est une des clefs de son avenir.
Peut-on appréhender globalement le Réel ? L’intelligence humaine procède par analyse comme par synthèse, mais il est impossible d’exercer conjointement ces deux mouvements de la pensée humaine. Autrement dit, l’homme sera toujours sot, même le brillant d’entre eux. Et l’addition des intelligences humaines ne saurait restituer l’appréhension de la réalité car la synthèse « globale » n’est pas l’addition d’analyses ou de synthèses individuelles. Il est donc impossible d’appréhender une vision globale de la réalité.
Sarkozy aspire certes à la plénitude et a semble-t-il, cru très tôt à une destinée. Cette particularité n’est pas incompatible avec le calcul, et on ne saurait ignorer qu’il est impossible de parvenir à son niveau sans machination. L’agneau, même s’il est plus brillant que le loup, n’a aucune chance de réussir son entreprise.
Vous dites que « la pratique classique, en politique comme ailleurs, consiste à adapter son esprit au rôle qui vous a été assigné ». Tout dépend à quand vous remontez la pratique classique. De Gaulle, Mitterand et d’autres avant eux n’ont pas pratiqué la politique de la manière que vous dénoncez justement. Sarkozy sera-t-il l’un de leurs pairs en la matière ? Peut-être. Peut-être pas. En effet, notre nouveau président semble avoir bien compris (comme Bayrou) l’aspiration des Français à dépasser le clivage gauche/droite. Pour autant, la sincérité de l’action demeure inconnue d’autant que celle-ci reste tributaire de la volonté des hommes à appliquer les directives données. Or tout groupe humain, qu’il soit ou non conduit par une direction légitime et puissante, n’applique pas le message directif dans sa totalité. D’où les nombreux rappels à la règle.
Sarkozy peut certes « aller chercher la réalité partout où elle se trouve », mais il peut également répondre fictivement aux appels des Français, les suborner pour mieux transformer le pays à son image, qui ne serait pas forcément celle qu’attendaient les Français.
Sarkozy ne choisit pas mais cumule. Il s’agit là d’un réel problème qui se posera bientôt dans ses propres rangs et pourrait conduire à la mauvaise gouvernance. Un homme politique, un dirigeant, doit faire des choix clairs. Il ne peut réunir la chèvre et le choux sous peine de n’avoir ni l’une ni l’autre ou de tromper l’une ou l’autre.
Vous êtes indubitablement honnête et brillant. Mais ce sont là deux qualités qui peuvent vous tromper dans l’appréhension d’autrui et la capacité de l’humain à dissimuler sa sincérité. Il est possible de tromper un psychiatre comme il est possible de tromper un polygraphe. Cela ne passe pas forcément par le discours.
Je termine en rappelant que « gouverner c’est prévoir » et proposer un projet clair de société. Un homme politique qui se respecte ne doit pas répondre aux attentes de ses électeurs mais il doit être pédagogue et leur ouvrir la voie vers une société nouvelle. Je crains que Sarkozy ne soit trop prisonnier d’une vision « pipolesque » de la politique, comme semblent le montrer ses rapports avec les nouveaux « conseillers politiques » que sont Johnny Halliday et Doc Ginéco !
Bonne journée
-
Merci pour votre commentaire modéré,critique et stimulant.Il me fait douter, il fait réfléchir.Quoi de mieux.
-
Tout ceci n’a aucune valeur.
Je ne vois pas ce que vous voulez dire dans votre texte. Quelles sont les informations que vous y délivrez ? Quelle est votre analyse, l’objet de votre démonstration ?
Il me semble vaguement que vous cherchez a vous mettre en valeur aupres de nouveaux maitres par une flatterie aussi basse que grossière tel le renard qui parle au corbeau...
« Maitre Sarkozy vous etes le Phoenix des hotes de ces bois... »
Est-ce afin de faire oublier quelques errements au service du dernier gouvernement ? Ou pour recevoir quelques nouvelles faveurs de celui-ci ?
-
Quel dommage.Vous faites nettement baisser la qualité des commentaires qui, pour la plupart, critiques ou non, ont été très stimulants.
-
Je comprends que vous cherchiez une stimulation, un encouragement dans votre « éloge de la pensée totalitaire »
Mais avez vous mal choisi le support pour cette tentative vouée a l’échec sur Agoraox ?
