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Accueil du site > Actualités > Technologies > Faudra-t-il craindre les nanoarmements ?

Faudra-t-il craindre les nanoarmements ?

La manipulation et l’organisation de la matière au niveau nanométrique (soit 10-9 mètre ou un milliardième de mètre), c’est-à-dire aux échelles moléculaire et atomique, augure de perspectives d’applications révolutionnaires, de même que de promesses de marchés financiers colossaux (la Commission européenne évoquant le chiffre de mille milliards d’euros). Les dimensions militaire et géopolitique de la révolution nanotique sont, pour leur part, les victimes d’un sous-investissement allant même jusqu’à reléguer l’approche des risques à l’arrière-plan des préoccupations politiques et citoyennes. Et pourtant. Si les bénéfices susceptibles d’être extraits des nanotechnologies apparaissent comme des gages d’assurance pour nos systèmes politico-militaires, c’est, toutefois, sans compter sur le fait que ces derniers évolueront dans un contexte géopolitique bien différent des équilibres internationaux actuellement connus.

Les promesses

Comme chaque révolution technologique, la vague nanotechnologique génère dans son sillage des perspectives d’applications nouvelles venant tantôt améliorer le rendement des systèmes d’armes existants, tantôt déboucher sur des équipements originaux. De grandes attentes sont nourries à l’endroit des propriétés énergétiques, résistives, furtives et adaptatives des matériaux (matériaux à mémoire de forme, à composants piézoélectriques, etc.).

On songera, à titre d’exemple, aux avantages à la fois logistiques et financiers (au travers de possibilités de réduction des frais d’entretien) qui pourraient découler du développement de véhicules militaires hautement résistants aux phénomènes de corrosion et capables de se confondre, sur demande, avec les caractéristiques topologiques environnantes, tout en s’adaptant aux conditions climatiques du théâtre d’opération.

Quant à la nanostructuration des propergols employés pour les aéronefs, missiles et lanceurs spatiaux, elle contribuerait à une extension de l’autonomie des systèmes poussant de la sorte les équipages humains aux limites de leurs capacités métaboliques ; faisant des solutions de plates-formes autonomes des alternatives indispensables en vue de tirer le plus grand profit des prouesses techniques ainsi réalisées.

Les dispositifs de surveillance et de détection profiteront, eux aussi, des avancées de ce secteur au travers, notamment, du déploiement envisagé d’une multitude d’essaims de nanocapteurs qui se révèleront les maillons indispensables d’un vaste réseau de méta-contrôle en temps réel à la fois stratégique (prévention des risques de crise et de conflit), social (contrôle de la criminalité) et environnemental (détection avancée des catastrophes naturelles).

Selon certains scénarios, ces instruments de surveillance et de recherche de nouvelle génération permettront, ensuite, à des nano-robots de parfaire des opérations ciblées. Une zone et sa population environnante s’avèrent volontairement contaminées par l’anthrax à la suite d’un acte terroriste ?
Il suffira à des agents nanométriques d’infiltrer ladite zone et de pénétrer l’enveloppe charnelle des individus pour réaliser une désinfection complète des lieux et de ses habitants et locataires. Il conviendra, cependant, de veiller aux risques environnementaux auxquels pourrait conduire une dispersion de particules nanométriques. On citera, également, les attentes pouvant être nourries par les militaires dans le domaine des armes autonomes ou dirigées à distance, laissant présager l’imminence de l’irruption d’une intelligence artificielle pour la prise de décision tactiques (les décisions de niveaux stratégiques et opératifs demeurant la prérogative de responsables humains). Il suffit, dès lors, d’imaginer l’impact que génèrerait l’introduction d’aéronefs de combat autonomes sur la conduite d’opérations militaires auparavant à dominante humaine.

Aux Etats-Unis, l’Air Force a récemment investi pas moins de 2 millions de dollars dans des activités de R&D, destinés à alimenter la conception, d’ici 10 à 15 ans, de bombardiers à long rayon d’action, autonomes. Et il est certain que, si le rythme des percées technologiques le permet, une intégration de composants électroniques moléculaires sera assurément envisagée par les ingénieurs. Enfin, les nanotechnologies pourraient conduire à une redéfinition des fondements de l’industrie de défense, en accroissant la rentabilité des chaînes de production mais en altérant aussi de façon dramatique la structure matérielle des équilibres stratégiques internationaux et la répartition des bassins d’emploi dans le monde.

La perspective de mise en œuvre de nano-usines moléculaires (molecular nano-factory) autonomes serait de nature à réduire à seulement quelques jours ou heures (au lieu de deux ou trois décennies) tout à la fois la conception, la confection et l’expérimentation de systèmes d’armes. Les nano-usines moléculaires réduiraient, selon certains prospecteurs, le coût de développement d’un système finalisé à celui d’un vulgaire prototype. L’édification d’un arsenal ne nécessiterait plus, donc, la possession de vastes installations, pas plus que l’alimentation des activités de fabrication en matières premières en grandes quantités.

Les risques

Janus à deux faces, le secteur des nanotechnologies est aussi de nature à générer, au-delà des problèmes d’ordre sanitaire, de graves questionnements sur des dérives éventuelles que l’on situera, tantôt, dans des perspectives d’emploi incontrôlées, tantôt au travers de conséquences géostratégiques mal anticipées. Ainsi, bien que les Etats-Unis et l’Europe constituent, aujourd’hui, les acteurs dominants de ce secteur de recherches, le haut degré de standardisation sur lequel déboucheront les nanotechnologies permettra, à terme, à tout Etat, voire à tout groupement infra- ou non-étatique (terroriste ou criminel) qui le désire, de disposer d’une panoplie de moyens militaires avancés et aisément reproductibles.

Cette situation sera de nature à réunir les conditions favorables à une nouvelle course aux armements dans laquelle chaque entité politique disposant d’une expertise développée ou acquise sur étagère dans ce domaine - fût-elle momentanée - cherchera à anticiper et à surclasser les moyens de son adversaire - supposé ou avéré. À une échelle globale, les nanotechnologies remettront en cause les fondements sur lesquels s’étaient établis jusqu’alors les équilibres militaires et géopolitiques de la planète.

