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Accueil du site > Actualités > Société > Détruire le capitalisme, ou le moraliser ?

Détruire le capitalisme, ou le moraliser ?

En Grèce, un journaliste a divulgué une liste de quelques 2 000 citoyens Grecs soupçonnés d’évasion fiscale, liste dont font apparemment partie certains ministres : il est actuellement recherché par la police. Voilà l’exemple même de la manière dont fonctionne le système, qui au lieu de féliciter ce journaliste et de punir les coupables, veut punir le journaliste pour sauver les coupables.

Voilà une affaire qui montre au grand jour les incohérences de notre système « démocratique » et qui explique pourquoi la « moralisation » du capitalisme semble impossible : la corruption du politique faisant partie intégrante de ce système, il est désormais devenu quasiment impossible de la faire disparaître sans détruire en même temps le système auquel elle est si étroitement liée.

C’est ce dernier point qu’ont toujours l’air de ne pas comprendre nos bons économistes, incapables de prendre conscience que les problèmes sociaux ne peuvent être résolus par l’économie : ils sont incompatibles. Terrifiés sans doute à l’idée qu’ils puissent s’être si longtemps « faits avoir » par un système qu’ils croyaient de bonne foi créateur de progrès (et qui l’était sans doute d’un certain point de vue), ils n’envisagent pas que l’économie puisse être la responsable des problèmes qu’elle est censée combattre. Que c’est elle qui fait les injustices, et qu’il ne faut pas compter sur elle pour les faire cesser.

Car en économie, le principe qui s’applique en théorie est la concurrence libre et non faussée. Pour vendre des produits ou des services, il faut donc être plus compétitif que son concurrent, c’est-à-dire avoir la capacité de vendre moins cher pour la même chose.

Cette compétitivité s’obtient soit en réduisant les coûts de production, soit la marge bénéficiaire (la plus-value).

Il apparaît qu’à l’heure de la mondialisation, un problème de taille a changé tous les rapports commerciaux entre les Etats : car si tous les actionnaires refusent également de voir baisser leurs marges, les coûts de production en Chine ou en France ne sont pas les mêmes : une dictature sans protection sociale ou si peu, sans retraite décente, sans avantage aucun, dispose évidemment d’une longueur d’avance pour atteindre une meilleure compétitivité.

Et puis les entrepreneurs ont déjà rogné sur tous les coûts de production, justement pour conserver leurs marges, et refusent d’aller plus loin : la seule variable d’ajustement se trouve donc être les salaires et autres charges servant la protection des plus faibles, ce qu’on appelle l’Etat social, censé contrebalancer les effets injustes du système capitaliste.

Le choc de compétitivité ne se fera donc pas sur les marges mais sur les salaires, le temps de travail ou l’âge de départ à la retraite…

Pourtant on pourrait penser qu’en taxant plus fortement les revenus du capital (en abaissant la marge donc), la compétitivité pourrait également faire un bond en avant. Mais le problème est qu’il existe les paradis fiscaux, et que ceux qui possèdent le capital menacent d’aller s’y expatrier pour préserver leur fortune. Ces « patriotes » (qui souvent sont les mêmes que ceux qui craignent que l’étranger vienne « prendre le pain des Français ») sont en réalité prêts à abandonner jusqu’à leur « chère » patrie pour qu’on ne touche pas à leurs profits.

Il faut donc supprimer les paradis fiscaux, diront les économistes les plus indépendants : que les politiques se saisissent de ce problème et agissent en conséquence pour l’intérêt général, celui du peuple qui les a élus.

Mais cela est impossible, répondront les constitutionnalistes, car chacun fait ce qu’il veut dans son pays. Et il y aura toujours un pays qui fera payer moins d’impôts que les autres.

Et puis désormais les hommes politiques ne sont plus tout à fait des citoyens comme les autres : leur propre intérêt se confond plus avec celui des riches plus qu’avec celui du peuple : plus de 13 000 euros par mois pour les députés français, plus de 10 000 euros pour les députés européens, 25 000 pour les commissaires européens, et même plus de 30 000 euros pour le président de la commission européenne… Comment voulez-vous qu’ils votent des lois à l’encontre de ce que le système capitaliste préconise en matière de rationalité, c’est-à-dire leur propre intérêt individuel ?

Il ne fait aucun doute que la corruption des politiques, leur proximité coupable avec les grands acteurs du « privé » et leurs constants allers et retours de l’un à l’autre, font qu’il y a de fortes chances qu’on retrouve dans certains paradis fiscaux les noms de certains hommes politiques forts connus et forts influents, ce qui aurait forcément mauvaise presse, et qui expliquerait pourquoi on préfère arrêter des journalistes faisant acte de salubrité publique.

Il faut donc maintenant que tout le monde se rende compte d’une chose : aujourd’hui nous ne pouvons plus continuer à tergiverser. Soit nous ne faisons rien et il faut nous préparer voir nos conditions de vie se détériorer sérieusement, soit nous décidons d’agir et nous acceptons de rentrer dans l’inconnu. Au bout du premier chemin (celui que nous prenons actuellement) il y a ce que nous avons toujours connu (la dictature ou la guerre pour imposer les nouvelles règles à respecter), au bout du second une page blanche à remplir.

Faut-il à tout prix tenter de moraliser un système qui ne l’est pas, ou vaut-il mieux le détruire pour inventer autre chose ? Ne vaudrait-il mieux pas cesser de penser le monde et les hommes en termes économiques ? La tâche est certes ardue, voire impossible peut-être, mais celle de rendre juste un système fondé sur l’injustice ne l’est-elle pas tout autant ?

Il faut tout changer, il faut repartir de zéro, il n’y a pas d’autre alternative. Il nous faut nous mettre à réfléchir d’urgence, monter un collectif de résistance et de réflexion dignes du CNR, absolument et immédiatement. Bougez vous, vous les économistes « dissidents », les analystes, philosophes, syndicalistes, sociologues, indignés, avocats, et tous ceux qui ont encore conservé leur esprit critique, il faut vous regrouper et lutter, appeler à rejoindre la lutte et entamer une réflexion globale avec tous vos semblables des autres pays, car désormais les constatations doivent laisser la place aux propositions.

