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Accueil du site > Actualités > Société > Dis, César, c’est quoi un intermittent ?

Dis, César, c’est quoi un intermittent ?

Soirée des Césars 2006 musclée. Les raisons d’un mécontentement.

"La cérémonie des Césars a failli être annulée à cause des intermittents du spectacle", a-t-on entendu dès le dimanche matin sur les radios, et dans tous les médias.

Ce soir-là, des artistes, des techniciens se sont fait expulser de la salle manu militari quand d’autres étaient contenus par un cordon de police déployé à l’endroit des personnalités invitées et dont il fallait assurer la protection, c’est évident...

Décidément, les enfants ne comprennent pas bien : Carole Bouquet, Jacques Audiard, Romain Duris et tutti quanti ne sont donc pas, eux, "intermittents du spectacle" ?... Et les cameramen qui filment la soirée, les décorateurs du Châtelet ont été expulsés, eux aussi ? Les Césars ne sont pas attribués par des intermittents au sein de la commission des Césars ? C’est quoi, un intermittent ? Un type qui fait la manche dans le métro, qui profite d’un statut d’artiste qu’il a usurpé et qui lui donne droit à une obole sur le dos des contribuables, ah, c’est ça ?... Et alors, pourquoi le protocole d’indemnisation des salariés du spectacle tarde-t-il à subir un salutaire toilettage ? Certains délégués syndicaux ne lorgneraient-ils pas sur le siège bientôt vacant du directeur de l’Unedic ?...

Trêve de plaisanterie : 99 % des invités de la cérémonie des Césars sont intermittents du spectacle, c’est-à-dire qu’il travaillent de façon pas tout à fait indépendante. Lorsqu’ils ne tournent pas, ils touchent des indemnités de chômage. CQFD.

Comme l’a dit très justement et avec force Gérard Lamps, César du meilleur son, il n’est plus rare de croiser dans le milieu du cinéma un césarisé d’hier qui vous dira dix mois plus tard : "Je suis obligé de demander le RMI".

Ainsi en est-il allé de certains très bons acteurs césarisés naguère, comme François Négret (Au revoir les enfants) bel exemple resté des années sans un contrat. Des dizaines d’autres professionnels seraient à citer. Mais chut ! Tabou absolu... C’est l’effet du proverbe de métier : "Qui est vu sera vu, qui disparaît aura disparu".

Une formule, un statut.

En effet le statut d’intermittent n’a rien à voir avec la qualité d’artiste du spectacle ou de technicien. C’est un statut administratif. Voyons cela :

Le cumul de trois conditions est nécessaire pour être admis au régime de l’intermittence. Celui-ci s’adresse aux artistes, ouvriers et techniciens engagés

  • En contrat à durée déterminée
  • Par une entreprise dont l’activité est enregistrée dans un des codes NAF définis comme une activité de spectacle
  • Pour une des fonctions figurant sur la liste des fonctions de l’annexe spécifique du régime de l’assurance chômage de l’Unedic.

L’allocation de retour à l’emploi est alors versée à compter de la réalisation de 507 heures de travail (dans les conditions citées) au cours des 319 jours pour les artistes et 304 derniers jours pour les techniciens. L’indemnisation est alors ouverte pour une période de 243 jours. L’allocation se compose d’une partie fixe et d’une partie variable qui fait intervenir à la fois le salaire perçu, le nombre de jours travaillés ainsi que le nombre d’heures de travail réalisées.

L’allocation est composée de deux parties :

- l’une, fixe, de 10,25 € par jour (avec un minimum garanti de 28,86 € par jour et un maximum de 113,80 € par jour)

- l’autre, variable, qui correspond à :

	               (salaires sur 10 mois)
	0,195 ×  ------------------------------ + 0,026 € × nbr d’heures effectuées    
 	                 (319 ou 304) - N
(N est le nombre de jours où l’intermittent a été pris en charge par la sécurité sociale, a été en chômage constaté, a effectué un stage de la formation professionnelle ou acquis des droits au congés.)

Du papier aux plateaux.

En 2005, l’Etat a pallié les aberrations reconnues de ce nouveau système mis en place en 2003, en octroyant un fonds provisoire de 15 millions d’euros destiné à ceux qui réalisent les 507 heures de travail dans les douze derniers mois, et non dans les dix. Le dénominateur passe alors à 365 au lieu de 319 et la même formule est appliquée.

Mais dans la réalité, celui qui a la chance d’être maintenu dans ses droits peut se retrouver, en début d’année, calculé à 16 € par jour d’assurance chômage, et tel autre à 250 € par jour (notamment certains gros salaires du monde de la pub et du cinoche, n’est-ce pas...)

Les professionnels du spectacle donc, puisque c’est bien d’eux qu’il s’agit au moins une fois l’an à l’occasion des Césars, râlent à cause d’un protocole d’assurance-chômage qui défavorise les petits cachets au détriment des gros. Les premiers voient souvent leur moyen de subsistance baisser dramatiquement (une couturière de l’opéra de Paris s’était retrouvée à 12 € par jour en 2005, selon une source du Syndicat français des artistes) et les seconds voient, par le truchement de cette formule, leurs indemnités augmenter. Nul doute que les "satisfaits" de ce protocole étaient notamment dans la salle du Châtelet, invités aux Césars.

Résultat : aucune économie. Au contraire, le déficit annoncé par l’Unedic s’est creusé de 100 millions d’euros depuis 2003 pour atteindre 900 millions d’euros !!! En pareil cas et pour n’importe quel autre secteur socio-économique, il y aurait urgence. Là, non... les syndicats patronaux (MEDEF), certains syndicats professionnels (CGC, CFDT) laissent pourrir le poisson par la tête, et le ministère... ne tient pas ses propres engagements, pris devant l’Assemblée nationale, de recourir à la voie législative si aucune négociation ne se révélait possible.

Déficit d’image.

Malheureusement, le message ne passe toujours pas dans l’opinion. Il est vrai qu’entendre siffler ou huer les stars du ciné français fait vite passer les intermittents pour de pauvres fainéants aigris et jaloux. Il y a dans cette rage revendicative ou dans cette détresse, un peu du syndrome "Act up" : je me sens exclu (voire je veux être exclu) pour jouir enfin d’une identité spécifique (à défaut de notoriété), donc je m’exclus moi-même...

Ce n’est pourtant ni la réalité, ni le message qui devrait passer. Zéro pointé pour les meneurs d’actions qui sont, paradoxe, si peu nombreux. Et lorsque l’un d’entre eux parvient à prendre la parole, ou la vole, c’est toujours avec un air de revenir des manifs de 68, longs cheveux et panne de rasoir en prime. De quoi donner à moudre aux caricaturistes de tous poils et saper définitivement l’image de ces métiers dans l’opinion publique. D’autant que Canal +, le 25 février 2006, a simplement coupé la diffusion de l’intervention desdits intermittents bien coiffés en début de soirée. On ne veut décidément pas les voir, nos cancéreux !

"Pas de cinéma pour les intermittents !"

...entendait-on crier à la cérémonie des Césars. Mais nom d’un chien andalou, répétons-le : il n’y a que des "professionnels du spectacle". Bien sûr, certains intermittents du spectacle (dénomination Assedic) sont plus ou moins connus du public, certains gagnent mieux leur vie que d’autres, mais que ce soit dans le froid de cette soirée du Châtelet ou bien au chaud dans ses fauteuils de velours rouge, il n’ y avait ce soir-là que des "professionnels du spectacle". Evidemment, depuis que l’action publique a disparu, depuis que la Société française de production n’est plus, le secteur a été ouvert au privé, et qui dit privatisation dit exclusions, passe-droits, fils de.

En un seul coup d’oeil aux génériques, on voit que les Césars sont héréditaires.

Ce serait dommageable à tous de laisser se propager l’idée qu’il y aurait d’un bon côté des "professionnels", des "stars", et de l’autre côté de la rue des "intermittents", intérimaires du spectacle, travailleurs à mi-temps, plus "chômeurs marginalisés" que véritables artistes ou techniciens. Ce sont les mêmes ! Ceux-là, sur les plateaux, font en sorte que la lumière sur Messieurs Depardieu soit parfaite, que les costumes de Messieurs Cassel soient toujours raccord et impeccables, que l’émotion de Melle Mastroïanni soit intacte à l’image ; tous, à leur niveau, ajoutent une pierre à l’édifice de leur gloire. Comme en peinture, c’est l’ombre qui contribue à ce que la lumière soit belle.

On aimerait alors les voir plus solidaires, plus impliqués, ces professionnels récompensés, drapés dans leur succès fragile, et l’air de ne pas y toucher (aux assedics).

On vit tous dans l’attente du jugement du Luxembourg contre le régime français spécifique aux intermittents. Au-delà des querelles de syndicats, des "problèmes de famille", les menaces que la Cour des communautés européennes fait planer sur ces métiers se précisent. La politique attentiste en matière de droits sociaux actuellement observée en dit long.

Les stars irradiées de lumière le savent toutes, mais se taisent. C’est aussi leur carrière qui sera touchée.

"Les demandeurs d’emploi des métiers du spectacle analyse synthèses et tableaux Observatoire de l’Anpe novembre 2005"
www.anpe.fr

Menger Pierre "Sociologie d’une exception." éd. EHESS
www.culture.gouv.fr


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32 réactions à cet article    


  • Epsilon (---.---.95.21) 28 février 2006 13:11

    Encore un secteur où le gournement de droite à créer des « précaires »...

    Ce qui s’est passé à la cérémonie des Césars est tout simplement honteux, comment tout ces professionnels peuvent-ils rester indifférents à ceux que racontent leurs collégues ? Et que dire des médias qui ont retranscris l’événement... total désinformation ! Que dire aussi de ce service d’ordre qui va jusqu’à taper sur ces gens ! Hier soir dans l’émission de Mr Denisot, le Petit Journal à fais un bref compte rendu « ironique » de la soirée, malheureusement aucun mot pour les intermittents... Pourtant , les gens qui fabriquent le Petit Journal doivent aussi compter parmi leur rang des intermittents ? Non ? Ah pardon, la soirée des Césars était co-produite pas M. Denisot... Alors censure ? En tout cas, rien ne laisse penser le contraire !

    Au delà, du « problème » des intermittents, c’est toute la société qui manque de solidarité... le Monde devient égoiste... Dommage !!!


    • gf07 (---.---.24.118) 28 février 2006 13:51

      Les professionnels du spectacle se font subventionner de 900 millions d’euros par les autres salariés ( et pas par les fonctionnaires ! ) on ne peut plus parler de solidarité mais de racket, comme à la SNCM.


      • Kaou (---.---.54.118) 1er mars 2006 03:42

        Qu’est-ce que tu en sais de la solidarité interprofessionnelle ? Tu sais comment fonctionne le régime Unedic ? Ou bien tu as juste entendu un chiffre, jeté en vrac dans je ne sais quel torchon et tu le répètes comme un perroquet parce que ça te semble scandaleux ? Est-ce que tu as appris à réfléchir par toi même ? Et le déficit des annexes 4 (les intérimaires), tu sais de combien il est ? Ça ne te gêne pas ? Là on ne dit rien parce que ça concerne surtout le bâtiment et les travaux public. C’est une flexibilité qui profite bien aux Bouygues et Cie, alors le Medef n’y trouve rien à redire...


      • ibis (---.---.74.252) 1er mars 2006 09:03

        Ah ! bon !!! parce que les artistes( je préfère les appeller comme ça) ne payent pas les cotisations sociales lorsqu’ils travaillent !!!!renseignez-vous avant d’avancer des chiffres, lorsque je fais un contrat, je paye les assedics et autres cotisations comme tout le monde, et si j’ai la chance de beaucoup travailler ces cotisations vont servir à d’autres chomeurs qu’ils soient ou non intermittents ! c’est bien comme cela que le système fonctionne non ! vous ne reprochez pas à une personne agée de vivre jusqu’à 100 ans sous prétexte que c’est vous qui payez la cotisation vieillesse ?et si on veut parler racket, et bien il faut un forum special.........


      • Camille (---.---.106.236) 6 mars 2006 14:31

        j’ai été intermeittent pendant deux ans dans les années 80... c’était la belle vie ! 2 jours de travail maximum par semaine pendant 9 mois et je touchais en moyenne 260 FF par jour d’Assedic pendant un an !! Mon chef d’orchestre émargeait à 330 FF par jour, roulait en BMW 530 et posssédait une bien belle maison. Au bout de deux ans, j’avais vraiment l’impression de profiter du systéme, j’ai arrêté... je suis con, car les autres continuent toujours d’en profiter, alors que moi, aujourd’hui, je suis artisan qui paye ses charges et une vache à lait pour le système...


      • fafa (---.---.178.26) 28 février 2006 15:42

        je comprends le haine des intermittens...mais en même temps, je trouve ça inadmissible qu’ils interviennent sur des émissions d’une aussi grande importance !!! Daccord...il n’y a que comme ça qu’il peuvent se faire entendre !!! mais il y a certaines régles à respecter. Et la politesse...voila !! en même tant je n’ai que 15 ans et je ne sais peut être pas tout !


        • ibis (---.---.74.252) 1er mars 2006 09:34

          On t’excuse tu n’as que 15 ans, mais ouvre les yeux et réfléchis par toi-même, tu dis que c’est pas bien d’interrompre une cérémonie d’une aussi grande importance !!!!! qu’elle importance ? ils sont eux-aussi tous ces artistes que tu admires et qui se congratules entre-eux des intermittents du spectacle, mais eux s’en défendent bien, ils ne le crient pas sur les toits, car leurs indemnités sont conséquentes, ceux qui crient ,qui font du bruit sont des artistes désepérés qui ne demandent qu’une chose et là je pèse mes mots C’EST TRAVAILLER, VIVRE DE LEUR METIER si si je t’assure !! seulement voilà c’est pas si simple, entre les fils à papa, la star ac(qui fait croire aux jeunes que c’est un métier super facile) la frilosité des entrepreneurs de spectacles et le fait que le public prend pour référence la télé, t’est passé à la télé le public vient t’y passes pas tu joues devant uen salle vide. Au fait réponds-moi la dernière fois que tu as été voir un concert ou un spectacle d’artistes non connus c’était quand ? allez va amitiés quand même ! je suis sure que tu vas chercher à comprendre mieux le système.


        • helloyoo (---.---.31.207) 28 février 2006 19:49

          Bravo Benoit, tu as raison sur toute la ligne mais surtout tu ose mettre l’accent sur le népotisme omniprésent dans le milieu artistique fraaançais, que ce soit dans la prod ou chez les acteurs, les fils et filles à papa/maman ne se fatiguent pas trop pour faire fructifier les lauriers que leurs géniteurs ont tressés à grands coups de pistons ! Celà dit, j’étais aux césars dans la salle avant le début de la télédiffusion (je ne suis pas intermittent mais était invité par un ami du milieu comme on dit)et j’ai surtout été attristé par la mascarade habituelle qui étouffe la mort annoncée des intermittents sous leur forme statutaire actuelle, à savoir des gens qui cherchent à exprimer une détresse professionnelle réelle face aux tenants de l’ordre établi (pouvoir politique comme professionnels nantis)qui font semblant d’écouter poliment en attendant que les appariteurs les virent plus militari que manu.Mascarade aussi que la simili polémique sur LE film des intermittents, accepté d’être diffusé par la prod des césars, qui de deux minutes (?) était passé à 2mn40secondes (? ?) et au final après de dures négociations et un remontage devait atteindre la durée inter...minable de 2mn30secondes (? ??)d’informations dont nous n’avons finalement rien eu du tout !!! Tout celà, et le système de financement spécifique franco-français du cinéma qui privilégie le copinage à la créativité, font que les professions du spectacles ont de bien difficiles jours devant-elles, surtout après 2007.. But the show must go on....


          • Greg (---.---.176.195) 28 février 2006 21:22

            gf07 dit « Les professionnels du spectacle se font subventionner de 900 millions d’euros par les autres salariés ( et pas par les fonctionnaires ! ) on ne peut plus parler de solidarité mais de racket, comme à la SNCM.  »

            Dans ce cas, tous les chomeurs sont des racketteurs. Le statut des intermittents existe depuis 30 ans. Dans la plupart des professions du spectacle, il est impossible de travailler sous un autre statut : les employeurs ont pris des habitudes de coût du travail qui rendent impossible des embauches « normales » ce qu’on préfèrerait, crois moi, mais on a pas le choix. On ne « se fait » pas subventionner, on tente de travailler avec un statut qui se dégrade de jour en jour.

            Les intermittents représentent 5% des chomeurs, et coûtent 3.7 % des allocations versées. Ils coûtent proportionnellement donc moins que les autres chomeurs. Le mode de calcul appliqué pour calculer ce déficit est simple : on calcule ce que ces intermittents eux même ont cotisé, et on regarde ce qui leur a été versé..ce qui peut paraître logique de prime abord, sauf que si on applique le même mode de calcul aux maçons au chomage, ils coûtent beaucoup plus cher ! (sans parler des intérimaires, dont le « déficit » est abyssal, mais là, c’est la main d’oeuvre jetable du MEDEF, alors pas touche !) Calculer les choses de cette façon là est ridicule : les intermittents ? ben sans intermittents pas de spectacles, pas de ciné, pas de télé...etc...ils utilisent du matériel spécifique, se produisent et bossent dans des lieux spécifiques, bref, sont générateurs d’un nombre trés important de retombées économiques diverses, et c’est à ce titre qu’ils sont dans la solidarité interprofessionnelle. Enfin, si, mais rien de français.Les intermittents sont les ouvriers et acteurs de vos spectacles, souvent même les plus anodins.

            Alors tirez pas sur les lampistes, sans eux, il fait nuit. smiley


            • Aston (---.---.161.18) 1er mars 2006 08:06

              La notion même d’intermittent rémunéré est un scandale français. Il y a belle lurette que ce pays n’a plus les moyens d’entretenir une armée de cloportes qui ont choisi la précarité comme un mode de vie, mais revendiquent la sécurité de leurs indemnités. Dans tous les autres pays du monde, lorsqu’on a choisi de vivre du showbiz, on prend les contrats comme ils viennent et le reste du temps, on prend d’autres jobs qui n’ont rien de déshonorants et pour lesquels les recrutements y compris à temps partiel sont ouverts en permananence (hotellerie, restauration etc...)


              • ibis (---.---.74.252) 1er mars 2006 09:21

                Merci pour le cloporte, on nous avait traité de fainéant, de voleurs jamais de cloporte, mais ne désepérons pas ! Quand on est musicien de très haut niveau, que l’on a passé des années à travailler un instrument, sous pretexte que l’on arrive pas à décrocher des contrats, il faut tout lacher et aller travailler chez mac do c’est ça ? Alors le chercheur que l’on jette de son labo par ce qu’on lui coupe les subventions, il va vendre des poulets sur les marchés ? Voudriez-vous être objectif une fois s’il vous plait. Pourquoi les pub à la télé sont-elles toujours faites ou du moins en majorité par ce que l’on appelle « des vedettes » et les acteurs au chomage alors on peut pas les engager ? je suis bien tranquille qu’ils ne demanderons pas le cachet d’un « Depardieu » ou « Adjani » (j’en passe et pas des meilleurs) et le travaille sera largement aussi bien fait je vous le garantit,et là il y aura un chomeurs de moins, au fait ne mélangeons pas les genres : intermittents du spectacles est le statut que l’administration nous a donné, nous sommes avant tout des artistes , comédiens ou acteurs c’est cela notre métiers ! Et puis quand l’artiste crée un nouveau spectacle,ce qui demande plusieurs mois de travail, en même temps il va à l’usine ???????Il pointe chez renault ou peut-être chez moulinex ?????


              • Philippe D (---.---.121.150) 1er mars 2006 09:39

                Nuit des morts-vivants ??

                Quel courage il lui a fallu à Valérie Lemercier, pour affronter le silence glacial de cette salle remplie de professionnels de la profession, petite assemblée de courtisans agglutinés autour du ministre de la communication, monseigneur de Vabres ! Peut-on interpréter ce silence gêné comme de la culpabilité, en guise de réponse aux nombreux appels des intermittents depuis 3 années que dure le conflit ?

                Que répondre au mépris du « camarade » Aston, sur cette armée de cloportes, qui fait les beaux jours et les portefeuilles bien remplis des Avignonnais, qui font les clowns dans les hôpitaux, qui animent les baluches, qui jouent du théâtre pour enfants les mercredis et samedis dans les petites salles des fêtes.... on est loin des César, des paillettes, du fric et des clichés qui nauséabonds.

                Pour répondre à ton dépit « Aston », les intermittents sont les bon petits soldats du capitalisme, et vivent simplement sous l’ère de la modernité depuis des années déjà, nous étions à la pointe de ce qui pouvait se faire de pire en matière d’absence de contrats de travail. Comme tu le sais peut-être, aujourd’hui le cadre législatifs nous a rattrapés, et c’est maintenant tout le monde du travail qui vit sous le même régime. Nous vivons à l’heure de la mobilité (travailler n’importe où en France), flexibilité (ne pas connaître mes horaires de début ni de fin de travail, je fais quoi de mes gosses, de ma vie de famille), adaptabilité (changer de poste plusieurs fois par semaine), en formation permanente (le matériel évolue constamment), compétence, compétitivité (mes collègues sont mes concurrents), répondre aux exigences du client, docilité (« les intermittents c’est une fourmilière : je donne un coup de pied dedans il y en a 10 qui sortent »), aucun droit à l’erreur, gestion de « carrière » dans le temps, recherche continuelle d’employeurs... personnellement c’est celui-là mon quotidien. Tu en connais beaucoup « Aston », des salariés qui jalousent leur prochain, et qui accepteraient et seraient même capable physiquement et intellectuellement, de travailler en réunissant toutes ces conditions ??? Les intermittents sont des salariés comme les autres, ils bénéficient seulement d’un régime particulier d’assurance-chômage (il y en a 12 en tout), comme les intérimaires qui ne sont pas une armée de cloportes mais « coûtent » 4 fois plus chers. Au fait combien rapportent-ils, et à qui ?

                La silhouette particulière de L’ex vedette du cinéma Français, Brigitte Bardot, a rapporté mille fois plus en terme d’image culturelle, politique et économique, que le Rafale. Un avion qui n’a jamais volé, qui a coûté des millions d’euros au contribuable, et qui en a rapporté beaucoup à la très Chiraquienne famille Dassault, qui sous cet angle est assistée, car vivant uniquement de subventions !

                Je te jure, « Aston », si tu es capable d’adopter un autre point de vue, qu’au MEDEF, ils nous adorent, on n’a pas inventé meilleur système depuis des lustres, et pour ce qui est des Assedic, laisse-moi te dire, que lorsqu’on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Je m’explique : le nouveau protocole a chassé les plus précaires (les gens du spectacle) et favorisé les gens de l’audiovisuel (en les gavant d’un taux Assedic exorbitant parfois indécent), qui a creusé un peu plus le déficit supposé (en France la transparence est une chimère). Ou trouve-t-on la moindre notion de justice et de solidarité la-dedans ? Aucune, évidemment, juste une pression sociale, un peu plus de violence. Et on se retrouve avec des gens remontés les uns contre les autres, chacun accusant l’autre d’être la cause de tous les malheurs de la société !!!

                Philippe D.


                • morpheus (---.---.56.173) 14 mars 2006 10:48

                  franchement, je suis intermittent depuis plusieurs années et je trouve l’armée de cloportes franchement blessante... qu’est ce qu’on doit dire d’une armée de fonctionnaire qui une fois rentrée dans leur administration se la coule douce en attendant la retraite ? le statut d’intermittent est tellement mal connu en france (y compris par les assedics) que quand on y va pour demander par exemple : est ce que j’ai le droit de donner des cours ? ben personne réponds ^^ combien d’intermittent on cotisé et travaillé toute l’année pour arriver au terme de celle ci pour qu’on lui dise : « on a égaré votre dossier » va bosser toute une année pour 1500 franc (pas euros) par mois ;) on verra si tu as l’impréssion de profiter de la société, la premiere année on roule pas sur l’or je te le promet, et celles d’aprés non plus mon meilleurs ami est interimaire et je peux t’assurer qu’il gagne bien mieux sa vie que mois en travaillant bien moins, a l’heure actuelle je change d’employeur (que JE cherche il n’y a pas de manpower version spectacle, meme si l’anpe fait un peu illusion) quasiment 3 fois par semaine, je suis a l’heure actuelle, musicien de scène pour 10 formations, groupes et orchestre, (et d’autant plus de chansons et musiques) musicien de studio pour des productions diverses, je tiens mon studio de création, je suis également compositeur arrangeur et réalisateur, je travaille sur un roulement de 3 album de 12 titres tous les 1 mois et demi, ainsi que divers films, courts métrages, jeu vidéo et autres autoproductions... j’ai donné des cours de musique en école primaire en centre social et en ecole de musique, a l’heure actuelle je suis au travail dés 8h tous les matin et je fini TOUS les soir a 4h / 5h du matin, JE PAYE DES IMPOTS et je cotise largement a toutes les caisses, (soit dit en passant si l’intermittence coute cher en assedic on est exédentaire en maladie et en retraite) 100% de charges par rapport au net :) je gagne moins de 1500 € par mois.... qui est le cloporte ? celui qui me montre du doigt en disant : tu profites de la société, tu n’es qu’un parasite ! ? ou le type qui m’engage a 70€ qui veut pas payer de charges parce que le bénéfice de son bar n’est pas censé partir la dedans ? ou encore ce type au medef qui avec son gros cigare mine de rien a fait couler air lib ( plusieurs million de déficit, et qui a l’époque nous a montré du doigt ) pour nous érradiquer ? que dire du fonctionnaire qui a perdu le dossier d’un ami, qui ducoup n’a pas pu payer son loyer et a du vivre dans sa voiture le temps que les assedics récuppère leur retard (6 mois sans salaire) ? et que dire d’un idiot qui n’y connait rien et qui parle de cloporte ?......

                  juste un dernier mot pour le type « limité » qui en 80 était intermittent etc etc... je travaille avec pas mal de gens, y compris des artistes connus et les musiciens qui les accompagnent... les tarifs ont baissé de moitié voire moins alors que le niveau de vie a augmenté... en meme temps j’ai du mal a croire qu’avec un raisonnement pareil tu aie arrété de toi meme... (viré ? ou pas assez de cachets ?) parce que c’est ce genre d’idiotie qui font que les gens pense que les artistes profitent...

                  depuis plusieurs années je travaille tous les jours, je ne prends jamais de dimanche et si je fini le boulot (y compris en semaine, tout le monde ne fait pas que du bal) a 10h le soir c’est super rare, en général c’est 4/ 5h en commencant a 8h30 (je parle de studio et de concert enchainé)je roule presque autant qu’un routier a mes frais, je suis propriétaire de mon materiel qui compte plusieurs millier d’euros (je ferai pas le détail non plus) je paye beaucoup plus d’impots que beaucoup de gens que je connais, et je paye la moitié de mon salaire en charges diverses....

                  certains intermittents abusent c’est clair... mais pour moi les pires ne sont pas ceux qui se levent le cul pour gagner un smig mais plutot ceux qui comme les « césarisé » touche le plafond des assedic , il me semble, a 4600 €(30 000 francs) par mois alors qu’il n’en n’ont pas besoin....

                  franchement le cloporte n’est pas celui qu’on croit ;)

                  a bon entendeur !

                  ps : désolé pour les fautes de frappe, j’ai tapé au kilomettre sans vraiment vérifier et la correction serait trop longue, merci donc de ne pas trop en tenir compte


                • Gros têtard (---.---.208.70) 1er mars 2006 11:50

                  Aston y va un peu fort c’est vrai, mais il a l’air d’être de la « race » des contribuables en colère. Je pense qu’il en sait aussi peu que moi sur le statut des intermittents du spectacle.

                  Cependant, si votre statut m’est presque inconnu, il y a quelquechose que je sais : vous avez fait un choix. Ceux qui veulent avoir la sécurité de l’emploi choisissent le statut de fonctionnaire (je schématise pour être plus clair), ceux qui choisissent les métiers du spectacle le font souvent par passion (c’est donc à cette catégorie que ce post s’adresse) et doivent assumer leur choix. Personne ne vous a forcé à vouloir VIVRE de votre passion, et personne ne DOIT vous permettre de le faire quelquesoit la conjoncture, c’est confondre droit et devoir...

                  Pour ce qui est de la répartition des cotisations, ça m’a l’air (de loin encore une fois...) effectivement scandaleux, cependant on peut s’interroger sur la pertinence des actions menées...

                  Perturber une cérémonies comme les Césars est une aberration. Les césars vendent des paillettes, du rêve, du glamour, etc. Réveiller quelqu’un d’un joli rêve pour lui demandez du fric, est-ce bien la meilleure façon ? Il serait si facile de louer un smoking, de se raser et de jouer la carte de l’humour tout en faisant passer son message... C’est mon point de vue et ça n’engage que moi bien sûr.

                  Par aileurs, je peux comprendre que même un salarié assujetti au 35h puisse voir, a priori, d’un mauvais oeuil les 500 et quelques heures de travail dues quand on les convertit en mois de travail. On me répondra au moins deux choses :

                  - Ce n’est pas comparable : là je suis d’accord.

                  - Oui mais c’est dur de les faire ces heures, saisons, etc. : certains y arrivent...On ne peut pas avoir 60 millions de chanteurs, d’éclairagistes, etc. Le problème se pose à toutes les professions libérales et tous les artisans du monde...

                  Pour finir, sur le népotisme, c’est une pratique pluriséculaire et généralisé, alors s’en plaindre est une attitude pas vraiment efficace, ça sent plus l’aigreur qu’autre chose...


                  • ibis (---.---.74.252) 1er mars 2006 12:38

                    Ah oui on a fait un choix c’est vrai en ce qui concerne la passion et le metier , pas en ce qui concerne la précarité, on voudrait bien nous aussi avoir des cdi, mais allez trouver un directeur de salle de concert qui embauche le même saxophoniste toute l’année, si vous en trouvez un seul vous me l’envoyez !!! tout ceci m’exaspère, le MEDEF a réussi à monter le public contre les artistes, (les vrais artistes, pas les vedettes)car ceux_la, qui touchent des cachets mirobollants et aussi bien souvent les assedic, le public les vénère, les admire, mais faites donc la part des choses que diable !!! N’avez-vous jamais assisté à un arbre de noel, à un réveillons du jour de l’an avec un orchestre en chair et en os,ces gens là ils faut bien qu’ils s’entrainent en dehors de leurs contrats, on ne vient pas sur scène sans travail préalable et nombreuses répétitions, et pendant ce temps là on n’est pas payé.Bien souvent les artistes font tout eux-même, décors, costumes, pendant ce temps on ne se produit pas, sans parlér du temps passé à prospecter, à envoyer des doc et autres documents.Seuls les artistes savent la somme de travail que cela représente, alors cesser de nous jeter la pierre et de nous insulter(cloporte, racketteurs, pour moi ce sont des insultes)la misère de la france ne repose pas sur les épaules des intermittents du spectacle, et si ces messieurs dames à paillettes nous avait soutenu, nous n’aurions pas perturbé leur soirée nombriliste.La différence entre le metier d’artiste et tout autre métier reside dans le fait que nous deviopns en permanence nous renouveller , nous remettre en question, quand vous avez votre diplome de boucher et que vous savez découper un staek, vous saurez toute votre vie, c’est comme le vélo ça ne s’oublie pas, quand vous êtes musicien, si vous voulez garder votre niveau, il faut travailler chaque jour et toute votre vie, c’est ça la différence


                  • Gros Têtard (---.---.147.194) 2 mars 2006 09:49

                    Ne vous en déplaise, vous avez aussi fait le choix de la précarité, ou alors vous avez choisi votre métier sans vous renseigner... Si demain je décide de devenir chasseur de primes, je ne vais pas me plaindre ensuite du fait que mes revenus sont irréguliers, non ?

                    Vous me parler de la somme de travail en dehors des prestations... Pour reprendre votre comparaison avec le boucher, savez-vous à quelles heures il se lève et il se couche le boucher, combien d’heures il doit faire pour s’assurer un revenu décent tous les mois, la sécurité de son emploi, etc.

                    Alors le coup du renouvellement des compétences, la belle affaire ! C’est valables pour tout le monde, même les mlitaires doivent apprendre à se servir de nouveaux équipements et de nouvelles procédures alors...

                    Et puis le MEDEF, que vient-il faire là-dedans ? Et Sarkozy ? Bientôt vous me parlerez de Le Pen ou de Bush (je ne déséspère pas de le voir apparaître ici remarquez, pour une fois que c’est pas de sa faute c’est suspect...lol)

                    Discutez avec des artisans, des commerciaux, ces gens-là n’ont pas le temps de passer à la télé pour manifester, quand ils s’absentent un jour, c’est ça de moins sur leur revenus...

                    Vous faites un beau métier, mais on peut pas tout avoir non, la liberté et la sécurité financière à la fois... C’est pas ma faute c’est la vie.


                  • Brisefer (---.---.54.137) 2 mars 2006 15:33

                    ça ne manque pas logique, mais tout de même....

                    J’ai adoré la comparaison avec les corps de l’Armée.

                    Vous voyez que, de façon inconsciente, vous avez mis côte-à-côte deux secteurs qui ont toujours été emblématiques de l’Etat.

                    Et pécisément, c’est du manque de cohérence de l’action publique qu’il s’agit ici, à laisser courir un protocole dispendieux, à financer en parallèle des formations artitiques et techniques dans des établissements prestigieux qui coûtent fort cher, et à laisser les jeunes artistes formés devenir vieux en les ayant abandonnés.

                    L’Etat se comporte comme un père qui n’assume pas, et qui fait ses valises quand la dame est enceinte. (mais peut-être êtes-vous de ceux-là...)

                    En Allemagne ça ne passe pas comme cela : Les artistes musiciens ou comédiens sont formés et signent avec l’Etat. Essayez alors d’aller vous présenter dans un orchestre aux auditions si vous n’êtes pas allemand ! Alors qu’en France au contraire, le snobisme « Jack-Langien » veut que tous les « Japonais » qui ont envie de se perfectionner en France le font, les portes leur sont grandes ouvertes, au détriment des jeunes formés sur le territoire et qui s’enterrent (le mot n’est pas trop fort) dans le chômage.

                    Regardez les listes de musiciens dans les orchestres classiques par exemple ou les chanteurs engagés à l’Opéra, et vous me direz combien de noms français vous dénombrez. (« c’est parce qu’on est mauvais » ai-je déjà entendu dire).

                    Un acteur Allemand de 25 ans aura déjà joué Schiller, Goethe, Kleist. Un acteur Français de 25 ans aura fait l’Anpe, le Bureau d’Aide Sociale, les Missions Locales : beau répertoire.

                    Je le sais pour avoir été ce jeune acteur français là dont les études avaient été payées intégralement par l’Etat pendant 6 années après le Bac, et avoir rencontré de jeunes acteurs allemands qui avaient mon âge, et qui se disaient effrayés par l’absurdité de la politique culturelle française.


                  • (---.---.249.110) 1er mars 2006 12:41

                    Ce que les intermittents devraient comprendre :

                    -  Les intermittents ne sont pas le centre du Monde mais ce sont des citoyens ni plus ni moins. D’autre causes à subventionner par le contribuable sont également ESSENTIELLES à l’avenir de la société : l’agriculture, l’environnement, les banlieues, la prévention de la délinquance et du terrorisme, l’éducation nationale , la santé publique etc
                    -  c’est aux sociétés du spectacle (publiques ou privées )de financer elles-même INTEGRALEMENT les intermittents et donc les payer PLUS CHER pour qu’ils puissent avoir des rémunérations décentes et lisser leurs revenus sur l’année. Prévoir un système obligatoire des revenus mensualisés pour éviter le comportement CIGALE de l’artiste. Le salarié, déjà mal en point, n’a pas à financer les artistes ou les techniciens du spectacle et en plus à recevoir, en contre partie, ces éternelles leçons de morales culpabilisantes sur la mondialisation, la société ou que sais-je encore.
                    -  L’argument « exception culturelle française » est nul ! Les productions artistiques françaises ne sont pas à la hauteur des moyens engagés par les cotisations des salariés. D’ou mon (notre ?) refus de payer plus longtemps pour des résultats si médiocres dans l’ensemble. Refus de payer pour la soupe proposée par la Star Académie et les intermittences des nominés des Cesar, Refus de payer pour les productions merdiques et subventionnées de l’ «  artiste-maudit-victime-de-la-société-néolibérale-et
                    - du-medef »
                    -  Enfin avis aux artistes ou techniciens : vous avez choisi une voie très difficile il faut l’admettre. Attitude parfois noble et courageuse, souvent irresponsable et branchouille. Certain d’entre vous avez un réel talent, une force de travail et une vraie sensibilité artistique, vous réussirez d’une façon ou d’une autre ; d’autre très nombreux par bovarysme, par midinetterie , même si vous êtes persuadés d’être des artistes, vous ne l’êtes de toute évidence pas. Faites un autre métier. De toute façon vous n’aurez plus le choix. Dans sa version commerciale ou subventionnée, la production française est trop mauvaise.


                    • (---.---.54.137) 2 mars 2006 01:56

                      Après les cloportes, les cigales. Décidément les clichés ont la peau dure.

                      Quant à la mensualisation, elle ne s’adapte en rien à la réalité des dizaines de corps de métiers présents autour du spectacle. Comprenez bien à votre tour que le travailleur de demain -le salarié de l’idéal sarkozyien- est l’équivalent de l’intermittent d’aujourd’hui, embauchable et débauchable chaque jour, et dont la protection sociale repose sur lui-même.

                      Monsieur ou madame, informez-vous, et sortez, allez rêver un peu, vous en avez besoin. Il y a de belles productions artistiques en France que ce soit de musique, de danse ou de théâtre. Qui voit le ciel du fond d’un puits (ou du petit écran) le voit petit.


                    • Claude Seugnet (---.---.198.46) 1er mars 2006 20:31

                      C’est quoi un intermittent du spectacle ? C’est d’abord un acteur économique nous disent les gestionnaires de l’affairisme national ou mondial. Soit, parmi les nombreux secteurs économiques concernés par l’emploi d’intermittents du spectacle, il en est un qu’on oublie trop souvent de citer : le TOURISME. Je ferai remarquer aux pourfendeurs de l’exception culturelle française qui s’insurgent contre ce particularisme national que notre belle France jouit d’un autre privilège, celui d’être aussi le pays le PLUS VISITE DU MONDE (60 millions par ans). Alors il faut savoir qu’au-delà de l’attrait que produisent nos vielles pierres, nos fleuves, nos océans et nos montagnes, le touriste a besoin d’être bien accueilli et distrait pour être fidélisé. Cela, les professionnels du tourisme le savent trop bien et c’est à cet effet qu’ils engagent de si nombreuses prestations artistiques. C’est aussi pour ces raisons que sont organisés de plus en plus de salons du spectacle vivant, festivals de la distraction estivale, où ces professionnels viennent faire leur marché et acheter leurs spectacles. Il suffit de regarder les programmations culturelles des offices de tourisme, des municipalités et régions concernées pour le constater. Supprimer les aides au spectacle vivant et la solidarité interprofessionnelle de ce secteur reviendrait à priver le tourisme français de l’un de ses atouts indispensables à son bon rayonnement. Ce serait fragiliser et dévaloriser toute une économie liée. A savoir : directement l’hôtellerie, la restauration et la limonade, les commerces d’artisanat et de produits de terroir ; indirectement tout le tissu économique périphérique dans des régions ou le tourisme reste la principale source de devises. Enfin bref ce serait mettre en péril l’un des fleurons de l’économie nationale et amplifier l’appauvrissement du pays tout entier, il faut en avoir conscience. C’est pourtant bien ce qui risque d’arriver si l’état persiste et vouloir se désengager du secteur artistique et du spectacle vivant. Valéry Giscard d’Estaing disait très justement « la gauche n’a pas le monopole du cœur », force est de constater que la droite n’a pas le monopole du « savoir bien gérer ». Une fois de plus nous prenons acte que les vues à court terme du néolibéralisme prônées par le Medef détruisent bien plus d’emplois qu’elles n’en fabriquent et que l’irrationnel n’est pas l’apanage des artistes. Claude Seugnet


                      • Gros Têtard (---.---.147.194) 2 mars 2006 10:03

                        Cet argument me laisse sceptique : Sans subvention, l’offre sera régulée par la demande, il y aura autant d’artistes « touristiques » (la tournure est faible mais j’ai pas trouvé mieux en si peu de temps) que ce dont le tourisme aura besoin, et si le néolibéralisme (ce terme est tellement galvaudé, il faudra un jour qu’on me l’explique...) c’est juste ça, et bien c’est moins grave que je pensais.


                      • Aston (---.---.97.129) 2 mars 2006 17:37

                        Loin de moi l’idée de contester le rôle des animations artistiques pour promouvoir le tourisme dans notre pays. Mais là encore, il y a une demande limitée et une offre pléthorique. Les meilleurs trouvent des contrats, les autres pensent que le Medef est responsable de la minceur de leur talent et devrait donc les nourrir en attendant qu’ils progressent. Nous n’en avons plus les moyens. C’est dur à admettre mais c’est la réalité. C’est également le cas dans tous les pays qui n’ont pas inventé d’exception culturelle. Pour la petite hsitoire j’ai participé de près au développement d’un grand festival musical, j’en ai été également le sponsor, ce qui je le pense m’ autorise à avoir un avis. Y compris sur les cloportes, dont je veux bien reconnaitre qu’ils ne constituent pas la majorité des superbes artistes de notre pays, mais sont par contre assez bien installés autour d’eux...Ce que je lis ci-dessus aurait tendance à me confirmer qu’ils sont encore plutôt actifs, ce qui ne contribue évidemment pas à élever le niveau du débat.


                      • gérard Beauchamp pianiste (---.---.120.69) 2 mars 2006 21:33

                        Aston tu sais ce qu’ils te disent LES INTERMITTENTS ? Tu as beau employer de belles phrases pour moi ta pseudo instruction ne te confère pas le droit d’insulter notre monde qui embellit la moindre de tes journées de petit intello. Le niveau du débat ne peut être relevé car dès ta première apparition tu nous as insulté tout comme cette bande de pourris du medef et de la cfdt. Les despotes de ton genre ont une piêtre opinion de leurs senblables et tout cela me rend bien triste. Il serait vain d’essayer d’expliquer nos galères à un disciple de sarko...on ne peut pas éliminer la racaille et les cloportes. A bon entendeur salut... Gérard Beauchamp.


                        • Gros têtard (---.---.51.238) 3 mars 2006 09:02

                          et si tu te calmais un peu Gérard ? Autant le premier post d’Aston était un peu énorme (au passage aston, je dois reconnaître que tu sais plus de quoi tu parles que ce que j’en avais supposé dans un précédent post, mea culpa...) autant il me semble que celui-là est plutôt modéré. Par contre à lire le tien, je ne m’étonne pas que tu en rencontre, des « galères »... Outre le fait qu’on trouve quatre insultes (je compte « disciple de sarko », qui semble en être une...) dont une contradiction (« despotes de TON GENRE...piêtre opinion de TES SEMBLABLES »), tu es complètement hors-sujet.

                          Aston (je ne bosse ni pour lui, ni pour le medef, ni pour sarko, ni pour bush, etc.) ne fustige que les profiteurs du système qui gravitent autour des gens talentueux de la profession. Je n’y vois rien de scandaleux...

                          Qui peut prendre le parti de la racaille (au sens « dico » du terme) et des cloportes (les profiteurs du système, les vrais) sinon la racaille et/ou les cloportes ? Beaucoup d’intermittents aimeraient bien pouvoir respirer un peu aussi je suis sûr.


                        • velleda (---.---.203.98) 5 mars 2006 09:16

                          chacun a ses galères, le système des intermittents était une bonne idée qui a été progressivement dévoyée par les employeurs et les intermittents eux-mêmes. Par ex on ne se met pas en congés on se met au chômage.Autre ex, les déménageurs, les électriciens, les secrétaires, les chauffeurs...ne sont pas des artistes, un pool de salariés avec des CDI au service de la profession pourrait très bien fonctionner. Quand il y a un trop fort abus, il y a toujours un retournement. Ce que les artistes ne veulent pas voir, c’est que le problème des intermittents est déjà derrière eux : plus de 50% des tournages de cinéma, de fiction...se font dans les pays de l’est avec des techniciens et artistes de l’Est qui ne touchent pas le chômage français.


                        • ty (---.---.98.132) 8 mars 2006 19:04

                          Comme souvent, ce sont les personnes qui ne savent pas de quoi il retourne qui en parlent le plus fort et le plus mal.

                          « un pool de salariés avec des CDI au service de la profession pourrait très bien fonctionner »

                          non. Ca ne veut rien dire. Chaque projet est différent (forme, direction artistique et BUDGET). Donc les mises en contact ne peuvent pas être faites par un poole de personnes se servant de fiches et de numéros. ou alors cela reviendrait à subventionner des agents et ce serait une perte d’argent(pour l’intermittent et les autres contribuables) et la source de très nombreuses frustrations et conflits.

                          En outre, cela cloisonnerait encore plus certains milieux déjà si difficiles d’accès, et l’évolution de carrière se ferait selon ce point de vue « administratif »

                          Les personnes qui travaillent dans ces milieux doublent leur investissement professionnel d’un investissement personnel. C’est obligatoire. je vais aller vite : relations humaines différentes que celles d’un bureau (d’où une entente obligatoire entre les différents intervenants), investissement personnel en terme de temps (mon record de « journée » de travail est de 31 heures ce qui n’est pas légal mais répond à une urgence de la part de l’employeur), volonté affichée de mener à terme un travail inventif et personnalisé.

                          J’ajouterai, mais ça a déjà été dit que nombre de techniciens de l’audiovisuel sont loin d’être des pousse boutons sans pour autant être considérés comme artistes d’un point de vue légal.

                          Si certains tournages se font dans les pays de l’Est, c’est pour les tarifs plus bas que ces pays proposent. on appelle ça l’économie de marché... c’est pareil pour les usines et les centres téléphoniques. C’est également à cause du fait que le cinéma français vit de subventions (CNC, chaînes de télévision, régions, etc) et que ces dernières années l’argent disponible était beaucoup moins important du fait du contexte économique.

                          j’aimerai qu’Aston nous donne sa définition de cloporte dans ce contexte, de façon précise, compréhensible par tout un chacun avec des exemples concrets à la clé. Ca pourrait, d’une faire avancer le débat, de deux nous monter si cet individu sait de quoi il parle ou si c’est un flan.


                          • Dis, César, c’est quoi un intermittent (---.---.185.162) 11 mars 2006 16:09

                            Les stars célèbres « intermittents » sont aussi des intermittents du spectacle sauf qu’ils n’ont pas besoin de se pointer aux assedic car leur cachet fait foi de leur notoriété. Je pense que les stars devront plutôt défendre les intermittents du spectacle car sans les techniciens et les professions intermittents métier du cinéma : il n’y pas de stars, ce n’est pas l’écran qui fait l’acteur, l’actrice une super star. N’oubliez pas qu’un tournage ne fait jamais seul, sans les techniciens et les artistes de l’ombre, à lui le réalisateur et le producteur que le statu de cesar star acteur actrice est au sommet de la réussite d’un chez d’oeuvre. Les intermittents n’ont jamais été reconnus par leur profession et leur reconnaissance dans le travail qu’ils font. Un intermittent du spectacle, c’est une statut qu’on leur a ttribué pour couvrir leurs droits du métier artistique, quelque soit lza branche qu’il exerce : théâtre, spectacle, tv, cinéma, auteur... Une star sans cesar intermittents n’est pas un cesar et n’est pas un festival d’honneur. l’honneur aux intermittents du spectacle est ignoré pendant tous les festivals, voilà la politique culturelle den os jours !


                            • Brisefer (---.---.54.137) 15 mars 2006 13:10

                              Bien qu’à l’accoutumée la synthèse soit préfectorale, je souhaite remercier les auteurs de ces commentaires et témoignages.

                              Certains décrivent ce qui est rarement dit, et l’on comprend bien que, sans geindre, ils essaient de faire toucher du doigt la réalité, voire le quotidien, de tel ou tel corps de métier qui composent ce qu’il est convenu d’appeler les intermittents du spectacle. Par la faute d’une phrase imprécise de mon article : « C’est un statut administratif. »... J’ai reçu une précision, rapportée sur mon mail par une figure syndicale :

                              "Il n’existe pas de statut d’intermittent. Le seul statut des artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel est celui de SALARIE. ... d’ailleurs la présomption de salariat ds artistes interprètes est aujourd’hui remise en cause par la Commission européenne. Nous attendons un Arrêt de la Cour de Justice des Communautés Européennee à ce sujet.

                              Cet Arrêt (sans appel possible. ndlr) n’interviendra sans doute qu’une fois la Directive sur les Services adoptée puisque la Commission Européenne considère que la « Présomption de Salariat des artistes et techniciens » en France (Loi de 1969.ndlr) est un obstacle à la libre circulation de la prestation de service."

                              Cette précision valait le coup d’être rapportée à l’article, qui dans une version plus courte, a été proposé à l’hebdomadaire Marianne, qui l’ a refusé.

                              Je regrette seulement que la remarque négative d’un certain Aston ait dû apparaître pour voir alors se lever des boucliers...

                              Mais en même temps, cette remarque est tout à fait symptomatique d’une opinion publique de moins en moins éclairée, pour ne pas dire inculte ou illettrée, à qui l’on n’a jamais dit que la culture a toujours été emblématique de l’Etat.

                              Elle est la résultante également de ce que je dénonçais dans l’article sur le « déficit d’image » des intermittents, qui n’hésitent pas à se montrer sous un aspect marginal ou extrémiste.

                              Je renvoie au rapport de l’expert ministériel commis par le Ministre de la Culture qui apportera beaucoup de renseignements sur la réalité économique et sociale du secteur :

                              www.culture.gouv.fr/culture/actualites/conferen/donnedieu/Rapport-guillot-Octobre-2005.pd

                              Le forum reste ouvert à d’autres propositions positives.

                              Je retransmets d’ores et déjà - le 15 mars 2006- la page de cet article -qui a suscité de nombreuses réactions- au Ministère de la Culture et aux partenaires syndicaux, donnant à Agoravox tout son sens et son utilité.

                              Merci.


                              • come (---.---.111.40) 27 mars 2006 18:49

                                Ah l’intermittence... c’est un peu comme le saint Graal pour beacoup de gens. Pour ma part je fais de la musique, nous avons, avec mon groupe, sorti un album et fait des dates de concerts, nous avons partagé des scènes avec pas mal de formations et j’ai eu l’occasion de travailler pour une association organisant les tournées de groupes (dont les musiciens et techniciens sont intermittents du spectacle). Je le dis tout de suite je ne parlerai pas de chiffres car je ne les connais pas et je ne suis pas certain que le fond du problème soit là. Je voudrais juste signaler des faits que j’ai pu constater. Tout d’abord, pour avoir cotoyé des groupes d’autres pays je tiens à dire que la France fait figure de paradis. Les réseaux salles et associatifs font que les groupes jouent très souvent dans des conditions excellentes et quand on parle de cette intermittence alors là c’est une sorte d’incrédulité et d’envie qu’on peut lire sur les visages de nos amis américains, espagnols, italiens, hollandais... De façon un peu anarchique voilà les choses que j’ai pu constater autour de moi :
                                - le nombre incroyable des gens travaillant comme tourneurs qui se déclarent comme régisseur voire même musiciens pour se faire des cachets et obtenir l’intermittence.
                                - les personnes vendant les merchandising sur les concerts qui sont déclarées comme intermittents/techniciens.
                                - le fait pour un technicien de suivre un groupe qui marche assez bien pour faire une soixantaine de dates (déclarées) dans l’année et ainsi lui assurer son intermittence pour l’année suivante. Si on compte les déplacements et les résidences pour mettre au point le spectacle on se rend compte que cette personne ne bosse qu’une demie année sans avoir besoin de chercher d’autre boulot.
                                - l’incroyable situation qui fait que des groupes prolongent leur tournée simplement pour obtenir ces fameux cachets.
                                - la possibilité de « vivre » sur un album pendant deux bonnes années grâce aux concerts...

                                Bon alors dit comme ça je suis d’accord ça n’a pas beaucoup de sens mais j’en viens à me demander si (et là je ne parle que de la musique) ce système n’est pas une des sources du problème et non pas la solution. J’ai vraiment l’impression que l’intermittence rend la production artistique dépendente d’une méthode de calcul des revenus. La musique française n’est pas si brillante que l’on puisse se permettre de dire qu’elle est un exemple... L’intermittence ne la rend pas meilleur et je pense même qu’elle la rend moins bonne. Les artistes français me donnent l’impression d’être moins productifs et plus grave moins créatifs. Combien de fois j’ai pu voir des groupes arriver en studio avec juste les 12 ou 13 titres qui seront sur leur album alors que cela fait deux ans qu’ils n’ont rien sorti... Je ne dis pas que tous sont comme ça simplement je pense sincèrement que l’intermittence ne favorise pas le travail de création. Pour avoir eu la possibilité de discuter avec pas mal de groupes étrangers je me rends compte à quel point nous sommes distancés à bien des égards. Ces groupes sont obligés de sortir des disques et de tourner s’ils veulent avoir un salaire correspondant à l’argent généré par leur activité artistique et s’ils ne vendent pas assez et ne tournent pas assez et bien ils doivent trouver des boulots à côté pour manger. De cela résulte plusieurs choses dont la plus importante est peut être : une musique qui évolue à une vitesse incroyable puisque les groupes sont dans l’obligations de créer... tout le temps... et de tourner tout le temps... Il ne faut pas s’étonner si après la France a toujours 2 ans de retard sur les courants musicaux...

                                Pour ma part et pour finir je pense que l’intermittence ne devrait être réservée qu’aux techniciens et que l’Etat devrait aider les salles plutôt que les artistes. Des artistes il y en aura toujours, il y en avait avant l’intermittence et dans bien des pays ils vivent sans depuis longtemps... Par contre l’absence de lieux pour se produire me semble être le plus gros problème (je parle là de la musique amplifiée surtout). Les salles ferment pour tout un tas de raisons (problèmes de voisinages car manque de moyens pour faire insonoriser le lieux, coûts de productions délirants, manque de volonté des élus locaux, baisse des subventions...) et les groupes non plus d’endroits pour jouer et gagner leur vie... Selon moi l’Etat n’a pas à subventionner la création mais il se doit de permettre à la création de se produire non pas par intermittence mais en permanence.


                                • johnHB (---.---.14.145) 28 mars 2006 23:19

                                  hello bon , il ne faut pas oublier un truc messieurs les patrons de boites de présta (ils se reconnaitront) quand vous déclarez un cachet de 8 heures pour 1200 francs brut alors que la préstation dure 12 voir 16 heures que vous ne payez pas les jours de préparation, chargement et route et que vous dites « bah oui mais vue que je te declare un gros cachet sur huit heure, ça fait monter ton taux d’assedic donc c’est toi qui es gagnant sur la durée donc. » en voila une parti du gros trou des assedics les patrons de boite de préstation de service, personne en parle, ça arrange bien tous le monde, mais qui gagne à la fin , personne...La réalité est la ...


                                  • monteno (---.---.179.94) 5 avril 2006 18:12

                                    Le système des intermittents du spectacle est un système pervers inventé par des ministres du divertissement ( et non pas de la culture) peu courageux.

                                    Son financement repose sur des cotisations supplémentaires payées par les ouvriers du secteur privé. Les fonctionnaires et assimilés n’y contribuent pas. Les retraités n’y contribuent pas.

                                    Si la nation souveraine, représentée par ses députés veut subventionner les artistes elle a le droit de le faire en votant un budget ( argent public) que le ministère de la Culture distribuera sous forme de subventions aux artistes qu’il a choisi de rémunérer. Par contre la nation souveraine ne peut pas le faire en taxant les salaires des seuls ouvriers du secteur privé !

                                    Le sytème d’assurance chomage est conçu pour protèger des ouvriers du secteur privé lorsqu’ils perdent leut emploi ; il repose sur un certain modèle probabiliste de perdre son emploi. Tous les ouvriers ne perdent pas leur emploi en même temps, ne perdent pas leur emploi systématiquement plusieurs fois par an.

                                    Les intermittents du spectacle ne sont pas du tout dans le même modèle, puisqu’ils perdent tous systématiquement leur emploi plusieurs fois par an ! On ne peut donc pas du tout leur appliquer le système d’assurance du chomage tel qu’il a été conçu !

                                    Tant que le nombre des intermittents était trés faible, leur adossement injuste sur le régime d’assurance chomage général qui n’était pas fait pour eux ne se voyait pas.

                                    Je m’étonne que ni les syndicats professionnels qui gèrent l’assurance chomage, ni les organismes de sages qui régulent l’application des lois acceptent sans rien dire ce système inique et injuste pour les salariés du secteur privé.

                                    Je me demande comment les ouvriers du secteur privé pourraient contribuer à faire cesser ce sytème inique et injuste !

                                    Encore une fois, isant cela je ne dis pas que la Nation n’a pas le droit de financer les intermittents du spectacle, je dis seulement que ce n’est pas aux cotisations des ouvriers du secteur priver de le faire, il faut trouver un autre financement.


                                    • soda (---.---.99.205) 31 octobre 2006 11:07

                                      ouai de toute maniere il y a un gros probleme en france , on apprend a taper sur les gens accessibles .... l’ouvrier arabe ou etranger , jeunes de banlieux, clochard du coin ( qui souvent on deja un travail !!! )intermitent .... Et justement les intermitents representent rien sur le nombre de chomeurs en france et grace a leur travail fourni font tourner les indemnité en milieux fermer !!!! l’unedic est juste la pour redistribuer .... Donc en gros deficite , ceux qui en patissent les intermitents les salarier bref la classe moyenne ... mais que viens faire le medef la dedans ... ben il vient numeroter les intermitents les marquer au fer rouge et si comme dans ce forum des gens sont assé stupide pour penser que les intermitent sont des branleurs ben il faut prendre ca comme un cri d’alerte ... cad que les lobits et le haut gouvernement arrive a ceux que les citoyens ne pense plus par eux meme le monde est remplis d’artiste , vos voisin amis, des gens dans votre quartier et il faudrait tous les tuer sous pretexte qu’il ne demande qu’a etre ecouter et qu’ils sonts etouffer .... Mais reajigesser un peut voyons quand des gens chante le liberte de penser , vous vous santer concerné ?? mais la personne qui chante ca ne pay plusd’impots depuis belle lurette a la france et le parolier de cette chanson vous croyais qu’il vie au bout du monde ?? vous pensez que tout est blanc ou noir ... chanque personne connu que l’on voit a la tele gagne 100 plus que nous ... vous trouver ca normal ? sur quel critére si ce n’ai des qualitées professionnel du bagou ... maissss pffff la tele existe grace et pour la pub tout le reste n’est que branlette alors critiquer les intermitent , tout ceux qui vous coute de l’argent et rester dans votre bulle de merde faite vous exploter par des gens qui eux on les moyens d’aller voir de beau spectacles et de voyager a travers le monde et si faire ca sans etre un escro et unn lobis de capitaliste c etre un branleur et un intermitent ben j’en suis un et fier de l’etre messieux les moutons a ciao et aux autres la france par completement en couilles ... et si ce n’etait que la France.....

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