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Accueil du site > Actualités > Société > Rocard : un patch de plus pour l’éducation ?

Rocard : un patch de plus pour l’éducation ?

La nomination aujourd’hui de l’ancien Premier Ministre Michel Rocard comme « haute autorité » d’une commission d’évaluation de l’enseignement ne doit pas faire oublier l’ampleur de la tâche pour réformer cette institution malade. On peut même craindre que ce ne soit encore qu’un effet d’annonce destiné à calmer le jeu et masquer l’inaction du gouvernement.

On apprend aujourd’hui du journal Le Monde que le comité chargé d’organiser la concertation sur la revalorisation du métier d’enseignant sera placé sous l’autorité de Michel Rocard. L’ancien Premier Ministre de Mitterrand (avec lequel il n’entretint pas vraiment de bons rapports) constitue à coup sûr un symbole fort pour un corps éducatif qui se situe encore largement à gauche (du moins culturellement) sur l’échiquier politique et rajoute une pierre à l’édifice du président, à savoir le déboulonnage progressif de son opposition en lui retirant personnalités fortes et têtes pensantes. Cependant, la vraie question, d’un point de vue pragmatique, est de savoir ce que tout ceci va changer.

Il est certain que le modèle éducatif français a perdu beaucoup en quelques années. Un chapelet de mesures a contribué à faire perdre de sa superbe à ce modèle qui fut autrefois si fier. On pourrait évidemment citer le vœu pieux et foncièrement démagogique des fameux 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat imposé par Chevènement en 85 ; les fortes disparités régionales entre des populations défavorisées et des enseignants inexpérimentés, le manque de moyens (ou, en tout cas, leur utilisation inappropriée), la crispation systématique des syndicats d’enseignants dès lors que l’on touche à quoi que ce soit qui les concerne (à force de grèves systématiques et sans discernement, ils ont eux-mêmes perdu une bonne part de leur crédibilité au sein du monde éducatif). Bref, malgré des résultats au bac qui semblent très bons chaque année, le constat sur le terrain est amer.

Ainsi, dans l’enseignement supérieur, on constate bien souvent que les étudiants de première année arrivent avec une préparation minimale, si ce ne sont pas parfois des lacunes graves en orthographe et en grammaire par exemple. La culture générale est, elle aussi, bien souvent au ras des pâquerettes et l’un des problèmes majeurs reste le manque de lisibilité des filières en termes de débouchés et de préparation : on entre à la fac un peu par hasard, mal renseigné, mal préparé en termes d’autonomie de travail, et on en sort bien vite. L’écrémage qui se faisait autrefois au lycée a maintenant lieu durant le cycle licence (les trois premières années), ce qui laisse les étudiants avec trois années coûteuses derrière eux, le tout sans diplôme autre qu’un bac qui n’a plus aucune valeur dans le monde du travail, vu que tout le monde l’a. De même, les effectifs en première année de certaines filières comme la psychologie, la sociologie ou les arts du spectacle sont très inquiétants au regard des faibles possibilités de trouver un emploi en lien avec ces études. Cependant, la question d’un numerus clausus (comme en médecine) ou d’une sélection à l’entrée reste un tabou sacré pour les syndicats étudiants au nom du libre choix des études. Certes, c’est un choix noble, mais à 5000 euros l’année[1], combien de familles modestes peuvent se permettre une erreur de parcours ?

Dans l’enseignement secondaire, l’inquiétude est latente et due en grande partie au système, aux rouages d’une machine qui ne représente plus un ascenseur social. Cette panne d’ascenseur est connue de tous, et surtout bien sûr des élèves. Or ceci représente un manque à gagner en termes de motivation. Comment se convaincre de la nécessité de travailler, de se constituer un bon dossier scolaire pour faire de bonnes études (ou, en tout cas, avoir le luxe de choisir ce qu’on veut), lorsque autour les exemples de surdiplômés sans emploi se multiplient ?

De même, la « machine » a perdu toute cohérence. Autrefois, si un élève n’avait pas de bons résultats, on lui proposait un redoublement ou une réorientation. L’omniprésence du collège unique et la dévalorisation des filières techniques (là encore, un problème bien français si l’on compare avec nos voisins allemands) conduisent tous les élèves dans un même goulet d’étranglement : la filière générale. Le coût moyen d’un élève de collège pour l’Etat est de 7401 euros (données Wikipédia) donc le ministère traîne les pieds en matière de redoublement. Celui-ci ne peut non plus être une réponse systématique dans la mesure où il induirait un phénomène d’engorgement au fur et à mesure que l’on avance dans les niveaux. Ainsi, les principaux de collège et proviseurs de lycée ne sont bien souvent autorisés par le rectorat à ne faire redoubler qu’un ou deux élèves par classe (même si ce dernier, si c’est un premier redoublement, est de droit pour les familles). La décision du conseil de classe au troisième trimestre est donc bien souvent de faire redoubler un élève travailleur dont les résultats sont un peu justes et de laisser passer dans la classe supérieure des élèves bien plus faibles. C’est l’évacuation par le haut. Mais cette pratique, justifiée par le fonctionnement complexe de tout un système, reste bien énigmatique pour un élève de onze ou quinze ans pour qui le passage en classe supérieure reste l’objectif final de son année.

Au sortir du collège, l’élève a donc le choix entre poursuivre dans le général au lycée ou choisir un établissement proposant des filières professionnelles. Or ceux-ci ne proposent des places qu’en nombre limité, ils opèrent donc une sélection parmi les dossiers reçus et ne choisissent bien sûr que les meilleurs. De cette situation découle donc un autre paradoxe : un élève aux résultats faibles, afin d’être scolarisé au moins jusqu’à l’âge légal, peut donc se retrouver au mieux dans une filière professionnelle qui ne l’intéresse pas du tout, au pire en lycée général, avec l’assurance d’échouer dès la seconde. Cet échec en classe de seconde est extrêmement fréquent et dramatique car, en cas de redoublement, il ne sera plus prioritaire s’il veut bifurquer à nouveau vers une filière pro.

En ce qui concerne les premières années au collège, on constate là encore sur le terrain de graves problèmes lors de l’accueil des élèves de sixième. Comme l’a récemment pointé le dernier rapport du Haut Conseil de l’éducation, si 60 % des élèves arrivent avec des acquis solides, un bon quart arrive en grande difficulté dans l’enseignement secondaire. On observe souvent des lacunes patentes en termes d’écriture, d’orthographe, de compréhension, de connaissance de la grammaire (matière ô combien rébarbative au premier abord, mais indispensable dès lors qu’il s’agit d’aborder une langue étrangère, et là je sais de quoi je parle) et de mathématiques.

Comment aider ces élèves dont les difficultés ne feront qu’empirer si rien n’est fait durant leur début de scolarité ? M. Darcos veut mettre en place des études dirigées, pourquoi pas ? Mais ceci pose un autre problème. Beaucoup de collèges en proposent déjà sur la base du volontariat (à la fois des élèves et des professeurs), que constate-t-on ? Seuls les bons élèves, ceux qui a priori n’en ont pas besoin, y assistent. Il faut donc rendre ces études dirigées contraignantes, avec le risque de se heurter aux parents d’élèves qui n’accepteront pas (et l’enfant traînera des pieds, même si on lui dit que c’est pour son bien, car il percevra cette heure supplémentaire comme une injustice ou une punition) que leurs chérubins fassent une heure ou deux de plus. En outre, il faudra bien payer ces heures d’études obligatoires, donc soit trouver des enseignants pour le faire (et donc engager à nouveau des profs, ce qui n’a pas l’air d’être au goût du jour), soit débloquer des fonds pour les rémunérer. Cependant, on peut avoir un doute à ce sujet lorsqu’on sait que les fameux remplacements de courte durée mis en place à la rentrée 2005 (et tant décriés car cette mesure soulevait un nombre hallucinant d’aberrations telles que le remplacement dans une matière par un prof d’une autre discipline !) n’ont presque jamais lieu, faute de moyens débloqués par les rectorats et attribués aux établissements pour rémunérer ces heures supplémentaires ! Pour simplifier, là encore on fait une réforme sans se donner les moyens financiers de l’appliquer. Alors pour les études dirigées, on peut raisonnablement avoir quelques doutes.

On est donc bien loin de la revalorisation programmée du métier d’enseignant. Ces derniers souffrent d’une machinerie absurde et implacable, qui ne fait plus sens pour les élèves, et d’une déconsidération systématiquement organisée de leur profession par les médias et qui se reflète dans la population. Combien s’indignent des vacances des enseignants ? Parce qu’ils laisseraient peut-être seulement cinq semaines de vacances aux élèves ? Les élèves ont besoin de vacances, et les enseignants aussi... Passez deux mois en classe et vous verrez que c’est nécessaire. Combien s’indignent des dix-huit heures hebdomadaires d’un professeur certifié ? Une évaluation du Sénat rétablit ces chiffres au regard des préparations de cours, corrections d’évaluations, élaborations des moyennes, bulletins, comptes-rendus et rapports divers qui propose une fourchette entre 38 et 41 heures de travail hebdomadaire. Il apparaît donc qu’une heure supplémentaire n’est pas un dû de l’enseignant envers la société et se doit d’être payée, si elle est institutionnalisée via une loi ou un décret.

