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Alain Lafon

Alain Lafon

Rurbain de la vallée de la Seine en aval de Paris, après avoir parcouru les mers, une partie de la France et l’Ile-de-France, j’explore aujourd’hui les territoires du développement local, du dialogue social dans l’entreprise, des réseaux d’acteurs indépendants ainsi les espaces de travail numériques.
Marin, ingénieur et gestionnaire, je suis « pilote » de projets transversaux. Mon métier : rechercher, identifier, qualifier et mettre en oeuvre des solutions adaptées aux problèmes humains, organisationnels, administratifs et logistiques des décideurs dans le pilotage stratégique de leurs projets.
Les loisirs qui me sont laissés par une utilisation intensive du travail en réseau et d’internet sont dédiés à une famille un peu éclatée, aux amis, à la lecture et à la pratique du chant.

Tableau de bord

  • Premier article le 04/08/2005
  • Modérateur depuis le 24/02/2006
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Derniers commentaires



  • Alain Lafon Alain Lafon 28 décembre 2006 13:45

    Les mêmes, c’est à dire nous tous.

    Mais il ne s’agit pas à mon avis de savoir combien cela va coûter, mais plutôt de savoir qui va avoir le courage de déclencher un « plan marshall des sans abris » en réorientant une partie, sans doute relativement modeste, des budgets colossaux qui sont consacrés à l’aide sociale.



  • Alain Lafon Alain Lafon 23 décembre 2006 02:50

    En 1994 un certain candidat, élu l’année suivante, avait déclaré vouloir mettre fin à la fracture sociale. L’objectif annoncé n’a hélas pas été atteint.

    Peut-être y-a-t-il eu erreur de diagnostic ? Hélas non semble-t-il : des exclus il y en avait en 1994, aujourd’hui leur nombre semble avoir augmenté. Même si l’on peut penser qu’il y a quelques resquilleurs abonnés aux restos du coeur et autres soupes populaires, je ne crois pas que l’on puisse trouver beaucoup de personnes qui aient choisi délibérément de quitter un logement pour se retrouver à la rue et sans abri.

    Si le diagnostic est correct, le traitement est peut-être inadapté ou insuffisant. Les enfants de don quichotte proposent haut et fort une piste d’amélioration réaliste : créer localement en nombre suffisant - pas une place pour 100 sans abri ! - en liaison avec les associations spécialisées, des lieux de stabilisation. Cette proposition semble reprendre les demandes de ceux qui sont au contact quotidien des personnes sans abri.

    Qu’attend-t-on pour la mettre en oeuvre ? On a bien su créer dans les années 1960 des dizaines de millier de places de foyer pour héberger des contigents entiers de travailleurs immigrés. Ce ne sont certes pas des conditions de logement idéales, mais beaucoup de leurs occupants d’origine y prennent aujurd’hui leur retraite. Une retraite à laquelle échapperont les plus jeunes des sans abris : leur espérance de vie est de 43 ans !



  • Alain Lafon Alain Lafon 21 décembre 2006 23:56

    Très honnêtement pour avoir passé un bon moment quai de Jemmappes samedi dernier je n’ai pas eu le sentiment que les personnes « bien logées » qui s’y étaient rendu avaient pour objectif de « passer à la télé ». C’était « quai des brumes » et pas au cinéma. En revanche il y avait quelques sans abris et leur camarades logés en hôtel meublé ou en foyer qui avaient envie de parler, de chanter. Bien sur quelques uns faisaient, comme ils le disent, « rive droite-rive gauche » d’une démarche gentiment chaloupée qui ne devait rien aux rythmes tropicaux. Mais leur plaisir de pouvoir échanger avec des personnes avec lesquelles ils n’échangent pas d’ordinaire vaut bien le déplacement.

    Ce qui est important à mon avis dans ce mouvement symbolique, c’est le fait de montrer au grand jour la réalité de la vie des sans abris, qui ne sont pas tous, loin de la, « clochardisés » au sens traditionnel du terme.

    Certains des sans abris sont handicapés physiques ou mentaux, voire les deux à la fois : on peut penser que l’enfermement dans la rue est finalement chez nous comme aux Etats-Unis une solution commode et finalement peu onéreuse pour la société.

    D’autres ont connu la rue le jour de leur 18 ans, à la sortie des foyers de la DAS.

    Un certain nombre d’entre-eux travaillent mais vivent dans des conditions d’extrême précarité pour n’avoir pas trouvé de logement. Un certain nombre résident dans des terrains de camping dont les cloaques semblent un succédané des bidon-villes de Nanterre des années 1960. Le Parisien a publié aujourd’hui un reportage intéressant sur les occupants permanents des campings de la banlieue parsienne. Quelques uns sont des « nomades », mais beaucoup tout simplement n’ont pas pu trouver de logement ou bien ont perdu le leur.

