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Accueil du site > Actualités > Politique > Les Verts et le pic pétrolier : Cécile Duflot parle de résilience (...)

Les Verts et le pic pétrolier : Cécile Duflot parle de résilience !

Alors que l’ensemble des partis politiques français se démènent pour ou contre les réformes proposées (ou imposées) par le gouvernement actuel, certains discours n’apparaissent pas vraiment aux heures de grande écoute !

Cécile Duflot, Secrétaire Nationale des Verts publie une tribune sur le site Libération.fr au sujet des 2 grands défis que devra relever notre société : les changements climatiques et le pic pétrolier. Ce dernier est rarement abordé par les partis nationaux tant les solutions à mettre en œuvre sortent des sentiers battus ! C’est en 2005 qu’Yves Cochet publiait l’excellent « Pétrole Apocalypse » -ouvrage au titre effrayant, décrivant les conséquences de la baisse de production pétrolière sur l’économie mondiale-. Depuis, aucun parti n’a assumé publiquement ce phénomène et les changements qu’il impose.

petrole-apocalypse.jpg

Je précise aux lecteurs que je n’ai pas la carte des Verts et que mon jugement n’est pas politicien (au sens des partis politiques) mais il a simplement pour but d’analyser l’outil politique envisagé (au sens de la gestion du territoire).

"Le pic pétrolier est un défi pour la stabilité économique et sociale"

Après une introduction incluant un petit rappel sur la marée noire aux Etats Unis, Cécile Duflot indique qu’il est primordial d’anticiper le pic pétrolier pour pouvoir répondre par ailleurs aux conséquences des changements climatiques. Ce qui est tout à fait pertinent car ces deux thématiques sont intimement liées.

D’une part, parce que le réchauffement climatique est principalement causé par nos émissions de CO2 et qu’anticiper le pic pétrolier reviendrait à diminuer drastiquement nos besoins énergétiques et donc à diminuer nos émissions de GES.

D’autre part parce que ces deux problématiques vont débuter prochainement, si ce n’est pas déjà fait ! Il sera d’autant plus difficile de faire face à la modification du climat si nous n’avons pas effectué notre transition énergétique auparavant.

"L’alternative énergétique relève d’une stratégie de résilience fondée sur l’anticipation du choc pétrolier"

Vous aurez certainement remarqué que la stratégie de résilience est, de mon point de vue, la piste à suivre absolument pour anticiper la hausse des prix du pétrole ou les problèmes d’approvisionnement. Lire ces mots rédigés par une représentante d’un parti national ne peut que me conforter dans mon analyse. La résilience locale est effectivement une caractéristique fondamentale vers laquelle il faut faire tendre nos territoires.

Mais avancer ce type d’argumentation très réaliste et raisonnable n’est pas sans risque à ce niveau politique. En effet, cette logique consiste en une inversion du modèle économique. Il s’agit de privilégier les économies locales par rapport aux lobbies et grands groupes internationaux qui font aujourd’hui la fierté de notre pays et de l’Europe.

"Sortir de la dépendance au pétrole, c’est d’abord abandonner notre modèle de développement basé sur le gaspillage et la surconsommation."

C’est effectivement la première étape indispensable, basée essentiellement sur le bon sens et la relocalisation de l’économie. Il est fondamental de mettre en place sur chaque territoire (ville, agglo, communauté de communes) une réponse aux besoins essentiels de la population.

L’objectif est double :

1/ Améliorer la résilience et donc la capacité d’adaptation en cas de perturbation

2/ Rendre durables et non délocalisables les activités mises en place localement

"Le nucléaire qui ne représente que 2% de la consommation d’énergie dans le monde ne résoudra rien."

Je retrouve là encore un élément important de la stratégie de résilience. Il faut aller vers une décentralisation de l’énergie, une amélioration de l’efficacité, l’augmentation de la part dédiée aux énergies renouvelables et une baisse énorme des gaspillages, or le nucléaire se situe à l’opposé de tout cela.

De plus, si l’on considère que nous aurons à vivre des périodes de crise, il faut se demander s’il sera toujours possible de suivre avec rigueur, et en toutes circonstances, le fonctionnement des installations nucléaires coûteuses et vieillissantes de notre pays.

nucleaire

"Loin des chantiers pharaoniques, coûteux et parfois délirants, l’efficacité et la sobriété énergétiques impliquent de gérer différemment notre mobilité en adaptant nos modes de transport, de relocaliser nos activités économiques et de produire autrement."

C’est un atout majeur de la stratégie de résilience. Elle laisse la place aux petites solutions, aux idées de chacun dans un esprit de réappropriation des besoins du citoyen, par les citoyens. Le prix à payer sera celui d’une transition économique, c’est-à-dire la disparition de certaines activités pour la création de nouvelles.

L’efficacité, la durabilité et la proximité remplaceront la logique de centralisation et de rentabilité purement économique de court terme, basée sur la disponibilité de l’énergie bon marché. Les principales victimes seront probablement les structures qui ont basé leur activité sur des logistiques nombreuses et complexes. Les supermarchés, par exemple, paieront certainement le prix fort de la transition car leur fonctionnement n’est aucunement résilient et dépend très fortement des transports.

"La fin de notre accoutumance à l’or noir sera soit imposée brutalement par la réalité du pic pétrolier et organisée de manière autoritaire par en haut, soit assumée par en bas, par une société mobilisée."

C’est le choix que nous devons faire pour l’avenir : préparer ou subir ! C’est pourquoi  j’invite la population et les élus, dans mes articles, à se mobiliser et ne pas attendre que l’Etat mette en place les solutions.

Conclusion

Je suis donc satisfait par cette tribune qui ose dire les choses telles qu’elles sont même si je reste malgré tout un peu sceptique sur la place que peut prendre une telle ambition dans un programme politique national, surtout dans un pays qui rêve encore au miracle technologique.

Un petit détail également concernant le délai indiqué de "tout au plus quelques dizaines d’années". Je considère que parler d’un délai aussi vague et aussi lointain ne permettra jamais de faire adhérer le plus grand nombre. En effet, quel intéret aurions-nous à faire une transition alors qu’il nous reste plusieurs dizaines d’années devant nous ? Il s’agit plutot de 5 à 10 années maximum selon la plupart des rapports !

C’est pourquoi il me reste aujourd’hui de nombreuses questions dont celles-ci :

1/ Le gouvernement d’un pays comme la France peut-il démocratiquement mettre en place une telle politique et être élu sur la base d’un tel programme ?

2/ Cette tribune est-elle la vision idéale d’une militante ou le résumé du prochain programme des verts à la présidentielle ?

3/ Ce virage indique-t-il que si les Verts étaient au gouvernement, ils laisseraient suffisamment de moyens aux collectivités locales pour mettre en œuvre leurs propres outils ?

4/ Sachant que les outils et solutions sont propres à chaque territoire, les Verts au gouvernement seraient-ils prêts à ne donner que des objectifs de résultats tout en laissant une grande liberté (contrôlée) de moyens ?