La politique de restriction budgétaire du gouvernement entre donc en conflit direct avec ces diverses annonces car il va bien falloir à un moment ou un autre financer ces mesures. Or ce n’est pas en supprimant des postes (une gestion à la petite semaine des effectifs qui finira à terme par augmenter le nombre d’élèves par classe, voir à ce sujet le graphique paru dans Le Monde d’aujourd’hui) qu’on y arrivera. Si la nomination de Michel Rocard peut éventuellement rassurer les syndicats, ceux-ci (et surtout l’ensemble des personnels de l’éducation) ne doivent pas se laisser berner par des effets d’annonce et des gesticulations gouvernementales. Le « travailler plus pour gagner plus » du chef de l’Etat est tout simplement hors sujet. Il s’agit surtout de travailler mieux et de répondre aux attentes des élèves et de la société. Or pour ce faire, il conviendrait non pas de nous séduire par diverses annonces accessoires (voire populistes, comme cette idée de renforcer le sport à l’école, c’est mignon mais je ne vois pas en quoi cela répond au problème) mais de repenser totalement le système éducatif et son organisation, de se donner de véritables moyens. Il y a quelques bonnes idées dans l’air, comme par exemple la progression non par classes, mais par groupes de niveaux, en validant l’acquisition des compétences par le passage au niveau supérieur dans chaque matière. Cela réduirait l’hétérogénéité des classes, mais cela réclame de moyens et une réorganisation totale du système scolaire, ainsi que des effectifs réduits par groupe.

Or il semble bien que tout porte vers une réduction des moyens attribués à l’enseignement. Ainsi, une série de rapports et de notes de l’OCDE publiés en 1996 montre clairement que la tendance serait à distinguer une offre publique d’enseignement vers les populations issues de milieux modestes (et qualifiées de « non rentables ») et une offre de type privé qui offrirait moyennant finances un enseignement de qualité préparant à la poursuite d’études qualifiantes. Ces rapports inquiétants sont à mettre en perspective avec le train de mesures de ces cinq dernières années où l’on a réduit le nombre de postes (prétextant d’une baisse démographique dans le secondaire, alors qu’il y a une hausse dans le primaire) et favorisé le développement des structures payantes de cours particuliers.

Bref, l’avenir est encore sombre pour l’éducation qui souffre à tous les niveaux de nombreux problèmes structurels. Les gouvernements successifs n’ont pas cherché à y répondre et même si la nomination de Rocard à cette commission aujourd’hui peut en rassurer certains, le prestige de ce politique au sein du corps éducatif ne garantit pas que l’on s’attèle à l’immense tâche de redresser la barre, de réparer une machine qui grince depuis longtemps déjà. Il y a même fort à parier que cette nomination n’est qu’une gesticulation supplémentaire pour séduire et anesthésier le corps enseignant, tout en affaiblissant encore un peu plus une opposition déjà bien moribonde.



[1] Evaluation approximative et au bas mot, en accordant à un étudiant boursier à l’échelon 0 une chambre de cité U à 290 euros, et un budget nourriture de quelque 200 euros.


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57 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 29 août 2007 13:40

    Bienvenue à un nouveau greffier sur avox !

    c’est pas avec un hamster , fut il érudit que l’on va résoudre les maux du mammouth ! un gadget de plus ! c’est très bien expliqué dans le dessin animé Babar , pour noyer le poisson , on nomme des commissions............. smiley


    • Marie Pierre 29 août 2007 14:16

      Chatminou,

      A propos de commissions, texte de Ferré


    • LE CHAT LE CHAT 29 août 2007 14:33

      @Marie pierre

      la révolution avec ce bon vieux léo , ça avait une autre gueule qu’avec Jennifer ! smiley



    • Abstention 2007 29 août 2007 19:50

      Rocard n’est qu’un figurant de plus dans la Sarkoshow.

      Lire ces deux articles :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=228

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=230

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1) et (2)

      Voici la fin du deuxième :

      (...)

      4. Conclusion

      Nicolas Sarkozy nous prépare une nouvelle offensive antisociale dans tous les domaines, pour peu qu’on le laisse faire : Europe, social, travail, fonction publique, fiscal, éducation, répression... Le tout avec beaucoup de « cautions » bien-pensantes, sans rencontrer de réelle résistance au sein de la « gauche » ni des directions syndicales. La tant claironnée « ouverture » sarkoziste vient d’ailleurs de « s’enrichir » encore de la participation de Michel Rocard. Ce dernier, qui fut déjà un as de la politique antisociale étant premier ministre, a accepté de siéger dans une « commission de réflexion » créée par le Ministère de l’Education.

      Il y a au fond une grande cohérence entre la dégringolade du mouvement ouvrier et populaire après la signature du Programme Commun, la montée en force des réseaux du capitalisme de choc, l’escalade de régressions sociales depuis deux décennies, le renforcement du système impérialiste, la préparation de l’Europe militaire, la chute du niveau de vie de la population, le surendettement et la ruine programmée des « petits épargnants », le renforcement du dispositif de répression des « petits citoyens »... C’est à cet ensemble que les classes populaires devront à présent faire face. Sans pouvoir compter sur une série de partis, groupes, centrales syndicales, organisations... à qui elles faisaient traditionnellement confiance. Car qui, pendant la campagne électorale, a dénoncé le danger imminent de l’Europe militaire et de la démolition sociale accélérée sous la coupe de cette « Europe » ? Qui a tenté d’organiser, dès le 6 mai et avant le passage en force législatif de juillet, une réponse aux projets annoncés par Sarkozy ? Les exemples ne sont pas si faciles à trouver.

      Le 23 août, Le Point rapportait ce saisissant échange :

      « Nicolas Sarkozy : Il est élégant, ton costume.

      Philippe Douste-Blazy : Prada.

      Nicolas Sarkozy : Beau tissu, belle coupe. »

      (fin de citation)

      Dans le même numéro du Point, au pied d’une photo accompagnant un article intitulé : « Dubaï entre deux peurs », on nous rappelle que « Les Indiens et les Pakistanais forment les deux premières communautés de Dubaï et travaillent douze heures par jour sur les chantiers ». Décidément, en matière de peur, on est servis ! Mais il y a vraiment deux mondes sur cette planète : celui des exploiteurs et celui des exploités.

      [fin de l’article]


    • wangpi wangpi 30 août 2007 10:24

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28416

      un article qui devrait faire la fierté d’agoravox, et dont les commentaires sont tous élogieux, et qui a plus de 90% d’opinions positives... et qui traite d’un sujet brûlant...

      bizarement, cet article dérange. écrit hier, présenté comme il se doit en première page, et relégué le lendemain dans le dossier "international’...

      par contre, le torchon de demian ouest est remonté d’un cran sur cette même première page...

      agoravox, ça pue définitivement.

      je ne vous salue pas.


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 12:07

      « un article qui devrait faire la fierté d’agoravox, et dont les commentaires sont tous élogieux, et qui a plus de 90% d’opinions positives... et qui traite d’un sujet brûlant... »

      Quel « sujet brûlant » ???? Rocard est le n-ième larbin « socialiste » que Sarkozy s’offre, et ça fait un moment que cet individu, qui vient de fêter son 77-ième anniversaire, courait encore après une planque politique. Il avait d’abord essayé via Bayrou, et finalement Sarkozy lui donne une sucette.

      Au juste, d’où sort Sarkozy l’argent pour payer toutes ces « personnalités » qu’il embauche pour les montrer au grand public ? Cette galérie de trophées doit revenir chère aux contribuables.

      Pour un non-événement... Ce que je trouve scandaleux, c’est qu’on ait pu mettre un tel sujet à la une.


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 12:18

      Pardon, je réalise que l’article dont vous parlez est celui-ci :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28416

      Bagdad et Washington : deux solitudes en déclin (dernière partie)

      et, en effet, c’est bien plus intéressant que la une sur Rocard.

      Mais d’autres articles également très intéressants ont connu un sort bien pire. Par exemple, ces trois refusés, pour en rester à un seul auteur :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79

      François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87

      Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=217

      Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique

      Que la modération d’Agoravox suit une ligne réac, partisane, sectaire et manipulatrice, cela paraît évident.