Vous devriez peut-être essayer avec « La gazette du Palais »
-
Article très intéressant et plein de richesses qui essaye de décrypter quelques ressorts intérieurs et apporte une tentative d’éclairage rare ...
Si je peux me permettre (pour la facilité de mon commentaire) de résumer votre vision, vous parlez de plénitude, de besoin d’embrasser totalement une situation pour y trouver son épanouissement.
C’est intéressant, et sans doute devrait être une aspiration de tout homme de responsabilité, pour ne pas dire de tout homme normalement constitué ; en tout état de cause, à la base cela est une grande qualité et un positionnement hautement respectable.
Ceci dit, pour ma part, je suis très, très, très dubitatif sur le fait que cette qualité s’applique à Sarkozy.
Là où vous voyez de la grandeur (d’âme ?), je vois manipulation systématique des médias et une parfaite maîtrise de la communication. Là où vous voyez de l’énergie, je vois de l’hyperactivité et un orgueuil rarement maîtrisés. Là où vous voyez l’obsession de la plénitude, je vois de l’obsession narcissique dangereuse.
Je trouve votre analyse très intéressante et chacun, devant toute situation à laquelle il doit faire face, devrait adopter une telle attitude (on retrouve dans votre analyse une certaine vision taoïste ...). Mais je reste persuadé que cet homme a un tel égo, hypertrophié et démesuré, qu’il peut remplir nombres d’interstices (qui font d’ailleurs les aspérités et les richesses de l’homme) et faire passer ainsi l’obsession permanente de son image pour de la grandeur.
Voilà, il me semble que nous soyons en désaccord important à la base de l’analyse, cependant, merci pour cet éclairage calme et bien argumenté qui trouve (au delà du personnage !!!) un réel écho chez moi.
-
Il apparaît tristement que l’auteur se prend pour Sarkozy, dans cette langue classique qui n’arrive pas à cacher sa condescendance.
Entre le totalitaritarisme éclairé et l’impérialisme bienveillant, il existe des citoyens qui en ont assez de se voir donner leçons pour complaire à l’individualisme rayonnant qui sied, quand police traque partout tandis que Justice ne trouve nulle part sa place.
-
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
-
Bilger
Je crois que vous comprenez, au contraire.
-
Bien le bonsoir mr Bilger.
Je vais etre direct , à l’interieur de ce discours de N.Sarkozy , j’étais moi même , bien qu’anti sarkosyste convaincu , en train de flotter sur sa réthorique , voyage que je m’autorise à faire sans toutefois y perdre la boussole , vous pensez bien , et parce que c’est en ressentant ce genre de sensations que l’on peut aussi se rendre compte de l’effet d’un discours sur la masse populaire , si l’on accepte de se décliner en d’autres qui dans le même temps , verront aussi leurs valeurs , idéaux , espoirs , titillés par les volutes verbales , et par cet impression de plenitude , dans le sens du tout , donc , comme vous le posez là , et si bien d’ailleurs .
Mais , de vous à moi , je suis sorti de ma douce torpeur en sursautant lorsque dans ce discours , j’entendis à peu pres ceci comme point d’orgue et d’emphase :
« ... et lorsqu’un jeune homme de dix sept ans donne sa vie pour son pays , ce n’est pas une leçon du passé mais une leçon pour l’avenir ... »
... et mes pensées sont devenues plus noires en interrogeant ce dit avenir et en essayant de percer sa vision , sans succes évidemment .
Alors , vous y avez réflechi , plus que moi , c’est sur et je vous le demande : Dérapage , erreur d’interpretation de ma part , confusion de la sienne ? Comment celà résonne t il pour vous ?
GRL.
-
la phrase sur la recherche du besoin d’être totalitaire me laisse perplexe. Par exemple tenter pour l’eau d’être totalitaire c’est être en même temps solide, liquide et vapeur. C’est tout simplement impossible. Dans l’ordre des idées être à la fois neo libéral et se réclamer de Jaures cela me parait aussi impossible et c’est tenter de cacher que les sociétés sont des lieux de conflits avec des intérêts qui ne sont pas communs à tous. Si les USA pays du libéralisme sont aussi le pays des inégalités les plus fortes ce n’est pas un hasard. Vouloir être totalitaire dans le bon sens du terme comprend en soit le risque en voulant faire des synthèses impossibles de tomber dans le totalitarisme au plus mauvais sens du terme.