    En banlieue ouest, dans les Yvelines où j’habite nous avons plusieurs de ces campings. Certains d’entre-eux sont situés en bordure de Seine, en zone inondable, et leur équipement ferait probablement fuir le campeur de loisir le plus téméraire.

    Le seul avantage de ces terrains : loin de tout, ils ne dérangent pas trop de monde...



  • Alain Lafon Alain Lafon 7 décembre 2006 20:00

    Un « malheur » n’arrivant jamais seul, le même projet de document d’urbanisation annexé au SDRIF recèle encore quelques articles concernant la boucle de Chanteloup qui en disent long sur une certaine forme de « mépris ». A moins qu’il ne s’agisse de cynisme, doublé d’une part de machiavélisme avec quand même, au fond, une certaine dose d’incompétence ou, en tout cas, de manque de capacité d’analyse de la réalité du terrain...

    - un projet de centre commercial important (plus de 30.000 m2, dont une grande surface alimentaire) très contestable et contesté au plan local par la plupart des riverains et des élus, qui n’est pas encore passé en commission d’équipement commercial est noté comme « autorisé » !

    - un projet de liaison routière « nord-sud », entre les autoroutes A13 et A12 , figure sur les cartes alors même que l’implantation envisagée dans la vallée de la Mauldre est remise en cause par de nombreux acteurs locaux.

    Je ne suis pas certain que cette approche « par le passage en force » de problématiques complexes soit la meilleure manière d’établir le climat de confiance aujourd’hui nécessaire pour aborder ces projets d’aménagement en zone péri-urbaine.

    Les articles litigieux des documents de programmation élaborés par l’IAURIF ne sont certes que des projets non validés à ce stade. Il est vraisemblable qu’ils ne soient pas validés en l’état.

    Mais l’expérience m’a appris à être prudent quand à l’interprétation de documents contractuels ne portant en principe pas à conséquence. Le contrat, nous expliquent en effet les spécialistes du droit, qui sont au passage les seuls à pouvoir le dire, ne sert le plus souvent qu’en cas de conflit. Mais dans ce cas tous les documents formant le contrat sont appliqués, même s’il s’agit de conditions particulères mentionnées en bas de page, au verso, ou, comme dans ce cas, dans un ou des documents annexés.

    En la matière les documents élaborés par l’IAURIF contribueront à la formation du contrat qui sera passé entre l’Etat et la région pour l’aménagement de la Seine aval. Ils seront le cadre juridique de l’aménagement de notre territoire, et, quand ils auront été validés, il sera trop tard pour les étudier.



  • Alain Lafon Alain Lafon 2 décembre 2006 22:41

    De nuit, il n’y a pas eu, mais quatre heures dans le crachin parisien - nous n’avons pas eu à connaître la froidure qui précède l’aube :
    - quelques dizaines d’habitants de la rue et de ses abris de fortune, sur leur trente et un, barda allégé, chiens toilettés, amis ;
    - cent ou deux cents personnes solidaires venues partager un moment - certaines avaient emporté leur tente ;
    - quelques journalistes de la radio et de la télévision, des photographes, des caméras ;
    - un escadron de gendarmes mobiles à la Concorde ;
    - un déménagement en métro et en bon ordre vers la place de la Bastille - voyage gratuit, merci la Ratp ;
    - une compagnie de CRS à la Bastille ;
    - deux tentes montées symboliquement pour les caméras et aussi vite démontées par des mains policières - la manifestation n’était pas autorisée ;
    - sdf et policiers en vieux routiers de la rue qu’ils pratiquent tous les jours ont été d’un professionalisme exemplaire ; leurs commentaires étaient sobres et précis ;
    - nos hôtes de quelques heures ont agrémenté notre séjour de signes d’amitié émouvants : qui d’un regard ému (n’est-ce-pas Guillaume !), qui d’une chanson, qui d’un air de guitare ou d’harmonica, cetains sont mêm allés jusqu’a fêter l’événement ;=)
    - les organisateurs ont bien géré « l’improvisation » relative ;
    - rendez-vous est donné dans quinze jours...

    J’ai beaucoup appris sur la dignité de l’homme des quelques paroles échangées avec nos frères et soeurs qui dorment dans des abris de fortune. Peut-être avons-nous été pour eux le temps d’une après-midi d’automne des amis de la famille en visite ?

    Les mères de la place de mai n’ont jamais cessé de taper sur des casseroles tant que le scandale de la disparition de leurs enfants n’a pas cessé. Je forme le voeu que, comme elles, nous ne cessions pas de crier silencieusement et de partager un moment de communication et de dignité avec ceux qui en sont exclus tant que cette indignité perdurera.

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