Quoi qu’il en soit, je suis rassuré de voir qu’au sein des principaux acteurs politiques, se trouvent des personnes qui assument publiquement la problématique majeure du pic pétrolier et qui mettent en avant des solutions défiant toutes les politiques actuelles.

A l’avenir, si les Verts n’ont pas la possibilité de mettre en œuvre ces idées à l’échelle du pays, j’espère qu’ils n’hésiteront pas à le faire dans les collectivités locales où ils seront présents.


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44 réactions à cet article    


  • iris 21 septembre 2010 10:23

    le monde des affaires se fouent de tout cela -avions et dépenses en tout genre continuent-on attend d’etre au bord du gouffre pour aviser...


    • birdy 21 septembre 2010 10:41

      J’ai eu beau lire et relire l’article je n’ai pas trouvé l’ombre de l’hypothèse du début d’une solution pratique au problème énergétique.


      Les éoliennes, le solaire et toutes les autres solutions alternatives au pétrole et au nucléaire n’ont absolument pas les qualités en terme de rendement et de coût pour une production nationale d’énergie.

      Quels sont pratiquement les solution proposées par les verts mis à part un torrent de salive ?

      • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 10:52

        @Birdy
        Il s’agit d’une tribune politique. Il est évident qu’elle n’a pas pour objectif d’aligner les kWh.
        Ce que je trouvais intéressant en revanche c’était cette prise en compte d’une nécessité : réorganiser le fonctionnement de notre économie avant toutes choses.

        Et c’est aussi mon propos. Bien sur les énergies renouvelables sont incapables de répondre a la demande et de remplacer le pétrole en l’état actuel de nos besoins. En revanche si vous transformez profondément les modes de vie, de production et d’échange, la part d’énergie considérablement réduite résultante devra être produite avec les ressources locales et renouvelables.

        Je suis d’accord avec vous sur le fait que les ordres de grandeur ne sont pas abordés dans cet article, mais il ne s’agit pas d’une étude de potentiel EnR mais d’une expression politique de la vision de l’avenir.

        cette première démarche me semble importante également c’est pourquoi j’ai souhaité la souligner.


      • birdy 21 septembre 2010 11:20

        Bon d’accord on ne parle pas de Kwh, mais même pas non plus des moyens réalistes pour les produire ? 


      • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 11:34

        C’est à chaque territoire d’évaluer ses propres ressources. Vous ne disposerez pas des mêmes outils en Normandie, en Lozère ou en Haute Savoie !
        Lorsque les régions demandent des études de potentiel, elles le font en fonction des caractéristiques de chaque territoire. C’est pourquoi il n’y a pas 1 outil idéal ni 1 solution pour tous !

        Si vous habitez en Sologne, tout le monde devrait se chauffer au bois et il faudrait mettre en place des centrales à combustion ou gazéification avec cogénération, tout en valorisant les gisements solaires. Si vous habitez dans les vosges, la méthanisation des effluents d’élevage, l’hydroélectricité et l’éolien seront certainement plus appropriés pour produire l’énergie.
        Mais encore une fois, tout cela n’a d’intérêt que si les modes de vie sont profondément modifiés. Sinon vous ne produirez que des poussières de votre besoin réel !

        voir mon article
        http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/energie-quelles-solutions-pour-81253


      • birdy 21 septembre 2010 12:01

        Vous n’avez fait qu’ajouter la biomasse et l’hydro-électrique aux deux énergies que je citais, l’éolienne et le solaire. 


        Mais nous savons pertinemment que toutes ces voies alternatives produisent à peine ce qu’il faut pour le domestique mais sont loin du compte pour le domaine industriel, sans compter leur coût élevé au Kwh.

        Et encore vous n’avez pas parlé des problèmes des panneaux solaires dont l’efficacité décroit avec le temps et la durée de vie est de 20 ans.

        Bref, n’y voyez pas de mauvaise volonté, mais je vais arrêter là cette discussion stérile qui ne mène nulle part et ne fait que ressasser de vieilles utopies recyclées au goût du jour. 

      • don roumano 21 septembre 2010 12:36

        Bien au contraire, la solution est dans l’article : changer notre mode de vie. Il n’y a aucune solution de remplacement au pétrole. Cela me paraît positif, il est, de toute évidence, impossible de raisonner, et de fonctionner, comme si la planète était un espace infini. Il va falloir s’adapter, réfléchir, changer, regarder, devenir solidaire... un beau programme. Bon d’accord c’est pas gagné !


      • ffi ffi 21 septembre 2010 13:38

        Le calcul théorique de Cabanel est bien loin d’être une estimation chiffrée rigoureuse. Elle ne prend en effet pas en compte le coût de construction des infrastructures énergétiques (et oui, il faut de l’énergie pour construire de telles infrastructures), ni l’énergie nécessaire pour isoler les bâtiments. Construire des milliards de tonnes d’infrastructures (qui s’usent) pour collecter des énergies infimes (avec des pertes à tous les niveaux) n’est pas rentable, et, à priori, ce n’est pas rentable à moyen terme. Il n’y a rien qui démontre la faisabilité de ses vues.

        De plus, il s’enfonce dans le n’importe quoi (et l’horreur) quand il écrit (je cite) :
        ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

        Lauri Venoy, un autre norvégien veut produire du carburant à partir de la liposuccion.
        Il a déjà obtenu le droit de récupérer les 11 500 litre de graisse humaine produits par semaine par un hôpital de Miami, soit 550 000 litres de biodiesel pour un seul hôpital. lien.Lorsque l’on sait qu’il y a en France 4 millions d’obèses (et 16 millions d’adultes en surpoids), on imagine la quantité de biodiesel qui pourrait être produit.
        ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
        L’homme mis au rang de potentiel énergétique ? Ben voyons. Utiliser la matière humaine pour faire du biodiesel ? Où s’arrête-t-on ? Faire des fours à foetus ? A partir de combien de mois ?

        C’est la dérive prévisible de l’écologie. L’écologie étant le souverain bien, tout doit être fait pour la servir, l’homme n’y a pas sa place...

        La vérité scientifique est que pour trouver de l’énergie, il faut creuser le sol et savoir brûler les matières qui s’y trouvent (charbon, pétrole, uranium, thorium, ...). Le thorium en particulier est très courant, paraît-il, et il est susceptible de fission nucléaire.


      • birdy 21 septembre 2010 13:59

        Olivier Cabanel ? Ce plaisantin qui dit lui même n’avoir aucune compétence scientifique ?


         smiley smiley smiley

        Et pourquoi pas demander l’avis de Chantal Goya ou de Winni l’ourson ? smiley smiley smiley



      • lavabo 21 septembre 2010 14:41

        Bien sur nous avons de grands spécialistes sur agoravox
        Cabanel : l’énergie et les sciences
        Dugué : scientifique philosophe ou l’inverse on ne sait pas trop
        morice : historien..........................................
        villach : le grand leurre !!!!!
        et aussi DW comme consultant culturel bien qu’il semble bouder en ce moment


      • aberlainnard 21 septembre 2010 15:06

        à ffi

        D’accord avec votre commentaire.