    • tjouffli tjouffli 30 août 2007 12:34

      « Que la modération d’Agoravox suit une ligne réac, partisane, sectaire et manipulatrice, cela paraît évident. »

      Encore des gens qui gueulent sur AgoraVox ! Je ne suis pourtant pas là depuis bien longtemps mais il y a toujours un truc qui m’étonne : on recroise jour après jour ces même râleurs. Si AV est si nul que ça, qu’est-ce qui vous retient ? De plus, il y a plein de bons articles, de bien meilleurs même, qui passeront en une, qui y sont passés. On trouve ici profusion d’info, mais comme d’habitude sur la toile, il suffit de savoir faire un tri, vérifier les sources (ou les auteurs, mais je ne dénoncerai personne, à vous de les trouver)

      Je trouve de plus dommage cette habitude de renvoyer un lien (qui ne marche pas, d’ailleurs) sur un article qui n’a rien à voir dans le fil d’une discussion. C’est une véritable pollution intellectuelle (même si l’article de Pierre R., « conseillé » par wangpi sur plein d’autres thread, sur les enjeux du Moyen-Orient est par ailleurs remarquable et mérite tous les louanges). Je trouve ça extrêmement malpoli, pour ne pas dire détestable... Personnellement, ce genre de pratique ne me serait jamais venu à l’idée, comme quoi internet vous en apprend plus sur les manières de faire et de penser, pour le pire comme pour le meilleur.


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 12:55

      Je ne sais pas de quel « lien qui ne marche pas » parle l’auteur, mais sur le fond il y a un problème dans le fait qu’Agoravox est présenté par les moteurs de recherche, et surtout par Yahoo ! Actualités, comme un média citoyen qui « vous donne la parole » et prend une place importante à ce titre, alors qu’avec l’actuelle modération une telle propagande relève de l’imposture.

      Une lueur d’espoir apparente : Google Actualités s’ouvre de plus en plus aux « petits blogs ». Mais c’est tout relatif, car de toute façon la Toile se trouve sous le contrôle d’intérêts privés.

      Quant à cet article sur Rocard, c’est du pur suivisme par rapport à un personnage des réseaux de la grande finance euro-impérialiste et pro-US qui ne peut rien apporter aux citoyens. De la pensée unique pure et simple, mais avec vingt ans de retard.

      Ces derniers temps, Rocard fut notamment membre de l’International Advisory Board du Council on Foreign Relations de 1999 à 2004. A propos de ce Conseil, on trouve :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Council_on_Foreign_Relations

      « Le conseil des relations étrangères (ou CFR, « Council on Foreign Relations ») est un think tank américain, ayant pour but d’analyser la situation politique mondiale et de conseiller le gouvernement des États-Unis en matière de politique étrangère. Fondé en 1921, il est composé d’environ 4000 membres (4257 en 2004) issus du milieu des affaires, de l’économie et de la politique. »

      (fin de citation)

      En clair, il s’agisait de conseiller Bush et ses potes.


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 13:08

      Rocard fut le fils d’une personne influente, avec une carrière toute tracée. Passé ensuite par l’ENA, devenu un grand défenseur de toutes sortes de mesures de casse sociale. Qu’est-ce que les citoyens en ont à cirer ?

      Rappelons aussi que les partis politiques français représentent un très faible pourcentage de la population, voir par exemple :

      http://marseille.indymedia.org/news/2006/11/7341.php

      ce qui rend encore plus grave le caractère partisan de la censure sur Agoravox. Il y en a qui répondent, comme dans un commentaire à cet article :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26454

      « Avec une qualité très variable, les articles pro-UMP, pro-PS, Pro-MoDem, Pro-PCF et les commentaires des frontistes ont eu leur place. »

      Mais, justement, la grande majorité des Français n’est ni pro-UMP, ni pro-PS, ni pro-MODEM, ni pro-PCF, ni pro-FN... C’est avec ces carcans qu’on nous prend en ôtage à chaque élection, et les gens votent forcés ou sous l’emprise d’une publicité frénétique comme lors des dernières présidentielles. Mais, aux législatives, le taux d’abstention a remonté à 40%.

      Alors, Rocard...


    • tjouffli tjouffli 30 août 2007 13:15

      « Quant à cet article sur Rocard, c’est du pur suivisme... De la pensée unique pure et simple, mais avec vingt ans de retard. »

      Bon, donc pour vous écrire un article sur un fait d’acualité et y ajouter quelques réflexions sur le fonctionnement du système éducatif, c’est du suivisme ? Soit, je laisse à d’autres le soin de juger la pertinence de cette remarque. Pour ce qui est des termes que vous choisissez, à savoir la « grande finance euro-impérialiste et pro-US », on retrouve là la chanson de l’anti-américanisme très primaire. C’est dommage car celà démontre une légèreté de réflexion sur un thème qui, de surcroït, n’a rien à voir avec le débat.

      Si vous souhaitez vous attaquer aux sombres méandres de la finance internationale (et il y a de quoi faire, Bilderberg, etc...), faîtes, je vous en prie... mais par pitié, avec un peu de rigueur, de façon à ne pas tout mélanger, torchons et serviettes.

      Je ne pense pas avoir déclaré que Rocard était un saint, ni avoir émis une opinion positive quant à son arrivée dans le giron élyséen, j’émets juste des doutes quant à ce que je considère plus comme un débauchage supplémentaire d’une gauche moribonde par rapport à une vraie réforme que mériterait le système éducatif national. Tout ceci pour recadrer un peu plus le débat.

      Par contre, ça pourrait effectivement être intéressant de publier un article retraçant les collusions entre les membres de l’actuel gouvernement et certains think tank et lobbies industriels. Sur ce, on vous attend. smiley


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 13:32

      L’auteur écrit :

      « Par contre, ça pourrait effectivement être intéressant de publier un article retraçant les collusions entre les membres de l’actuel gouvernement et certains think tank et lobbies industriels. Sur ce, on vous attend. »

      Vous me faites marrer. Lisez un peu ces trois articles censurés par Agoravox, précisément d’un auteur qui dénonce les réseaux :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=217

      Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique

      (...)

      Ce n’est pas tout. Nicolas Sarkozy aurait-il, de fait, choisi le candidat du Parti Socialiste aux présidentielles de 2012, en aidant Dominique Strauss-Kahn (DSK) a accéder à la présidence du Fonds monétaire international (FMI) ? La question a aussitôt été tacitement posée, et l’hypothèse continue à faire le tour de Toile. Jusqu’au parallèle avec le président sortant du FMI, Rodrigo Rato, démissionnaire avant la fin de son mandat au moment où commence de fait la campagne pour les élections espagnoles de mai 2008. La « demande européenne » d’un parti français à façade « sociale-démocrate » n’est sans doute pas étrangère à l’opération de promotion de DSK. Mais, de toute façon, Sarkozy et Strauss-Kahn ont fait les deux partie, depuis le début des années 1990, des « élites » que rassemblent les cénacles de la « transversalité » française comme le Siècle. Pareil pour Bernard Kouchner et, depuis bien avant, Jack Lang ou Jacques Attali. Ou encore François Fillon, Luc Ferry, François Hollande, plus récemment Didier Migaud ou Rachida Dati, et bien d’autres. Le monde politique est un mouchoir. Mais ces cercles se caractérisent surtout par le rôle qu’y jouent les représentants des milieux financiers et industriels, véritables patrons de la politique réelle.

      Dans l’ensemble, les partis politiques sont devenus des courroies de transmission de stratégies qui ne s’élaborent, ni dans leur sein, ni même à l’Elysée ou à Matignon, mais dans les coupoles du monde des affaires. Le reste relève de la mise en scène. Le rôle, de plus en plus symbolique, du Parlement consiste à rassurer l’opinion en lui fournissant une apparence de débat et en opérant quelques mises en forme. Quant aux directions syndicales, elles se sont rapprochées des mêmes cercles et réseaux que le monde politique. Pas seulement en France, où Nicole Notat fréquentait déjà le Siècle dans les années 1990, mais aussi au niveau international. Le rôle de dirigeants de la CGT et d’autres centrales au sein du « think tank » Confrontations Europe est bien connu, de même que l’appartenance du président de l’AFL-CIO américaine John Sweeney à la Commission Trilatérale.

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79

      François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

      (....)

      La création de la Commission Trilatérale est d’ailleurs intervenue à un moment (1973) où les Etats-Unis venaient de se désengager du Viêt Nam dans des conditions défavorables. D’où la stratégie, de la part des milieux financiers, d’impliquer dans la « gouvernance mondiale » l’ensemble des puissances du monde capitaliste de l’époque. Une orientation incontestablement intelligente, du point de vue de la défense des intérêts de la grande finance.

      Dès janvier 1974, on trouve le futur premier ministre français Raymond Barre parmi les membres la Trilatérale. En même temps qu’un certain James E. Carter, Jr, gouverneur de la Géorgie.

