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alceste

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  • alceste 3 avril 2008 20:26

    à Docdory,

    Je n’ai pas traité M. Wilders de fasciste, mais d’après ce que j’ai lu à son propos sur Wikipedia ( en anglais), je le situe dans la droite libertarienne : "Wilders wants to lower taxes, cut most welfare programs, raise highway speed limits and minimize state regulations by making it mandatory to scrap two legal rules for every new one to be instated. He also wants to reintroduce the mandatory army service. On the crime issue, he has supported a U.S.-style three strikes law with mandatory life sentences after three separate acts of violent crime". Ses opinions sont donc à l’opposé des miennes.

    Mais, au risque de me répéter, je crois que le fond du sujet n’est pas la personne de M. Wilders, ni même le racisme. Je maintiens donc aussi que vous avez eu raison de nous alerter contre le rétablissement de la censure et le délit de blasphème, au risque de voir le débat dériver vers des thématiques différentes et des attaques ad hominem.

     



  • alceste 3 avril 2008 19:53

    à Sisyphe,

    je vous plusse avec énergie pour ce "recadrage" qui me paraît nécessaire : la morale aux mains des puissants risque de devenir une notion très élastique ; la justice elle-même ne suffit pas ( je cite de mémoire Pascal : "Ne pouvant faire que la justice soit forte, tâchons de faire que la force soit juste"), et il n’y a que les lois pour établir , aux yeux de tous, une distinction claire ( si possible ! ) entre ce qui est permis et ce qui est autorisé . Et là-dessus je m’autorise une autre citation, d’Henry Lacordaire, que j’ai toujours trouvée très juste :

    "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit"



  • alceste 3 avril 2008 18:19

    à Docdory

    J’ai lu, mais il y a longtemps, la pièce de Voltaire ( c’est là où j’ai appris que le nom commun "séide" venait d’un nom propre) , mais je ne dirais pas que ce soit son chef d’oeuvre : je préfère la vivacité des "contes philosophiques", et, sur le plan des idées, tous les textes qu’il a écrit contre la torture ("Dictionnaire Philosophique", "Torture") et contre la barbarie armée ( 3ème chapitre de "Candide") ; je pense aussi aux textes écrits pour réhabiliter la mémoire du protestant Jean Calas et du jeune chevalier De la Barre.

    Pour en revenir au film de M.Wilders, je n’ai nulle envie de le voir, et je ne me sens aucune affinité avec ce député d’extrême-droite, mais je pense qu’il est très important de lutter pour qu’il ne soit pas censuré. Beaucoup d’hommes et de femmes ont payé de leur vie le droit à la liberté d’expression, parce qu’ils avaient osé parler ou écrire sur des sujets "interdits" en leur temps ( le jeune De la Barre fut condamné : "A souffrir le supplice de l’amputation de la langue jusqu’à la racine, ce qui s’exécute de manière que si le patient ne présente pas la langue lui-même, on la lui tire avec des tenailles de fer, et on la lui arrache. 

    "On devait lui couper la main droite à la porte de la principale église. 

    "Ensuite il devait être conduit dans un tombereau à la place du marché, être attaché à un poteau avec une chaîne de fer, et être brûlé à petit feu. Le chevalier de La Barre étant entre leurs mains, [les juges] eurent l’humanité d’adoucir la sentence, en ordonnant qu’il serait décapité avant d’être jeté dans les flammes ; mais s’ils diminuèrent le supplice d’un côté, ils l’augmentèrent de l’autre, en le condamnant à subir la question [la torture]ordinaire et extraordinaire, pour lui faire déclarer ses complices... " )

    La censure est un moyen plus doux et plus consensuel de mettre des limites à la liberté d’expression, mais cela signifie aussi, dans ce cas, que les autorités "compétentes en la matière" se substituent au droit de chacun à juger par soi-même. 

     

     



  • alceste 2 avril 2008 11:28

    Docdory,

    Votre prise de position est courageuse mais je crains qu’elle soit mal interprêtée. Certains n’auront peut-être pas la patience d’arriver jusqu’à l’avant dernier paragraphe...

    et, en ce qui concerne M. Wilders, je ne pense pas qu’il ait la stature de Voltaire : ce dernier ne s’est pas illustré seulement par ses écrits pamphlétaires, il a aussi oeuvré pour la tolérance et pour la paix dans des textes qui ont encore ( à mon avis) une valeur universelle :

    "Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

     Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible. Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant."
     

    (traité sur la tolérance, 1763)



  • alceste 2 avril 2008 11:00

    Belle mise au point, tant sur le fond que sur la forme !

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