Voilà les miennes : http://calebirri.unblog.fr/2012/10/06/dabord-la-constituante-et-apres-la-revolution/. Quelles sont les vôtres ?

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr


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45 réactions à cet article    


  • Goût gueule Goût gueule 5 novembre 2012 10:26

    Bonjour,

    J’apprécie particulièrement votre site et je me permets d’y ajouter ma pierre à l’édifice.

    Sortir de ce bourbier, de l’Europe :

    http://www.courleuxsansfrontieres.com/Jean-Luc-Mordoh-citoyen-europeen-auteur-Comment-sortir-de-l-Europe-sans-sortir-de-table-Le-Traite-de-Fonctionnement-de_a517.html

    Un livre qui nous rappelle qu’être Français, c’est être libre d’aimer le camembert.

    Très cordialement.

    Jean-Luc Mordoh


    • jako jako 5 novembre 2012 10:32

      D’abord tout raser, raccourcir et re-construire sur des bases humaines et responsables


      • Robert GIL ROBERT GIL 5 novembre 2012 11:02

        Dans un ouvrage intitulé « les 600 milliards qui manquent à la France », Antoine Peillon décrit comment en France les riches pratiquent l’évasion fiscale. Ces sommes, représentent en gros selon l’auteur quelques 600 milliards d’euros, soit environ 40 milliards d’euros par an. Plutôt que de participer au financement de l’état ou servir l’investissement industriel, ces sommes disparaissent dans les paradis fiscaux ........

        voir :
        http://2ccr.unblog.fr/2012/05/15/finance-hollande-va-mettre-carte-sur-table/


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 11:14

          À l’auteur :
          « désormais les constatations doivent laisser la place aux propositions. Voilà les miennes : http://calebirri.unblog.fr/2012/10/06/dabord-la-constituante-et-apres-la-revolution/. Quelles sont les vôtres ? »

          Voici mes propositions : Humaniser la Capitalisme !
          Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat, de manière criminelle, en le focalisant sur la lutte des classes (éradication de la bourgeoisie) et la possession prolétarienne des moyens de production.

          Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

          Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

          Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique.

          Bon ou mauvais, le système financier actuel est contrôlé par les actionnaires des banques.
          Les autorités politiques pourraient nationaliser toutes les banques, avec ou sans indemnisation partielle ou totale des actionnaires (en en assumant toutes les conséquences).
          Mais, la gestion calamiteuse d’entreprises ou/et de banques par des politico-technocrates a déjà été expérimentée dans le passé.
          Pour contrôler et réguler le système financier, il convient d’acquérir, collectivement, des minorités de blocage ou/et la majorité absolue au sein du capital des banques.
          Le financement nécessaire ne saurait être constitué que par l’épargne d’une association des citoyens-électeurs-contribuables.
          En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
          Parmi nos « élites », il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu : ÉPARGNE ! ! !
          Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

          Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

          Ce projet de « Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

          Objectif Principal :
          Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique en vue de la « Refondation du Capitalisme ».

          Objectifs Spécifiques :
          I)
          Transformer le « capitalisme ordinaire » en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
          II)
          Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».



          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 11:23

            Erratum :
            Lire
            Humaniser LE Capitalisme !
            au lieu de
            Humaniser la Capitalisme !


          • walden walden 5 novembre 2012 11:36

            à titre personnel,
            je préférerais élargir le salaire plutôt que les dividendes, je me préfère salarié que rentier. Par ailleurs, la rente suit une logique exponentielle (puisqu’il y a un taux d’intérêt non nul), ce qui correspond à une concentration de la richesse alors que le salaire fonctionne sur une distribution de flux, ce qui le rend plus stable en termes strictement mathématiques.


          • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2012 11:40

            Marre de ce copié-collé imbécile.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 11:40

            Par walden (xxx.xxx.xxx.246) 5 novembre 11:36
            « la rente [...] correspond à une concentration de la richesse »

            Où est le problème quand la « concentration de la richesse » est partagée entre tous par un Dividende Universel ?


          • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2012 12:19

            « concentration de la richesse partagée entre tous » On croyait ça impossible ! Llabrés l’a inventé !!!

             smiley


          • Caleidoscophase Caleidoscophase 5 novembre 2012 12:42

            @JL

            "La revendication d’un Revenu Universel inconditionnel en lieu et place de l’aide sociale est clairement une revendication égalitariste de droite, et comme tout égalitarisme droitier est une entrave à la lutte contre les inégalités ! A ce titre, elle aurait pour résultat pervers d’aboutir paradoxalement à l’inverse de ce que ses promoteurs prétendent : encore plus d’inégalités, donc d’exclusion ! C’est donc une fausse bonne idée, sinon une idée pernicieuse."

            j’ai empreinté ceci sur votre profil , pourriez-vous nous expliquer ,bien que JP  Llabrés nous ait donné une piste , cela demeure flou ,  !
            une fausse bonne idée ,je veux bien ,mais étayez car là je bugue un peu !


          • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2012 14:45

            Caléidoscophase,

            Llabrés, une piste ? Où ça ? Je n’ai vu que sottises dans cet oxymore : «  »concentration de richesse« partagée entre tous »

            Définition : L’égalitarisme c’est la revendication de l’égalité quand elle nous est plus favorable que l’équité.

            Corolaire : l’égalitarisme ’fonctionne’ dans les deux sens : par exemple, la revendication d’une flat-tax est égalitariste. Le revenu universel est égalitariste par rapport à la protection sociale !

