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Accueil du site > Actualités > Société > LA RETRAITE, enjeu monétaire ou trahison ?

LA RETRAITE, enjeu monétaire ou trahison ?

Le gouvernement s'embourbe dans l'incohérence tactique en misant sur l'inculture (entretenue) des Français en la matière, facilitée par des dizaines d'années de propagande mensongère. Ces mensonges sont véhiculés par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la Libération. Tous au service du même Dieu : « Le veau d'or ».

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Manifestation 2010
crédit : lyzie e http://www.flickr.com/photos/lyzie/

La particularité, dans ce domaine de la protection sociale, est de tout mélanger. Ne rien dire et le contraire de tout, telle est la méthode employée. Dans ce flou artistique, la désinformation est habituelle et le contrôle très difficile, presque impossible. A cela il faut ajouter une bonne dose de démagogie politico-électoraliste et la croyance populaire de l’éternité du système.

Tout est globalisé au maximum, secteur privé, caisses professionnelles, secteur public, régime général, etc. Au final, et c'est le but recherché, personne ne comprend rien mais réalise tout de même qu'il est perdant sans avoir la moindre possibilité d'intervenir. 

Le système des retraites fait partie de ce vaste ensemble connu sous le nom de "protection sociale" (que-le-monde-entier-nous-envie, mais sans l'imiter). Le principe général qui régit cette "protection sociale" est la solidarité. C'est génial. Solidarité du travailleur envers celui qui tombe malade, solidarité du travailleur en activité vis-à-vis de celui qui, après une vie de labeur, peut goûter aux joies de la retraite.

Rapidement, les syndicats se sont imposés pour prendre en charge la gestion de cet important et fabuleux secteur, pratiquement sans contrôle, ou si peu. De très nombreux abus ont été dénoncés aussi bien par la Cour des Comptes que par les enquêtes de nombreux hebdomadaires.

Ces syndicats se sont ainsi auto-proclamés "partenaires sociaux", constituant de fait un monopole de gestion. Ce n'était pas le cas quand la loi du 29 avril 1930 créa « les assurances sociales », mais le devint par l'ordonnance du 4 octobre 1945 qui, en même temps, "républicanisa" la "retraite par répartition" créée par l'Etat Français, par la loi du 23 février 1941.

C'est ainsi que la protection sociale est gérée par les syndicats, chacun d’eux s’étant attribué une caisse. Et c’est juteux ! Un exemple, parmi tant d’autres : ils bénéficient de détachements de personnel de la Sécurité Sociale. Nous les payons par nos cotisations, en plus des subventions versées en provenance, de notre poche, via la fiscalité. Du pur « emploi fictif » facile à utiliser lors des manifestations.

Arrêtons-nous, un bref instant, sur la gestion des caisses de retraite. Pendant trente ans (les fameuses glorieuses) l’argent coulait à flots. Au lieu de mettre en réserve le surplus de cotisations nécessaires, en prévision des années de « vaches maigres », le taux d’appel était minoré et des avantages distribués gratuitement aux actifs et aux retraités (même n’ayant jamais cotisé), à effet rétroactif.(« Vous et la Protection sociale » - Bernard Larguèze, ed. 1996). Simple exemple de gestion laxiste.

L'Etat ne s'est pas gêné, pour boucler ses fins de mois, de puiser dans les caisses, ne remboursant qu'une partie de ses emprunts. Quant au Fonds de Réserve de Retraite, mis en place par Lionel Jospin en 1999 sur le modèle scandinave qui produit, actuellement, ses pleins effets, pourquoi n'y a-t-il pas versé le produit de la cagnotte fiscale au lieu de le distribuer aux copains ? Pourquoi a-t-on puisé dans la caisse pour faire des cadeaux aux patrons afin qu'ils acceptent d'appliquer les néfastes 35 H. ? Pourquoi a-t-on laissé Eric Woerth utiliser ce fonds pour sa réforme qui n'a servi à rien puisqu'il en faut une nouvelle ? 

C'est le même Etat qui, pour la paix sociale et ne pas gonfler démesurément les statistiques du chômage, exonère les entreprises du paiement des charges sociales, en n'en compensant qu'une partie (avec l'argent d'origine fiscale)...

Il y a aussi, sous-jacent, l'immense patrimoine immobilier et foncier des organismes sociaux. Il y a là un pactole extraordinaire dont une partie pourrait être réalisée pour renflouer les caisses.