Ceci est notamment vrai pour les équilibres nucléaires internationaux et régionaux. La dissuasion nucléaire classique repose sur deux présupposés essentiels qui en assurent la stabilité. Le premier suppose que la capacité de destruction totale du tissu socio-économique d’un adversaire appartienne uniquement aux quelques nations les plus technologiquement avancées. Le second élément revient à reconnaître qu’une destruction complète des forces militaires d’un adversaire constitue en soi un objectif impossible à atteindre.

La mise en œuvre de nano-armements nucléaires conduirait à l’obsolescence des éléments fondamentaux des susdits équilibres. Et ceci, de deux façons : tout d’abord, en offrant au plus grand nombre d’acteurs des moyens de destruction sans commune mesure avec les arsenaux existants, et dont l’une des principales propriétés serait de pouvoir se régénérer à l’infini ; ensuite, en conférant à ces mêmes protagonistes des capacités de résistance inégalées face à des risques d’attaque de toute provenance et de toute nature. Les nanotechnologies conduiraient, par conséquent, à relancer une course aux armements dans un monde où les armes nucléaires tendraient à s’établir uniquement comme des capacités d’emploi, et non plus seulement de dissuasion. Toute entité politique convaincue de sa suprématie provisoire en matière de R&D nano-militaire serait ainsi tentée de tirer parti de la conjecture et d’employer l’ensemble de ses forces contre ses adversaires désignés.

De nouveaux régimes de contrôle

Assurément, les différents régimes de limitation et de contrôle des arsenaux conventionnels, chimiques, biologiques et nucléaires, de même que les dispositions en matière de vérification qui y sont contenues, s’avèrent menacées d’obsolescence, tant que des mesures nouvelles, anticipant le rythme de la recherche militaire, ne sont pas imaginées et débattues préalablement. Car il nous faudra, en effet, imaginer des moyens de vérification nouveaux, capables de « traquer » les transferts de nanomatériaux qui, s’ils devaient être aujourd’hui au centre de mesures de surveillance dans l’état présent des techniques qui sont à notre disposition, échapperaient certainement à toute forme de contrôle possible.

Le paradoxe en la matière est que la limitation des risques de prolifération des nanotechnologies pourrait exiger de la part des autorités qui seront, demain, en charge de cette mission, de disposer de traceurs nanométriques avancés. Hors de question, donc, pour un Etat réservé quant aux conséquences sécuritaires et sanitaires des nanotechnologies, de refuser d’inscrire prioritairement sa base scientifique nationale dans ce segment de recherches. Les actions que poseront d’autres acteurs, bien moins scrupuleux, nous condamneront à agir préemptivement, en nous entraînant, selon les termes d’André Lebeau, dans « l’engrenage de la technique ».


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43 réactions à cet article    


  • Aurélien (---.---.156.25) 13 juin 2006 13:01

    Bonjour,

    C’est vraiment la question que je me pose : le monde est fou et ne cesse de dérailler. Des prétextes nationalistes et sécuritaires et l’entretien de la peur chez les populations renforcent cette surenchère meurtrière que constitue la division des hommes sur cette planète.

    Des forces de l’ordre sont nécessaires, celles-ci doivent pouvoir assurer la sécurité des citoyens. Mais les armées sont des institutions de folie, qui renforcent la séparation idéologique entre les hommes : contribuer à cela est folie...

    Le nationalisme est une des gangraines de l’humanité !


    • (---.---.58.243) 13 juin 2006 13:38

      j’ai lu cet article ! une torture intellectuelle tant y suinte les sempiternels justofications : défense, terrorisme !

      L’auteur semble croire qu’il s’agit d’une avançée en évoquant à mot couvert les risques de pertes de contrôle et les dérives qui pourraient découler de ces nanos-armes ! c’est vite oublier que ce qu’on appelle « nanatechnologies » est déja une dérive en soi ! Aux mains de fous !

      Je note que les arguments développés sont essentiellement : *Militaires *Renseignement/ Espionnage *Terrorisme !

      On oublie de nous dire qu’il s’agit à terme de contrôler les populations, de contrôler leurs cervaux (déja mis en ouevre avec les micros ondes -antennes relais, wifi...) et d’en faire des gens lobotomisés et dociles, de tuer d’autres gens ! quels seraient la situation de gens exposés à ces nanopoisons invisibles, traites et reflétant la cupidité, la logique diaboliques d’occidentaux qui ne cherchent qu’à piller les richesses d’autres pays, asservir leurs dirrigeants et y créer de guerres ? la logique de création d’épidémies sous couvert d’humanitaire ne suffit don t’elle plus ?

      Vous evoquez en catimini les aspects d’assurance et donc la montée du contrôle de ces nanopoisons ! il s’agit de contrôler les populations pour qu’elles n’utilisent pas ces découvertes pour les retourner contre ce système totalitaire qui promeut aujourd’hui une « vente marketing » de ces soit disantes prouesses qui ne seront que les armes de contrôles de ces mêmes populations civiles ! en Somme, c’est comme si on vous vend les armes qui demain serviront à vous tuer.

      Je reste perplexe devant votre naîveté à croire que les nanopoisons sont destinés à çà"il suffira à des agents nanométriques d’infiltrer la susdite zone et de pénétrer l’enveloppe charnelle des individus pour réaliser une désinfection complète des lieux et de ses habitants et locataires. Il conviendra, cependant, de veiller aux risques environnementaux auxquels pourrait conduire une dispersion de particules nanométriques.

      on a envie de rire devant une telle inconscience ! et on a toute les raisons d’être terrifié quand on sait qu’on fera pénétrer ces nanopoisons dans le corps des gens A LEURS INSUS !

      Sadam hussein qui en son temps tuait des populations avec des produits chimiques et allait survoler les zones concernées en compagnie de Rumsfield n’aurait pas fait mieux !