            Proposition d’EELV : « On notera que la mesure (RU) s’accompagne d’une proposition de Revenu Maximal, ce qui implique donc un taux d’imposition allant de 0% pour le Revenu de Subsistance à 100% pour un revenu qui reste à déterminer. »

            Le RU est un concept mensonger s’il n’est pas accompagné d’une augmentation forte de la progressivité de l’IR (et seulement l’IR ; pas les taxes qui sont par définition non progressives ; et l’on ne va pas du tout dans le sens de la progressivité, au contraire). Alors, il est équivalent à un cadeau fiscal dégressif : un crédit d’impôt. Le RU est donc une appellation trompeuse. Si l’impôt des plus riches n’est pas considérablement augmenté, un RU reviendrait à distribuer de l’aide sociale, même à ceux qui n’en ont pas besoin, diminuant du même coup la part des nécessiteux puisque nous sommes là dans un jeu à somme nulle ! Enfin, le RU est antinomique de la valeur travail.

            Le RU serait accordé pour solde de tous comptes, et en échange de l’abandon des services publics, c’est le but caché de ce cheval de Troie libéral : Aux US, de nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le mode de développement néolibéral est fondé sur le crédit et l’endettement. Cette situation s’est aggravée avec la crise des subprimes de 2007. Un exemple ? La formation aux États-Unis : la Réserve fédérale (Banque centrale) a récemment évalué que le montant total de prêts aux étudiants était de 1 000 milliards de dollars ! C’est un chiffre astronomique. Pour avoir accès aux services, à la formation, vous devez tout payer par vous-même. Vous devenez débiteur. Entrepreneur de votre vie, de votre « capital humain ».

            Pour aller un peu plus loin : Droit à l’emploi ou revenu universel Michel Husson, Les cahiers de l’émancipation, Syllepse, 2011


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 15:18

            Par Caleidoscophase (xxx.xxx.xxx.254) 5 novembre 12:42

            Je traite du Dividende Universel tandis que jl, esprit totalement entropique, se déchaîne contre le Revenu Universel car il confond l’un et l’autre sans rien y comprendre.

          • Caleidoscophase Caleidoscophase 5 novembre 2012 15:25

            @JL

            oui merci , j’avais bien compris votre point de vue , au vu de vos prises de bec habituelles avec JP.L que l’idée ne vous plaisait guère !

             je l’avais soupçonné surtout quand le bon De Villepin s’en est fait le chantre ,il y a 1 an ou 2 ...
            je vais aller lire votre lien mais je tenais à vous remercier de votre réponse d’autant que ça peut éclairer certains !
            voir l’allocation de 750 e préconisée par J.Marseille ainsi que son parcour  :

             http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Marseille


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 15:47

            Par Caleidoscophase (xxx.xxx.xxx.254) 5 novembre 15:25
            voir l’Allocation Universelle de 750 Euros préconisée par J.Marseille :
            http://www.libgauche.fr/allocation-universelle-voie-liberale-communisme-jacques-marseille/

            Remarque :
            L’Allocation Universelle préconisée par Jacques Marseille demeure financée par la fiscalité.
            Elle peut constituer une étape intermédiaire.
            Mais, à long terme, il serait bien plus efficace qu’elle soit remplacée par un Dividende Universel financé par des capitaux épargnés, investis dans l’économie réelle marchande, pour prendre des participations associatives de blocage ou majoritaires dans les capitaux des entreprises, banques incluses.


          • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2012 16:07

            JPL,

            manifestement l’un de nous deux ne comprend rien à rien.

            Mais moi je n’ai pas comme vous le nez dans des élucubrations personnelles, que personne ne cherche à comprendre et pour cause : vous êtes ’infoutu’ d’en faire un article ici pour en discuter.

            Vous avez cent fois posté ce tract et 20 fois je vous ai expliqué les mille et une raisons pourquoi c’est débile. Ce que vous proposez, c’est de racheter aux possédants leur trésor de guerre !

            On ne rachète pas à l’ennemi ce qu’il nous a pris et qui lui sert à prendre encore et toujours plus. On le lui reprend, et ça s’appelle la nationalisation.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 16:11

            « vous êtes ’infoutu’ d’en faire un article ici pour en discuter. »

            Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne.


          • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2012 16:24

            savez pas lire ? J’ai dit : « en faire un article ici pour en discuter. »

            Vous avez peur de la confrontation ? Et vous trollez les articles de autres avec votre tract à la noix ? Pas bien, ça.


          • Caleidoscophase Caleidoscophase 5 novembre 2012 16:38

            @JP.L

            « Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique »

            une telle démarche ne peut étre envisagée que par le biais d’ un état ! dans le cas d’un état , et c’est le plus plausible , il reste à en passer par la case qu’initie Caleb irri dans son billet à savoir ,je ne dirai pas détruire mais « déconstruire » l’état actuel afin d’en établir un plus humain .
            ceci dit , renationaliser les banques et l’ensembles des grandes entreprises en France ne rendra pas cette dernière plus compétitives si l’on n’introduit pas la notion de protectionnisme
             .

             votre concept ne change pas les règles et au contraire s’en sert !

            capitalisme Ecologique , anthropocentrique,philantropique,équitable ...

             il faudrait des exemples concrets d’autant qu’il est déjà un peu tout ça le capitalisme sauf qu’il laisse pas mal de monde sur le carreau ! et ça n’est pas réformable !

            On pourrait interdire la bourse également mais ça n’irait pas dans le sens de votre projet ,je suppose !


          • walden walden 5 novembre 2012 16:52

            la concentration de richesse partagée entre tous n’est effectivement pas une concentration, par contre elle dévalue le rapport relatif du travail et augmente la masse monétaire de manière exponentielle (si la rente correspond à un taux d’intérêt, sinon, c’est un flux redistributif, c’est un salaire) sans augmenter la production dans la même mesure, ce qui est intrinsèquement inflationniste.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 17:05

            Par Caleidoscophase (xxx.xxx.xxx.254) 5 novembre 16:38

            Cf. Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne.
            « Cette capitalisation progressive mais massive dans l’économie réelle marchande devrait permettre l’instauration d’un Dividende Universel, permanent et évolutif, « fonds de pension national et privé », sorte de coopérative-capitaliste, solidairement et collectivement géré par une structure spécifique, indépendante de l’État et représentative des citoyens-électeurs-contribuables, qui résulterait des profits réalisés par ces capitaux accumulés durant et après la phase initiale d’épargne et d’acquisition du patrimoine boursier mondial ».
            Le rôle du Parti Capitaliste Français (PCF) serait de faire partie d’une majorité parlementaire qui voterait la création de cette structure spécifique (Holding), indépendante de l’État.

