Le système de commandes de vol utilise des réseaux spécifiques ayant un protocole propre qui a été testé de façon déterministe (transition d’état avec un délai de latence connu). Aucun ingénieur ne pourrait avoir l’idée de mettre une passerelle entre le réseau vital dûment certifié et le réseau « ludique » destiné aux passagers.
Qu’il puisse être possible d’intervenir sur des parties non vitales (température cabine, éclairage cabine, récupérer les données de maintenance...) à partir du réseau passager me semble plus beaucoup plus probable en revanche prendre le contrôle du FMS (Flight Management System) .
Il existe (si je me souviens bien) trois niveaux de certification de l’électronique/informatique de bord :
système d’agrément (vidéo, accès Internet...)
système non essentiel au vol (essentiellement ceux utilisés par le personnel naviguant commercial),
système vital
Dans cette troisième catégorie, comme je l’écrivais, le système est validé de façon quasi-déterministique dès lors ce dernier doit être fermé et comprendre un nombre de variables raisonnables, ajouter via une passerelle 250 éléments source d’entropie (les passagers) serait totalement contre-productif et stupide.
Citer comme exemple le MD11 de Swissair ne me semble pas opportun vu que c’est la combinaison de matériaux inappropriés et une consommation électrique excessive qui a conduit à l’incendie initial aggravé par les procédures Swissair qui exigeaient que l’avion largue le kérosène excédentaire avant l’atterrissage d’urgence qui a causé la perte de l’avion. En revanche, de vrais problèmes informatiques il y en a : on peut en particulier citer le 747-400 Air France qui a fait trempette dans le lagon de Papeete après qu’une série d’actions non prévues par le constructeur aient entraîné l’impossibilité de passer la reverse d’un moteur, Airbus n’est pas en reste...
Donc qu’il soit possible de faire du hacking/cracking depuis le réseau passager sur les systèmes non vitaux pourquoi pas, mais toucher aux commandes de vol j’ai du mal à y croire.
Le journalistes sont supposés rapporter et éventuellement analyser les faits, c’est souvent dans ce dernier cas que cela se gâte sérieusement, les journalistes ne pouvant être spécialistes de tout et de n’importe quoi.
Un exemple récent sur un fait dont voici une analyse puis une autre. Quelle est celle qui est la plus crédible ? L’édito d’un journal renommé ou un blog que vous ne connaissiez sans doute pas ?
Ne faudrait-il pas plutôt inclure dans l’enseignement « le permis de conduite journalistique » dont vous parlez ? Compte tenu de la multiplication des possibilités de publication, en particulier avec Internet, cela ne serait pas inutile et formerait non seulement les futurs journalistes mais également les lecteurs potentiellement un jour ou l’autre contributeur et améliorerait le niveau dans les deux « camps ».
Pour le reste il est certain qu’il y a des problèmes structurels qui pèse sur l’indépendance, ne peut-on pas casser ces oligopoles selon le même principe que les lois anti-trust ?
« Les téléchargeurs ont détruit la machine à diffuser la musique [...] »
Oh ! Un commentaire de Demian qui pour une fois n’est pas trop versé dans le genre majorette. Toutefois, votre vision est incomplète et par trop simpliste de l’évolution née d’Internet.
La grande révolution d’Internet consiste à disposer d’un support [immatériel] pour un média de type pull, dès lors le terme « diffusion » est inadéquat puisque intimement lié aux médias de type push (télévision, radio...). Dès lors vouloir recréer le désuet modèle de la fixation d’une oeuvre sur support physique dans ce contexte immatériel est voué à l’échec. Il ne s’agit pas donc d’une destruction mais plutôt d’un suicide de la part de cette industrie.
Je note toutefois que vous employez le terme « machine à diffuser » qui me semble très représentatif et particulièrement adapté à cette industrie obsolète et moribonde qui n’a pas su évoluer et encore moins prendre en considération ses clients.
Merci pour cette précision, à vrai dire une attaque aussi frontale des FAI m’étonnait mais n’aurait pas été pour me déplaire ; en revanche la position de la SACD est plutôt curieuse ; le P2P ne serait donc pas la cause unique de leurs maux (supposés) ?
Auriez-vous plus de détail (un lien de préférence) concernant les FAI qui commencent à assener quelques vérités au monde du cinéma ? La MPAA avait, avec sa « pyramide du piratage », contribuée à démontrer - peut être involontairement - que les fuites initiales était le fait de cette industrie.
En tout cas si les FAI commencent à réagir de cette façon le combat va être sanglant !
Entre la mission Olivesnne, la ministre qui fait du chantage et cette même ministre qui veut faire peser la responsabilité sur les FAI au mépris de la loi LCEN issue d’une transposition d’une directive européenne, ce n’est plus un ministère, c’est un cirque !
Ces braves clowns feraient bien de lire « Economy Of Ideas » de John Perry Barlow, ils y apprendraient qu’avec des immatériels il n’y a plus de distribution.