      Mais François Bayrou, membre également de la Trilatérale jusqu’en 2005 et héritier autoproclamé de la tradition « centriste », ajoute un troisième ingrédient à connotation médiévale à l’actuel panorama politique : l’appel à la paix civile, dans un pays où règne d’après lui : « Perpétuellement la guerre entre le PS et l’UMP, perpétuellement en embuscade l’un contre l’autre ». Raison pour laquelle, poursuit notre homme providentiel : « J’ai vu mon pays décliner, s’appauvrir ». Rien de moins. La mondialisation, les élargissements de l’Union européenne, le méga-espace économique du Conseil de l’Europe, les exportations de capitaux, les délocalisations, le marché mondial de la main d’oeuvre, le dumping social... n’y sont semble-t-il pour rien. Toute la faute revient à la « guerre entre le PS et l’UMP »... Curieux, dans ce cas, qu’on ait tant de mal à trouver des textes d’une législature franchement désavoués par la législature suivante après une « alternance ».

      (...)

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87

      Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)

      (...)

      Dans ces conditions, il paraît très difficile d’empêcher un européen, « juge » ou « simple » citoyen et quelle que soit sa nationalité, d’avoir sa propre opinion sur l’histoire et le fonctionnement institutionnel des pays voisins. Ce qui n’impliquerait pas pour autant, de la part de ce citoyen, un positionnement favorable à la construction d’institutions européennes dont il peut craindre à terme, précisément, un comportement et un fonctionnement trop proches de celui des puissances du passé. Avec une circonstance aggravante : un Etat européen ou mondial du XXI siècle risquerait d’être un Etat privé. En 1991, le fondateur de la Commission Trilatérale David Rockefeller avait déclaré notamment : « La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable à l’autodétermination nationale pratiquée ces derniers siècles ». Tout un programme, où on voit mal ce qu’il adviendrait des langues dites « minoritaires » sous une telle théocratie financière.


    • Nougeottier 30 août 2007 14:01

      Tiens, ça recommence comme il y a quelques mois : en très peu de temps, une avalanche de votes négatifs pour les commentaires qui dérangent, comme lors de la campagne électorale. Et des « méthodes civilisées » sont bien celles du spectre politique qui domine Agoravox. Ou s’agirait-il d’erreurs de l’informatique qui, soudain, te balance un -12 ?

      C’est vrai que ces commentaires « infidèles » au moment où DSK brigue la grosse marmite du FMI méritent bien une « croisade »...


    • Universitaire 1995 30 août 2007 21:16

      Je dirai la même chose que pour les fils de deux autres articles : lamentable, cette manière de cacher des commentaires. Mais ça montre bien ce qu’est la « sociale-démocratie ». A savoir, une pratique profondément anti-sociale et anti-démocratique.

      Quelle « démocratie » peut-on attendre d’un Rocard ou d’un Strauss-Kahn, comme d’une Royal ou d’un Hollande ? Aucune. Ces gens sont des agents du grand capital, prêts à tout pour faire taire leurs contradicteurs.

      Il faut tomber très bas dans la médiocrité pour agir en groupe, FAUTE D’ARGUMENTS, afin de cacher des commentaires comme celui d’Abstention 2007.

      Suit le commentaire d’Abstention 2007 caché plus haut :

      Rocard n’est qu’un figurant de plus dans la Sarkoshow.

      Lire ces deux articles :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=228

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=230

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1) et (2)

      Voici la fin du deuxième :

      (...)

      4. Conclusion

      Nicolas Sarkozy nous prépare une nouvelle offensive antisociale dans tous les domaines, pour peu qu’on le laisse faire : Europe, social, travail, fonction publique, fiscal, éducation, répression... Le tout avec beaucoup de « cautions » bien-pensantes, sans rencontrer de réelle résistance au sein de la « gauche » ni des directions syndicales. La tant claironnée « ouverture » sarkoziste vient d’ailleurs de « s’enrichir » encore de la participation de Michel Rocard. Ce dernier, qui fut déjà un as de la politique antisociale étant premier ministre, a accepté de siéger dans une « commission de réflexion » créée par le Ministère de l’Education.

      Il y a au fond une grande cohérence entre la dégringolade du mouvement ouvrier et populaire après la signature du Programme Commun, la montée en force des réseaux du capitalisme de choc, l’escalade de régressions sociales depuis deux décennies, le renforcement du système impérialiste, la préparation de l’Europe militaire, la chute du niveau de vie de la population, le surendettement et la ruine programmée des « petits épargnants », le renforcement du dispositif de répression des « petits citoyens »... C’est à cet ensemble que les classes populaires devront à présent faire face. Sans pouvoir compter sur une série de partis, groupes, centrales syndicales, organisations... à qui elles faisaient traditionnellement confiance. Car qui, pendant la campagne électorale, a dénoncé le danger imminent de l’Europe militaire et de la démolition sociale accélérée sous la coupe de cette « Europe » ? Qui a tenté d’organiser, dès le 6 mai et avant le passage en force législatif de juillet, une réponse aux projets annoncés par Sarkozy ? Les exemples ne sont pas si faciles à trouver.

      Le 23 août, Le Point rapportait ce saisissant échange :

      « Nicolas Sarkozy : Il est élégant, ton costume.

      Philippe Douste-Blazy : Prada.

      Nicolas Sarkozy : Beau tissu, belle coupe. »

      (fin de citation)

      Dans le même numéro du Point, au pied d’une photo accompagnant un article intitulé : « Dubaï entre deux peurs », on nous rappelle que « Les Indiens et les Pakistanais forment les deux premières communautés de Dubaï et travaillent douze heures par jour sur les chantiers ». Décidément, en matière de peur, on est servis ! Mais il y a vraiment deux mondes sur cette planète : celui des exploiteurs et celui des exploités.

      [fin de l’article]

      Note : J’ai corrigé les liens, à cause de la constatation exposée dans un commentaire à un autre article concernant les liens avec ce blog ( http://blog.360.yahoo.com/quicalt ) :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28437&id_forum=1489664&var_mode=recalcul#commentaire1489664

      Ce n’est apparemment pas Yahoo ! Le problème vient d’Agoravox, dont l’informatique dénature automatiquement ces liens. J’ai bien tapé :

      SQcISKczR

      mais Agoravox affiche dans le lien :

      SQcIKczR

      avec un S en moins, ce qui empêche le lecteur d’accéder au véritable lien. C’est tout récent. Aujourd’hui encore, ça marchait.

      Utiliser donc :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=228

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=230

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=217

      pour échapper à cette « erreur » ( ? ? ?) de l’informatique d’Agoravox.


    • Universitaire 1995 30 août 2007 21:21

      Voici (avec les liens corrigés de la « déformation Agoravox ») le commentaire d’Ingrid, également caché plus haut :

      L’auteur écrit :

      « Par contre, ça pourrait effectivement être intéressant de publier un article retraçant les collusions entre les membres de l’actuel gouvernement et certains think tank et lobbies industriels. Sur ce, on vous attend. »

      Vous me faites marrer. Lisez un peu ces trois articles censurés par Agoravox, précisément d’un auteur qui dénonce les réseaux :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=217

      Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique

      (...)

      Ce n’est pas tout. Nicolas Sarkozy aurait-il, de fait, choisi le candidat du Parti Socialiste aux présidentielles de 2012, en aidant Dominique Strauss-Kahn (DSK) a accéder à la présidence du Fonds monétaire international (FMI) ? La question a aussitôt été tacitement posée, et l’hypothèse continue à faire le tour de Toile. Jusqu’au parallèle avec le président sortant du FMI, Rodrigo Rato, démissionnaire avant la fin de son mandat au moment où commence de fait la campagne pour les élections espagnoles de mai 2008. La « demande européenne » d’un parti français à façade « sociale-démocrate » n’est sans doute pas étrangère à l’opération de promotion de DSK. Mais, de toute façon, Sarkozy et Strauss-Kahn ont fait les deux partie, depuis le début des années 1990, des « élites » que rassemblent les cénacles de la « transversalité » française comme le Siècle. Pareil pour Bernard Kouchner et, depuis bien avant, Jack Lang ou Jacques Attali. Ou encore François Fillon, Luc Ferry, François Hollande, plus récemment Didier Migaud ou Rachida Dati, et bien d’autres. Le monde politique est un mouchoir. Mais ces cercles se caractérisent surtout par le rôle qu’y jouent les représentants des milieux financiers et industriels, véritables patrons de la politique réelle.

      Dans l’ensemble, les partis politiques sont devenus des courroies de transmission de stratégies qui ne s’élaborent, ni dans leur sein, ni même à l’Elysée ou à Matignon, mais dans les coupoles du monde des affaires. Le reste relève de la mise en scène. Le rôle, de plus en plus symbolique, du Parlement consiste à rassurer l’opinion en lui fournissant une apparence de débat et en opérant quelques mises en forme. Quant aux directions syndicales, elles se sont rapprochées des mêmes cercles et réseaux que le monde politique. Pas seulement en France, où Nicole Notat fréquentait déjà le Siècle dans les années 1990, mais aussi au niveau international. Le rôle de dirigeants de la CGT et d’autres centrales au sein du « think tank » Confrontations Europe est bien connu, de même que l’appartenance du président de l’AFL-CIO américaine John Sweeney à la Commission Trilatérale.