         __________
         

        Au sujet du norvégien qui veut produire du carburant à partir de la liposuccion

        Vive Mac Do !

        Plus sérieusement, c’est une blague de mauvais goût, ça !

        Ça me rappelle le fameux film de science fiction (visionnaire ?), au nom très écolo de Soilent Green (Soleil vert), dans lequel les cadavres étaient récupérés, à l’insu de la population, par la division pompes funèbres d’une firme Internationale tentaculaire pour fournir en protéines l’usine de sa division agroalimentaire. De cette usine sortaient des biscuits devenus la nourriture de survie presque exclusive des citoyens vivant dans une société de pénurie organisée par la dite Internationale !

        Pour ajouter au cynisme, elle avait créé une autre division dont l’activité était de proposer aux désespérés de cette civilisation-là, un suicide assisté garantissant un passage euphorique et indolore de vie à trépas (ambiance réalité augmentée avant l’heure, avec musique New Age et petits oiseaux !). Une fois ce merveilleux moment passé, les malheureux étaient traités comme une vulgaire matière première et recyclés en petits biscuits !

        Monde paradisiaque que celui proposé par Soilent Green !


      • ffi ffi 21 septembre 2010 18:44

        Owen,
        milliard de tonnes, j’assume et encore, je suis gentil...
        J’avais calculé qu’il fallait, au minimum 30 km² de panneaux solaires pour couvrir la demande énergétique courante en France.
        Si je prend 20 cm de métal ou de silicium pour épaisseur, en prenant une densité moyenne de 4000 kg/m³, cela fait environ 24000000000 kg de matière à mettre en forme, soit 24.000.000 tonnes de métal.
        Sachant bien-sûr qu’il faut extraire le métal du minerai brut et que pour avoir une tonne de métal il faut en bouger, disons, peut-être 100 de terre, cela signifie qu’il faut nécessairement bouger des milliards de tonnes... Et de les acheminer d’un point à un autre, les travailler, les mettre en forme... opérations qui à chaque fois demande de l’énergie... et du pétrole ou de l’électricité aujourd’hui.

        Sans évoquer l’usure des infrastructures d’énergie renouvelable (20 / 30 ans).

        Vous n’évoquez que le gisement des énergies récupérables, mais vous omettez totalement de considérer l’énergie qu’il faut pour construire les infrastructures en question (preuve s’il en fallait que vous n’avez en fait jamais envisagé de les construire).

        Où est donc le problème logique dans votre réflexion ?

        Et bien collecter une infinité de sources d’énergie peu puissantes, demande une énergie infinie, dont on ne dispose pas... Il n’est pas rentable de multiplier à l’infini les infrastructures pour récupérer tous les minuscules gisements qui existent, puisqu’il faudrait une quantité infinie d’énergie pour les construire et les maintenir.

        La seule chose faisable, c’est de construire directement les infrastructures permettant de « brûler » les sources d’énergie à très haute densité (uranium, thorium, gaz). Considérez donc que 1g d’uranium produit autant que 1000 tonnes de bois.

        Ainsi, il faut comparer des grammes de déchets nucléaires, à des milliers de tonnes de cendres et de gaz issus du bois.

        Le thorium a l’air encore plus productif que l’Uranium, et semble bien plus courant (gisements en Bretagne semble-t-il).


      • ffi ffi 22 septembre 2010 16:58

        Merci de relever que l’interrogation que je pose n’est pas insensée.

        La consommation d’énergie en France semble être de 1000 TeraWatt-heures, c’est-à-dire 10¹⁵.

        Tu me donnes une estimation en Watt pour les capteurs solaires en Allemagne. En fait, c’est une confusion constante, dès que l’on aborde les énergie renouvelables. Comment puis-je comparer aux besoins énergétiques ? Les panneaux ne chauffent pas la nuit, ni de la même manière selon l’heure de la journée. Comment donc puis-je prendre les 5300 Gigawatt que tu me cites ? Puissance installée ? Puissance fournie ?
        Supposons que ce soit 5300 Gigawatt-heures, nous aurions donc 5,3.10¹² x 12 mois = 63,6.Terawatt-heure par an, soit le dixième de l’énergie consommée en France... Pas crédible, pour du solaire, le Gigawatt en question n’est donc pas une énergie, mais une puissance. Laquelle ?

        En fait, tu me proposes un rapport entre la France et l’Allemagne de 5300 / 87 = 60, pour l’énergie fournie par les capteurs solaire. Ici http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Repere_energie_2009_BAT_01-12_cle05161b.pdf (page 27), je vois que solaire entre à 0,05% dans la production d’énergie renouvelable pour la France, elle-même fournissant 19 MTep, soit 22 Terawatt-heure (TWh). D’où une production solaire (tout confondu) de 0.05% x 22 TWh = 0,011 TWh.
        Le Rapport de production entre l’Allemagne et la France étant de 60, l’Allemagne produirait donc 0,66 TWh d’énergie grâce aux panneaux solaires, pour 7km² d’infrastructures.

        Pour couvrir tous les besoins énergétiques de la France, il faudrait donc construire 7.1000/0,66 = 10 606km² de panneaux solaires...

        On va bien-sûr me répondre qu’il faut diversifier. Mais le problème reste le même : les sources proposées à capter sont d’une puissance tellement infime que pour capter cette multitude d’infiniment petits, il faudrait construire infiniment beaucoup, donc dépenser énormément d’énergie pour pas grand chose...

        La logique élémentaire de tout homme sensé, au contraire, est de construire le moins possible, pour produire le plus possible, tout en minimisant autant que faire ce peut la pollution.


      • Eloi Eloi 22 septembre 2010 22:15

        @ Owen

        Vous citez fort justement l’article de Cabanel, sur le biogaz. Pourquoi ne citez-vous pas quelques éléments du débat qui s’y rapporte :

        ******

        Vous évoquez le chiffre de 860 millions de tonnes de déchets / an.
        cela représente une production de 2,3 millions de tonnes / jour.
        Si l’on suppose que ces déchets sont transportés par camions de 30t, ce qui me paraît standard
        cela nous fait 78000 camions/jour. Et encore on ne compte pas le circuit de redistribution du biogaz, parce qu’une station service pour 600.000 habitants, ca ne paraît guère probable, non ?
        Pas mal, non ? M’est avis que votre filière de gaz ne servira qu’à alimenter les camions qui l’alimenteront. Remarquez, pourquoi pas !

        Pour ce qui est du coût de financement, jetons un coup d’oeil au lien que vous fournissez. On s’aperçoit que sur les 860 millions de tonnes /an, seulement 40 millions sont collectés, grosso modo 5%. En allant plus loin sur le lien, on lit que le coût de cette collecte est de 12 milliards d’€*. Pour 5%. Pour le total, il faudrait donc environ 240 milliards d’€, soit le budget de l’Etat français, ou encore 20% du PIB.
        On a toujours 97% de satisfaits au sondages, quand il sauront que leur salaire sera emputé du double des impôts qu’ils payent aujourd’hui ? A votre avis ?