Qu'en est-il aussi de ce fameux trésor dont parlait le député Bernard-Claude SAVY (dcd) qui fut administrateur de la S.S. affirmant que cet organisme accumulait une épargne brute dont une partie était reversée à la C.D.C. qui en assurait la gestion, en constitution de capital. Ceux qui savent doivent parler (La liberté, demain, éditions Albatros, 1985).

Comment ne pas évoquer aussi la prise en charge, par le Régime général du secteur privé, des retraites de certains secteurs publics, cause du déficit, en maintenant les avantages particuliers.

La Caisse de sécurité sociale des Charbonnages de France est dans le même cas de figure. Tous ses engagements ont été transférés sur le Régime Général, sans compensation. Mais sur le papier la Caisse des Mines existe toujours pour gérer un important patrimoine immobilier. Elle en a vendu une partie au Comité d'Etablissement EDF. Le produit a-t-il été versé au Régime général ?

Une Commission d'enquête, dotée de larges pouvoirs d'investigation, doit être mise en place, indépendante du Pouvoir politique qui a trop tendance dans ce genre d'opérations à privilégier les copains bien rémunérés. 

Les socialistes, qu'ils soient de gauche (PS) ou de droite (UMP ) s'entendent fort bien, en bons libéraux qu'ils sont tous, pour faire perdurer cette situation. Tout comme pour le logement, l'argument électoraliste est omni-présent.

Enfin tout ce mic-mac à chaque législature n'est-il pas mis en place pour pourrir la situation, pour faire admettre la "solution finale", c'est-à-dire, orienter l'épargne vers la "capitalisation" qui, contrairement aux arguments avancés, sera la pire des chose pour les petits épargnants. Mais les partis politiques subventionnés par les cartels bancaires ne sont-ils pas là pour satisfaire leurs maîtres ?

L'Etat-providence a vécu, résultat d'un demi siècle de socialisme de la santé. Il faut réinventer la solidarité. Partir sur d'autres bases, hors des mensonges politiques. A l'Etat de définir un "cahier des charges", d'en surveiller l'exécution. Et c’est à la société civile de l'appliquer

 

Bernard Larguèze

Président de l'UDRET (Union de Défenses des RETraités)


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28 réactions à cet article    


  • Gandhi 6 juillet 2013 11:48

    produire par et pour tous de manière pacifique,sereine, égalitaire et ne rêvons pas intelligente(pour moi l’humain n’a pas d’intelligence ,car elle est toujours globale donc collective,mais des capacité techniques seulement) ,toutes les nécessités vitales est LA SEULE issue...il n’y en aura jamais aucune autre, et ça tenez vous bien seul le puissant le sait très bien, l’homme « ordinaire » ne le sait pas du tout,c’est pour cette raison que les leaders ont juste comme vrai travail a faire que l’homme ordinaire« se batte avec les autres et c’est gagné..ça fait quoi 10 000 ans que ça marche....après 10 000 ans de »moi je d’abord " X des milliards , donc de misère et souffrance mentale même riche en monnaie , si peu ont compris cela
    la grosse majorité des humains n’en veulent pas..ils veulent plus et tout si c’est possible et comme ce sont des malades mentaux même tout ne sera jamais suffisant..

    La maladie des humains peut même se toucher carrément maintenant, ne le sentez vous pas

    Alors... Alea jacta est !!


    • Robert GIL ROBERT GIL 6 juillet 2013 15:58

      petite retrospective et enjeu de notre systeme de retraite :

      voir : PETITE HISTOIRE DES RETRAITES DE LOUIS XIV A NOS JOURS


      • Captain Marlo Pilou Camomille 6 juillet 2013 17:47

        Les « circuits financiers dérivés » sont passés en revue chaque année par la Commission des Comptes de la sécu et par la Cour des comptes. Il doit être possible de trouver les rapports annuels.

        La réforme des retraites en cours relève d’autre chose. C’est l’application de la feuille de route publiée en Octobre par le FMI. (France Conclusions de la Mission de consultation 2012 FMI)

        Au chapitre 6, on peut lire :
        « Toute révision du régime des retraites qui s’avèrerait nécessaire pour préserver sa viabilité financière devra reposer sur une augmentation de l’âge de départ à la retraite plutôt que sur une hausse des cotisations. »

        Ce qui est du cinéma, c’est cette pseudo concertation , maître mot de Hollande, alors que l’affaire est pliée, puisque le FMI en donne l’ordre.