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=79

      François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

      (....)

      La création de la Commission Trilatérale est d’ailleurs intervenue à un moment (1973) où les Etats-Unis venaient de se désengager du Viêt Nam dans des conditions défavorables. D’où la stratégie, de la part des milieux financiers, d’impliquer dans la « gouvernance mondiale » l’ensemble des puissances du monde capitaliste de l’époque. Une orientation incontestablement intelligente, du point de vue de la défense des intérêts de la grande finance.

      Dès janvier 1974, on trouve le futur premier ministre français Raymond Barre parmi les membres la Trilatérale. En même temps qu’un certain James E. Carter, Jr, gouverneur de la Géorgie.

      Mais François Bayrou, membre également de la Trilatérale jusqu’en 2005 et héritier autoproclamé de la tradition « centriste », ajoute un troisième ingrédient à connotation médiévale à l’actuel panorama politique : l’appel à la paix civile, dans un pays où règne d’après lui : « Perpétuellement la guerre entre le PS et l’UMP, perpétuellement en embuscade l’un contre l’autre ». Raison pour laquelle, poursuit notre homme providentiel : « J’ai vu mon pays décliner, s’appauvrir ». Rien de moins. La mondialisation, les élargissements de l’Union européenne, le méga-espace économique du Conseil de l’Europe, les exportations de capitaux, les délocalisations, le marché mondial de la main d’oeuvre, le dumping social... n’y sont semble-t-il pour rien. Toute la faute revient à la « guerre entre le PS et l’UMP »... Curieux, dans ce cas, qu’on ait tant de mal à trouver des textes d’une législature franchement désavoués par la législature suivante après une « alternance ».

      (...)

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=87

      Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)

      (...)

      Dans ces conditions, il paraît très difficile d’empêcher un européen, « juge » ou « simple » citoyen et quelle que soit sa nationalité, d’avoir sa propre opinion sur l’histoire et le fonctionnement institutionnel des pays voisins. Ce qui n’impliquerait pas pour autant, de la part de ce citoyen, un positionnement favorable à la construction d’institutions européennes dont il peut craindre à terme, précisément, un comportement et un fonctionnement trop proches de celui des puissances du passé. Avec une circonstance aggravante : un Etat européen ou mondial du XXI siècle risquerait d’être un Etat privé. En 1991, le fondateur de la Commission Trilatérale David Rockefeller avait déclaré notamment : « La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable à l’autodétermination nationale pratiquée ces derniers siècles ». Tout un programme, où on voit mal ce qu’il adviendrait des langues dites « minoritaires » sous une telle théocratie financière.


    • notregeneration ales 3 septembre 2007 22:33

      Sarkozy se venter lors de l’Université du MeDef que c’est le meilleur DRH que le PS est connu. Il vient en effet de débauchager massivement le PS (Atali, Besson, Bocket, Lang, DSK...).

      J’ai écouté une analyse politique dont l’auteur compare l’état du PS à celui des Pays de l’Est, fin des années 80, quand les régimes communistes s’écoulaient. Ce qui est sûr, c’est qu’au niveau des idées, le PS en a autant que le PC, c’est à dire aucune...

      A quand le retour de Jospin ? J’aimerai bien savoir ce que les militants PS en pensent...

      http://notregeneration.com


    • Cédric 29 août 2007 14:13

      De voir Rocard se fourvoyer comme un Besson de bas-étage n’a strictement rien de surprenant quand on se souvient de la scène hallucinante décrite par Royal elle-même alors qu’elle était en visite en Alsace. Après avoir pris rendez-vous avec la dame, Roro débarque dans son bureau pour lui demander en février de renoncer à sa candidature et pour que lui, l’incontournable sage qui nous avait tant manqué, prenne sa place. La candidate, incrédule face au délire de celui qui se tient devant elle, lui dit : « mais Michel que vont dire les militants qui m’ont désigné ? ». L’autre de répondre : « ne t’inquiète pas pour cela, tu rejoindra mon équipe de campagne ». Celle-ci de refuser poliment la proposition de l’ancien premier ministre. On pourrait croire qu’il s’agissait des symptômes des futurs problèmes cérébraux de notre Rocky national mais je rappellerai que déjà en 1997, comme l’écrivait Daniel Carton dans son « Bien entendu, c’est off », Rocard était allé voir Chirac juste après la dissolution pour que celui-ci le nomme premier ministre en lieu et place du premier secrétaire du PS Lionel Jospin. Comme d’autres responsables socialistes, il a toujours eu le don de se croire irremplaçable mais plus que d’autres on sent dans ces deux anecdotes toute l’importance qu’il accorde à l’avis des militants de son propre parti.

      Pourtant, il devrait se souvenir que les cimetières sont remplis de personnes absolument irremplaçables.


      • Cédric 29 août 2007 17:18

        Le fait que les dirigeants socialistes ne se soient pas précipités sur le téléphone après son accident cérébral n’est que le prétexte rêvé. Il faut quand même se souvenir que cela fait maintenant des années que Rocard vit mal de ne plus être au devant de la scène et qu’il nourrit une acrimonie particulièrement féroce à l’encontre du PS. Son attitude pendant la campagne après que Royal ait refusé sa proposition est particulièrement éclairante à ce sujet : on lui fait comprendre que c’est l’heure de la retraite du coup il fait du gringue à Bayrou.

        On peut être indulgent mais sans être naïf.


      • Niamastrachno Niamastrachno 29 août 2007 17:31

        Je sais pas trop s’il faut faire confiance à quelqu’un qui est passé à deux doigts de vie à trépas...

        En tout cas un gracques en mission pour le gouvernement, c’est déjà en soi une sacrée surprise...


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 août 2007 04:28

        Je trouve ingénieuse cette stratégie de Sarkozy de cannibaliser la Gauche et de la remonter pièce à pièce dans son garage comme une vieille Panhard de collection. Je persiste à croire que nous allons vers un gouvernement d’union natipnale à la première crise, un Sixième République solidement présidentielle, un plébiscite... et ce que voudra le Prince Président.

        Pour l’éducation, il faut ouvrir au technique, bien sûr, est-ce que quelqu’un en doute ?

        http://nouvellesociete.org/123.html

        Pierre JC Allard


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 août 2007 04:41

        A l’article pécédent, le lien correcte sur la formation technique est : http://nouvellesociete.org/122.html

        PJCA


      • tvargentine.com lerma 29 août 2007 14:26

        Enfin,les hommes politiques ont compris que pour mener les réformes necessaires à la modernisation du pays,ils devaient faire un chemin ensemble ,un peu comme nos amis allemands.

        Le suicide politique du PS,orchestré et instrumentalisé par Ségoléne Royal et ses amis troskistes est une fois encore démontré.

        Reconnaissons la grandeur du Président Nicolas Sarkozy qui aura permis à la vrai gauche de sortir du bois et de pouvoir participer à un gouvernement union pour moderniser la France

        Le PS est bien mort ! et l’oppostion est maintenant représentait par des sectaires et des idéologies dépassées


        • tjouffli tjouffli 29 août 2007 14:36

          Passons sur l’orthographe douteuse et votre manie d’encenser votre idole au point de faire fi de toute objectivité (« la grandeur du président », tout est dit, si ce n’est cette belle antithèse, quand même !) Quant à Sego et « ses amis trotskistes », n’est-ce pas un peu exagéré. A vous lire, on croirait revisiter un bon vieux manuel de propagande... enfin on commence à s’habituer. Mieux vaut en rire ! smiley


        • valentin1979 29 août 2007 14:42

          Plus qu’une antithèse, un oxymore !


        • tjouffli tjouffli 29 août 2007 14:44

          certes... smiley


        • floruf floruf 29 août 2007 17:23

          Ah merde ! Je croyais que Lerma s’en était sorti vu le commentaire interessant qu’il avait laissé sur l’article de P@py sur les Pitt-Weiler... mais non ... tout rentre dans l’ordre , notre sarkosette préférée en remet une bonne couche au cas où l’on n’ aurait pas compris que le messie était revenu !

          PS (c’est « post-scriptum » Lerma !d’accord ?! pas « strosko-socialo-communiste » !) : désolé pour le trollage !!!


        • CT 29 août 2007 22:11

          « Enfin, les hommes politiques ont compris que pour mener les réformes necessaires à la modernisation du pays,ils devaient faire un chemin ensemble » dit Lerma

          Exactement il s’agit d’un politique qui a compris que pour réformer la France, ils devaient faire route avec l’opposition. Il faut une unité pour réussir. les notions droite-gauche sont philosophiquement nécessaires mais ne doivent plus se réduire à une opposition automatique et de mauvaise foi au niveau des partis..

          Quelque soit les ambitions et les raisons de ce président, sa tactique politique est infaillible et sans bavure. Autrement dit, il trappe les refractaires et fait circuler les plus doués. Il construit ainsi la politique à laquelle il croit et également sa réélection pour 2012. Secret du menu : Travailler avec ses hommes et son parti tout en annulant l’opposition.