            « votre concept ne change pas les règles et au contraire s’en sert ! »
            Exact. Mais il s’en sert au bénéfice de tous !

            « capitalisme Ecologique , anthropocentrique,philantropique,équitable ...
             il faudrait des exemples concrets »
            Imaginez une entreprise très polluante dont le capital social serait majoritairement détenu par cette Holding représentative de tous les citoyens-électeurs-contribuables. Le Conseil d’Administration ne serait-il pas en situation et en capacité d’arbitrer entre réduction/suppression de la pollution et éventuel amoindrissement des profits ?

            « le capitalisme sauf qu’il laisse pas mal de monde sur le carreau ! et ça n’est pas réformable ! »
            Si, c’est réformable puisque cette « Holding citoyenne » gérerait humainement ses ressources humaines et que, par ailleurs, les personnes inemployées bénéficieraient du Dividende Universel comme tout un chacun.

            « On pourrait interdire la bourse également mais ça n’irait pas dans le sens de votre projet ,je suppose ! »
            Absolument. Interdire la bourse consisterait à tuer le projet dans l’oeuf.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 17:11

            Par walden (xxx.xxx.xxx.246) 5 novembre 16:52

            Le Dividende Universel, tel que prévu dans ma proposition, ne présente aucun caractère inflationniste puisqu’il résulte directement des richesses créées par les entreprises, banques incluses, de leurs profits/dividendes proportionnels à l’accroissement de leurs productions.


          • jpm jpm 5 novembre 2012 17:17

            Je ne suis pas sur qu´un capitalisme collectif soit réellement plus humain pour ceux qui en resteraient exclus… ni forcement plus efficace pour créer de la richesse pour tous. Par contre j´aime bien l´idée de dividende universel si ce dividende universel (versé à tous) est financé par l´imposition des richesses produites par le capitalisme. Du coup, nul besoin d´exproprier ou de spolier qui que soit de son capital, il suffirait de le taxer généreusement smiley

            Maintenant pour en revenir à l´idée originale d´allocation universel de 750 euros par mois et par personne de Jacques Marseille (qui n´est malheureusement plus là pour en parler), il s´agissait avant tout d´une estimation de ce que représente le budget du social en France ramené à chaque citoyen… ce qui permet de voir que le compte n´y est pas forcement, notamment pour les plus pauvres et tous ceux qui se retrouvent exclus du système parce qu´ils ne rentrent pas dans les bonnes cases. Evidemment l´idée de Jacques Marseille était essentiellement théorique, car dans son budget du social il incluait l´ensemble des prestations contributives telles que les retraites ou les assurances chômages, et je ne crois pas que les retraités actuels soient d’accord pour abandonner leurs droits légitimement acquis.

            Malgré tout, l´idée de Revenu Universel ou Dividende Universel (s´il est financé par la création monétaire ou la taxation des richesses produites par le capitalisme) est probablement un excellent moyen de reformer et d´humaniser le capitalisme, en permettant à tous de bénéficier des progrès technologique et de l´industrialisation de la production marchande.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 17:37

            Par jpm (xxx.xxx.xxx.37) 5 novembre 17:17
            « Je ne suis pas sur qu´un capitalisme collectif soit réellement plus humain pour ceux qui en resteraient exclus… »
            Vos « exclus » bénéficieraient du Dividende Universel comme tout un chacun.

            «  j´aime bien l´idée de dividende universel si ce dividende universel (versé à tous) est financé par l´imposition des richesses produites par le capitalisme. »
            Nul besoin d’imposer particulièrement les entreprises ou/et les banques pour financer le Dividende Universel puisque tout ou partie de leurs profits (en fonction des investissements et de la fiscalité) seraient versés sous forme de dividendes à leurs actionnaires regroupés dans une Holding privée représentative des citoyens-électeurs-contribuables.

            « l´idée de Revenu Universel ou Dividende Universel »
            On ne peut écrire « Revenu Universel = Dividende Universel » car il n’existe pas d’équivalence entre l’un et l’autre.


          • jpm jpm 5 novembre 2012 17:55

            Jean-Pierre Llabrés, à vrai dire je ne vois toujours pas l´intérêt d´acheter le capital pour créer le dividende universel et surtout je ne vois pas comment vous aller trouver l´argent pour financer tout cela. Ce ne sont justement pas les exclus du système, qui manquent de tout qui pourront faire cet effort d´épargne… et surtout vous oubliez que les propriétaires actuels (probablement plus malins et plus vénaux que vos administrateurs citoyens) se dépêcheront de réinvestir leur argent dans d´autres business beaucoup plus rentables. Vous n´arriverez donc jamais à en venir à bout à moins de décréter la nationalisation d´office.

            Je reste persuadé que l´imposition est nécessaire et suffisante pour permettre une juste redistribution des richesses. A ce propos, je vous rappelle que le terme dividende universel est déjà utilisé par madame Boutin qui s´est inspiré du modèle de Yoland Bresson. Peu importe le nom, ce qui compte c´est l´idée de distribuer inconditionnellement à chaque citoyen un revenu qui permette d´exister. Reste à trouver un financement durable qui ne pénalise pas l´économie. Votre capitalisme citoyen en est une... mais je ne pense qu´elle soit suffisante pour remettre un peu d´humanité dans le capitalisme à l´échelle humaine.


          • Caleidoscophase Caleidoscophase 5 novembre 2012 17:56

            il y a bien ceci :

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Dividende_universel

            mais qui inclut également le mode critique un peu plus bas dans l’article Wiki  !

             il est vrai que l’idée du RU est attractive pour plein de raisons !
            il est à noter que beaucoup de fonctionnaires (allocations familialles, allocations chomage, allocations RSA ,etc..)risquent de perdre leur emploi à l’occasion ... 