        Et les caisses ne sont pas prêtes à se remplir... (La Tribune, ce matin)
        Le MEDEF français et Allemand se sont mis d’accord :

        « Dans une déclaration commune, Pierre Gattaz et Ulrich Grillo font de l’amélioration de la compétitivité européenne, une priorité.
        Dans le domaine de l’emploi, ils estiment que la réponse au chômage des jeunes passe par la réduction du coût du travail et par l’élimination systématique des obstacles qui empêchent l’investissement et la croissance. »

        A bon entendeur, salut !


        • bigglop bigglop 7 juillet 2013 08:04

          Bonjour à tous,
          Je vous rappelle à tous ces paroles ’’très fortes’’ : La Commission n’a pas à nous dire ce que nous devons faire tout en acceptant les recommandations du Conseil Européen se déroulant peu après.
          Lire l’article d’olivier Berrruyer sur les Recommandations

          Bon Dimanche à toutes et à tous.


        • Chris De Baün 6 juillet 2013 19:10

          Tout cela « est » entre nos seules mains, notre existence, notre droit, notre devoir, l’avenir de nos enfants, le sort de l’humanité et de l’univers ! 

          Ne laissons plus personnes gérer notre terre et nos pays pour nous ou à notre place car depuis toujours Nous pouvons le faire, nous ne serons jamais mieux servis que par nous-mêmes ..... !

          Vivre-1-jour comme un lion que-100-ans comme un mouton

          Conquérants d’hier aujourd’hui envahis

          C’est notre avenir c’est notre galère

          Les idées noires des schnocks



            • Roubachoff 7 juillet 2013 01:01

              Désolé de jouer les rabat-joie, mais cet article serait beaucoup plus intéressant si on comprenait où l’auteur veut en venir. Que critique-t-il ? Que propose-t-il ? Que veut dire une phrase comme : « L’Etat-providence a vécu, résultat d’un demi-siècle de socialisme de la santé. » Et c’est quoi cette histoire de socialistes de gauche et de droite ? Qui sont en plus de bons libéraux ? (Je pensais plutôt avoir compris que le PS et l’UMP étaient deux partis de droite...)

              Si l’auteur fait de la propagande pour le FN, qu’il le dise, et n’en parlons plus. Sinon, qu’il essaie d’exposer sa pensée avec plus de clarté. Merci d’avance. 


              • Roubachoff 7 juillet 2013 01:06

                OK, je suis allé voir les autres articles de ce monsieur...


                • gege061 gege061 7 juillet 2013 09:51

                  Vous faites un constat, donnez des explications comme un politique mais aucun proposition.
                  Vos explications me semblent vraies mais il y a des propositions alternatives autres que celles du COR ou du rapport Moreau comme celles de

                  Picketty ou Attac

                  Si nous ne sommes pas copiés c’est parce que le budget de la Sécu est supérieur au budget de l’etat et ENORME et que les sociétés privées ne veulent pas perdre le gateau et même le prendre en France (acharnement des complémentaires, communications des données médicales aux privé) .
                  Pour info :

                  PIB France : 2055 - Budget etat : 312 - Budget Sécu : 440 - Trou sécu : 11

                  En valeur le trou est énorme mais en pourcentage ce représente environ 2,5% 

                  Et le bons sens alors ! http://papyencolere.over-blog.com/






                  • Yohan Yohan 7 juillet 2013 11:39

                    Il est permis quand même de dresser un constat sans avancer de solutions, puisque de toute façon, on se rend compte qu’il n’y a plus rien à faire, sinon prolonger la fuite en avant en faisant croire aux français qu’il suffit de bosser jusqu’à sa mort pour être sûr d’avoir une retraite décente smiley

                    La moindre des choses serait d’en faire partager les conséquences équitablement, mais le bouffon qui nous gouverne ne le fera pas.


                  • gege061 gege061 7 juillet 2013 12:09

                    Et bien non Monsieur vous vous trompez
                    il y a des alternatives.....
                    Et puis croyez vous qu’en 1930 les français croyaient que bientôt ils auraient des vacances , et une sécurité sociale.
                    Rappel la France est la pays qui a vu la plus forte progression des milliardaires....
                    La France reste la 5 eme puissance économique et on ne pourrait pas trouver 2% du budget de la Sécu pour assurer les retraites de nos enfants.