      Hitler en a rèvé, d’autres tortionnaires et bourreaux occidentaux ont pris le relais et se hâte de parachever le travail !

      Prenons les OGM, l’europe a subi une attaque biologique avec l’introdution voulue de la pyrale ( insecte du maïs) de façon à y augmenter les ventes d’insecticide ! les abeilles sont attaqués par des choses très petites dont on ne sait d’où elles viennent ! on voit bien se desiner votre changement géostratégique ! créer des problèmes chez les gens pour récolter le maximum de fric ! et on s’en balance des conséquences !


    • (---.---.58.243) 13 juin 2006 13:44

      proverbe amérindien : partout où l’homme blanc met les pieds, l’herne ne repousse plus.

      A méditer !


    • Marsupilami (---.---.222.74) 13 juin 2006 14:03

      Ouaf !

      @ Aurélien Pas seulement le nationalisme, mais aussi et surtout le scientisme fou. Ce sont des chercheurs scientifiques sans conscience qui inventent ces trucs.

      Petite question amusante : qui a écrit ça :

      La science est devenue une « religion de remplacement » et « un des outils les plus importants de crétinisation des masses ». Elle prétend comprendre la vie en la disséquant en parties de plus en plus petites ; mais « qui pourrait comprendre la musique à partir de la composition des instruments de l’orchestre ? » Elle s’est mise au service de la Bourse : « Il me semble que la plupart des grands savants du passé n’auraient jamais existé, qu’en fait la plupart des sciences n’auraient pas été fondées si l’attitude actuelle résolument utilitariste avait alors régné (...) Si des oratorios pouvaient tuer, le Pentagone aurait depuis longtemps soutenu la recherche musicale ». N’oublions pas Hiroshima & Nagazaki : « En fournissant la lame affûtée par ses soins et en soutenant le bras qui la portait, la science avait endossé une culpabilité à laquelle elle ne serait plus jamais en mesure de se soustraire. C’est à cette époque que m’est apparu clairement le lien entre science et crime » Il se désole de constater que « des milliers de »purs scientifiques« se sont habitués à travailler dans des espèces de camps de concentration comme le Projet Manhattan ».

      Qui a pu écrire de telles horreurs ? Un créationniste illuminé ? Un ésotériste anti-science ? Une cartomancienne ignorante ? Un abominable ennemi de la recherche fondamentale ?

      Pas du tout.

      Il s’agit d’Erwin Chargaff, chercheur en biologie qui faillit avoir le prix Nobel en 1950 pour avoir découvert l’appariement des composants de l’ADN, ce qui a permis l’élucidation de sa structure en double hélice.

      Lisez vite son livre Le feu d’Héraclite (scènes d’une vie devant la nature) (Ed. Viviane Hamy) avant de vous faire assassiner par un nanoscientiste (vous mourrez peut-être quand même, mais vous mourrez lucides et sans illusions scientistes).

      Houba houba grrr !


    • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:06

      dites le marsu, comment faites vous pour afficher des liens ?

      Pouvez vous me mettre la syntaxe ? merci.

      désolé pour le HS


    • Alain 13 juin 2006 14:14

      Cher Monsieur,

      Tout d’abord, je vous remercie pour l’attention que vous avez porté à mon article, même si celui-ci ne correspond pas à votre posture intellectuelle sur la question. Toutefois, il se pourrait que nous ayons plus de points communs que vous ne le pensez.

      Tout d’abord, un premier point. Les nanotechnologies ne sont pas une dérive en elles-mêmes. C’est, bien sûr, l’usage qui en est réalisé qui peut générer des dérives. A dire vrai, et au regard de l’histoire, l’Homme n’a pas toujours attendu des solutions techniques imaginatives pour mettre ses macabres projets en route. L’imagination humaine, à elle seule, suffit parfois a conduire aux dérives les plus sombres.

      Deuxième point. Un article de ce gabarit ne saurait traduire toutes les nuances qu’il convient de porter sur ce sujet. Evidemment, l’idée de nanopoisons, de smart dust, est des plus inquiétantes ! Néanmoins, il est très difficile d’anticiper les résultats exactes des recherches qui sont actuellement menées. la plupart des considérations évoquées le sont par des auteurs militaires américains(très sérieux au demeurant) qui influent sur la formation des futures générations d’officiers. Je pense, cependant, avoir clairement traduit, dans cet article, mon intention de fournir un aperçu (ce ne peut être autre chose qu’un aperçu) sur cette question (je parle de promesses ET de risques). Dès lors, que ne tolérez-vous point ? Que mes arguments apparaissent à la faveur des nanotechnologies (ce que je ne pense pas au vu de la construction de mon article) ou qu’un simple article sur ce sujet soit édité ?

      Troisième point. Toute technologie se doit d’être examinée, débattue constamment avant d’être utilisée ou condamnée. Cependant, comme le suggérait Dominique Pestre à l’occasion d’un colloque dans lequel j’intervenais la semaine dernière, une évaluation des technologies ne peut être réalisée qu’a posteriori, non pas du fait d’une mauvaise volonté, mais parce qu’il faut que des bribes de ces technologies a priori controversées existent avant de débattre de leur nocivité ou de leurs bienfaits supposés. Ceci m’amène d’ailleurs à l’exemple des OGM que vous citez. Le débat sur les OGM, leur évaluation, a été, me semble-t-il, hypothéqué du fait des réactions violentes qu’elles ont suscitées a priori. Il aurait fallu un contexte plus paisible, mais néanmoins alerte, pour réaliser une analyse correcte de ces produits. Il ne faut donc pas s’étonner des ambivalences qui existent actuellement.