        Pour la Sécurité du voisinage. Imaginons une surproduction d’un mois sur une centrale du type de celle de Lille. Sa production s’élève à 4 millions de m3/an soit 330000 m3/mois. Ce qui représente environ l’énergie de 2.6 kilotonnes de TNT. 1/10 de la puissance de la bombe d’Hiroshima. 100 fois AZF.

        ******

        Comme d’habitude Cabanel n’a pas été capable de répondre à ces interrogations. Puis-je espérer des réponses de votre part ?


      • Fouls Fouls 21 septembre 2010 11:36

        Cela fait tellement longtemps que ceux qui prévoient la fin de l’ère pétrole se font taxé de pessimistes, aidés en cela par les industriels du pétrole qui ont entretenu des mensonges sur la quantité de réserves pendant des années. Aujourd’hui même ces derniers reconnaissent que ça va coïncer incessamment sous peu, les politiques n’ont donc plus d’excuses pour ignorer le problème...

        Reste à trouver les solutions qui au vu des possibilités technologiques n’offrent guère de choix que de réduire notre consommation... ou alors on peut toujours foncer encore plus dans le piège du nucléaire !!! chouette !!


        • BisonHeureux BisonHeureux 21 septembre 2010 11:39

          C’est toute la thématique du programme d’EuropeEcologie aux européennes qui apparait dans cet article ;c’est à dire la relocalisation de l’économie,une politique d’isolation des bâtiments et logements à grande échelle,une dépollution -régénération des sols par la conversion à l’agriculture biologique qui nécessite beaucoup moins de pétrole !
          Et également cesser les gabegies,le programme EPR à Flamanville est pour l’instant de cinq milliards d’euros(33 milliards de francs),avec cette même somme dans le renouvelable on aurait produit trois fois plus d’énergie et créer trois fois plus d’emplois pérennes et ceci sans risque nucléaire !
          Les présidentielles de 2012 peuvent être l’occasion unique et incroyable d’une révolution par les urnes !!!!
          Salut et Fraternité
          Hasta la libertad


          • hunter hunter 21 septembre 2010 13:04

            @Birdy,

            vous écrivez : « Quels sont pratiquement les solution proposées par les verts mis à part un torrent de salive ? »

            Vous auriez du d’ailleurs écrire « Quelles », le sujet étant « les solutions », mais passons.....

            Soit !

             Visiblement, pour vous les écolos sont des farfelus, et c’est votre droit absolu de le penser et de l’écrire, je respecte toutes les opinions.

            Mais permettez-moi de vous retourner la question : vous, qui visiblement n’êtes pas de sensibilité environnementaliste, quelles solutions proposez-vous ?

            Je pense que vous n’avez pas bien compris la problématique en cours, que Benoît évoque dans ce bon papier.

            Je pense que votre schéma de raisonnement est le suivant : nous avons un système social, économique, bref un mode de vie, avec :
            - industries
            -services
            -agriculture, etc, etc.... (attention, volontairement, je simplifie)

            Principe commun de fonctionnement :le « couple » production/consommation

            Tout ce système, fonctionne grâce aux énergies fossiles, mais celles-ci sont des ressources finies, et étant donné que notre consommation augmente (nous sommes de plus en plus nombreux), les réserves diminuent et un jour où l’autre, seront taries (il me semble, à la lecture de vos interventions, que vous ne contestiez pas ce point).

            Donc pour vous me semble-t-il, le sujet est : comment maintenir ce système en fonctionnement à son niveau actuel, une fois que sa source principale d’énergie sera tarie  ?
            Quelle nouvelle énergie y introduire, pour qu’il continue à fonctionner pareillement ?

            Et c’est là, que vous faîtes une erreur :
            1/ soit vous n’avez pas bien lu ou compris le papier de Benoît, ce que l’intervention de Don Roumano plus haut vous résume. (ainsi d’ailleurs que les interventions de l’auteur lui même)

            2/ soit vous êtes un inconditionnel de notre façon de vivre (peut-être en tirez-vous quelques énormes profits), soit, vous avez été tellement conditionné, que vous ne pouvez plus exercer votre esprit critique ?

            Car quand les énergies fossiles seront épuisées, c’est bien toute la manière dont le système fonctionne qu’il faudra revoir !

            Comme l’écrit Benoît : " En revanche si vous transformez profondément les modes de vie, de production et d’échange, la part d’énergie considérablement réduite résultante devra être produite avec les ressources locales et renouvelables."

            Effectivement, à ce moment de l’histoire humaine, il ne s’agira plus (je simplifie encore volontairement), de changer de bagnole tous les ans et de téléphone cellulaire tous les 4 mois) !

            C’est une autre façon d’exister qui va s’imposer, et si vous voulez des exemples, relisez bien l’intervention de Benoît dont j’ai extrait la citation ci-dessus, et vous devriez commencer à pouvoir comprendre.

            Eventuellement, je peux par des exemples simples, vous éclairer un peu...si toutefois cela vous intéresse.

            Cordialement

            H /


            • ffi ffi 21 septembre 2010 13:48

              Mais fondamentalement,vous ne savez pas si le pétrole est en ressources limitées. Certains l’affirment en disant qu’il est « issu de la décomposition des êtres morts », mais d’autres affirment que le pétrole est d’origine abiotique.

              De tout façon, pour le gaz, le méthane, plus personne n’affirme qu’il est fossile, il est abiotique, comme le méthane est abiotique sur Titan. Donc, il n’y a pas vraiment de Pic en ce qui le concerne.

              Donc, en vérité, vous spéculez sur un phénomène illusoire, prenant l’effondrement actuel pour le résultat des ressources limités, alors qu’il s’agit d’un problème politique qui continue de soutenir un système incapable de faire travailler les hommes dans le sens de leur survie collective : chômage énorme, aucun progrès collectif envisagé, etc...


            • LE CHAT LE CHAT 21 septembre 2010 13:41

              l’efficacité et la sobriété énergétiques impliquent de gérer différemment notre mobilité en adaptant nos modes de transport, de relocaliser nos activités économiques et de produire autrement."


              tiens donc , justement , hier un article appelait à accroitre encore plus la mobilité géographique , c’est mal barré !


              • hunter hunter 21 septembre 2010 13:46

                Effectivement, cher Chat l’article que vous citez en hypertexte, me semble complètement à côté de la plaque !

                Meci à vous pour ce rappel (je n’avais pas lu ce papier)

                cordialement

                H /


                • hunter hunter 21 septembre 2010 14:11

                  @ffi,

                  Effectivement, vos assertions sont acceptables.

                  Seulement, j’ai des connaissances dans le monde pétrolier (monde de la recherche), où tous les protagonistes soutiennent ce principe : ce serait selon eux, une ressource finie donc épuisable.

                  Et quand je vois le pédigrée de ces braves gens (la plupart tous issus de l’ X ou d’autres grandes écoles scientifiques de ce genre), excusez-moi, mais je respecte leur opinion, d’autant plus qu’ils savent se mettre à la portée du profane, et expliquer avec des mots et des notions simples, des phénomènes complexes, pourtant si limpides pour eux.