                    Quel manque d’enthousiasme et de lucidité, quel manque de confiance dans la France .... Mais c’est vrai qu’avec TF1 et Pernoud au JT.....

                    Et le bons sens alors ! http://papyencolere.over-blog.com/


                  • lulupipistrelle 9 juillet 2013 04:02

                    Non, depuis plus de 10 ans, la France a été rétrogradée à la sixième place. 


                  • CN46400 CN46400 7 juillet 2013 10:04

                    Moi, qui suis de droite, j’ai reconnu un collègue. Il ne parle jamais niveau ni de cotise, ni de pension. Il ne dit pas si les revenus du capital devraient passer, ou non, à la caisse, ni l’age mini de départ, comme si le travail des vieux, ou des jeunes, l’indifférait. Un discret coup de chapeau au régime de Pétain et vous avez en subliminal la position de la famille Le Pen sur les retraites.......Comme si « l’Union de défense des retraités » n’était qu’un des micro-partis affiliés au FN !


                    • Yohan Yohan 7 juillet 2013 11:31

                      Travailler plus longtemps, c’est pour les couillons qui écoutent les sirènes socialistes. La retraite à 52 ans, c’est juste pour leurs élus : "

                      « Par arrêté du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé en date du 27 janvier 2011, Mme Anne HIDALGO, directrice du travail, est radiée des cadres et admise à faire valoir ses droits à la retraite, à sa demande, à compter du 1er juillet 2011. »

                      Faites ce que je dis, pas ce que je fais !



                      • CN46400 CN46400 7 juillet 2013 11:54

                        Serait-il interdit désormais de « faire valoir ses droits » ?


                      • Yohan Yohan 7 juillet 2013 12:23

                        Pourquoi aurait-elle ce droit quand d’autres doivent travailler dix ans de plus et cesser toute activité pour y prétendre ?. Vous êtes con ou vous le faites exprès. Que je sache, Hidalgo est encore en activité et c’est bien elle qui nous parle à longueur de temps d’équité et de justice....


                      • gege061 gege061 7 juillet 2013 18:50

                        La réforme des retraites en cours relève d’autre chose. C’est l’application de la feuille de route publiée en Octobre par le FMI. (France Conclusions de la Mission de consultation 2012 FMI) qui reprend une preconisation de l’OCDE

                        Au chapitre 6, on peut lire :
                        « Toute révision du régime des retraites qui s’avèrerait nécessaire pour préserver sa viabilité financière devra reposer sur une augmentation de l’âge de départ à la retraite plutôt que sur une hausse des cotisations. »
                        Le MEDEF français et Allemand se sont mis d’accord :« Dans une déclaration commune, Pierre Gattaz et Ulrich Grillo font de l’amélioration de la compétitivité européenne, une priorité.Dans le domaine de l’emploi, ils estiment que la réponse au chômage des jeunes passe par la réduction du coût du travail et par l’élimination systématique des obstacles qui empêchent l’investissement et la croissance. »

                        Cherchez l’erreur


                      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 8 juillet 2013 10:05

                        la France est dirigée parLE MEDEF.......LES ACTIONNAIRE ET LA CEE SONT ROIS...

                         les consignes viennent d’outre atlantique. via LA MAFIEUX BARRRRROSO

                        LES DEPUTES ET SENATEURS ONT 6000 EUROS DE RETRAITE POUR 2 MANDATS=10 ANS=40 TRIMESTRES

                        COMPARONS AVEC LE SALARIE 1200 EUROS MOIS POUR BIENTOT 200 TRIMESTES ET 45 ANS DE COTISATION

                        LES ELUS SE SERVENT EN 1ER..............BELLE EGALITE QUE LA FRANCAISE !!!!!!!!!!!!!!!!!


                      • iris 7 juillet 2013 11:59

                        et l’ump a trouvé des sous pour se renflouer.....
                        quel credit accorder à cette corporation de patrons qui ont de svues à court termer et considèrent leur personnels comme variable d’ajustement de leur patrimoine et interets
                        et que l’on ne me réponde pas « si vosu étiez à leiu place vous feriez pareil »
                        le problème c’est les personnes qui on des défauts exacerbés et peur de l’avenir-ils faut les controler-sinon c’est mafia malheurs guerres dictatures etc...
                         


                        • Franck 8 juillet 2013 07:34

                          Comme d’habitude, tout de monde veut bien profiter de l’impôt mais personne ne veut le payer.