      Ceci, pour revenir sur les nanotechnologies militaires, voici en berf mes positions :

      1. Oui, il faut explorer la voie des nanotechnologies (au moins, pour anticiper les dérives auxquelles d’autres Etats moins soucieux des règles internationales pourraient aboutir). Je n’évoque pas ici la menace du « terrorisme » dont vous semblez vous lasser, mais plutôt l’histoire même de la guerre et des équilibres des forces ; 2. Non, je ne souhaite pas que nos systèmes de forces investissent dans des développements de nanoarmenents invasifs offensifs. Mais, oui, ils doivent demeurer à la pointe de telles capacités pour mieux les anticiper, une fois encore. 3. Il faut débattre, débattre, débattre, encore et encore, sans arrêt sur les nanos (comme sur tout technologie).

      Très cordialement,

      Alain De Neve


    • Marie Pierre (---.---.40.186) 13 juin 2006 14:15

      « < »a href=’lien’> le texte souligné « < »/a« > » Et penser à enlever les guillemets (") qui sont là pour ne pas renvoyer à un lien.

      Vérifier avant de poster


    • Marsupilami (---.---.222.74) 13 juin 2006 14:20

      Ouaf !

      Tu copies ça :

      « < »a href=’LE LIEN’> LE TEXTE SOULIGNE « < »/a>"

      Puis tu enlèves TOUS les guillemets (") du code ci-dessus en gardant bien les guillemets (’) à l’intérieur desquels tu colles ton lien html, ce qui donne ça :

      LE TEXTE SOULIGNE

      Tu vérifies bien que les liens soulignés en bleu apparaissent avant de poster ton message et c’est parti.

      En passant, je corrige ta citation (qui est fausse). Le vrai texte est de Géronimo est c’est le suivant :

      « Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l’argent ne se mange pas ».

      Houba houba !


    • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:37

      Le marsu, ma citation est juste ! et celle que tu t’évertues à mettre, je la connais !

      Merci pour la syntaxe ; smiley


    • Aurélien (---.---.156.25) 13 juin 2006 14:45

      Bonjour Alain,

      Encore une fois, vous vous positionnez et raisonnez d’un point de vue militaire et vous diffusez l’idée aliénante que le danger vient de l’extérieur ! L’homme est son propre ennemi et le danger vient aussi et surtout de l’intérieur ! Cultiver l’égocentrisme, le culte de l’individu et les séparations entre les hommes sont la source de la violence se manifestant partout sur la planète !

      La seule solution face à la crise globale que l’humanité perpétue est l’éducation juste, dénuée de toutes les valeurs séparatrices que représentent les nationalismes, les appartenances idéologiques, physiologiques, culturelles...

      L’humanité n’est pas encore née car le monde qu’a construit l’homme par la pensée est entièrement empreint de divisions, de peurs, et de croyances injustifiées. C’est la pensée qui a créé l’organisation de ce monde ! Et les tenants des pouvoirs en place perpétuent cela dans une fuite en avant toujours plus dangereuse pour le plus grand nombre.

      Les technologies militaires deviennent de plus en plus destructrices et sont les outils de la peur et de la folie humaine qui consiste en l’identification au moi : ma nation, mon parti, ma religion : tout découle de ce processus psychologique conditionnant les hommes.

      Les forces en jeu sont considérables, la violence , lahaine est profondément enracinée dans les cultures, mais c’est à tout un chacun de relever ce défi pour l’ensemble de l’humanité.


    • Alain De Neve 13 juin 2006 14:59

      Cher Aurélien,

      Je partage, en partie, votre analyse. Pour ma part, je considère que c’est le psychisme humain qui se révèle destructeur et demeurera tel encore longtemps. Or, les technologies que développent l’homme devrait appeler à des esprits mûrs que pour être justement employées ; ce qui n’est pas le cas.

      Concernant la problématique de l’accession à une certaine humanité, sachez que les arguments que vous posez sont, justement, rpris par des post-humanistes qui considèrent, pour leur part, que le bonheur de l’homme est à trouver hors de la présente humanité. Vous voyez : un argument peut servir à plusieurs avocats.

      Mais, je partage assez bien votre point de vue !

      Alain


    • Aurélien (---.---.156.25) 13 juin 2006 20:20

      Bonsoir Alain,

      Je ne crois pas qu’une technologie née de l’esprit humain puisse changer quoi que ce soit à ce même psychisme humain.

      Vouloir maîtriser le psychisme par des artefacts techniques nés de ce même psychisme ne peut constituer qu’en des tentatives d’asservissement, comme on le contaste de plus en plus de nos jours.

      De plus, se dire que le futur technologique réglera le problème humain est un moyen, je pense, de reporter à demain ce qui pourrait être changé aujourd’hui ; et baser sa pensée sur cette idée, cette croyance, est un moyen de dévier l’attention de ce qui est, le présent, au profit de ce qui est sans doute illusoire : le futur, d’un point de vue psychologique. L’homme ne réagit et n’accepte de changer ses comportements que devant une catastrophe imminente ou devant le fait accompli : en cela l’esprit humain apparaît comme immature.

      Quelle est la différence entre le post-humanisme et le transhumanisme ?

      Aurélien


    • Alain De Neve 13 juin 2006 20:30

      Bonsoir Aurélien,

      Je pense m’être mal exprimé. Je voulais simplement dire que les technologies développées par l’homme dépassent, à certaines occasions, les capacités psychiques humaines. L’humanité n’est pas à la hauteur des enjeux intellectuels et politiques générés par ses innovations.

      Conernant la différence entre le transhumanisme et le posthumanisme, elle est infime. Disons que le TH pose la rupture entre l’homme et la machine, tandis que le PH envisage une relation symbiotique entre les deux. En tous cas, c’est la perception que j’en ai.