-
Pour résumer : quel homme que cet homme ! ! ! !
Des oublis dans votre vision du personnage : Clémenceau, De Gaulle... Je reprends donc un post déjà envoyé...
La symbolique est présente mais personne ne semble l’avoir montrée.... Clémenceau ( « Le Tigre ») que la statue montre luttant contre le vent adverse ( buste en avant, la capote militaire agitée...) est montré comme le lutteur contre l’adversité, un homme d’état, un patriote ( qui n’a guère épargné ses adversaires, les pacifistes, les révoltés de 17 ) ( c’est aussi un anti-colonialiste et un laïc farouche)
De Gaulle, est celui qui a uni de gré ou de force les mouvements de résistance, le résistant qui réunit... ( c’est aussi le RPF et mai 1958) ( c’est aussi le créateur du CNR : SS, retraites, nationalisations, un programme novateur...)
Guy Môquet est un martyr de la barbarie : le martyr ( qui a tout de même chanté l’Internationale et la Marseillaise) ...
Rappelons nous maintenant les quelques mots de « notre » président ; « élu par les Français » nous ressassent les médias ( On oublie déjà les 47% qui n’ont pas voté pour lui) ; je résume : « On m’a maltraité, j’ai été la cible de tous mais je continue... » Pourquoi une telle symbolique ?
Nicolas Sarkozy sera-t-il le martyr qui réunira son camp ( « les résistants ») ?
Et à qui résistera-t-il sinon à ceux (Les barbares ? Les défaitistes ? Les conservateurs ? Les anti-France ?) qui oseront « s’opposer », « critiquer » ou pire, « combattre » sa « nécessaire politique de réformes » ( impôts plafonnés à 50%, franchise Sécurité sociale, pas d’impôts sur les successions, poursuite des OGM, code du travail « réformé »...) !
Sarkozy est un excellent élève de Gramsci...
-
Quelqu’un a écrit plus haut
« »En effet, notre nouveau président semble avoir bien compris l’aspiration des Français à dépasser le clivage gauche/droite ... Un homme politique, un dirigeant, doit faire des choix clairs. Il ne peut réunir la chèvre et le choux sous peine de n’avoir ni l’une ni l’autre ou de tromper l’une ou l’autre.« »
Petit rappel : Le clivage droite gauche était dénoncé par les français qui en avaient assez de ce clivage artificiel qui profitait toujours aux mêmes.
Face à cette ’mutinerie citoyenne’, il y avait en fait, trois approches : Royal qui n’a pas réagi, Bayrou qui a tenté de rassembler AVANT le scrutin, et Sarkozy qui a promis de rassembler APRES.
Ce texte en témoigne. Mais comme je l’ai déjà dit, cet homme n’est pas magicien (sinon du verbe, enfin ses conseillers), et lorsqu’il aura à trancher entre ses amis et la plèbe, nouveau clivage promis, que croyez vous qu’il fera ? Voyez ce qu’il a fait !
Question cruciale : Puisque désormais il faudra jouer carte sur table, c’est à dire faire avec un clivage numériquement déséquilibré en faveur de la plèbe, que va-t-il advenir de la démocratie ? On fera voter des machines ?
Parce que ici encore, d’une certaine manière Sarkozy a trahit les siens cachez le naturel, il revient au galop), en coupant la branche sur laquelle les hommes politiques étaient assis, ce clivage pseudo démocratique. Ne me dites pas qu’il a pris le Centre par la droite, je ne vous croirais pas, lisez mes posts précédents.
JL
-
Ce commentaire a été mal placé plus haut, pardon pour la répétion.
L’auteur écrit : « » Ce qui me semble en effet déterminant chez Nicolas Sarkozy, plus que la tactique, davantage que le goût de la provocation, c’est l’obsession de la plénitude. Il me semble que certains esprits sont ainsi constitués qu’ils éprouveraient une véritable souffrance devant la mutilation du réel. « »
Mr Bilger, avez-vous déjà lu un excellent ouvrage de graphologie ? Pour chaque singularité de graphisme il existe une interprétation positive et une interprétation négative. Le travail du graphologue ne consiste pas à seulement analyser les spécificités graphiques du scripteur, mais doit en faire une synthèse cohérente, non schizophrénique.