                          Il est vrai que c’est toujours plus facile de dépenser du fric quand ce n’est pas le sien.

                          Ne pas oublier que toute richesse se crée par le travail (relire le laboureur et ses enfants) ; ne pas oublier que toute ponction sur le travail (qu’elle soit salariée ou patronale) représente un coût dans un bilan qu’il faut compenser par le temps de travail ou/et la productivité (si vous faites un potager mais que tous vos voisins vous taxent vos légumes, il faudra bien que vous augmentiez votre temps passé au potager pour contenter tout le monde ainsi que l’énergie dépensée - autres solutions : être dégoûté et arrêter de faire son potager ou aller discrètement louer un bout de terrain ailleurs pour faire son potager tranquille).

                          On confond encore et toujours quelques centaines de mandataires sociaux de grandes entreprises qui s’accoquinent ensemble dans les conseils d’administration des grands groupes et se gavent sur la bête, et les chefs de pme/pmi qui font l’essentiel de l’emploi en France et qui n’ont - eux - pas de compte off-shore.

                          Ce que je retiens, c’est que l’on porte un système aujourd’hui à bout de souffle à bouts de bras en espérant qu’il tienne encore quelques années au profit des générations qui l’ont créé et au détriment de celles qui sont aujourd’hui la base de la pyramide « Madoff ». Ces générations auront dû payer pour les générations d’avant et pour elles-mêmes à terme.

                          Quant à la gestion des différents systèmes (on pourrait simplement dire : du système des retraites), il n’a rien à envier aux systèmes maffieux de dissimulation, cavalerie, cabale et autres. (Ce n’est pas une élue de la république qui disait récemment « quand il y a du flou, c’est qu’il y a un loup » ?


                          • soi même 8 juillet 2013 08:50

                            Le malheur est que la vie de l’homme n’est plus que régie par l’économie, dans ces conditions, il est logique d’après leurs poins de vue,que la retraite doit être une affaire rentable.Qui est inhumain par définition.
                            .


                            • spartacus spartacus 8 juillet 2013 09:55

                              L’auteur nous explique d’un coté que le collectivisme de la retraite par répartition est ubuesque, et en conclut que la capitalisation serait mauvaise.....Il en arrive a accuser le libéralisme, alors que le libéralisme se serait la possibilité du choix, ubuesque.

                              Faudrai lui expliquer que la retraite par répartition c’est du collectivisme, par inégalité en droits.

                              Nous payons aujourd’hui les communistes au gouvernement de l’après guerre, qui n’ont étés que des créeurs de droits différenciés entre Français. 

                              Le gouvernement de 45, par son ministre communiste de la fonction publique, Thorez a créé une fracture sociale en créant des droits différenciés entre fonctionnaire et non fonctionnaires. Des droits différenciés pour les cheminots et autre salariés de l’énergie. Régimes par taxation pour les uns et régime par répartition qui s’apparent à une pyramide de Ponzi pour les autres. 


                              Exemple calculé de la capitalisation et de la répartition

                               « Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans entamer le capital transmissible à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants. »

                              Autre calcul : un salarié moyen du privé percevant 1950 euros nets par mois (salaire moyen du privé), percevra une retraite par répartition équivalente à 70% de son salaire brut d’activité. Régime général et régimes complémentaires confondus, il disposera de 1750 euros bruts mensuels. S’il avait pu capitaliser en actions les 8000 euros qu’il est contraint de verser chaque année à l’assurance vieillesse, il disposerait d’un capital supérieur à 1,8 millions d’euros en quarante ans, ce qui lui fournirait un revenu mensuel de 3000 euros par mois, sans même entamer son capital.

                              Un calcul purement mathématique permet de comparer répartition et capitalisation. Les hypothèses sont les suivantes :

                              • deux salariés commencent leur carrière en même temps, à l’âge de 20 ans ;
                              • leur carrière dure 40 ans, après quoi ils bénéficient de 20 ans de retraite ;
                              • leurs conditions sont identiques d’un point de vue salarial : leur salaire de départ est de 2000 €, et chaque année il est augmenté de 2 % ;
                              • le premier salarié a un régime de retraite entièrement par répartition : il cotise pour sa retraite à hauteur de 25 % de son salaire ;
                              • le second a un régime de retraite entièrement par capitalisation : il cotise pour sa retraite à hauteur de 25 % de son salaire, et cet argent est investi dans un fonds d’épargne étatique qui garantit des intérêts composés annuels de 3 % par an (les intérêts sont incorporés au capital chaque année).

