pensez-vous réellement que la grande distribution est le lieu propice pour la diffusion de la Culture avec toute sa diversité, que les gondoles soient appropriées comme moyen de diffusion ?
La réalité c’est que la grande bibliothèque d’Alexandrie prend forme, la circulation du savoir et de la connaissance se développe à une vitesse incroyable, une oeuvre - une création de l’esprit - n’est pas un produit commercial et s’appuie non pas sur une économie basée sur l’échange mais sur une économie de partage, ce qui est très différent, c’est d’ailleurs la différence entre un bien matériel et un immatériel.
Il y a une demande très forte pour avoir accès au plus grand nombre de créations ; d’un côté les majors via le législateur veulent instaurer des restrictions liberticides (DRM en particulier) pour essayer de conserver leur rôle d’intermédiaire soit disant indispensable, de l’autre côté, il faut qu’une oeuvre puisse trouver son public, et partant de ce constat ont élaboré des système efficaces de diffusion comme le P2P.
Dans les immatériels la fluidité est la règle d’or, il suffit de lire « The Long Tail » de Chris Anderson et « The Economy Of Ideas » de John Perry Barlow pour s’en convaincre ; Dame Nature nous enseigne quelques principes comme le fait que l’électricité « sélectionne » le chemin opposant le moins de résistance ; des cadres de l’industrie du divertissement ont visiblement oublié les fondamentaux...
PS : j’ai « plussé » certains de vos commentaires, en revanche je considère que c’est plus de l’incompréhension que de la contradiction qui nous oppose.
PPS : j’ai pratiqué un instrument et même enregistré en studio (solo et arrangements) et fait des concerts mais je n’ai jamais pensé à en vivre.
les mots ont un sens... si vous voulez continuer à faire des amalgames douteux, libre à vous, mais vos conclusions seront fatalement biaisées. Un immatériel ne vaut rien intrinsèquement, sa duplication et sa diffusion non plus, mais en revanche il existe un lien immatériel et non copiable entre les créateurs (ainsi que les interprètes) et le public, c’est cette relation qui peut donner lieu à des revenus dans un monde immatériel et non plus un monopole désuet de fixation sur support physique d’une oeuvre captant 90 % des revenus au détriment des créateurs et du public.
Non ce n’est pas du vol mais un délit assimilé à de la contrefaçon. Pour mémoire, l’article 311-1 du Code pénal dispose que « Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. ». Si vous n’arrivez pas à admettre ce fait vous ne comprendrez jamais la problématique économique qui se pose dans le monde des immatériels, ni le droit d’auteur.
« Je me prends à rêver que les auteurs vont envoyer chier ces escrocs pour produire eux-même leur oeuvres. »
Cela commence à bouger. Les scénaristes américains en sont un bon exemple, Radiohead, Barbara Hendrix... également. Les presseurs de galettes sont morts, intermédiaires d’une inutilité flagrante dans un monde maintenant en partie dématérialisé. Après avoir méprisé leurs clients, ils en viennent à mépriser les créateurs ; quand on est intermédiaire et que l’on ne ménage pas les deux extrémités cela s’appelle du suicide.
Le trait est légèrement forcé mais la réalité dépasse l’entendement. Récemment la RIAA (association américaine de l’industrie du disque) a annoncé vouloir baisser la part (déjà ridicule) qui revient aux créateurs à son profit.
Notre ministre de la Culture a commis (encore) une jolie albanelerie au sujet de la durée du droit d’auteur, je cite « C’est logique que cette durée soit allongée, vu que l’espérance de vie augmente ». Rappelons que la durée du droit d’auteur est actuellement de 70 années (plus années de guerre) après la mort de l’auteur, alors l’espérance de vie !
Le vrai rapport d’évaluation de DADVSI sera à n’en pas douter un exercice littéraire et rhétorique de haute volée, il est attendu avec impatience.