          Et s’il y a des échecs et des critiques en fin de mandat il pourra en donner une égale responsabilité à l’opposition. Et ce n’est qu’un début...Je crois qu’il a su manupuler notre coy-boy de la Maison Blanche...

          il est génial (qu’on l’aime ou non) et c’est ca qui est chiant pour certains...


        • tjouffli tjouffli 29 août 2007 14:43

          Retrouver les fautes ! Oh laaaa... je suis encore en vacance moi, mais si y’en a que ça amuse. D’ailleurs, il se peut tout aussi bien que j’en ai aussi laissé quelques unes ! smiley

          Tout à fait d’accord, sur le problème de l’orientation, mais quand on voit que, dans mon bahut, la CoPsy est déjà sur au moins trois établissements en même temps, qu’elle est surchargée de boulot malgré sa bonne volonté, on voit tout de suite là où le bas blesse. D’autant plus que le gouvernement a prévu d’en recruter encore moins.

          L’orientation n’est décidément pas un problème pour le ministère, ou du moins laisse-t’il aux élèves le choix... de se débrouiller seul. Là encore, cela génère des inégalités flagrantes entre ceux qui connaissent le système et savent en user, et ceux qui se trouvent démunis face à toute administration. En tout cas, cette idée de brochure explicative gratuite regroupant les formations, leurs coûts et leurs débouchés et très pertinente, en espérant qu’un jour elle trouve un écho là haut, très haut...

          PS : en effet, Neil Young, entre autres... et ce bon vieux rock alternatif des 90s (a m’rappelle ma jeunesse ! smiley)


        • Darkfox 29 août 2007 17:07

          mhh je tenais juste à signaler que beaucoup de formation sont peu ou inconnues et que même certains conseillers en orientations sont même dépassés . D’ailleurs certains articles de « Capital » mettez en avant que certaines fillaires dévraient être fermé car n’étant plus d’actualité ... Pour les économies et trouver de l’argent , le plus simple reste tout de même de réduire le nombre de fonctionnaires ... non pas du corps professoral mais celui de l’administratif , je parle par exemple des rectorats et certains corps qui ont la même vocation.

          De plus, il est important de noter le bourrage de crane des professeurs... tu veux un avenir fait bac S et continue tes études... tu auras un avenir assuré , hors les gens peuvent réussir dans d’autres domaines et réussir tout aussi bien ! Néanmoins il serait bien de réduire les places dans certaines disciples ( psycho , Staps ,lettre moderne ... ) Ou il est abhérent d’avoir tant de personne rappport au nombre de poste et d’emploi à proposer ...


        • Darkfox 29 août 2007 17:10

          Désolé d’avance sur l’orthographe de mes propos, je tape vite et me relis peu .. mais bon, on peut réussir même avec des fautes d’orthographes :)


        • Joron Joron 29 août 2007 21:43

          Je n’ai personnellement pas eu beaucoup de bourrage de crâne pour le bac S (je sors de troisième). À part mon professeur de SVT, on ne m’a pas dit que la seule solution était le bac S. C’est bien possible que tous les professeurs ne soient pas comme cela, mais les élèves n’ont pas besoin des professeurs pour qu’il y ait tout de même bourrage de crâne.


        • Internaute Internaute 29 août 2007 14:54

          « ...si ce ne sont pas parfois des lacunes graves en orthographe et en grammaire par exemple. »

          Content de vous l’entendre dire. Je rappelle que Michel Rocard est l’auteur d’une réforme du français qui consistait à laisser tomber l’orthographe, avec entre autre la suppression de l’accent circonflexe et des règles minimales dans l’usage des traits d’union.

          Nul doute que pour favoriser l’intégration de ceux qui ne parlent pas bien le français il va encore sabrer dans notre langue pour l’abaisser au niveau du langage des SMS, lequel sera accepté par l’Académie Française. Sa nomination n’augure rien de bon au vu des antécédents de ce personnage.

          Peut-être que Demian-West trouvera là une occasion unique de rentrer au gouvernement et de faire enseigner sa Novlangue en classe de terminale comme une évolution naturelle du français.

          L’Education Nationale crève du nivellement par le bas des élèves ET DES PROFESSEURS. Si aujourd’hui on rentre en fac sans connaître l’orthographe ou le calcul de base c’est parcequ’on a voulu à tout prix gommer les différences, qu’on a voulu se convaincre que les imbéciles devaient réussir autant que ceux qui sont doués et travailleurs et qu’en conséquence on a vidé les programmes de leur substance. En troisième année de fac ma fille se retrouve avec des profs qui ne bossent que 16 heures par semaine et donnent des classes de math du niveau de 3° (calcul des intersections de droites dans le plan).

          80% des élèves ont le bac, et alors ? A quoi cela leur sert-il ? On pourrait aussi bien donner un doctorat en médecine à toute personne fraîchement naturalisée puis dire fièrement qu’on a enfin résolu le manque de personnels qualifiés dans les hôpitaux.

          La meilleure solution est de privatiser l’instruction publique, l’Etat se chargeant de garantir le niveau d’enseignement en définissant 80% du contenu des programmes et en contrôlant les examens finaux comme le bac. Les 20% restant permettront aux établissements de se différencier, soit sur le plan religieux (écoles juives par exemple), soit sur le plan d’une spécialité technique, littéraire ou autre.


          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 29 août 2007 15:06

            Comme avait essayé de le montrer Laurent Lafforgue lors de son bref passage au Haut Conseil de l’Education, le problème n’est pas principalement celui des moyens financiers, mais celui de la détérioration intellectuelle des méthodes d’études, et de la baisse de niveau des programmes et des enseignants.


            • tjouffli tjouffli 29 août 2007 15:17

              « Nul doute que pour favoriser l’intégration de ceux qui ne parlent pas bien le français il va encore sabrer dans notre langue pour l’abaisser au niveau du langage des SMS »

              Attention aux dérapages. D’une part j’ai des contre-exemples d’élèves arrivant en France et développant très vite une maîtrise du français bien supérieure à la moyenne de la classe. De plus, cette maîtrise du français se construit par la pratique de la langue à la maison. L’environnement culturel y est pour beaucoup, et la télévision n’aide pas, c’est sûr... J’ai d’autres exemples d’élèves issus de familles « bien françaises » (pouah ! ce terme me répugne, mais bon puisqu’on en est à faire ces différences...pfff) pour lesquelles la maîtrise du française est plus qu’archaïque. Bref, ça sent un peu le schéma simpliste ici.

              « des profs qui ne bossent que 16 heures par semaine »

              Peut-être une exception, mais certainement pas la règle. Avez-vous lu mon article et le lien vers le site du Sénat ? De même, si vous rapprochez cette évaluation de celle faite au Québec, on est quasiment dans la même tranche de travail hebdo, bien loin des 35 heures ou même des affabulations qui ne prennent en compte que nos heures de cours. Et je dois rappeler aussi qu’il est difficile de « glander » durant une heure de cours... au risque de voir sa classe partir en vrille. Alors peut-être existe-t’il quelques exceptions, mais par pitié et bon sens, n’en faites pas une règle.

              « un doctorat en médecine à toute personne fraîchement naturalisée »

              Décidément, ça revient comme une litanie. Y’aurait-il un problème ? Je crois qu’on dépasse ici le cadre du débat.

              « La meilleure solution est de privatiser l’instruction publique »

              Ben voyons... c’est pas ça qui va résoudre le problème du recrutement ou des inégalités face aux apprentissages.

              « Les 20% restant permettront aux établissements de se différencier, soit sur le plan religieux (écoles juives par exemple) »

              Ca s’appelle créer des ghettos, confessionnels ou sociaux, et ce n’est certainement pas là quelque chose qui va aider. C’est même justement ce que je tente de dénoncer à travers ces liens vers les recommendations cyniques de l’OCDE.

              « soit sur le plan d’une spécialité technique, littéraire ou autre. »

              Ce qui existe déjà par le biais des options et des diverses spécialités disponibles dans les établissements du secondaire comme les lycée, options qui permettent d’ores et déjà par ailleurs de déroger à la carte scolaire.


              • Signé Furax 29 août 2007 15:20

                Décidément, je trouve NS de plus en plus passionnant avec son art, car il s’agit bien d’un art, de vider son adversaire de son contenu.

                Je me doutais bien d’ailleurs que le contenu en question était plutôt faiblard, de l’ordre du paraître uniquement.

                Aujourd’hui Rocard et demain ? Tatie Danièle en femme de ménage à l’Elysée ?

                Et à chaque fois ces pôvres socialistes de stigmatiser le nouveau fugitif en disant tout le mal qu’ils en ont toujours pensé sans jamais l’avouer jusqu’alors.

                Ainsi apparaît enfin la réalité du PS : un panier de crabes où tout le monde a de bonne raison de haïr tout le monde. C’est sans doute ce qu’ils appellent construire.