                              Le calcul donne les résultats suivants à l’arrivée de la retraite :

                              • le salaire du premier passera de 4329 € à 1500 € (« taux de remplacement » de 34 %, dans l’hypothèse très optimiste où il récupère en allocations retraite l’équivalent des montants cotisés) ;
                              • le salaire du second passera de 4329 € à 2635 € (taux de remplacement de 60 % pour la capitalisation).

                              La répartition équivaut en réalité toujours à un placement à taux zéro ! Même avec un taux d’intérêt des placements qui serait de 1 % par an la capitalisation est supérieure.

                              La capitalisation permettrait une liberté de choix. Partir quand on veut, cotiser plus a certains moment et moins à d’autres. 
                              Une retraite qui corresponde au réel cotisé. Une retraite qui ne favorise pas les groupes de pression manipulateurs qui disposent de relais, pour bénéficier de "bonifications, et chantages au pouvoir de nuisance pour pouvoir vivre au dépend des autres.

                              • Mowgli 9 juillet 2013 10:26

                                « le premier salarié a un régime de retraite entièrement par répartition : il cotise pour sa retraite à hauteur de 25 % de son salaire »

                                Ben non, justement. Il ne cotise pas pour sa retraite ; il cotise pour celle des autres, les déjà retraités. D’où embrouillamini complet.

                                Tout ce qu’on peut dire c’est que si Jacques, actif, cotise deux fois plus pour Pierre, retraité, que pour Paul, retraité lui aussi, c’est parce que Pierre gagnait deux fois plus que Paul. Et encore, cela ne tient pas compte des régimes spéciaux. Résultat : un inextricable sac de noeuds complètement opaque, mais appelé « solidarité entre les générations. » Or, nous savons tous, n’est-ce pas, que y’a bon solidarité. Parconséquent y’a bon sac de noeuds. Et défense de dénoncer l’arnaque.


                              • loph loph 8 juillet 2013 12:25

                                Comme rien n’est jamais acquis, et que là dessus nous édifions un système croyant nous faire échapper à la mécanique physique, on va évidemment vers un os (et même plusieurs smiley).


                                Mais entre un système entretenant les leurres que nous avons en tête, et une réalité allant son bonhomme de chemin, je fais vite mon choix...

                                Alors alimenter par mon travail, que ce soit les caisses de retraites, le système artificiel mis en place par nos propres moyens, ou l’augmentation démographique à laquelle nous soumettons l’environnement ambiant ne peut que conduire aux mêmes perpétuels résultats pouvant se résumer à ça : fausser l’équilibre réel.

                                Il est devenu difficile de faire marche arrière vu le mouvement engagé, et dont les gouvernements entre autres se font les vertueux défenseurs au nom d’une logique singulière. Mais je me dis qu’il faut quand même être peu perspicace pour croire que la retraite (par capitalisation ou répartition quand toutefois elles existent, ce qui n’est pas le cas partout, loin de là même) va nous sauver de quoi que ce soit. Et comme d’habitude, le grand gagnant sera le Système Artificiel, poursuivant sa logique de croissance au point de représenter un facteur déstabilisant menaçant la cohérence naturelle dont nous restons issus !

                                Et pour finir, parfois me dis-je que bien qu’intelligents, nous n’en faisons pas grand chose d’harmonieux avec la nature restant notre seul habitat, et que les générations suivantes « récupéreront » bien plus qu’un quelconque crédit (ou déficit, c’est selon) artificiellement créé, reposant en outre sur l’activité que nous générons... Pour ma part donc, mieux vaut s’attendre à la rigueur des règles naturelles inévitables et bien tangibles, que compter sur des mécanismes financiers censés nous tirer d’embarras ! Au contraire d’ailleurs, ils nous mettraient plutôt une épine dans le pied... pour qu’en définitive, nous soyons toujours mécontents de notre lot smiley...

                                La retraite reste une éventualité, et pour ma part, je ne m’attends à aucun miracle. Pour le moment, je fais mon boulot. Quant à l’avenir, que sais-je si un clash financier ne va pas anéantir nos fragiles constructions ?

                                Salutations

                                • spartacus spartacus 8 juillet 2013 15:59

                                  Les pupolations qui s’appauvrissent se sont les enfants qui ont la charge des parents qui n’ont pas payé assez et profité d’un truc qui lègues leurs factures aux générations suivantes.