      Bien à vous,

      Alain


    • Aurélien (---.---.156.25) 13 juin 2006 22:38

      Bonsoir Alain,

      Merci pour vos précisions, et je vois un peu mieux ce que vous voulez dire. Mais qu’entendez-vous par relation symbiotique entre l’homme et la machine. Parlez-vous de cybernétique ? Il apparaît au regard de l’évolution humaine que la technique a connu des avancées tout simplement fulgurantes en l’espace d’une échelle de temps très courte au regard des connaissances que nous avons de notre espace vital. En se penchant sur l’histoire des civilisations humaines, il apparaît aussi que l’évolution des peuples ne s’est jamais déroulée sans heurt : la guerre fait partie de notre culture, et elle est considérée par certains historiens comme une composante inéluctable de ce qui caractérise la condition humaine. Si l’homme n’a pas pu régler ses problèmes, aujourd’hui clairement définis, de la guerre, de l’injustice, des rapports de force destructeurs, de la misère, au cours des derniers millénaires, comment donc la technique tant soit-elle moderne, pourrait-elle donc être d’une utilité nouvelle pour rémédier à cela ? Quel serait donc le facteur permettant d’en finir une fois pour toutes avec tous ces désordres partout manifestés par la violence et la souffrance ?

      En tant qu’être humain, je ne peux accepter l’existence de ces problèmes, ni les nier. Ils font partie intégrante de nous-mêmes, car nous sommes le monde, chacun d’entre nous. Une définition de l’être humain, selon moi, est cette prise de conscience globale, et non pas l’épanouissement pré-déterminé dans une culture et une société particulière.

      Bien à vous

      Aurélien


    • pierrot (---.---.141.25) 14 juin 2006 10:34

      Pour la question des lien, il y’a plus simple et conforme au moteur du site Agoravox :

      [Agoravox -> http://www.agoravox.fr], ce qui donne :

      Agoravox

      Ce qui évite le problème d’oubli de fermeture d’une balise


    • corine (---.---.211.162) 5 juillet 2006 23:51

      « le lien entre science et crime » : merci de ne pas confondre science et technologie. La premiere cherche les principes premiers de l’univers, l’autre peut utiliser ces derniers à bon ou mauvais usage sous le controle de la loi ou la morale. Pensez vous vraiment qu’il soit morale d’arreter de penser sur le monde pour le comprendre ?


    • toto (---.---.135.1) 13 juin 2006 13:39

      bonjour,

      quelques remarques : un propergol avec des nanomachines dedans ne sert à rien, puisqu’il est juste brûlé. Je pense donc qu’un propergol nanostructuré est simplement un propergol qui a été fractionné en plein de petites parcelles pour augmenter la surface de combustion, ce qui n’a rien à vois avec les nanotechnologies...

      Par ailleurs, un calcul de dipôle oscillant très simple permet de dire que les nanomachines ne peuvent pas communiquer à l’aide d’ondes radio, ils peuvent seulement communquer avec de la lumière. Il ne peut donc pas y avoir de nanoespions à longue portée...


      • Danisnoop (---.---.121.183) 13 juin 2006 17:03

        simple comme bonjour en effet...

        ^^



        • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:56

          un autre article sur les nécrotechnologies

          merci le marsu smiley


        • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:56

          arf, j’ai oublié une balise


        • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:57

          ..................


        • (---.---.58.243) 13 juin 2006 14:59

          voilà ! balises fermées ! pour ceux à qui ça arrive, il faut savoir qu’on peut fermer les balises juste après son message ! si il y a eu une coquille dans le comentaire précédent !

          sinon ça agit sur tous les commentaires suivants !


        • Marie Pierre (---.---.40.186) 13 juin 2006 14:19

          1)Qu’est-ce qu’un analyste de défense « indépendant » ?

          2)En quoi les micro ondes nous localisent-ils ? Sont-ce bien des fours dont vous parlez ?


          • Alain De Neve 13 juin 2006 14:25

            1. Indépendant car je travaille à titre personnel, en dehors de mon activité professionnelle, sur ces sujets. Tout simplement. 2. Je ne saurais pas vous aider sur la question des micro-ondes (mais je ne pense pas qu’il s’agisse des fours)

            Bien à vous,

            Alain De Neve


          • Marsupilami (---.---.222.74) 13 juin 2006 14:57

            @ Marie-Pierre

            Ouaf !

            Donc si tu n’aimes pas cuisiner au micro-ondes (je n’ai pas cette saloperie), ne fais surtout pas des nano-joues de lotte : c’est tellement bon qu’elles méritent le giga.

            Signé : le spécialiste-consultant indépendant en joues de lotte.

            Houba houba !


          • Marie Pierre (---.---.40.186) 13 juin 2006 15:07

            Avec le micro ondes, tu n’as pas les odeurs qui te mettent les papilles en activité. Avec la giga-cocotte, tes pas te mènent tout droit au piano !


          • Marie Pierre (---.---.40.186) 13 juin 2006 15:04

            Miamm , c’est délicieux.


            • marcel thiriet (---.---.57.99) 13 juin 2006 15:11

              Le problème général des nanotech a été traité tout récemment , avec beaucoup d’interventions très pertinentes :le titre del’article est encore affiché en haut de page... L’intervention de notre ami belge fait froid dans le dos,là on change vraiment d’échelle par rapport à tout ce que l’on a pu voir jusqu’ici, mais ces projets ne m’étonnent pas venant du Pentagone ...docteur Folamour a encore de l’avenir.


              • Gnole (---.---.192.187) 13 juin 2006 15:33

                « Aux Etats-Unis, l’Air Force a récemment investi pas moins de 2 millions de dollars dans des activités de R&D, destinés à alimenter la conception, d’ici 10 à 15 ans, de bombardiers à long rayon d’action, autonomes. »

                Seulement 2 millions de dollars ? On est pas prêt de les voir voler leur avions sans pilote nanotechnologiques de la mort qui tue !

                Quand au coup du « lacher des nanorobots pour soigner une contamination à l’Anthrax » c’est plus que de la fiction ! Un tel scénario n’as aucune base, lacher en masse des nanochoses c’est comme pisser dans un violon, surtout que ces bêbettes n’ont aucun système de propulsion autonome ^^. Le plus efficace reste et restera pour quelques siècles la médication et l’injection d’anticorps !