Il me semble que vous n’avez sélectionné que des interprétations positives, comme ça, a priori. Où donc est votre « exigence de plénitude » à vous ?
nb. je n’ai copié collé qu’un exemple parmi d’autres pour illustrer ce commentaire, mais j’en ai d’autres. ps. Qu’entendez-vous par narcissiques au sujet de MM Bennamou et Klarsfeld ?
-
Il me revient en mémoire l’époque où N. Sarkozy faisait encore du « hors piste », je veux dire quand il ne s’en tenait pas qu’aux discours écrits pour lui.
Il avait dit : « Je n’aime pas l’injustice et ne laisserait à personne le monopole de la Justice » (*)
En tant qu’avocat général Mr Bilger, pouvez-vous me dire ce qu’il faut en penser, notamment de la part d’un homme à propos duquel vous écrivez : « » ce serait faire fausse route que d’attribuer à du calcul et à de la manipulation ce qui relève plutôt de l’expression d’un tempérament qui n’a pas d’autre choix que mettre son emprise sur tout ce qui s’offre. « » ?
(*) En réalité il avait commis un double lapsus, en inversant justice et injustice, mais bon, un lapsus … Il avait également dit : « je n’aime pas ce mot ’vérité’, parce que la vérité est multiple ». Ça craint, non ?
Enfin, pour faire bonne mesure, il avait dit : « je n’aime pas l’égalité, je prégère l’équité ». Ne croyez-vous pas que l’égalité est l’un des repères sans lequel l’équité n’est qu’un vain mot ?
-
Pas d’accord 200,
Je pense au contraire que c’était justement le soucis de ne pas avancer une idée sans poser aussitôt sa contraire qui faisait la faiblesse des premiers articles de M. Bilger. Son article est un article d’opinion, de sensibilité, de subjectivité : il n’a pas besoin de faire le tour de la terre des opinions contraires pour dire ce qu’il pense. À nous de juger de ce qu’il nous apporte.
-
Pardon.Je suis crevé.L’égalité n’est pas tout.J’aime la pensée d’Aristote.Il ne faut pas juger tout le monde de la même manière mais juger également les êtres égaux.
-
« »Il ne faut pas juger tout le monde de la même manière mais juger également les êtres égaux. « »
Au mieux c’est une pirouette, au pire un aveu de votre penchant pour le « deux poids deux mesures ».
Ce qui confirme mes craintes d’une société à deux vitesses.
Mais pardon, je vous fatigue, j’arrête donc là mes interventions, je suis curieux de voire ailleurs.
-
C’est tout sauf une pirouette.L’égalité abstraite n’a aucun sens. La justice se doit de porter le même regard sur des situations et des êtres que la vie a déjà rendu égaux.Sinon la loi opprimerait certains pour en favoriser d’autres.
-
« »L’égalité abstraite n’a aucun sens« ».
Je suis stupéfait par votre propos concernant la première valeur de notre devise nationale ! Diriez vous la même chose de la liberté ? C’est pourtant exactement la même chose, car dans ce contexte, c’est bien d’abstractions qu’il s’agit..
Je précise : on ne demande pas à l’égalité abstraite ’d’avoir du sens’, on lui demande de ’faire sens’, comme à une balance ou un mètre étalon.
-
Tout voir, tout prendre, tout embrasser. Voilà ma façon de résumer un article bien construit. Avec son succès aux élections Sarkozy arrive comme un enfant dans une confiserie à qui ses grand-parents disent « Sers toi, prends tout ce que tu veux ».
Que va-t-il faire maintenant d’un gouvernement hétéroclite où se retrouvent des gens diamétralement opposés disant que Sarkozy ne leur a jamais demandé de devenir Sarkosytes ?
Mon idée est que ce gouvernement n’est pas autant hétéroclite qu’il n’y paraît et qu’il reflète la volontée profonde du nouveau président. Il n’est disparate que pour ceux qui ont cru aux discours.
J’ai des doutes et j’ai tendance à croire que les mots et les idées diffusées pendant la campagne ne sont que ce qu’ils sont, des mots. La volonté politique est réalisée dans les actes et c’est ceux-là qu’il faut écouter, pas les paroles qui sortent de la poche de Guaino en utilisant Sakozy comme porte-voix.