                  Dans cette veine, vous pouvez écouter et lire ce qu’écrit Jancovici :un intervenant ici (Aberlainnard), a mis il y a quelque jours un lien très intéressant d’une conférnce de Jancovici devant les huiles de la société Spie en mars 2008.

                  Maintenant, si vous avez plus de compétences et de preuves, que ces gens, ffi, soit, je suis prêt à vous écouter et à partager avec vous, et même à changer d’opinion !

                  Par contre, ce qui est sur, c’est que vous pouvez remplacer le mot « pétrole », par « uranium », ou encore « fer » :c’est la même problématique en fin de compte.

                  A ce que je sache, on ne parle pas encore « d’uranium abiotique » non ?

                  H /


                  • aberlainnard 21 septembre 2010 15:51

                    Pour hunter

                     et les lecteurs de AGORAVOX

                     La conférence de Jean Marc Jancovici donnée à la SPIE est disponible ici : http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1 _fr_new/files/index.html

                    Si vous voulez approfondir les sujets abordés par Jean Marc Jancovici reportez-vous aux cours qu’il a donnés à l’École des Mines de Paris. Ils sont accessibles sur l’Internet sous forme de vidéos, en 16 modules d’une durée totale de 18h00 (!), sous le titre : "Énergie et changement climatique : éléments de base sur l’énergie au 21e siècle"

                    Les modules 7-1 et 7-2 d’une durée de 1h20 et de 0h50 portent sur les limites de ce qu’on peut, ou de ce qu’on ne peut pas attendre raisonnablement des énergies renouvelables. Je vous invite à vous à les suivre ; c’est très instructif.

                    http://video.rap.prd.fr/download/ensmp/de/climat_7-1.mov

                    http://video.rap.prd.fr/download/ensmp/de/climat_7-2.mov

                    Le cours complet est disponible là : http://www.ensmp.fr/ingenieurcivil/SitesIC/Balado/Climat_som.html

                     Bon courage !

                    PS :  un seul bémol  ; le conférencier voit en l’électronucléaire un recours possible pour palier en partie au déficit énergétique que nous allons de toute façon connaître.

                     Ceci n’entame en rien l’intérêt du reste de son discours et de la qualité des informations qu’il nous présente.


                  • ffi ffi 22 septembre 2010 01:19

                    J’ai aussi respect pour les opinions d’autrui. En terme scientifique, je demande aussi des preuves pour accepter une opinion comme vraie (du moins pas trop fausse). Je n’accepte que l’on fasse prendre des hypothèses pour des vérités. J’aime bien que l’on présente distinctement ce qui relève du fait et ce qui relève l’hypothèse. Il me semble qu’il n’y a pas de preuves définitives que le pétrole soit biotique. Gay-Lussac ou Mendeleïev soutenaient le contraire par exemple.

                    Que les sachants connaissent la théorie courante, quoi de plus normal. L’interrogation des vérités révélées par les professeurs n’est pas la vertu de beaucoup de savants. Pourquoi donc interroger ce que l’on sait ? Pour réfléchir ? C’est tellement confortable de jouir du savoir acquis.

                    En France, je constate que les sources naturelles de pétroles sont près des failles (Limagne / Escandorgue / Alsace).

                    Le forage Russe sg3 (12 km de profondeur) a mené à une surprise de taille : Les boues d’extraction « bouillonnaient » d’hydrogène. Un chercheur Ukrainien (Vladimir Larin) a émis l’hypothèse suivante, le coeur de la terre serait composé en particulier d’hydrures métalliques, et l’hydrogène s’évacuerait périodiquement du manteau (Théorie de la terre hydrurée), soit sous forme d’Hydrogène moléculaire (H₂), soit sous forme de méthane (CH₄) ou encore de Silane (SiH₄), plus volatile que les autres matières du manteau.
                    Il dégage en particulier l’équation chimique suivante
                    ---------------------------------------------
                    SiH₄ + 2.O₂ → SiO₂ + 2.H₂O
                    --------------------------------------------
                    C’est extrêmement intéressant, car on obtient tout d’un coup le principal élément des roches de la croûte (la silice SiO₂) et le principal élément liquide (l’eau H₂O) à partir d’un supposé gaz venu des profondeurs lors de son contact avec l’atmosphère oxydée.

                    Cela reste hypothétique, il est vrai.

                    Mais le fait qui semble découvert c’est le fort dégazage d’hydrogène lors du forage sg3, en Russie.
                    Et ça, en matière énergétique, ce serait une très bonne nouvelle. Mais les Russes ont creusé 30 ans, jusqu’à 12 km de profondeur...

                    Il me semble donc que plutôt que de continuer de spéculer sur des théories sur l’intérieur terrestre, comme l’occident s’en contente, il faut dès à présent creuser le plus profondément dans la croute terrestre et voir si cette découverte Russe peut être confirmée. Y-a-t-il effectivement de l’hydrogène qui s’échappe ? Le volcanisme en tout cas ne contredit pas cette idée. Il y aura de très grandes surprises à la clé. L’intérieur de la Terre est le 6ème continent, le plus grand de tous, totalement inconnu. Il faut creuser. De tous temps, l’énergie a été découverte dans le sol.


                  • Jowurz 21 septembre 2010 14:45

                    Voudrais pas paraître égoiste mais,

                    si la résilience c’est bien la capacité à vivre en supportant les chocs traumatiques et l’adversité :

                    me demande comment la petite Duflot va nous payer une retraite avec des ambitions utopiques vu les finances publiques. Les étoiles c’est magnifique ! La lune c’est un grand projet ... La nature c’est beau ! La recherche fondamentale c’est porteur d’espoir. Mais n’améliore pas vraiment la vie au jour le jour ou la courbe des suicides dans les rangs de France Télécom.

                    Il ne faut pas oublier l’urgence de la situation humaine. La majorité d’entre-nous vit au ras des pâquerettes, pas à l’observatoire du Pic du Midi ou à Beverly Hill.

                    Quand j’entends les défenseurs de la forêt amazonienne hurler contre les voyous qui déboisent pour vendre les bois tropicaux et construisent des barrages pour fabriquer de l’énergie, je me dis à moi-même « what a wonderful people ». Cependant il suffirait peut-être de contrôler l’exploitation sauvage des ressources comme il conviendrait de maîtriser le système bancaire pour que l’avenir semble un peu plus rose à nos petits enfants.

                    Il ne convient pas non plus d’imaginer que l’homme du 21ème siècle est surpuissant et dispose à sa guise des forces du cosmos et de la planète. Un peu d’humilité serait pas mal non plus.

                    Les Cassandres du type Cécile Duflot ont certes leur utilité mais ont aussi leurs limites. L’ambition politique ne justifie pas les excès, elle les provoque. Les réalisations ne suivent pas toujours pour ne pas dire jamais.