                • Alain De Neve 13 juin 2006 15:43

                  Cher Monsieur,

                  Les 2 millions de dolars concernent les frais de recherche et de développement (pour deux ans, je précise). De tels engins voleront à la condition que des efforts conjoints entre les services voient le jour (ce qui n’est pas évident, je vous l’accorde).

                  Pour votre seconde remarque, je vous rappelle que lorsque Jules Verne a écrit Vingt Mille Lieues sous les mers, le tour du monde en 80 jours, etc. chacun s’accordait, il y a un siècle, à reconnaître qu’il ne s’agissait que d’anticipation. Est-le cas encore aujourd’hui ?

                  A votre méditation.

                  Cordialement,

                  Alain De Neve


                • Gnole (---.---.192.187) 13 juin 2006 20:34

                  Cher Alain,

                  Vous vous définissez vous même comme expert indépendant... alors un expert pourrait-il me dire, en matière d’aéronautique et de robotique embarqué ce que sont 2 pauvres millions de dollars en deux ans sur un projet si ambitieux ??? Pour info, la conception de l’A380 (qui n’a rien d’une prouesse technologique autre que l’adaptation des connaissances en aéronautique à un avion de plus grande taille) à couté 12 milliars d’euros ! La conception du moindre appareil de combat se chiffre en milliards de dollars... 2 million de dollars sur 2 ans, c’est vraiment rien, juste de quoi alimenter un projet pilote de phase 1 (et encore, un projet réduit) !

                  Désolé, mais à ce tarif là il est pas prêt de voler votre avion :)

                  Pour référence à Jules Vernes, ses « voyages sur la lune » et autres « 20 000 lieux sous les mers » n’étaient pas si fantasques au vu des connaissances de l’époque ! Il n’en reste pas moins que les nanotechnologies ne seront aps employées en médecine tel que vous le « visionner » avant des décénies (pour ma part des siècles me semblent plus probable) étant donné l’immédiate et complète supériorité des systèmes biologiques sur les bout d’atomes reliés. Le système immunitaire des mammifères est le fruit de plusieurs centaines de millions d’années d’évolution, on ne l’a absolument pas approché en terme de performances alors que les sciences médicales draînent infiniement plus d’intéret et d’argent que les nanotech et malgré des décénies de recherches, on est très très loin de l’approcher !

                  Gnole


                • Alain De Neve 13 juin 2006 20:42

                  Cher Gnole,

                  Vous semblez oublier les sommes considérables investies à la fois par la DARPA, l’US Air Force et l’US Navy dans le programme J-UCAS (constitué de deux cellules prototypes déveoppées par Boeing et Northrop Grumman). De même, les investissments consentis dans le programme Commanche ( hélicoptère furtif), annulé voici plus d’un an, seront réinvestis dans un futur concept aéronautique. Et enfin, n’oublions que, en matière d’IA militaire, le programme actuellement en cours pour le MC2A ( successeur du AWACS et du JSTARS) serviront au développement de bombardiers de nouvelle génération.

                  La somme de 2 millions de dollars n’est qu’une infime partie des budgets réellement consenis autour de concepts technologiques qui déboucheront, très certainement, sur des applications communes.

                  Bien à vous,

                  Alain


                • Alain De Neve 13 juin 2006 20:50

                  Cher Gnole,

                  J’ai omis de répondre à la seconde partie de votre commentaire.

                  En fait... vous avez raison. A ceci prêt que nous ne connaissons pas encore suffisamment le vivant - et notre biologie comportementale - pour juger du délai à partir duquel où des machines mimeront ou reproduiront des capacités humaines. Disons que je me méfie tout à la fois du discours qui avance que les percées auront lieu prochainement que des propos qui affirment que de telles prouesses n’auront pas lieu avant des siècles.

                  Concernant Jules Vernes, selon moi, vous avez tort. Les connaissances de l’époque ne permettaient pas d’anticiper les contraintes du milieu spatial. De même, les expertises aéronautiques de l’époque étaien balbutiantes.

                  Bien à vous,

                  Alain


                • Gnole (---.---.192.187) 13 juin 2006 22:22

                  Cher Alain,

                  Au moins nous sommes d’accord que 2 millions de dollars ne sont rien pour ce genre de projets :) Concernant l’ensembles des autre projet, il est malheureusement à noter qu’ils sont le fait de différentes branches de l’armée américaine et aussi en partie de la NASA... et les USA ne sont malheureusement pas exempts de ce syndrôme bien humain qu’est la difficulté à la mutualisation... faire travailler tout ce beau monde ensemble sera sans doute plus difficile que de réaliser le projet lui même. Et c’est sans oublier le facteur humain, il existe des réticences fortes dans les états majors à l’utilisation du tout technologique (qui de toute façon aura des limites différentes des pilotes humain, mais des limites quand même).

                  Pour notre amis Jules Vernes, ses livres font certes montre d’une ingénieuse anticipation, mais absolument pas d’esprit visionnaire (au sens maraboutesque du terme :)... Pour envoyer des hommes sur la lune, il n’utilisa pas de fusées à propulsion liquide, mais un... canon ! Et décrivit son histoire en se basant sur les connaissances de son époque (utilisation de fonte pour le fut et autre matériaux pour l’obus, aucune trace d’alliages au titane ou d’alluminium nulle part, « fulmicoton » comme « carburant », aucune trace de « poudres » modernes, système à eau comme amortisseur du choc de la msie à feu, nulle trace de gels haute densités ou de polymères déformables et c’est la même chose pour les calculs de trajectoire et autre). Il fut un peu plus « inventif » pour 20 000 leux sous les mers, mais dans ce livre, beaucoup d’aspects techniques sont passés sous silence dans le livre, encore que l’utilisation avant l’heure des balastes de pression est une splendide invention...

                  Et pour ce qui est de mimer la nature et utiliser la nanotech pour des applications biologiques, ils va nous faloir déjà comprendre comment fonctionne cette nature... c’est là qu’est le plus gros boulot. Malgrés l’imposante masse de connaissances disponibles, nous n’avons fait qu’effleurer la surface. On nous prédisait une connaissance absolue avec le séquençage du génome humain... résultat on se retrouve avec une immense banque de donnée et trop peu de cerveaux pour y chercher les informations... et quand on en trouve, on sait pas trop quoi en faire...

                  non croyez moi y a encore beaucoup de travail !