La parole nous dit : je suis contre l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Les actes nous disent que la politique étrangère de la France, son ministre et son secrétaire d’Etat sont aux mains de personnalités ouvertement en faveur de l’élargissement de l’UE à la Turquie et dont l’idéologie mondialiste n’est plus à prouver.
La parole nous dit : On ne doit pas oublier la France, son histoire et ses racines chrétiennes. Les actes nous disent que Météo-France vient de supprimer le mot « Saint » pour présenter le saint du jour parceque que le haut commissaire à la laïcité, un arabe nommé par le gouvernement, a décidé que c’était discriminatoire. Les français ne doivent plus utliser le mot Saint en dehors des églises. Les actes de Sarlkozy nous disent que notre propre culture est discriminatoire dans notre pays. Va-t-il rebâptiser le département de « Seine-St-Denis » en « Seine-Denis » ?
Malheureusement la liste est longue et la communauté française va souffir. Lorsqu’on a eu un actviste juif comme Ministre de la justice sous Miterrand, la première chose qu’il a faite est de passer des lois qui défendent spéficiquement les intérêts de la communauté juive sans s’occuper des autres citoyens. Maintenant que nous avons une arabe comme ministre de la justice on doit s’attendre à des lois sévères qui défendent spécifiquement les intérêts des arabes en France. C’est ce qu’on appelle la discrimination positive.
Je trouve troublant que vous puissiez écrire au sujet de Klarsfeld que c’est un narcissique mais qu’il vaut mieux l’avoir avec soi que contre soi. Avec un tel critère de choix il aurait pû prendre n’importe qui. Souvenons-nous quand-même que Sarkozy a chargé Klarsfeld de réviser nos livres d’Histoire. En additionnant tous ces petits faits on est obligé de constater que la communauté française perd du terrain, qu’elle est bien mal représentée. Nous ne sommes plus respectés, nos valeurs deviennent secondaires et tout est fait pour nous noyer à petits pas dans une masse mondialisée sans forme et sans saveur, bien entendu au son de la Marseilleise. Adieu le français, Vive le citoyen du monde.
Ce gouvernement est l’illustration de ce que j’ai souvent dit, toujours mal compris. Le clivage politique en France n’est pas du tout gauche-droite comme le disent les journalistes mais nationalistes-mondialistes. Nous avons un gouvernement mondialistes, tout à fait cohérent dans le choix des hommes et des idées.
-
Ah, ça ! Quel talent...
Arriver à faire passer toutes les stratégies opportunistes et populistes qui servent à masquer l’incompétence et le creux du nouveau président pour des qualités de rassembleur universel , chapeau bas.
Vous devriez faire en sorte que vos écrits soient connus dans les plus hautes sphères, car l’on vous y réserverait sans nul doute de bien douces faveurs ces cinq prochaines années.
Bien civiquement.
-
Merci pour votre commentaire aimablement acerbe.On peut analyser cette stratégie intellectuelle et technique du Tout comme vous le faites.Une sorte de démagogue.Pour ma part, je crois tout de même que c’est plus compliqué d’autant plus, vous l’aurez noté,que je n’appréhende pas le fond mais surtout les modalités d’une expression, d’un discours et de soi, pour tenter de montrer pourquoi sur ce plan il domine.
-
Si vous le permettez, je ne suis pas d’accord avec votre vision.
Monsieur Sarkozy se prétend gaulliste, mais contradictoirement à l’homme qu’était le général De Gaulle, il démontre clairement que la rigueur passée de l’Elysée est d’un autre âge, obsolète. Avec lui, commence le règne du faste et du grandiose. Faste le soir de son élection, faste pour son escapade à Malte, faste pour son intronisation...
Contrairement à ce que vous semblez supposer, la majorité des français, dont je suis, est choquée par cet étalage de luxe qui contredit, dès l’élection, les propos même de l’élu. Mais il est vrai que ceux là ne sont pas sondés par le Figaro ou direct 8... !
Ne sommes nous pas habitués à la falsification des sondages ou du moins à leur arrangement ?
Avec la passation de pouvoir, est affichée la différence par le contraste et la modernité dans tout ce que cela englobe.