                    Le sérieux de propos de cette nature inquiète plus qu’il ne résout les difficultés immédiates du globe en général et du pays en particulier. La crédibilité de tels candidats au suffrage populaire est douteuse. L’excellent fondateur du mouvement du 22 mars depuis 42 ans qu’il arpente la scène européenne n’a pas à son actif un large panel de réussites pour le bien des citoyens. Je crains que l’inexpérience de Madame Duflot ne puisse être compensée par des discours de spécialiste de la planisphère et les calculs aléatoires de chercheurs qu’un nouveau logiciel bouleversera demain.  
                     A l’enthousiasme de la prétendue nouveauté, la prudence me semble conseillée. 


                    • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 15:08

                      @ Jowurz
                      La grande nouveauté c’est la prise de conscience que les ressources planétaires sont limités. Et les débats qui viennent enrichir mes articles montrent bien que tout le monde n’a pas le même point de vue sur ce sujet. Je serais curieux de savoir quel % de la population estime que nous trouverons les solutions pour continuer à vivre comme aujourd’hui mais en mieux, pour longtemps, et qu’en plus le reste de la planète pourrait faire pareil !

                      Assumer publiquement et politiquement le fait que la société telle que nous la connaissons aujourd’hui ne fonctionnera plus longtemps est déjà, de mon point de vue, un pas énorme. Après je suis d’accord, entre les mots et les actes il y a tout un écart et c’est pour cela que j’ai mis quelques questions à la fin de l’article.
                       
                      Si elle n’a pas tous les outils pour agir, elle a le mérite de s’exprimer sur la question et d’affirmer qu’elle a conscience du problème, ce qui mérite d’être souligné, de mon point de vue.

                      Concernant les retraites je me suis déjà exprimé la dessus, c’était je crois l’objet de mon premier article sur agoravox.


                      • lavabo 21 septembre 2010 15:24

                        Si elle n’a pas tous les outils pour agir, elle a le mérite de s’exprimer sur la question et d’affirmer qu’elle a conscience du problème, ce qui mérite d’être souligné, de mon point de vue.

                        Où est le mérite d’exprimer quelque chose qui est connu depuis plus de 20 ans ?????????


                      • Jowurz 21 septembre 2010 18:42

                        Benoit Thévard

                        Merci de votre explication.

                        Je n’ai pas lu votre article sur les retraites et je n’ai pas limité mes doutes à celles-ci. J’ai évoqué les salaires et les difficultés de tout un chacun du petit peuple de joindre les deux bouts. S’ils sont importants les soucis liés à l’environnement semblent plutôt la préoccupation des nations bourgeoises qui se préoccupent bien peu du sort des peuples des pays qu’elles dominent. 

                        Ne Vous excusez pas votre article est complet, il est clair, illustré et j’ai eu plaisir à connaître les informations qu’il contient.

                        Votre réaction, en revanche me peine.

                        La grande nouveauté dont vous parlez : la prise de conscience que les ressources de notre planète ne sont pas illimitées a fait l’objet de bien des campagnes. Celles.ci ont commencé au début des années 70 avec le premier choc pétrolier. qui attira l’attention sur les énergies fossiles de la planète. 

                        Ce qui a poussé des états à développer l’énergie nucléaire avec les résultats divers que vous connaissez. Je ne pense pas seulement à Tchernobyl mais au prix de l’énergie à domicile pour les ménages et sa répercussion dans les assiettes. Je pense aux guerres du golfe et à celle d’Afghanistan dont le but paraît plus stratégique qu’autre chose. Je pense aussi aux développement des techniques de transports et d’utilisation des énergies renouvelables qui vous en conviendrez n’ont pas attendu la résilience des discours de Madame Duflot qui sait sans doute tout mieux que ses prédécesseurs mais dont les solutions n’ont pas encore fait leurs preuves.

                        Les solutions pour continuer à vivre nécessitent toujours de gigantesques investissements que des états ruinés comme l’est aujourd’hui la France ont bien du mal à réunir. Curieusement elles profitent toujours à certains, souvent aux mêmes, mais rarement à ceux qui les financent sur leurs impôts, taxes et contributions.

                        Si aujourd’hui les verts allemands recueillent 24 % de soutien dans les sondages et constituent le second parti de la République Fédérale à égalité avec les socialistes, en revanche les verts francais peine à la reconnaissance de leurs concitoyens. Ils ne sauraient rêver, qu’importe les prises de conscience, de réaliser leurs ambitions de pouvoir de sitôt.

                        Cecile Duflot n’est ni Jeanne d’Arc, ni Bernadette Soubirous, a-t-elle les qualités de ses ambitions ? Ses visions de l’avenir sont -elles réalisables et comment ?
                        Croyez-vous que les nouvelles générations, bien en peine à trouver leur voie pour gagner leur vie décemment, puissent croire au rêve écologique ? Mon septicisme est grand.

                        Les jeunes des banlieues et des provinces déshéritées veulent du changement poltique plus lourd, plus aguerri. Eva Joly, un peu moins écolo, moins académique et plus sereine dans ses interventions est plus près d’eux, elle incarne davantage leur espoir.   

                         


                      • asterix asterix 21 septembre 2010 15:16

                        Si ça c’est pas une alternative !
                        Quelle est l’alternative du PS ?


                        • lavabo 21 septembre 2010 15:19

                          La tribune de C. Duflot n’est que du vent, des belles paroles. Elle n’a absolument pas les moyens de la politique qu’elle propose.
                          Comment voulez-vous faire passer un programme si ambitieux sans moyens financiers ni moyens humains ? on reste au niveau du voeux pieux.....


                          • LE CHAT LE CHAT 21 septembre 2010 16:17

                            je pense également qu’elle n’est que la 5eme roue du carosse socialiste entiérement soumis à l’idéologie ultralibérale ! les vrais écolos votent pour les écolos indépendants qui sont beaucoup moins dociles !


                          • joletaxi 21 septembre 2010 15:31

                            J’avoue ne pas avoir lu.

                            Mais je connais déjà la conclusion :
                            donnez nous votre argent,et nous allons vous expliquer comment vous passer de tout.
                            Des solutions de rechange ?Ben voyons, il suffit de vous habillez chaudement l’hiver et tout ira bien.D’ailleurs dans nos écoles, on habitue déjà nos chères têtes blondes:en hiver des journées à 18 °.D’ici que l’on les fournisse en stylos antigel....

                            • HELIOS HELIOS 21 septembre 2010 17:10

                              encore un masochiste : restreignez vous braves gens, ça ne peut plus durer !!!!

                              Cela rapelle une peu le mode de fonctionnement religieux moyen-ageux. Cette fois ce n’est pas le diable qui est coupable, mais le petrole, le CO2 et l’energie et le nucleaire, bien entendu.

                              Par contre, là ou tout le monde est d’accord, c’est qu’il faut « relocaliser » imperativement pour faire non seulement des economies energetiques, mais pour combattre la desertification economique, industrielle.

                              Pour arriver a cet objectif, il y a naturellement des solutions qui rencontrent des resistances, non seulement du coté de ceux qui veulent le statu-Quo, mais aussi des verts.