                  Gnole


                • Alain De Neve 13 juin 2006 22:39

                  Cher Gnole,

                  Tout à fait d’accord avec vous. Les Etats-Unis ne sont pas un modèle de collaboration interarmées smiley D’ailleurs, concernant le J-UCAS, il est amusant de voir que le transfert, au mois de septembre dernier, du projet à l’US Air Force a généré un réflexe bureaucratique au sein de l’US Navy qui a obtenu de désigner en son sein un officier comme Directeur du programme. D’ailleurs, c’est, apparemment, les divergences de vues entre les services qui ont conduit à la disolution/scission du programme. Certains, au sein de la DARPA (infiltrée d’ailleurs par un transhumain) imaginent pouvoir doter de tels systèmes d’un certaine IA. Toutefois, leur vision est tronquée car elle se base sur une approche mécanique(ste) de la nature et de notre biologie (vision héritée de Descartes, scission du corps et de l’esprit). Je vous rejoins donc, il faudra du temps... mais ils voleront et évoluerons de manière autonome (ceci dit, nous pouvons discourir sur l’autonomie).

                  Bien à vous,

                  Alain


                • zoï (---.---.58.60) 13 juin 2006 18:27

                  Peut-être sommes nous voués inéluctablement à la destruction par voie technologique ? Les primates humanoïdes qui furent nos ancêtres ne savaient pas ce qu’ils faisaient quand ils se balançaient des bananes à la figure...Aujourd’hui ou trés bientôt, on se balancera des nano-missiles sur la tronche les uns des autres. Remarquez : les nano-missiles ne sont pas comestibles, à la différence de ces bananes dévoyées en armes de combat par de méchants singes. Où est le progrés dans tout cela ? Alors je dis : vite un arbre compatissant à notre misère d’animal déchu, que nous puissions enfin remonter sur l’antique branche que nos cousins, les singes paresseux, eurent la sagesse de ne jamais abandonner...

                  PS : comme vous l’avez tous compris, je suis trés sérieux et au courant des dernières découvertes d’éthologie donnant une capacité technologique à « nos frères inférieurs ». Je frissonne aussi à l’idée de ce qu’une tête de pigeon pourrait concevoir dans quelques millions d’années, en développant une technologie pigeonesque. Car rien qu’à voir la haine de ces volatiles qui fientent au gré des parcs et des places sur nos grands hommes de bronze, j’ai des suées posthumes...


                  • Neuromancer (---.---.44.5) 13 juin 2006 21:00

                    Ce qui me fait le plus peur dans l’émergence des nanotechnologie, c’est plutôt le fait qu’elles risquent de ne jamais émerger. Un certain nombres de personnes sont de plus en plus réticente à toute révolution technologique, comme en témoigne le récent flop des OGM. A Grenoble par exemple, l’ouverture de MINATEC, un centre de recherche, de niveau mondial (seul deux centres, aux USA et au Japon, sont équivalents) a déclenché une manifestation de 1000 personnes. L’agglomération grenobloise est en pointe sur cette thématique, et ses opposants aussi, notamment à travers « Pièces et Main d’Oeuvre », groupe fort efficace d’activistes luddites. Je me pose de plus en plus la question de l’image de la science et de la technologie. Car, en définitive, nous somme dans un monde de marketing, et d’image ; or, personne ne fait de pub pour la Science, et la Technologie, alors que ces deux domaines d’études n’ont pas changé de nature. Alors, faut-il combattre les luddites par de grandes campagnes publicitaires ?


                    • Z (---.---.107.65) 14 juin 2006 10:44

                      « Ce qui me fait le plus peur dans l’émergence des nanotechnologie, c’est plutôt le fait qu’elles risquent de ne jamais émerger. »

                      En quoi est-ce susceptible de faire peur ? Les problèmes actuels des humains sont-ils dûs à l’absence de nanotechnologies ? Et par contrapposée, l’émergence des nanotechnologies permettra-t-elle de résoudre les problèmes des humains (parmi ceux-ci, l’incapacité à vivre ensemble) ? Si vous considérez le « progrès » technique comme inéluctable, rien ne vous oblige cependant à y participer personnellement.

                      « Un certain nombres de personnes sont de plus en plus réticente à toute révolution technologique, comme en témoigne le récent flop des OGM. »

                      Les opposants aux OGM et aux nanotechnologies ne sont pas tous des anti-progrès primaires. Il y a de vraies raisons de vouloir agir avec plus de précautions dans le développement de nouvelles technologies, et on a tout intérêt à prêter une oreille attentive aux arguments des opposants les plus « sérieux ». Evidemment il est toujours plus facile de se focaliser sur ceux qui cassent, ceux qui sont contre par fanatisme (ceux là ont généralement la part belle dans les médias), mais ça cache l’opposition légitime, et c’est sans doute le but d’ailleurs.

                      « Car, en définitive, nous somme dans un monde de marketing, et d’image ; or, personne ne fait de pub pour la Science, et la Technologie, alors que ces deux domaines d’études n’ont pas changé de nature. Alors, faut-il combattre les luddites par de grandes campagnes publicitaires ? »

                      Personne ne fait de pub pour la Science et la Technologie ? Je n’ai pas ce sentiment. J’ai plutôt l’impression que les grands médias font généralement preuve d’une bienveillance remarquable envers tout ce qui est nouvelles technos, porteuses d’espoirs pour un avenir où tous les problèmes auront une solution technologique. On nage en permanence en pleine idéologie scientiste, il n’y a qu’à voir les tons mièvres des JT et autres journaux papier quand ils parlent des technologies du futur. Ils ont une vision kitsch à l’extrême. Ils se focalisent sur des détails insignifiants (par exemple, les verres auto-nettoyants comme symbole des nanotechnologies) et les potentiels effets négatifs sont systématiquement passés sous silence. Les détracteurs de ces nouvelles technologies sont en général présentés comme des arriérés passéistes ou des dangereux délinquants. Alors des campagnes massives de pub anti-luddites, je ne crois vraiment pas que ce soit nécessaire, les gens sont déjà suffisamment anesthésiés comme ça.