                                • loph loph 8 juillet 2013 19:06

                                  @ parkway, spartacus...


                                  Qu’on soit pro ou anti sociaux ne change rien à l’affaire !

                                  Souvent, je me dis qu’on se laisse abuser par notre propre entendement... Et les idéologies restent bien souvent en deçà de la réalité. N’importe qui peut en convenir.
                                  L’idéologie lucrative et sa représentation matérielle la monnaie « sauvent-elles » d’une fin annoncée ?

                                  Après tout, ne courrons-nous pas en vain après des leurres ? La vie s’achète-t-elle, ou bien s’entretient-elle ? À mon sens, le second l’emporte. En outre, qui du système humain ou de la mécanique vitale a prééminence ?

                                  Si capitalisation on doit évoquer, je préfère me baser sur ma condition matérielle et surtout naturelle, que sur quelque chose d’aussi virtuel que la monnaie avec les excès qu’elle peut générer, et dont la possession tend non seulement à corrompre (M. Cahuzac parmi tant d’autres), mais surtout à pervertir un milieu auquel nous appartenons et restons attachés jusqu’à notre disparition, et même après ! Mais cet équilibre naturel là ne s’achète pas. Tout au plus se transmet-il de génération en génération, en en prenant soin. Pas comme un vulgaire porte monnaie qu’on remplit et vide au gré des besoins...

                                  Le système en est au point présent, parce que nous l’avons alimenté en dépit du bon sens. Mais si sens il doit y avoir, ne devrait-il pas être d’inspiration naturelle ? Au moins y trouverions-nous notre compte sans faire du milieu vital un supermarché où tout se monnaye smiley... En vain selon moi.

                                  Salutations parkway, spartacus...

                                • loph loph 11 juillet 2013 11:00

                                  @ spartacus

                                  Aux sujets des factures que nous lèguerions aux générations suivantes, il me paraît préférable de leur léguer plutôt ceci : la (les) capacité de savoir utiliser ses sens pour qu’au lieu de transmettre une charge, dette ou comme on voudra l’appeler, les nouveaux venus soient à même de vivre harmonieusement dans et avec le milieu ambiant.

                                  Évidemment, ça implique de lâcher tout un pan du matérialisme artificiel que nous élaborons depuis des générations, et même des âges ! Et conduit à minorer le développement industriel, lucratif et même social. Ce qui ne va évidemment pas de pair avec la vision lambda du tout, tout de suite.

                                  Mais pour ma part, mieux vaut essayer de laisser indemne l’irremplaçable environnement, plutôt que continuer à charger une barque qui n’est déjà que trop remplie... Les fukushima et autres débordements me le confirment. Cette civilisation pesante et gourmande nous coûte non seulement à nous, mais aussi comme vous le souligniez, aux générations suivantes, et reportent sur l’avenir le poids de nos responsabilités présentes. Il serait temps de s’en rendre collectivement compte mais il est sûr qu’à plus de 7 milliards (avec une plus forte responsabilité du monde industrialisé bien sûr), la tâche ne va pas être aisée !

                                  Quant à la retraite, quel tournant prendra-t-elle en cas de crise majeure ? Basée sur la répartition, ou sur la capitalisation, qu’en restera-t-il lorsque le système devra trancher dans le vif et réduire un train de vie qui ne nous est donnée que par l’activité que l’humanité génère ? Encore une fois, je me dis que mon capital est surtout ma vie, plutôt que quelque chose d’aussi volatil que la monnaie...

                                  Salutations


                                • Yohan Yohan 9 juillet 2013 10:13

                                  Députés trop nombreux, incompétents pour la plupart et qui cherchent à nous tromper. Il suffit de constater qu’on ne reparle déjà plus de la bande des dix qui voulaient réformer les privilèges des députés. On leur a dit de se taire...Quant au cumul des mandats, ils voteront pour son maintien.

                                  Ceux qui font les lois les font pour eux-mêmes d’abord.
                                  J’ai connu une député PS qui a renoncé à son mandat au bout de six mois, réalisant qu’elle était entrée dans une confrérie de privilégiés qui, fascinés par les ors de la République, avaient remisé leurs belles idées au placard, ne jouant au fond qu’une comédie destinée à leurs électeurs, un jeu qu’elle ne pouvait plus supporter, m’avait-elle dit. à l’époque Je loue cette grande honnêteté, bien trop rare.

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