          • jpm jpm 5 novembre 2012 18:15

            Caleidoscophase,

            Il est possible en effet qu´un certain nombre de fonctionnaires actuellement cantonnés à la gestion et au contrôle des plus démunis soient obligés de se trouver une autre activité plus utile à la société. Ils pourront toujours se reconvertir dans des emplois d´enseignants, de soignants ou même encore d´assistants sociaux, car la généralisation d´un revenu décent pour tous ne règlera pas tous les problèmes. Par ailleurs, c´est vrai qu´un certains nombre de locaux tels que les allocations familiales ou le pole emploi pourraient se reconvertir en centres de formation, pour permettre aux gens les plus simples, enfin libérés de la nécessité de travailler pour survivre, de se former pour acquérir les compétences nécessaires pour effectuer une activité choisie dans laquelle ils pourraient s´épanouir.


             


          • louphi 5 novembre 2012 19:18

            Jean-Pierre Llabrés

            On tombe mort de rire en lisant votre théorie complètement brindezingue. Il ne manquait plus que celle-là. Jean-Pierre Llabrés a une imagination trop virile. Pensez-donc, les prolétaires qui s’associeraient en épargne pour acheter le capital de tous les capitalistes !

            Mais, le capital lui-même n’est déjà que le produit du travail des prolétaires confisqué par les capitalistes. Le fait d’astreindre les prolétaires à l’épargne pour racheter leur dû est déjà en soi scandaleux pour un système qui prétend vouloir « humaniser le capitalisme ». On comprend que la morale des capitalistes n’est pas la même que celle des prolétaires. Et les capitalistes, peuvent-ils accepter de vendre tout leur capital ? C’est déjà un gros problème car le capitaliste n’accepte de vendre que si le produit de la vente accroît son capital, c’est-à-dire lui permet de devenir encore plus capitaliste.

            Le prolétariat va t-il acheter TOUT le capital y compris leur épargne qui fait partie aussi du capital ? Acheter TOUT le capital du capitaliste revient ni plus ni moins à exproprier purement et simplement le capital. Et cela, le capital ne peut l’accepter de gaîté de coeur à moins de le lui imposer par la force d’une révolution.

            Faisons plaisir à Jean-Pierre Llabrés et supposons que, par une subite vertu divine, le capital accepte gentiment de se faire déposséder ! Donc, le prolétariat acheteur devient le propriétaire exclusif du capital, de TOUT le capital, qui cesse donc, faisons grâce à Jean-Pierre Llabrés, d’être le capital. Que deviennent alors les ex-capitalistes qui ont vendu tous leurs capitaux, disons bien tous leurs capitaux, y compris les masses d’argent qu’ils cumulaient et qui sont aussi des capitaux ? Eh bien, les anciens capitalistes deviennent à leur tour des prolétaires, des « démunis », car ne possédant plus que leur force de travail pour vivre.

            Donc, pour vivre, les nouveaux prolétaires, anciens capitalistes, devenus d’un coup le nouveau prolétariat par la vente de TOUT leur capital, vont tout aussi gentiment s’intégrer dans le capital devenu propriété collective du nouveau et de l’ancien prolétariat ! Pour que cela puisse se passer ainsi, il faudra au préalable que le contrat de vente stipule clairement un tel changement radical et irréversible du statut social des capitalistes.

             Et nous touchons ici le noeud système de Jean-Pierre Llabrés. Dans l’esprit de Jean-Pierre Llabrés, le simple rachat du capital des mains des capitalistes, si cela peut se faire, signifie d’emblée la disparition des classes sociales ou du moins la fin de la lutte des classes. Tous les citoyens peuvent désormais vivre docilement dans l’ascétisme universel du « Dividende Universel par l’Épargne », dès lors que par enchantement tout le capital a été transféré aux mains de toute la société. Ce n’est même pas la peine de chercher à savoir ce que devient l’Etat.

            Chacun mesure le caractère hautement démagogique et irréalisable d’une telle théorie qui prête aux prolétaires les moyens d’épargne qu’ils n’ont pas et se moque totalement du conservatisme réactionnaire du capital. En fin de compte, le des défaut majeur du système de Jean-Pierre Llabrés consiste à refuser la lutte politique aux prolétaires, à cantonner les prolétaires dans le domaine de l’épargne financière. Jean-Pierre Llabrés nie la lutte politique des classes tout en constatant par ailleurs l’existence des classes puisqu’il construit son système sur la base des prolétaires, ces « démunis », d’un côté et, de l’autre, le capital.

            En le désignant par l’expression « communisme critico-utopique », Karl Marx et Friedrich Engels en leur temps avaient déjà sévèrement critiqué ce système ascète universel de Jean-Pierre Llabrés, qui se propose de « d’humaniser le capitalisme » par peur de la révolution des prolétaires. La réplique ci-dessous de Marx et Engels met à nu les procédés insolents des réformateurs du capitalisme qui redoutent toute action politique et surtout révolutionnaire du prolétariat et ressortent comme nouveautés miraculeuses les recettes périmées du mouvement ouvrier balbutiant. Laissons à Marx et Engels le soin de nous rafraîchir la mémoire : 

            «  »« Le socialisme et le communisme critico-utopiques.

            Il ne s’agit pas ici de la littérature qui, dans toutes les grandes révolutions modernes, a formulé les revendications du prolétariat (écrits de Babeuf 35, etc.).

            Les premières tentatives directes du prolétariat pour faire prévaloir ses propres intérêts de classe, faites en un temps d’effervescence générale, dans la période du renversement de la société féodale, échouèrent nécessairement, tant du fait de l’état embryonnaire du prolétariat lui-même que du fait de l’absence des conditions matérielles de son émancipation, conditions qui ne peuvent être que le résultat de l’époque bourgeoise. La littérature révolutionnaire qui accompagnait ces premiers mouvements du prolétariat a forcément un contenu réactionnaire. Elle préconise un ascétisme universel et un égalitarisme grossier.