                    • José W (---.---.25.142) 13 juin 2006 21:28

                      Cet article est intéressant mais on reste sur sa faim... dommage, mais tout article informant (en bien ou en mal) sur les nanotechnologies est bienvenu, car les gens sont vraiment très mal informés sur tout ce pan de l’économie.

                      Ce n’est malheureusement pas avec france 2 ou TF1 qu’ils pourront se forger une opinion juste et équilibrée...


                      • axion (---.---.174.250) 14 juin 2006 07:25

                        Article intéressant. Il ne fait pas de doute que les applications militaires des nanotechnologies seront effroyables et plus incontrolables que le nucleaire militaire.

                        Nous assisterons peut-etre a des nano-guerres ! Voir « l’Age de Diamant » a ce propos, un roman d’anticipation interessant par la profondeur de sa vision.


                        • Gary Cooper (---.---.92.111) 3 juillet 2006 04:48

                          La psychose sécuritaire humaine, elle a bon dos. C’est un cercle vicieux. Le constater n’est pas la même chose que de le prendre fatalistement et de le justifier comme un état de fait inéluctable, ce qui là devient de la myopie intellectuelle de caserne.

                          Éliminer la pauvreté, et les problèmes sécuritaires disparaitront. C’est simple et évident comme bonjour. Mais il se trouve que la psychose sécuritaire draine des quantités d’argent folles vers les forces armées, des sommes qui auraient déjà pu éliminer plusieurs fois toute pauvreté de cette civilisation humaine. Monsieur Alain, vous justifiez cet état de fait barbare, et vous appelez sournoisement à sa perpétuation, à son renforcement, par votre attitude intellectuelle malhonnête, à votre corps défendant néanmoins je suppose. Je peux éprouver une indulgence pour le faible niveau de votre réflexion politique, mais ce que vous exprimez sous le couvert d’une supposée fatalité psychologique est extrêmement nocif pour l’équilibre émotionnel et mental des lecteurs influençables n’ayant pas d’outils intellectuels de décryptage des discours. Vous entretenez la peur, vous entretenez la méfiance, vous entretenez le manque de confiance en l’intelligence de l’Homme pour parvenir à une société enfin harmonieuse. Bref, par votre discours vous plantez vous même des mots qui sont des ferments de violence. C’est grave. Soyez plus responsable, je vous prie !...


                          • Alain De Neve (---.---.71.181) 3 juillet 2006 23:50

                            Cher Monsieur,

                            Je suis un fervent partisan du débat contradictoire. Toutefois, je ne peux laisser passer les propos que vous venez de formuler et qui sont, il faut bien l’avouer, à la limite de la bienséance. Je vous suggère, d’ailleurs, d’éviter à l’avenir de qualifier, sans les connaître, des personnes comme « intellectuellement malhonnêtes » ; certains rédacteurs pourraient se révéler moins indulgents que je ne le suis. Sans vous connaître non plus, donc, je dirai qu’il s’agit d’une erreur de jeunesse de votre part (mais, peut-être que je me trompe). Je pense que vous ne pesez pas pleinement l’emploi de certains mots, alors que, paradoxalement, l’expression écrite doit permettre de jauger la manière dont on formule des idées. Mais soit, passons au cœur du sujet.

                            Tout d’abord, je ne peux m’empêcher de sourire à certaines de vos réactions tant elles me rappellent certaines critiques qui m’avaient justement été adressées - certes, avec plus d’élégance et de fond - sur la manière dont je présentais, selon quelques lecteurs, les nanotechnologies (on me reprochait une attitude « il n’y a qu’à... » qui, à dire vrai, n’était pas la mienne). Il est intéressant de voir que vos propos concernant la manière de résoudre la pauvreté sont du même acabit. « Eliminez la pauvreté et les problèmes sécuritaires disparaîtront » : quelle naïveté et, surtout, quelle pauvreté dans la réflexion politique... tenez, ce n’était pas là justement l’un de vos reproches à mon égard ? Etrange n’est-ce pas (je vous reporte au premier paragraphe dans lequel je vous invitais à sous-peser vos propos). Je dirais même que votre attitude, pleine de bons sentiments, peut s’avérer tout aussi dangereuse que les dérives psychotiques sécuritaires que vous dénoncez (certes, avec raison). Si la peur n’a jamais fait avancé l’Histoire (encore que...), l’utopie n’est pas parvenue à faire mieux.

                            Suis-je en train d’entretenir la peur ? Non ! Suis-je méfiant quant à la capacité de l’intelligence humaine à progresser vers une société harmonieuse ? Assurément, oui ! Je vous suggère de parcourir un ouvrage d’études polémologiques (Gaston Bouthoul me semble le plus recommandé) et vous verrez à quoi s’est employée l’intelligence humaine pour la plupart du temps. Au risque d’entrer dans une contradiction, je crois que la formule de Végèce n’a jamais été autant d’actualité.

                            Ensuite, quant au souci qui est le vôtre à l’endroit de la pauvreté de ma réflexion politique, puis-je vous rappeler que l’expression de fond dépend souvent des conditions de formes dans lesquelles nous nous exprimons. Un article de quelques lignes de ma plume ne saurait illustrer la variété et de la profondeur de ma réflexion sur l’objet stratégique et militaire. Je m’impose, toutefois, de demeurer modeste dans la mesure où, comme je le disais, nul n’est détenteur de la Vérité (qui n’existe pas à mon sens) et tout un chacun ne peut que s’enrichir des points de vue d’autrui... pour autant que cela ne passe pas par des propos insultants sur les personnes.

                            Cordialement, tout de même,

                            « Monsieur Alain »

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