                              Une des mesures, qui serait tres efficace parcequ’elle joue avec les regles d’aujourd’hui, c’est la « balkanisation financiere » image que je vous propose pour decrire le renouveau de bourses locales, où les porteurs de parts sociales (et donc les destinataires des dividendes) sont essentiellement locaux. Ils ont interets a ce que leur tissu economique soit riche. Il faut naturellement associer un certain nombre d’ajustement reglementaires destinés a empecher les « pools » d’actionnaires qui le seraient partout.

                              Une autre de ces mesures, qui serait aussi efficace, serait la revision des syteme comptables pour tenir compte de l’empreinte ecologique, mais aussi pour que les effets de synergies productives n’empechent pas la concurrence, donc permettent a des industries locales de se developper. Par exemple, chaque produit doit faire l’objet d’une comptabilité faciale et opposable dans le calcul de son prix de revient pour qu’aucune vente a perte ne soit possible. (comprenez par la qu’il est anormal de vendre a perte un frigo et avec un super benefice un lave vaisselle, — donc pas de vente a perte puisque l’entreprise compense ---, soit impossible et que des entreprises fabriquantes de frigo puissent survivre)

                              Enfin, encore une mesure qui accompagne et permette, outre l’ouverture et la concurrence locale, c’est une augmentation de la normalisation fonctionnelle. Imaginez un peu que rien ne soit reparable, qu’il n’y ait aucune norme... il n’y aurait plus de concurrence du tout ! Il faut que tout soit démontable/reparable avec des « interfaces » normalisés" de façon a ce que la construction locale puisse trouver sa place.

                              A ce niveau la, quand la SORTIE PAR LE HAUT sera possible, alors on pourra penser a reorganiser la resilience, qui ne sera plus une contrainte mais un plaisir.

                              Tout le reste, en particulier ce que les verts et d’autres proposent, est non seulement irrealisable sans revolution, mais c’est remplacer une dictature du petrole par une dictature de l’ecologie. et ça, ce n’est pas du tout souhaitable, on nous a eu une fois, faudra se lever tôt pour nous avoir une seconde fois. C Duflot devrai retirer le nez du guidon et regarder avec un peu plus de hauteur.... d’autant que toutes les affirmations sur le CO2, le petrole ne sont en rien certaines.


                              • Jowurz 21 septembre 2010 20:51

                                Hélios,

                                éclairez moi de vos lumières sur la phrase suivante :

                                "Il faut naturellement associer un certain nombre d’ajustement reglementaires destinés a empecher les « pools » d’actionnaires qui le seraient partout."

                                Mon humble entendement reste aveuglé par l’éclat de votre prose, la résilience sans doute.


                              • HELIOS HELIOS 21 septembre 2010 23:10

                                Oui, je sais, je sais, Jowurz, quand j’ecris, je suis quelquefois un peu rapide...

                                ce que je veux dire c’est que le systeme capital/travail n’est pas mauvais en lui-même, c’est juste son mecanisme d’application et la predominance du capital qui fait que cela ne marche plus.

                                Donc, quand je me permets de critiquer, j’apporte en même temps une solution parmi celles possibles qui me semble correspondre a ma critique.

                                La constatation est la suivante : Une entreprise consequente va en bourse pour trouver des capitaux, par le biais d’actions. Or les actionnaires desirent legitimement une rentabilité financiere... Ces actionnaires sont repartis partout sur la planete et se fichent pas mal de l’entreprise dont ils detiennent des parts. En quoi, par exemple, cela interresse-t-il un actionnaire californien, l’etat de l’emploi a St Etienne en France ? Il s’en fout tant qu’il a ses 15% de rentabilité.

                                Je propose donc de retablir des bourses locales qui seront, comme les bourses nationales, des lieux d’echanges (un marché donc) reservées aux investisseurs locaux et aux entreprises locales.
                                Dans ce cas, le porteur de part sociales qui habite la même ville ou la même region que l’entreprise dont il detient des actions n’aura aucun interet a essorer le tissu economique local avec des dividendes excessifs et des idées de delocalisations. La valeurs de ses actions depends de l’activité economique locale, de l’emploi de --- sa femme, ses enfants, son voisin, ses clients etc --- dont il detient une part de responsabilité.. On ne le verra jamais decider de delocaliser puisque d’une part il retire du travail a ceux qui lui font gagner ses dividendes, et même lui font carrement perdre ses investissements puisqu’il ne pourra pas investir dans une autre bourse regionale.

                                Alors, les amenagements reglementaires complementaires consistent a mettre en place le cadre de fonctionnement de ce type de bourses.
                                — definir qui peut intervenir (pb de domicile fiscal, de siege social)
                                — attribuer des seuils pour que des institutions, des banques exterieures ou bien de grandes entreprises ne puissent pervertir en accaparant des majorités... tout en acceptant leur participation.
                                — etablir des regles comptables pour elargir les entreprises susceptibles d’acceder a ces marches locaux (petites)
                                — etudier les mecanismes fiscaux pour reguler (favoriser ou defavoriser) les comportements opportunistes comme la fluidité des echanges
                                — mettre en place le cadre legal de ce type de bourses, y compris la dematerialisation des titres, les seuils et limites des prelevements sur ces echanges et e fontionnement de ces bourses...

                                J’en oublie surement... vous voyez, il y a de quoi reflechir et proposer.

                                Je vous le repete, les objectifs sont multiples et en particulier destinés a creer les conditions pour que de petites et moyennes entreprises puissent naitre et survivre, alors qu’actuellement nous n’avons en France que de petites ou grandes entreprises
                                Des que se developpent les entreprises moyennes, elles meurent faute d’apport financier ou bien sont bouffées par des tres grosses qui les depossedent soit pour s’emparer de leur produits soit pour enterrer le produits qui les concurrence...

                                A cela s’ajoutent de nombreux effets vertueux, comme je viens de l’ecrire qui a l’avantage de donner aux apporteurs de capitaux le desir de preserver leur propre environnement economique et social, ; mais egalement... et là cela me semble important, lorsqu’il y a une offre qualitative suffisante, les grandes entreprises n’ont plus d’interets vraiment a delocaliser et a favoriser les transferts de technologies.
                                Associé a de vraies règles comptables comme je le propose aussi, les vrais coûts par produits permettrons aussi une concurrence plus saine en favorisant la proximité des fournisseurs... et du coup, il sera plus pertinent de fabriquer au plus pres... et donc de developper des designs compatibles et normalises... pour des produits devenus réparables... vous comprenez vraiment l’etendu de cette solution ?

                                Bon, je suppose que vous avez de l’imagination, vous pouvez completer...