            Les systèmes socialistes et communistes proprement dits, les systèmes de Saint-Simon 36 , de Fourier, d’Owen, etc., font leur apparition dans la première période de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, période décrite ci-dessus (voir  »Bourgeois et prolétaires« ).

            Les inventeurs de ces systèmes se rendent bien compte de l’antagonisme des classes, ainsi que de l’action d’éléments dissolvants dans la société dominante elle-même. Mais ils n’aperçoivent du côté du prolétariat aucune initiative historique, aucun mouvement politique qui lui soit propre.

            Comme le développement de l’antagonisme des classes marche de pair avec le développement de l’industrie, ils n’aperçoivent pas davantage les conditions matérielles de l’émancipation du prolétariat et se mettent en quête d’une science sociale, de lois sociales, dans le but de créer ces conditions.

            A l’activité sociale, ils substituent leur propre ingéniosité ; aux conditions historiques de l’émancipation, des conditions fantaisistes ; à l’organisation graduelle et spontanée du prolétariat en classe, une organisation de la société fabriquée de toutes pièces par eux-mêmes. Pour eux, l’avenir du monde se résout dans la propagande et la mise en pratique de leurs plans de société.

            Dans la confection de ces plans, toutefois, ils ont conscience de défendre avant tout les intérêts de la classe ouvrière, parce qu’elle est la classe la plus souffrante. Pour eux le prolétariat n’existe que sous cet aspect de la classe la plus souffrante.

            Mais la forme rudimentaire de la lutte des classes, ainsi que leur propre position sociale les portent à se considérer comme bien au-dessus de tout antagonisme de classes. Ils désirent améliorer les conditions matérielles de la vie pour tous les membres de la société, même les plus privilégiés. Par conséquent, ils ne cessent de faire appel à la société tout entière sans distinction, et même ils s’adressent de préférence à la classe régnante. Car, en vérité, il suffit de comprendre leur système pour reconnaître que c’est le meilleur de tous les plans possibles de la meilleure des sociétés possibles.

            Ils repoussent donc toute action politique et surtout toute action révolutionnaire ; ils cherchent à atteindre leur but par des moyens pacifiques et essayent de frayer un chemin au nouvel évangile social par la force de l’exemple, par des expériences en petit qui échouent naturellement toujours.

            La peinture fantaisiste de la société future, à une époque où le prolétariat, peu développé encore, envisage sa propre situation d’une manière elle-même fantaisiste, correspond aux premières aspirations instinctives des ouvriers vers une transformation complète de la société. »«  »(Karl Marx et Friedrich Engels : Le Manifeste du Parti Communiste)


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 20:37
            Par jpm (xxx.xxx.xxx.37) 5 novembre 17:55
            « à vrai dire je ne vois toujours pas l´intérêt d´acheter le capital pour créer le dividende universel »
            Voyez-vous un moyen d’obtenir un dividende sans capital ?

            « je ne vois pas comment vous aller trouver l´argent pour financer tout cela. Ce ne sont justement pas les exclus du système, qui manquent de tout qui pourront faire cet effort d’épargne »

            Je propose un effort d’épargne de 1 Euro par jour et per capita durant 50 ans (365 Euros par an et per capita). Je n’ai jamais dit que ce sont les « exclus » qui devraient consentir à cet effort d’épargne.

            les propriétaires actuels (probablement plus malins et plus vénaux que vos administrateurs citoyens) se dépêcheront de réinvestir leur argent dans d´autres business beaucoup plus rentables.

            Pourquoi des administrateurs-citoyens, comme vous, par exemple, seraient-ils moins compétents et incapables d’investir dans les entreprises les plus rentables ?
            Ceci dit, vous avez le droit de vous sous-estimer.

            Vous n´arriverez donc jamais à en venir à bout à moins de décréter la nationalisation d´office.
            Il n’est pas nécessaire de supplanter en capital les investisseurs individuels. Année après année, il faut s’assurer de minorités de blocage ou de participation au capital de certaines entreprises et banques pour contrôler tout ou partie de l’affectation de dividendes suffisants pour financer le Dividende Universel.
            La nationalisation que vous prônez constitue un autre type de projet que le mien.

            « Je reste persuadé que l´imposition est nécessaire et suffisante pour permettre une juste redistribution des richesses ».
            L’impositiontion que vous prônez constitue un autre type de projet que le mien.

            « le terme dividende universel est déjà utilisé par madame Boutin qui s´est inspiré du modèle de Yoland Bresson ».
            Je le sais. Cependant, le projet Bresson est très différent du mien et n’offre pas les mêmes perspectives en matière de Dividende Universel.

            « Reste à trouver un financement durable qui ne pénalise pas l´économie. Votre capitalisme citoyen en est une... »
            Voilà une partie du problème résolu...

            « ...mais je ne pense qu´elle soit suffisante pour remettre un peu d´humanité dans le capitalisme à l´échelle humaine. »

            Je m’étonne que vous ne voyez pas un « peu d’humanité » dans le fait que tout un chacun, avec ou sans activité rémunérée, puisse bénéficier d’un Dividende Universel évolutif et inconditionnel.



          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 novembre 2012 20:46

            Par louphi (xxx.xxx.xxx.21) 5 novembre 19:18
            «  le capital lui-même n’est déjà que le produit du travail des prolétaires confisqué par les capitalistes. »

            Quand je lis cette énorme contrevérité, c’est moi qui suis mort de rire.
            Et, bien évidemment, je ne lis pas la suite...
            smiley


          • louphi 5 novembre 2012 22:50

            Pierre Llabrés

            « Quand je lis cette énorme contrevérité, c’est moi qui suis mort de rire.
            Et, bien évidemment, je ne lis pas la suite... »

             

            Les pirouettes et les demi-pirouettes sont le propre des ânes bâtés.


          • walden walden 6 novembre 2012 00:49

            et donc nous aurions intérêt à baisser les salaires et à augmenter les bénéfices pour tirer profit de la rente


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 novembre 2012 07:18

            Par walden (xxx.xxx.xxx.246) 6 novembre 00:49

            Augmenter les profits accroîtrait le niveau du Dividende Universel.