Le but primordial de monsieur Sarkozy est d’obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale. Il sait que son élection a provoqué bien des déceptions et il veut obtenir une majorité absolue. Il cherche également à démontrer, pourquoi pas, qu’il est capable de faire mieux encore que monsieur Chirac.
Nous avons donc droit à une politique de séduction des électeurs, qui durera jusqu’aux élections. C’est pourquoi, je ne crois pas un instant en la sincérité de monsieur Sarkozy. Et je pense que tout est calculé.
Le 16 mai, tout à commencé par le jeu du « successeur amical », alors qu’il accompagnait monsieur Chirac à sa voiture. On sait qu’ils ne s’aiment pas.
Ensuite, monsieur Sarkozy a voulu déposer une gerbe aux pieds de Clémenceau.
« Notre père la Victoire » n’a t-il pas dit :
" Un traître est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire à un autre. Par contre, un converti est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire au vôtre. "
Voulant démontrer une soudaine ouverture, ce dicton s’applique fort bien aux « éléments convertis ». Sera-ce une malice de sa part ?
Pour finir, NS s’est rendu au bois de Boulogne, déposer une gerbe en souvenir des résistants exécutés en octobre 41 par l’occupant d’alors.
Cette séduction étant destinée aux étudiants, particulièrement envers ceux qui ont manifesté à Tolbiac. Les déçus. Pour lui, les rallier serait un plus.
Toutefois, sans rien retirer de la grandeur du geste et sans vouloir minimiser la valeur de ces résistants exécutés, je maintiens qu’il est regrettable que le 08 mai, il ne se trouvât pas à la cérémonie du souvenir, en compagnie de Monsieur Jacques Chirac. Cette cérémonie étant un salut de la République à tous les morts de la seconde guerre mondiale. Tous sans exception.
Ce jour là, il a démontré que sa famille était prioritaire sur le devoir. Propos tenus par certains chroniqueurs, faisant allusion au malaise qui régnait dans son couple, à ce moment là.
NS est avocat, il a l’habitude de la parole, tout comme vous-même. Il lui est donc facile de berner les naïfs, de séduire par ses discours. Les effets de manche. N’est-ce pas ce que cherche à faire un avocat, pour séduire un magistrat ? Voire plus, selon... ?
Si NS veut réellement être le Président de tous les français sans exception, à savoir : les nantis et les plus démunis, j’englobe tout le monde, pour faire rapide, il doit permettre à tout à chacun, à tous, d’avoir accès à la justice de ce pays, sans que celui-ci ou celle-là ne se voit amputer de ses droits, parce qu’il gêne ou parce qu’il est démuni.
Il doit éviter le remaniement des lois existantes en faveur des copains des copains, invoqués sous de faux prétextes.
-
Monsieur l’Avocat général,
Je reviens sur votre article sur l’intronisation de monsieur Sarkozy.
Je ne dispose pas de votre aisance à l’écriture mais étant donné que j’ai présenté une réflexion quelque peu négative, je tiens à apporter cette petite réflexion d’humour.
Samedi, donc hier, j’étais invité au mariage du fils d’une amie. Selon la loi, nous nous sommes rendus à la Mairie pour la cérémonie laïque.
A peine entrés dans la salle des mariages, quelle ne fut notre stupeur de constater que trônait en haut du mur devant nous, la photo de monsieur Chirac.
Comment donc, monsieur Sarkozy n’ornait pas le mur ??
Ironiquement, nous posâmes la question à la représente du Maire :
"Le mariage sera-t-il reconnu sans la photo de monsieur Sarkozy surveillant les futurs mariés ??
La représentante du Maire nous répondit alors : « nous n’avons pas encore reçu les photos du Président !! »
Ouf !!
Vous voyez, Monsieur l’Avocat général, votre favori qui était partout et qui ne manque pas un instant de se montrer, n’a pas pensé à tout. Depuis le 06 mai.
Il manque, 3 jours après son intronisation, sa photo dans les mairies.
Sans rancune.
Ordalie
-
Pour une fois, heureusement, une passivité !
-
Monsieur le Magistrat,
Je ne sais si vos articles sont lus par la haute sphère, mais ce matin, il fut indiqué que monsieur le Président faisait faire ses photos officielles, par un illustre inconnu de province.
Ordalie
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON