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Innéisme aveugle et cécité pédagogique : les coulisses de l’échec

Comment en terme d'éducation et de pédagogie, sommes nous arrivés à la situation que nous connaissons ? Comment a-t-on pu laisser filer les choses au point d'avoir transformé les classes en pétaudières, sous pression et sans limite. Quels sont les enseignants qui n'ont pas vu l'attention des élèves s'effilocher au fil des ans, tandis que se multipliaient les incivilités, et les incapacités à apprendre quoi que se soit.

Innéisme aveugle et cécité pédagogique : les coulisses de l'échec 

L'intelligence se construit par inhibition. Devenir intelligent, certes c'est apprendre à raisonner juste, mais c'est surtout apprendre à ne pas raisonner faux. La stratégie cognitive consiste à inhiber les réponses automatiques mais fausses. Devenir intelligent c'est parvenir à bloquer les réponses qui se présentent spontanément, pour les analyser. Le grand mot du développement de l'intelligence, le secret, serait d'apprendre à inhiber de façon sélective, et non pas de des-inhiber tout azimut comme nous le faisons, depuis plus de 40 ans ! Le non comme créateur d'autres possibles, serait chez l'enfant, le facteur principal du développement de l'intelligence. Le non serait primordial dans le processus interne de la construction de l'intelligence de l'enfant. Il fallait s'en douter ce n'est pas dans l'absence de limite que se trouve en pédagogie, une quelconque voie de salut.

Voila ce que vient de confirmer une équipe de chercheurs du département de psychologie de l'université de Paris-Descartes, et présenté par le professeur Olivier Houdé de la chaire de sciences des apprentissages, dans un article de la célèbre revue, La Recherche de novembre 2011. Tout ceci à l'appui de l'imagerie cérébrale et du suivi cérébral des différentes zones cartographiées du cerveau. On a suivi pas à pas les processus de l'intelligence en développement.

Entre six et sept ans, l'enfant acquière la capacité d'inhiber ses automatismes. Autant l'accompagner dans cette voie plutôt que de l'inciter à déballer en permanence tous ses automatismes, par un bavardage de tous les instants et un concert d'applaudissement à toutes ses conneries. Voilà de façon triviale, ce qui a changé dans la famille, à l'école primaire, au collège, dans le lycée et à l'université !

Il est vrai que le mot inhibition a une connotation négative. Cette connotation négative aura probablement été décisive dans les choix qui seront fait dans les années 1970. L'idéologie libérale et libertaire n'aime pas l'inhibition sous quelque forme que se soit, le consumérisme non plus. Le bon consommateur compulsif, est sans limite, il dit oui à tous ses caprices. Les émancipateurs totalitaires feront le reste de la débâcle, avec l'interdiction d'interdire.

Ce que révèle l'étude et les expériences, c'est que l’inhibition accompagne le processus principal de la construction de l'intelligence.

Le contrôle est tout aussi fondamental, il permet à l'enfant de résister aux mécanismes et réflexes habituels, dans le processus de construction cognitive, qui commence par le non à la distraction, à l'amusement et finalement à tout automatisme.

Poursuivons l'analyse .

Parmi les réflexes habituels de l'enfant, il y a le réflexe de céder à toutes les tentations et à toutes les distractions qui se présentent, mais aussi les réflexes violents qui se déclenchent spontanément à chaque situation sociale conflictuelle, où l'ego infantile que l'on a exacerbé, par ailleurs, par toute sorte de mise en valeurs spectaculaires, prend le dessus et impose sa dictature. La voie est alors fermée à toutes les situations qui demandent à l'enfant un profile bas et un contrôle de lui-même.

D'autre part, dans les situations plus complexes, la mobilisation de l'attention qui doit précéder l'approche cognitive, nécessite impérativement une inhibition de toutes les tentations et de toutes les distractions habituelles de l'enfant. Sinon l'enfant persiste dans l'amusement dont il ne parviendra plus à sortir complètement. Adulte, il recherchera les dernières innovations technologiques qui lui permettront de conserver l'enchantement infantile.

Un défaut de capacité d'inhibition entraîne donc un défaut d'apprentissage et de cognition. On comprend alors pourquoi les échecs de l'enseignement actuel, sont complètement incompréhensibles à toute une horde de spécialistes de l'éducation qui pour des raisons idéologiques, sont tout à fait incapable de remettre en question, les dogmes postmodernes de leurs fondations et fondements pédagogiques.

Pourtant l'on comprend que c'est une incapacité à inhiber les automatismes, les habitudes ou les réflexes, qui est à l'origine d'une inadaptation sociale et scolaire.

Tout ceci fut mis en évidence par Piaget dans les années 50 dans la célèbre expérience des rangées de jetons de longueur inégale mais renfermant la même quantité de jetons. Les enfants jusqu'à 7 ans associent par automatisme la quantité à la longueur.

Comment en terme d'éducation et de pédagogie, sommes nous arrivés à la situation que nous connaissons ? Comment a-t-on pu laisser filer les choses au point d'avoir transformé les classes en pétaudières, sous pression et sans limite. Quels sont les enseignants qui n'ont pas vu l'attention des élèves s'effilocher au fil des ans, tandis que se multipliaient les incivilités, et les incapacités à apprendre quoi que se soit.

Tout s'est joué dans les années 1960- 1970.

Au lieu d'approfondir les voies ouvertes par Piaget, qui semblaient confirmer le bien fondé des idées maîtresses et directrices de toutes les pédagogies passées, les linguistes, les psychologues et les biologistes ont suivi Noam Chomsky, pour qui l'intelligence ne se construirait pas, car elle serait innée, à l'image du langage ou de l'instinct chez les animaux ! Les théories de Chomsky, qui sont par ailleurs vérifiées en partie chez le nourrisson et presque en totalité chez les animaux, ignorent totalement dans le développement de l'intelligence, cette période charnière de l'âge de 7 ans qui est particulière à l'homme. C'est cet âge de 7 ans que l'on nommait effectivement autrefois avec bon sens , l'âge de raison. Mais le retour au devant de la scène, de l'age de raison, a de quoi transformer en cloaque, l'eau trop limpide du bénitier du temple du bien penser pédagogique .

Les responsables de l'éducation se sont engouffrés dans l'innéisme, avec l'enthousiasme ridicule et naïf du militantisme. Tout ceci ferait rire, si la situation était moins tragique . Ironie de l'histoire, les sciences de l'éducation ont confondu par automatisme idéologique, nouveauté et vérité scientifique, dans un progressisme orienté, aveugle et borné, ce qui est un comble, pour tout scientifique digne de ce nom !


Eric de Trevarez


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21 réactions à cet article    


  • bluerage 11 février 2012 11:30

    On ne peut qu’approuver ce que vous dites, il reste pas mal de boulot à faire pour réparer les dégâts de la pseudo pédagogie actuelle


    • Eric de Trévarez 12 février 2012 02:29

      Est-ce vraiment réparable ? Les dégâts ont été fait sur deux générations. Les parents des enfants actuels sont déjà le résultat de cette pédagogie. Tout est maintenant en place pour que le modèle se perpétue péniblement où s’effondre.
      Il y a une vingtaine d’année, il était absolument impossible de faire la moindre critique sur les nouvelles pédagogies.( ces dernières furent vite baptisées par la résistance de pédagogisme) L’enthousiasme était à son comble, on avait découvert le secret de la pédagogie !
      Tout ce qui avait été fait auparavant était ringard. Interdiction de regarder en arrière. C’était les formations dans tout, de tous mais pour rien. En fait, c’était le complexe d’Orphée, accompagné du syndrome de Morphée qui nous a conduit à la situation actuelle, où l’on n’a pas fini, c’est sûr, de morfler...


    • Ptetmai 11 février 2012 15:22

      Qu’on commence par le commencement :


      Interdire la méthode syllabique et aider modestement et sans crainte l’enfant à maîtriser la méthode naturel et globale pour savoir vraiment lire vite et bien, donc silencieusement, sans bouger les lèvres en comprenant ce que ses yeux seuls ont transmis au cerveau directement

       is vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau. Puveoz-vuos lrie ceci ? Seleuemnt 55 porsnenes sur cnet en snot cpalabes.Je n’en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de cdrpormendre ce que je liasis. Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin. Soeln une rcheerche fiat à l’Unievristé de Cmabridge, il n’y a pas d’iromtpance sur l’odrre dnas luqeel les lerttes snot, la suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n’est-ce pas ? Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt ! Si vuss poevuz le lrie, fitaes le svirue !!! - -

      Célestin Freinet, reviens !
      Ils sont de plus en plus incapables de vraiment lire et surtout comprendre ce qu’ils lisent ! 
                                                           

      • pamtam 12 février 2012 02:26

        Ce n’est pas si simple car le découpage syllabique est indispensable quand il faut passer à l’écrit (ne pas écrire « cratble » quand on veut « car ta ble ») mais je suis d’accord sur le fait que la méthode naturelle et globale est la meilleure pour ce qui est d’arriver au « savoir lire » complet. Le procés qui lui est fait est absolument injustifié.

        Cependant, il faut garder à l’esprit que les enfants doivent aussi apprendre à « écrire ». Même si les deux sont étroitement liés, je trouve qu’ on oublie souvent de distinguer les deux apprentissages qui doivent être menés paralèllement.

         


      • Eric de Trévarez 12 février 2012 13:30

        (Je crois que pour comprendre ce qui s’est passé dans cette affaire de méthode global, il faut la replacer dans son contexte de l’époque et analyser la personnalité et le parcours de ceux qui en furent les promoteurs)

        On avait cependant remarqué très vite qu’un enfant réfractaire à l’apprentissage de la lecture par méthode globale, s’en sortait immédiatement par méthode syllabique, le contraire n’est pas vrai, d’où le succès jamais démenti de la méthode Baucher...De nombreux parents, pendant les « décennies noires », ont appris, eux-même, la lecture à leurs enfants, par la méthode syllabique. (en cachette, pour cause de hors la loi !)

        Pourtant la méthode syllabique est parfaite pour les enfants d’age bien inférieur à 7 ans, parce que les compétences de cet age de l’apprentissage de la lecture, sont avant tout l’automatisme et le réflexe, comme le dit mon article.

        Vous avez raison de souligner que la méthode syllabique est indispensable pour écrire. Pourtant, malgré ces constatations pertinentes, la méthode syllabique a été interdite de séjour !

        Il n’est pas nécessaire d’en rajouter, comme vous le faites, sur le « savoir complet » de lecture et son lien avec une approche global, qui est de la compétence exclusive de ceux qui savent déjà lire...

        A l’époque, certains auraient fait de « l’éducation nouvelle », une science rétroactive, s’ils avaient pu, à la façon dont ils mélangent, cause et conséquence dans la chronologie et dans la hiérarchisation des savoirs.
        On ne fait pas une « éducation nouvelle » baptisée pompeusement « science de l’éducation », en mélangeant différemment les ingrédients, et en laissant de côté le principal, comme on l’a fait en matière d’apprentissage de la lecture, même en cuisine cela ne marcherait pas.

        Le procès de la méthode global est justifié.

        Cependant le procès devrait maintenant s’étendre au promoteur de la méthode. Tout cela sent la mystification ! Regardez le parcours du grand homme, entrée à l’éducation par la petite porte, subitement propulsé au sommet avec une thèse d’état en 1983, sur un sujet de recherche « les pratiques de groupe en situation scolaire »...
        Mystification, nouveauté et travailler ensemble, la sauce très prisée du moment où la France basculait vers des horizons meilleurs, dans une construction mystifiée de l’Europe aux sons et lumières d’un consumérisme et d’une spectacularisation généralisée ! Tout devenait communication.

        La méthode de lecture devenait, elle-aussi, globale comme le coca cola à l’échelle planétaire.
        A cela vous ajoutez, que le grand homme cumule à lui seul, les défauts de Lacan et de Bourdieu. c’est embêtant , par exemple, de le voir finir en politique comme Bourdieu ! Comme ce dernier il a commencé en philosophie. Il s’en est toujours servi très adroitement à des fins personnels...Il n’y a pas de bon sophiste, sans un tantinet de philosophie...

        Pour conclure, il y a plein de choses extrêmement gênante dans cette affaire, d’apprentissage de la lecture. Je pense qu’il faut attendre que tout cela décante.


      •  C BARRATIER C BARRATIER 11 février 2012 16:25

        Depuis que la formation des maîtres est abandonnée aux universitaires qui n’ont jamais enseigné dans une classe maternelle ou élémentaire, on marche sur la tête. Je me méfie donc de ces théoriciens qui ne sont pas neufs...Ceux qui savent le faire le font sans l’apprendre d’ignorants universitaires sur le sujet. Célestin FREINET et des générations d’instituteurs savaient, formés par l’expérience et avec les bases sûres des Ecoles Normales d’Instituteurs, former les enfants sans les brimer et sans le laisser faire que des théoriciens ignorants ont cru être la panacée en 1968.

        On le sait. Parents, enseignants savent, on les consulte, mais les comprend-t-on ?

        Voir dans la table des news :

        "Avenir de l’école : qu’a-t-on fait de la consultation nationale ?"

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=156


        • Eric de Trévarez 12 février 2012 03:59

           Philippe Meirieu serait-il un universitaire ?


        • Eric de Trévarez 12 février 2012 04:12

          Extrait de Wikipédia : Philippe Meirieu

          Après une maîtrise[2] obtenue à Paris, il devient professeur de philosophie en lycée. Désireux d’enseigner à l’école primaire, il passe le CAP d’instituteur[3], puis enseigne le français en collège privé sous contrat dans le septième arrondissement de Lyon[4]. Il passe une thèse d’État en 1983 en sciences humaines avec comme sujet de recherche les pratiques de groupe en situation scolaire[5]. Philippe Meirieu est aujourd´hui professeur en sciences de l’éducation à l’Université Lumière-Lyon 2.

          De 1990 à novembre 1993, il a été membre du Conseil national des programmes[2]. En parallèle, il crée en 1991 la collection Pédagogies chez ESF éditeur. Encore aujourd’hui, il est le directeur et l’un des principaux auteurs de cette collection.

          À la rentrée 1993-1994, Philippe Meirieu a repris, à côté de ses activités universitaires, un enseignement de français dans un lycée professionnel de Vénissieux. De 1994 à 1998, il est directeur de l’Institut des sciences et pratiques d’éducation et de formation (ISPEF) de l’université Lumière-Lyon 2[6]. En 1997-1998, il préside à la demande de Claude Allègre le Comité d’organisation de la consultation et du colloque Quels savoirs enseigner dans les lycées ?[7]. Devenu directeur de l’INRP en 1998, il en démissionne en 2000, estimant au côté d’enseignants comme Erwan Le Roux, Johan Le Roux et Gwénolé Gorrec, que « la poursuite de la rénovation pédagogique est gravement compromise »[8].

          Il est directeur de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de l’Académie de Lyon jusqu’en 2006. Il renonce alors à postuler à un nouveau mandat. Se sentant trop en désaccord[9] avec les décisions prises les années précédentes dans le domaine éducatif, il ne souhaite pas être nommé par le ministre de l’Éducation nationale, Gilles de Robien. Il enseigne ensuite à nouveau à l’ISPEF de l’université Lumière-Lyon 2.

          En 2006, il est parrain du projet culturel et éducatif « Cité des savoirs du XXIe siècle » pour l’île Seguin avec d’autres personnalités telles que Régis Debray, Albert Jacquard ou Axel Kahn. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence et du conseil scientifique de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie).

          De septembre 2006 à décembre 2009, il a été responsable de la chaîne de télévision éducative Cap Canal. Dans ce cadre, il a animé, entre autres, le magazine Cap Infos qui traite de toutes les questions pédagogiques liées à l’école et à la formation des professeurs[10].


        • xray 11 février 2012 17:20


          Enseignement 

          Il serait peut être bon réfléchir au rôle de l’enseignement. 

          Dans notre système européen, le rôle de l’enseignement est de produire des crétins à la chaine. C’est peut être à ce niveau qu’il conviendrait d’intervenir. Il ne faut pas compter sur les élus. 