            Cependant, il n’y aurait pas lieu de baisser les rémunérations.
            Mais, par exemple, comme tout un chacun, ayant ou non une activité rémunérée, percevrait le Dividende Universel (de la naissance à la mort), cotiser pour la retraite deviendrait inutile. La disparition de cette cotisation réduirait les charges des entreprises. 


          • jpm jpm 6 novembre 2012 09:25

            Jean-Pierre Llabrés,

            Par exemple un dividende universel pourrait très bien se financer en partie en se réappropriant la création de monnaie, accaparée actuellement par les banques. Chacun bénéficierait ainsi des bienfaits de la croissance… et le supplément de monnaie ainsi créé et déversé dans l´économie via la consommation ou l´épargne des ménages servirait au développement des entreprises… l´épargne continuant de servir au crédit. Cela serait également une forme de dividende universelle basée sur la croissance.

            Mais le plus simple reste encore de ponctionner via l´impôt une part des richesses produites et de le redistribuer. On obtient le même résultat en terme de flux d´argent… même si je suis d’accord ce n´est pas cela qui va améliorer les pratiques managériales des entreprises.

            Maintenant pour reprendre votre hypothèse de 1 Euro par jour et donc 365 Euros par an, cela donne environ pour 60 Millions de Français 22 Milliards ce qui ne représente même pas la moitié de charge de la dette publique actuelle… je crains que cela reste peu être insuffisant pour prendre la contrôle du capitaliste, à moins de passer par un empilement de holdings.

            Autre question, qu´avez-vous prévu pour les nouvelles entreprises crées après la mise en place de votre système. Les comités de citoyens devront également obtenir une minorité de blocage dans chaque entreprise. Cela signifie que si je veux créer ma boulangerie ou ma petite entreprise de nettoyage, je devrais subir le dictat d´un comité citoyen. Je ne crois pas que ce soit le meilleur moyen de rendre attrayant la création d´entreprise… et donc le développement des richesses.

            Sinon pour répondre à votre question, je suis sur que des investisseurs vénaux et exigeants, feront des choix moins humains mais plus lucratifs et qu´il sera difficile à votre système de perdurer face à la concurrence des ces investisseurs qui replaceront au mieux l´argent que vous leur aurez donné pour acheter leurs parts.

            Maintenant, cela n´empêche pas le développement d´une économie citoyenne via le développement des coopératives, qui sont probablement une forme plus humaine de capitalisme. Mais cela ne résout pas le problème de ceux qui n´ont pas la chance d´être sociétaires.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 novembre 2012 10:56

            Par jpm (xxx.xxx.xxx.37) 6 novembre 09:25
            « un dividende universel pourrait très bien se financer en partie en se réappropriant la création de monnaie »
            Il me semble que c’est l’orientation du projet de Yoland Bresson. Je ne saurais en dire plus car je ne suis pas un spécialiste de la monnaie. Pour ce que j’en sais, le projet Bresson demeure moins performant en termes d’évolution du Dividende Universel.

            « Mais le plus simple reste encore de ponctionner via l´impôt une part des richesses produites et de le redistribuer ». 
            Cela, vous l’avez déjà répété...

            « cela donne environ pour 60 Millions de Français 22 Milliards ce qui ne représente même pas la moitié de charge de la dette publique actuelle… »
            Avez-vous lu Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne.  ?
            En 2109, le capital accumulé serait de 36.000 milliards d’Euros (= patrimoine boursier mondial d’aujourd’hui) et le Dividende Universel mensuel de 1.028 Euros per capita (4.112 Euros pour une famille de 4 personnes). Voir pages 12 et suivantes.

            qu´avez-vous prévu pour les nouvelles entreprises crées après la mise en place de votre système.
            Les nouvelles entreprises ne seraient concernées par mon projet que dans la mesure où ce seraient des entreprises par actions et qu’elles veuillent vendre ces actions.

            « Sinon pour répondre à votre question, je suis sur que des investisseurs vénaux et exigeants, feront des choix moins humains mais plus lucratifs et qu´il sera difficile à votre système de perdurer face à la concurrence des ces investisseurs qui replaceront au mieux l´argent que vous leur aurez donné pour acheter leurs parts.  »
            La réponse à votre remarque dépend de qui détient des minorités de blocage ou des majorités absolues dans le capital des entreprises et des banques. Deux possibilités : de « méchants » capitalistes individuels ou la « gentille » Holding citoyenne...

            « Maintenant, cela n´empêche pas le développement d´une économie citoyenne via le développement des coopératives, qui sont probablement une forme plus humaine de capitalisme. Mais cela ne résout pas le problème de ceux qui n´ont pas la chance d´être sociétaires ».
            Ma proposition résout ce problème puisque tous les citoyens-électeurs-contribuables seront les sociétaires-actionnaires d’entreprises et de banques, via leur Holding citoyenne, pour autant qu’ils décident, par référendum, de mettre en oeuvre ce projet.


          • Soi même Soi même 5 novembre 2012 12:21

            Article très intelligent qui s’appuie sur des faits avérés et néanmoins stupide !

            C’est comme si c’est de déclarer que manger est dangereux pour la santé, car cela génère différentes maladies. Donc la bonne décision abstenons nous de manger !
            Beau principe pour une mort rapide !

            Le capital est une absolue nécessiter, et pas une société humaine à trouver le moyen de sans passer !
            Cela ne veux pas dire que nous devons rester impassible devant c’est dérive, il y a toujours moyen de faire autrement, et cela reviens toujours à la responsabilité humaine de se prendre en main !

            Toute la question voulons nous être Moral, pas moraliste mais bien être moral ?, toute la question repose sur cette question personnel, le voulons vraiment, si cela serait le cas cela ferait bien long temps que le capitalisme sauvage serait rédimer !

            .


            • Michel DROUET Michel DROUET 5 novembre 2012 12:27

              Moraliser le capitalisme : rien que l’expression me fait rire !