                Hé ! que le dernier qui quitte la rue de Solférino n’oublie pas de fermer la lumière !


                • Jaanus 29 août 2007 17:23

                  Encore que l’on pourrait débattre des heures pour savoir si effectivement Sarko vide le PS de ses forces vives ou s’il le débarasse de ses boulets.


                • Cédric 29 août 2007 17:55

                  Il ne faut pas se leurrer. En débauchant toutes ces personnes en fin de carrière, Sarkozy est sans doute en train de rendre le plus grand service qui soit au PS. En agissant de la sorte, il libère un nombre conséquent de places ce qui peut enfin permettre le renouvellement des cadres tant attendu chez les socialistes. Je ne serai pas surpris que de jeunes énarques et autres normaliens se décident durant les mois qui viennent d’adhérer, sentant qu’ils pourront se faire une place à moyen terme. Il n’est même pas certain que ce renouvellement ne soit pas espéré par Sarkozy lui-même tant il peut être mal-aisé de gouverner sans avoir d’opposition réelle. Car, à ce compte, cela laisse la place à des expressions bien plus violentes des mécontents, choses qui sont autrement plus difficiles à gérer. Il ne faut pas oublier que durant ces derniers mois il n’était pas rare d’entendre certains souhaiter un 2ème tour Sarkozy/Le Pen pour que le système explose.


                • Nemo 29 août 2007 15:26

                  @ l’auteur,

                  J’en ai trouvé une (de coquille) ! Au deuxième paragraphe : « chapelet de mesure ». Il manque le « s ».

                   smiley

                  Sinon, quand je vous lis, je me félicite qu’Internet et les blogs existent. Votre description des errements de l’Education Nationale, vus de l’intérieur, n’aurait jamais pu espérer avoir une telle publicité (au sens primaire du terme) avant l’émergence de ce média.

                  Je vais diffuser votre article à tous ceux que je connais qui débattent de ce sujet !

                  Merci


                  • tjouffli tjouffli 29 août 2007 15:36

                    Un grand merci à vous pour le compliment (c’est zentil !) et la faute... smiley

                    Bien cordialement


                  • moebius 29 août 2007 16:27

                    ...Roccart était au rencart depuis trés longtemps deja inutile et inutilisé, lui qui a le sens du service. Le PS va pleurer maintenant toutes ses larmes et les hyenes se feront maintenant crocodiles.


                    • Chichile Chichile 29 août 2007 16:38

                      Je trouve que le constat que vous dressez fait peur, mais que j’ai eu l’occasion de le vérifier bien trop souvent à mon goût, soit par les jeunes lycéens/collégiens que je côtoie tous les jours, soit en en discutant avec de futurs enseignants en IUFM, où la motivation semble plus souvent être la gamelle (parce que je vois pas ce que je vais faire avec ma licence d’Histoire), qu’une réelle vocation à transmettre un savoir (mais il y en a, et plus qu’on veut bien le dire ^^).

                      Je ne vous rejoins cependant pas forcément sur tout, notamment sur les pistes que vous semblez recommander ; je trouve par exemple curieux que vous souhaitiez « mieux travailler », tout en trouvant somme toute normal d’avoir « plus » de moyens.

                      Je me demandais, dans le cadre des études surveillée, si les futurs enseignants pourraient entrer en contact avec leurs futurs « apprenants » par ce biais ? Cyniquement, cela ne couterait que peu, voire pas de budget( dans le cadre de la formation), permettrait d’avoir du monde disponible et de faire d’ores et déjà découvrir les élèves et leurs problèmes courants à leurs profs de demain. Ne connaissant cependant pas les us et coutumes de la profession, c’est peut être une idée saugrenue smiley


                      • tjouffli tjouffli 29 août 2007 17:01

                        Bonjour,

                        Tout d’abord, je voulais en fait user de cette expression « mieux travailler » par opposition au « travailler plus » de notre vénéré Sarko 1er. je pense qu’en effet les efforts à porter sur l’éducation doivent être plus qualitatif que quantitatif en terme d’heures, même si un coup de pouce sur les moyens ne ferait pas de mal.

                        Votre proposition d’intégrer les élèves d’IUFM aux études dirigées me paraît pertinente. En effet, je me souviens avoir regretté, lors de mon année de stage, de ne pas être plus souvent en poste sur l’établissment, ce qui faisait de moi un enseignant de passage, tant vis à vis des élèves que des étudiants. En espérant que vous aussi soyez entendu là haut, très haut...

                        Cordialement


                      • Christophe Christophe 29 août 2007 17:35

                        Il me semble, mais peut-être est-ce l’expérience qui tend à cette approche, qu’il faudrait s’attaquer à l’école primaire avant même de pouvoir penser résoudre les problèmes au niveau du secondaire pour dessiner une solution durable. Certes, certains soutiens peuvent être nécessaire dans une période transitoire.

                        La plupart des lacunes en langue et mathématiques sont dues principalement à des carences d’acquisition durant les classes de primaire ; le savoir est cumulatif, il ne faudrait pas l’oublier. Depuis que les parents ont droit d’opposition au doublement en primaire, nous allons de mal en pis. Quand vous devez traiter des cas d’illétrisme quasiment total de gosses de 11 ans, il faut admettre que ce n’est pas simple ; aucune structure ne peut prendre en compte ce type de problématique. Il faut travailler avec les parents qui ne se sont jamais rendus compte que leur bambin chéri pouvait avoir des lacunes (en remontant les parcours, les premiers redoublements refusés par les parents se situent entre le CE1 et le CM1).

                        D’autre part, il faudrait tout autant arrêter de prendre des vessies pour des lanternes. Tout doublement est vu comme une pénalité pour l’enfant ; un enfant ayant deux doublements de classes est considéré, à partir du collège, par l’administration, comme n’ayant plus droit à l’erreur.

                        Quant aux DGH, je n’en n’ai jamais connu une seule qui ait progressée d’une année sur l’autre ; même dans un collège qui est passé de 600 à 718 élèves ; c’est le seul cas où elle est restée stable, le reste du temps, à effectif constant, la DGH baisse malgré les multiples plans, parcours, ... mis en oeuvre qui amputent d’autant les heures d’enseignement prévus.

                        La première réforme devrait être réalisée dans les rectorats. Le niveau de compétence de bien des chefs de services de certains Rectorat est au plus bas ... enfin plutôt dans le politiquement correct.

                        Je ne suis plus dans la boucle, bien que j’y ai passé 15 ans, mais il faut savoir que depuis les années 2000, on nous rabâche les oreilles avec des baisses d’effectifs. Vous savez, dans la même période, il y avait des grèves administratives des directeurs et directrices d’écoles primaires ; les Rectorats n’avait aucune connaissance des effectifs réels des écoles primaires. Dans la zone géographique où je me situe, j’ai monté tout un dossier pour le Conseil Général (responsable des infrastructures des Collèges) concernant les effectifs. Cela a conduit à la construction de 6 Collèges alors que les prévisions du Rectorat ne nécessitaient aucun investissement. Il est certain que si le ministère tient compte des données fallacieuses des Rectorats, il ne doit pas souvent prendre la bonne décision.

                        NOTA : Lors d’une de mes rencontres avec le Conseil Général, j’ai appris qu’un des Collèges avait 24 divisions ; dans la réalité, il en avait 28 ; soit une erreur d’appréciation de environ 4 x 30 élèves ... mais 120 élèves de plus ou de moins, cela ne doit pas changer beaucoup de choses, n’est-ce pas ??


                        • tjouffli tjouffli 29 août 2007 19:26

                          Ce n’est pas un oubli, je pense que ça n’a juste rien à voir avec le sujet. Par contre, cette circulaire et l’application qui en a suivi juste après est effectivement problématique. Alors pourquoi ne pas écrire tout un essai sur ce sujet plutôt que régulièrement rappeler cette info dès lors qu’un article touche à Sego ou à l’education ? Qu’en pensez-vous ? smiley


                        • TSS 29 août 2007 19:26

                          @Mako,tu nous gonfles les « noix » à repeter sempiternellement la même chose depuis six mois dans tous les courriels !!


                          • moebius 29 août 2007 22:31

                            ..tu nous inquiétes là...calmos


                            • moebius 29 août 2007 22:47

                              chichile « apprenant »éleve ! non ? je suis ici un mal comprenant comme un mauvais éléve est un mal apprenant. Un bon éléve un bon apprenant ? non plutot « bien apprenant »... oui bon !