          Le savoir est contagieux.  Heureusement, grâce à dieu,  les enseignants sont vaccinés. 
          Dans ce contexte, le débat sur le nombre des enseignants est sans intérêt 

          Le BAC : « Permis à l’ignorance de naviguer sur un océan de mensonges. » 


          Les
          Français sont revenus à la situation du début des « années 40 ». 
          Ils sont soumis à : 

          - Une monnaie d’occupation ; 

          - Des journalistes d’occupation ; 

          - Des mœurs judiciaires dignes du nazisme ; 

          - Des collabos financés et au service de qui ? L’Europe,  les Américains, ou le Vatican ? 

          Néanmoins, dans les moyens mis en œuvre par l’Europe pour asservir les foules on reconnaît les méthodes de curés : 

          - « Générer l’incompréhension, les désordres, la délinquance, la criminalité, l’injustice,  la misère, les maladies, les épidémies, les conflits,  les guerres, les famines, etc. » 
          Le tout reposant sur l’ignorance permanente et des flots de mensonges sous lesquels les médias noient les individus. 

          L’Europe est soumise au dictat de l’axe CIA-Vatican. 
          Seule la géographie distingue la CIA du Vatican. Pour le reste, c’est pareil. 

          - Les mêmes intérêts, les mêmes méthodes, les mêmes moyens, les mêmes personnes ! 

          - Les curés manipulent. Ils contrôlent le premier et le plus grand réseau de renseignement. Ils vivent de la misère qu’ils produisent. Ils gagnent à pourrir la vie du plus grand nombre. 

          - Les américains manipulent. Ils imposent aux pays européens tout ce qu’ils ne veulent pas chez eux. Etc. 

          La « cuisine » diabolique des croyances (Le complot des blouses blanches et des soutanes) 
          http://levirusmachin.hautetfort.com/archive/2010/11/27/la-cuisine-diabolique-des-croyances.html 




          • jak2pad 12 février 2012 03:21

            encore un délirant.


          • brad 11 février 2012 18:37

            Il y a eu un changement phénoménal dans les années 1960-1970 que vous ne soupçonnez pas.
            Pour vous ouvrir les yeux, vous devez absolument lire cet article :
            http://knol.google.com/k/la-cause-de-l-homosexualit%C3%A9#


            • jef88 jef88 11 février 2012 21:38

              Les responsables de l’éducation se sont engouffrés dans l’innéisme, avec l’enthousiasme ridicule et naïf du militantisme.
              Ben oui ! En plus cela confortait plein de monde : les enfants de bonne famille sont intelligents.... pas les autres !!!


              • Eric de Trévarez 12 février 2012 01:52

                Seriez-vous en train de nous faire une des-inhibition, avec automatisme...simpliste ?
                Les responsables de l’éducation, dans leur enthousiasme et leur naïveté, n’ont pas tué, même par inadvertance, Bourdieu.


              • jef88 jef88 12 février 2012 11:57

                Juste un peu de vécu !
                Il m’est arrivé de faire des devoirs pour mon pote, fils de dentiste !
                Pour le même travail, il avait 16/20 et moi fils d’ouvrier 12/20...
                J’ai toujours eut des moyennes entre 10 et 11.5 .... et j’étais 17ème ou environ sur 35. Les meilleurs avaient 15 ou 16

                Bizarre pour les examens anonymes tout changeait !
                entrée en 6ème : 2ème du canton
                certificat d’étude : 3ème du canton
                BEPC 2ème du canton
                il y a même eut une « vedette » avec un 14/20 traditionnel qui n’a pas eu son certif ....

                Rien n’a changé : la diplomite qui sévit actuellement favorise les gens aisés !
                Que peut devenir un fils d’ouvrier ou de petit agriculteur paumé dans une campagne lointaine ?
                Il a moins d’avantages que la « minorité visible » se retrouve dans un lycée sans débouchés : loin de la fac et des grandes écoles et ses parents n’ont pas un rond !