              Autant vouloir faire rentrer une calebasse dans le cul d’un moustique.

              A partir de là vous voyez où va ma préférence


              • filo... 5 novembre 2012 12:58

                Capitalisme c’est fini !

                Plus vite ont comprendras mieux ça sera car nous pourrions inventer un nouveau système basé, par exemple, sur la coexistence, justice et partage.

                En bref le vrais communisme !!

                Vite, vite !!!


                • robin 5 novembre 2012 13:22

                  Tout cela est bel et bon, mais en pratique les gens ne bougeront que lorsque le dernier centimètre carré de leur talon quittera le bord de la falaise.....pas avant !


                  • lulupipistrelle 5 novembre 2012 14:00

                    Le capitalisme est en train de s’effondrer...pas la peine de vous boucher les yeux...et après ? regardez du côté de l’Espagne, 25% de chomage, et des services de santé en capilotade...


                    • sirocco sirocco 5 novembre 2012 21:21

                      L’effondrement de l’Espagne après celui, plus impressionnant encore, de la Grèce et avant celui attendu d’autres pays, n’est nullement un signe de faiblesse du capitalisme mais au contraire une conséquence de sa formidable hégémonie. Regardez comme les financiers s’affairent avec délectation au chevet des malades !

                      Le peuple souffre ? Et alors ? C’est là son destin. Les riches, les banquiers, les actionnaires, les spéculateurs espagnols, grecs ou autres... eux ne disent rien. Vous ne les entendez pas se plaindre. La crise va permettre à la plupart d’entre eux sinon de s’enrichir, du moins de s’en sortir sans mal. Ils auront toujours accès à une éducation de qualité pour leurs enfants et à tous les soins. Comme dit l’adage : le malheur des uns fait le bonheur des autres.

                      S’il y a quelque chose qui n’existe pas dans le capitalisme, c’est bien la morale.


                    • Cassiopée R 5 novembre 2012 14:32

                      La classe capitaliste financière et économique s’enrichit grâce à la mondialisation des échanges. Pour les populations, ce type de commerce va dans le sens d’un nivellement vers le bas du niveau de vie, prix cher, baisses des droits et refus d’entrevoir des progrès sociaux. Les riches marchands de l’ancienne Cité de Venise montre ses dérives.


                      Le premier but, par le biais de la politique, est le développement des contrats dans les échanges. C’est une marchandisation de la société. L’ouverture des frontières et l’absence de droits de douanes pour protéger le commerce national, ont permis à la classe capitaliste de s’implanter sur de nombreux territoires, et d’installer les multinationales et leurs mécanismes financiers et bancaires.


                      L’influence des riches marchands sur la vie politique intègre aussi leurs principaux opposants, comme les syndicats ou les associations de nos jours. Dans certains pays pauvres, les ONG font travailler les populations locales pour les grandes entreprises étrangères, pour des salaires de misère. Les collusions entre le patronat et les syndicats, sous forme de corruption ou d’entente, se voient dans l’actualité ou sont dénonçés.


                      La Cité des Doges de Venise avait fait voter une nouvelle loi qui avantageait les plus riches par rapport aux autres marchands. Les PME/PMI, petite entreprise (TPE) et auto-entrepreneur (euse) subissent les même désavantages par la législation (commune ou spécifique), une fiscalisation,ect...qui avantagent les multinationales ou les grandes entreprises. La participation des marchands moins aisés aux activités de commerce chute.


                      Outre la banalisation des pratiques policières et répréssives, comme en Chine avec nombres d’industries et d’importations. La classe capitaliste financière et économique devient rentière, avec des exigeances de profits de plus en plus élevés, avec des rendements et une biologie planétaire qui ne sont plus matériellement réalisable sur la durée (renouvelable à terme). La vie en société finit par ne dépendre que du travail, avec des horaires de plus en plus difficile à soutenir et des revenus (malgré les rendements) qui ne permettent plus de faire face à ses besoins de la vie de tous les jours. La marchandisation, qui laisse beaucoup de dettes (économiques et écologiques) derrière elle, devient source de danger pour l’environnement et la cohésion sociale.


                      • BA 5 novembre 2012 15:28
                        Lundi 5 novembre 2012 :

                        Compétitivité : les mesures chocs du FMI pour la France.

                        Pour remédier au « problème de compétitivité » de la France, les experts du FMI préconisent une baisse des charges financée par une hausse de la TVA, un assouplissement du marché du travail, et la baisse du smic.


                        La baisse du smic ?

                        Et pourquoi pas la baisse du salaire de la patronne du FMI ?

                        Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Christine Lagarde. Quelques jours après qu’elle a provoqué un véritable tollé en conseillant aux Grecs, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, vendredi 25 mai, de « s’entraider mutuellement » en « payant tous leurs impôts » – l’obligeant à s’expliquer sur sa page Facebook –, plusieurs internautes ont rappelé, lundi 28 mai, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) ne paie elle-même pas d’impôt sur le revenu, malgré un salaire annuel de 380 939 euros. 

                        Comme l’indiquait le site « Tout sur les impôts » en juillet 2011, la directrice générale du FMI bénéficie en effet d’un statut fiscal spécifique en qualité de fonctionnaire internationale. Tous ses revenus et traitements issus du FMI ne sont pas imposables.


                        • curieux curieux 5 novembre 2012 16:15

                          Je n’ai pas lu l’article mais : Il faut le détruire.


                          • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 5 novembre 2012 18:31

                            Pour repartir de zéro, il faudrait commencer par se poser les bonnes questions... mais pas sûr que vous soyiez dans cette dynamique...


                            • Romain Desbois 6 novembre 2012 19:29

                              Mais je crois que quelque soit le système, si l’humain est bon le système s’amendera et se perfectionnera.

                              C’est pour cela que le capitalisme comme le communisme mais aussi les religions qui a l’origine avaient pour but le bonheur pour tous dérivent toujours vers la dictature (oui la démocratie aussi).

                              C’est l’humain qui perverti l’outil et pas l’inverse.

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