                            • brieli67 30 août 2007 08:34

                              Le malheur avec Rocard : il n’est plus au PSU et très esseulé. Des idées... d’abord un bon bilan local national et international. Avec l’EN ? C’est comme avec la médecine française on l’envie.... Elle a très bien fonctionné au sortir des Grands conflits 1870 1918 1945... Actuellement elle est déconnectée de la réalité. Il nous faut des « cadres » de la République à 45-65 ans et non des « têtes d’oeufs » droit dans les bottes... Les bourdes des jeunes juges d’instruction persistent. En Allemagne le cadre n’est pas recruté que sur les diplomes et on ne tient pas compte de ses deux années en Inde avec fumette ou pas. C’est ce produit mature qu’on analyse et qu’on espère non blasé et resté téméraire. Pour redynamiser l’EN faudrait écouter les jeunes ; ils s’emmerdent on leur coupe les ailes de la créativité, on les gonfle d’angoisse et pire on les enferme dans un statut protégé loin de la réalité. Le bac ou autre examen d’enseignement général anticipé pourrait faire merveille. L’objectif tête « bien faite à 16 ans ». Chiche ?


                              • tjouffli tjouffli 30 août 2007 08:59

                                Bonjour,

                                Il y a certaines de vos remarques que je trouve un peu paradoxales. Vous dîtes que l’éducation nationale a bien fonctionné au sortir des grands conflits, pourquoi à ces périodes là ? On n’y pratiquait pourtant une vision de la pédagogie plutôt archaïque. L’école de la République qui préparait au certificat d’étude se basait avant tout sur le par-coeur et la répétition, dans des classes souvent très hétérogènes et surchargées. Bien peu passaient alors au lycée (et là, effectivement, avoir son baccalauréat, c’était quelque chose). mais beaucoup d’enfants arrêtaient très tôt pour travailler au champ ou à l’usine. Vous ajoutez alors qu’il faudrait écouter les jeunes, soit... mais il y a un peu contradiction, non ? De plus il y a aussi plein de jeunes profs, qui eux aussi ont des idées. Je ne pense pas que l’on « brime » nos élèves, ou qu’on leur « coupe les ailes de la créativité », au contraire même. Mais il faut faire la part des choses entre des enseignements qui nécessitent un apprentissage de la rigueur, qui développent une forme de maturité, et d’autres pour lesquels la liberté laissée est plus grande. Ce sont ces mêmes enseignements qu’on ne trouvait justement pas dans l’école de grand-papa.

                                Vous ajoutez qu’on les « enferme dans un statut protégé de la réalité », là encore, je ne suis pas d’accord. Il y a d’autres choses (dans la petite lucarne, notamment) qui les éloignent encore plus du réel. Nous leur proposons des stages en entreprise en fin de troisième (imposons, plutôt que proposons, d’ailleurs) ; et tous les jeunes profs ne sont pas si loin de la réalité. Certains ont bossé dans le privé, fait des petits boulots, en parlent à leurs élèves qui ouvrent de grands yeux parfois. Non, nous ne sommes pas coupés du réel, nous n’avons pas tous passé deux ans en Inde (le bol, j’aimerais bien moi avoir eu cette chance !) à fumer des gros pétards... c’est pas exactement comme ça que ça se passe.

                                Quant à l’allusion au juge Burgaud, j’ose espérer que vous ne collez pas cette étiquette à tousles enseignants...


                              • castafiore castafiore 30 août 2007 09:05

                                Votre article est fort interessant, mais une fois encore,il ignore superbement ce qui me paraît pourtant être primordial dans l’évolution d’un enfant/élève : l’enseignement primaire. Dans d’autres pays où l’on constate un bien meilleur niveau de réussite scolaire (et je ne parle pas du taux de réussite du bac, sur lequel il y aurait beaucoup à dire), je veux parler des pays du nord de l’Europe, l’on sait que les efforts sont faits durant l’enseignement primaire : moyens humains et matériels sans commune mesure avec ce que l’on connait en France, mais surtout, moyens bien utilisés : prise en charge particulière des enfants en difficulté, accueil des handicapés avec le ou les accompagnateurs dont ils ont besoin, esprit de rigueur, apprentissage de la liberté mais aussi de la discipline, respect du groupe etc... Je ne suis pas une spécialiste de l’enseignement, mais il me suffit, en tant que parent et citoyenne, de regarder autour de moi pour constater le gâchis que représentent autant d’années d’enseignement (12 ans pour un élève qui va jusqu’en terminale !) et pour être attristée et révoltée. M’impliquant en tant que bénévole depuis plusieurs années dans le domaine de lutte contre l’illetrisme, je peux constater régulièrement les « dégâts » que provoque le système scolaire français...


                                • frédéric lyon 30 août 2007 10:55

                                  Rocard n’est pas « un patch de plus pour l’éducation nationale », qui ne transformpera jamais un âne en cheval de course, mais il est le ènième dirigeants du PS à se faire la malle, afin d’accélérer la réforme de la gauche, dans un pays où, comme Allègre vient de le rappeller : « il est anormal que l’on trouve anormal que des commissions d’experts, nommées pour traiter des problèmes d’intérêt général, soient composées de représentants de la majorité et de l’opposition ».

                                  Allègre, Védrine, Lang, Rocard, DSK, Bockel, Hirsh, Kouchner, et j’en passe et la liste n’a pas fini de s’allonger.

                                  L’instauration d’une dose de proportionnelle aux législatives et la réforme constitutionnelle en préparation donneront le véritable coup d’envoi de la recomposition de la gauche, avec un pôle démocrate social et libéral qui aura vocation à gouverner avec le centre.


                                  • zenani 30 août 2007 11:41

                                    Le système scolaire français a besoin d’être réformé ! On ne peut le contester. Moyens humains, formation de ces moyens humains, moyens matériels et financiers, meilleure répartition de ces moyens et augmentation (le savoir évolue constamment, l’augmentation de ces moyens n’est pas chose inutile).

                                    De mon point de vue d’ignorance vis-à-vis de M. Rocard, je ne critiquer. Je ne critique donc pas l’orientation (les) de la commission, je souhaite que, nous, citoyens, auront notre mot à dire sur cette réforme.

                                    Si N. Sarkozy souhaite appliquer une bonne politique, je pense que la démocratisation des réformes (référundum, sondage, participation aux débats à différents niveaux territoriaux, débat TV) doit s’inscrire pleinement dans celle qui se prépare. Avant tout, cette réforme nous est destinée, à nous élèves, étudiants, professeurs... .


                                    • Gilles Gilles 30 août 2007 11:55

                                      Un exemple.

                                      ma copine enseigne la socio à la fac d’Albi. Je lis chaque semestre certaines copies, les meilleures pour m’instruire et les moins bonne pour me poiler.

                                      A peu près 25% des copies sont écrites dans une langues à peine déchiffrable, bourrées de fautes d’orthographe et pire, certaines avec une syntaxe frisant l’absurde. Pas mal montrent aussi un niveau culturel très très bas, voir guignolesque, ce qui est dramatique pour des gens prétendant faire des sciences sociales. Je n’en croyais pas mes yeux les premières fois. Ma copine leur fout des notes entre 1 et 2.

                                      Remarquant que les autres profs notaient bien plus haut, elle s’est entendue dire qu’il fallait à tout prix les rehausser (un 7 passe à 11 par exemple) pour avoir en seconde année suffisamment d’étudiants.... car les subventions reçues dépendent du nombre d’étudiants.

                                      Donc, après le bac, une partie non négligeable de ces étudiants sait à peine écrire, mais en plus on permet à des élèves médiocres de progresser à la fac pour des raisons de thunes. En plus, vu qu’ils passent ils doivent s’estimer bons mais n’auront jamais leur licence après 3 ou 4 ans de fac. Après on s’étonne de la gabegie....


                                      • stephanemot stephanemot 30 août 2007 19:11

                                        En attendant les grèves de novembre et la démission de Fillon, les ex-premiers ministres se font rares : Villepin est mort et Barre et Messmer sont poursuivis pour leur passé... à moins que cela ne soit l’inverse mais peu importe.

                                        Rocard demeure disponible pour donner des cours d’archéologie (la Gaule au temps du socialisme, le mammouth au temps du choléra).


                                        • alfredo 30 août 2007 23:24

                                          Rocard « haute autorité » d’une commission d’évaluation de l’enseignement ... Quelle déception ! Après à sa proposition de désistement faite à Ségolène Royal, cela fait beaucoup. Son absence de sens politique est ici confirmée. Le pouvoir ou l’autorité, même sous forme d’ersatz, sont une drogue trop forte pour tous les politiciens. Je croyais naivement que Rocard était au dessus de la mélée. Griller son crédit politique à 77 ans dans un gouvernement Sarkozy : j’espérais meilleure fin de carrière pour lui ...


                                          • Signé Furax 31 août 2007 17:33

                                            Au début des années soixante, Rocard a créé le Parti Socialiste Unifié, groupuscule d’étudiants boutonneux, et dont le principal objectif était la cogestion dans l’entreprise.

                                            Il s’agissait d’une très mauvaise traduction de la « Mitbestimmung » allemande.

                                            Le modèle de Rocard pour mettre en oeuvre cet objectif ? La Yougoslavie du père Tito !!!

                                            Je vous assure que c’est véridique.

                                            Bonjour l’angoisse !

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