@ Pie 3,14 (IP:xxx.x15.183.119) le 5 novembre 2007 à 16H57
« Sans prétendre répondre aux multiples questions que vous posez, il me semble que Noiriel affirme simplement que la notion »d’identité nationale« est fortement connectée à l’extrème droite depuis au moins Barrès. »
C’est bien le problème. Car :
- Sans prétendre répondre aux multiples questions que vous posez, il me semble que Noiriel affirme simplement qu’il est politiquement très très engagé à gauche, de cette gauche fortement connectée au communisme au moins depuis Jaurès, au point que cela déteigne sur l’objectivité qu’il prétend avoir quand à son regard sur l’Histoire.
Se contenter de jeter l’opprobre, d’invectiver, avec des raccourcis historiques tel que « vous dites ça, machin à dit que, et ça ressemble à ce que vous dites, alors vous êtes comme machin », c’est ce qu’on appelle gentiment de la démagogie.
Si Noiriel avait deux sous de jugeote derrière son dogmatisme, en plus de sa recherche historique qui vaut à peine un article wikipédia, il aurait du s’intéresser au sens de cette expression selon l’auditoire actuel, et ne pas se contenter d’un confortable postulat selon lequel :« Mais les Français ne savent pas que l’identité nationale a fait l’objet de luttes politiques et de définitions variables depuis 1789 ».
Enfin, la parole républicaine à été utilisé comme outil pour la colonisation, la démocratie sert de prétexte aux guerres américaines ; il serait pourtant idiot de considérer que tout les républicains sont des colonisateurs, et les démocrates des G.I., ça même Noiriel doit être capable de le comprendre.
« L’identité nationale a opposé ainsi, durant la Révolution française, les républicains (’la gauche’ de l’époque), qui défendent la nation, et les monarchistes (’la droite’ de l’époque) qui récusent ce vocabulaire car ils contestent la légitimité du suffrage universel et le principe d’égalité entre tous les citoyens. »
Considérant que la révolution française, c’est quand même en grande partie (au moins économique) la révolte de la bourgeoisie lassée de l’incompétence royale, je suis pas certain qu’on puisse voir, dans cette comparaison « républicain-gauche / monarchiste-droite », autre chose qu’un des anachronisme les plus idiots qui soit. De la part d’un historien, c’est proprement aberrant.
« Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui se dit dans ces AG, vous avez des moyens d’action. Faites vous le porte-parole de ceux qui parlent de la même »voix« que vous, - celle trop souvent ignorée des médias-, entrez en résistance ! »
Sauf erreur de ma part, c’est précisément ce qu’il fait en abordant le sujet sur Agoravox.
A moins que vous ne faisiez allusion à une prise de parole « d’opposition » dans une des AG décriée.
Auquel cas, je vous invite à faire le test vous même (quitte à vous faire l’avocat du diable), ça vous permettra sans doute de mieux comprendre le sujet de cet article.