                              • iris 21 septembre 2010 17:41

                                on devrait se rappeler que la france n’a pas de pétrole pas de gaz -pas d’uranium -très peu de minerais -et + colonies à exploiter-
                                et je pense que les idées des élites ne ne sont plus très claires —


                                • ffi ffi 21 septembre 2010 19:01

                                  C’est faux. Il y a de l’Uranium en Vendée et dans le Limousin. Mais c’est moins cher de faire creuser des travailleurs au Niger, donc cela a été fermé ces dix dernières années. D’ailleurs si toutes les mines de France ont été fermées, ce n’est pas qu’elles sont épuisées, mais que les mineurs français coûtent trop chers en réclamant des droits sociaux !
                                  Il y a aussi du Thorium en Bretagne.
                                  D’autre part, il y a 3 sources de pétrole naturelles (Gabian, Clermont-Ferrand, Pechelbronn) et des schistes bitumineux vers Autun.
                                  On est très loin d’avoir sondé partout dans l’hexagone. Les extractions ont simplement été délocalisées et abandonnées. L’Hexagone est riche en minerais.


                                • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 22:31

                                  Vous savez très bien que les réserves dont vous parlez ne changent rien au problème !
                                  Si le pétrole coûte cher, l’économie ne peut plus fonctionner !

                                  Du pétrole il en reste des milliards de barils mais c’est la capacité d’extraction qui pose problème, peu importe ou ce pétrole est situé !

                                  Si vous avez des schistes pour lesquels il faut plus d’énergie en entrée qu’il n’y en a la sortie, croyez vous que le baril restera a 80 dollars ?

                                  Encore une fois ce sont les ordres de grandeurs qui jouent des tours ! Notre économie est extrêmement vulnérable et ce n’est pas un mini forage en Bretagne qui changera le cours des choses ...


                                • ffi ffi 22 septembre 2010 17:49

                                  Toi qui me parle d’ordre de grandeur, as-tu bien saisi ceux que je donne ?
                                  1) Capter une multitude de sources d’énergie infiniment petites, nécessite de construire un nombre infiniment grand d’infrastructures énergétiques. Donc dépenser énormément d’énergie à cette tâche pour pas grand-chose.
                                  2) Ici,http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Repere_energie_2009_BAT_01-12_cle05161b.pdf (page 26), nous avons un récapitulatif des divers ordres de grandeurs : pour 10 TWh :
                                  thermonucléaire : 9/10e d’un réacteur REP 1 450 MW (type Chooz ou Civaux)
                                  éolien : 2 000 éoliennes d’une puissance de 2 MW2
                                  photovoltaïque : 10 millions d’installations de 10 m2, d’une puissance de 1 kW pour 10 m2
                                  biomasse  : 16 millions de tonnes de bois
                                  charbon :      3,5 millions de tonnes
                                  pétrole :       2,2 millions de tonnes
                                  gaz :         1,6 milliard de m3

                                  3) 1g d’uranium produit autant que 10.000 tonnes de bois
                                  1 tonne de bois produisant 0,45 Tep
                                  1 Tep étant équivalent à 11628 kwh, soiy 11,6 Mwh
                                  10000 tonnes de bois produiront 0,45 x 10000 x 11,6 = 52727 Mwh, soit 52,7 Gwh, ou encore 0 ;052 Twh.
                                  1 kg d’uranium produira donc 0,052 x 1000 =52 Twh
                                  Par conséquent, la production d’électricité nucléaire en France étant de 418 TWh par an, il te faut 10kg d’uranium par an, au lieu de 100.000.000 tonnes de bois...

                                  Voili, voilou pour les ordres de grandeurs.

                                  Penses-tu qu’il soit vraiment plus « écolo » de brûler 100.000.000 tonnes de bois que de brûler 10 kg d’uranium ??? Qu’est-ce qui est le plus raisonnable selon toi ?


                                • ffi ffi 22 septembre 2010 17:55

                                  Je pense plutôt que votre vision erronée du problème mise en application organisera à terme la vulnérabilité de l’économie.


                                • antonio 21 septembre 2010 19:06

                                  Mais c’est bien sûr ! les gentils exploiteurs, les bienveillantes multinationales, les généreux fonds de pension, le cartel de la finance internationale d’applaudir des deux mains la douce Mme Duflot
                                  et d’accepter de réduire leurs profits pour produire loca a a l ! On est où là ? Chez la Belle au bois dormant ?


                                  • Gérard Luçon Gerard Lucon 21 septembre 2010 19:23

                                    la résilience est la tarte à la crème des clowns qui ne savaient plus quoi ajouter après l’anal, freud a des limites et pas seulement celles des portes de son armoire dans laquelle il se cachait en pensant à sa cousine !
                                    concrètement les Etats ne vont pas accepter de partager, leurs armées encore moins ;


                                    • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 22:23

                                      Gérard,

                                      Si vous confondez résilience psychologique et résilience de territoire, il faut dans ce cas vous informer pour apprendre que les 2 existent mais qu’ils n’impliquent pas du tout les mêmes choses. La résilience existe aussi concernant la résistance des matériaux ou les écosystèmes.


                                    • Benoît Thévard Benoît Thévard 21 septembre 2010 23:57

                                      @ cassino
                                      je vous l’accorde, la définition de la résilience d’un territoire n’est surement pas dans le Robert
                                      Cela dit c’est un terme qui est adapté à plusieurs domaines aujourd’hui et je trouve sa définition intéressante :

                                      http://www.avenir-sans-petrole.org/article-la-resilience-54652979.html

                                      Je ne trouve pas que ce soit si creux que cela d’organiser une collectivité pour qu’elle soit en mesure de s’adapter à de gros changements.

                                      C’est quelque chose de mesurable selon 4 critères :
                                      - diversité
                                      - modularité
                                      - réserves
                                      - temps de réaction

                                      Si pour chaque besoin des citoyens (manger, boire, se soigner ...) :

                                      vous avez des sources diversifiées
                                      les interdépendances locales sont nombreuses et variées
                                      vous prévoyez un stock
                                      vous mettez en place une bonne communication sur le territoire pour réagir rapidement en cas de besoin,

                                      alors le niveau de résilience est meilleur.

                                      Les chances de voir une population, à la moindre crise, céder à la panique sont largement réduites dans ces conditions.

                                      Il suffit dans ce cas d’avoir du bon sens, un peu d’argent, c’est sûr, mais aussi l’aval, la confiance et la participation de la population locale et vous pouvez faire beaucoup car les leviers d’action sont nombreux.

                                      C’est d’ailleurs l’objet de mon travail en ce moment. Nous allons lancer un projet pilote de mesure et d’amélioration du niveau de résilience d’une collectivité, en perspective du pic pétrolier et des changements climatiques.

                                      Alors voilà, je ne connaissais pas d’autre mot qui pouvait définir cette caractéristique, je le trouve important et c’est pour cela que je veux le mettre en avant.

                                       



                                    • Gérard Luçon Gerard Lucon 22 septembre 2010 02:48

                                      malheureusement je ne confond pas, j’en ai mangé de la résilience dans ma carrière, à côtoyer des éducatifs et des humanitaires qui n’avaient pas même pris soin de chercher la définition dans le dictionnaire et se contentaient de celles données par des gourous de quartier ayant intercepté un livre de Cyroulnik.
                                      Simplement il ne fait pas se leurrer, on peut réfléchir comment nous allons nous adapter à la pénurie, c’est bien d’anticiper, de se préparer ... mais ne nous leurrons pas, cela va se faire de toute manière dans la douleur

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