                Le peu que je connaisse de Bourdieux ne m’a pas enthousiasmé....
                Par contre je conseille Gustave Le Bon « psychologie de l’éducation » écrit en 1905 environ !!
                il s’est fait jeter par l’université....


              • Eric de Trévarez 12 février 2012 13:42

                Je pense très sincèrement que le gros du problème n’est plus là.
                Pour en savoir plus sur Pierre Bourdieu :
                 http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bourdieu


              • jef88 jef88 12 février 2012 15:48

                Sur votre lien : Il entend souligner que la capacité des agents en position de domination à imposer leurs productions culturelles et symboliques joue un rôle essentiel dans la reproduction des rapports sociaux de domination

                C’est exactement ce que je dit ...


              • abdou 11 février 2012 23:30

                  Enseignant algérien.

                On dit que l’évolution de l’homme suit trois étape essentiel :
                - première étape : son intérêt se porte vers la chose.
                 - deuxième étape : il se porte sur les personnes.
                - troisième étape : il se porte sur les idées.
                Son éducation peut favorisée une étape par-rapport à l’autre.
                 Notre mode de vie depuis longtemps avec tout ses supports (surtout les médias), font que l’évolution de l’enfant soit axée exclusivement sur la chose (ruée vers les nouveaux gadgets) ou les personnes ( les stars).mais jamais vers l’idée.L’enfant grandit donc loin de tout effort qui met en jeu la pensée ou l’apprentissage.Son but est de devenir vedette.
                conclusion:le milieu culturel dont lequel évolue nos enfants doit être mit à jour, ce qui est en mon sens irréalisable. 
                    

                • Eric de Trévarez 12 février 2012 01:38

                  L’évolution de la personne que vous présentez en trois étapes hiérarchisées, me parait pertinente.

                  • Les choses
                  • les personnes
                  • les idées
                  Les exemples de blocage que vous choisissez sont judicieux.
                  Dans la verticalité, il y a effectivement l’intérêt pour les choses, intersection avec l’horizontale, puis les personnes et les idées.
                  L’intérêt pour les personnes et les idées, nécessite un minimum d’altérité et de transcendance qui relève de l’intelligence et qui est mis à mal par une absence totale d’inhibition.
                  L’inhibition permet aussi d’analyser les choses et les personnes, par un retour depuis les idées, retour qui évite les automatismes simplistes.
                  Nous sommes effectivement dans un processus intelligent.

                • jak2pad 12 février 2012 03:28

                  il est assez comique de voir le célèbre Philippe Meirieu, grand dévastateur de l’école publique et chef de file des pédagos qui en ont fait ce que l’on peut constater, virer sa cuti pour devenir écolo pur et dur.

                  on ne donne pas cher de l’avenir de l’écologie en France, si cette noble cause est défendue par les joyeux Dalton Joly-Duflot-Placé, inspirés en sous-main par ce désastreux bonhomme.
                  il suffit de voir ce que cela donne en ce moment pour comprendre qu’une bonne part du travail est déjà accomplie.

                  • Eric de Trévarez 12 février 2012 04:04

                    Extrait de Wikipédia,

                    Philippe Meirieu, né le 29 novembre 1949 à Alès, est un chercheur et écrivain français, spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie[1]. Il a été l’inspirateur de réformes pédagogiques (instauration des modules au lycée ainsi que des IUFM au début des années 1990). Il est actuellement vice-président de la région Rhône-Alpes, chargé de la formation tout au long de la vie.

                    Engagé aux côtés du PS, puis d’Europe Écologie, il se définit lui-même comme militant et homme de gauche. En s’appuyant sur les écrits des grands pédagogues (de Rousseau à Freinet), il met en exergue les tensions inhérentes à l’éducation. Il a contribué à diffuser en France les principes pédagogiques issus de l’Éducation nouvelle et est considéré selon le journal Libération comme « le pédagogue le plus écouté de nos gouvernants ».


                  • Francis, agnotologue JL1 12 février 2012 12:06

                    A ceux que ces débats sur l’innéisme intéresse :

                    La génétique néo-libérale - Les mythes de la psychologie évolutionniste Susan McKinnon

                    J’ai lu. Passionnant.

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