« du passé faisons table rase » nouveau slogan de la droite. Une droite révolutionnaire en quelque sorte ? Une révolution nationale ? Le mot a déjà été pris il y a 67 ans. Alors quoi ? Une révolution au sens littéral qui serait dans sa phase réactionnaire (de retour au point de départ) ?
Toute cette pseudo agitation est curieuse, car seul le président, « élu pour être le patron », comme il dit mais peut être 1er malentendu, s’agite ! Seul contre tous ! Seul contre son administration (plutôt bon signe ?) ; seul contre ses députés ( qui eux ne sont pas nés et n’ont pas été élus pour faire la Révolution) ; seul contre ses ministres (qui n’y comprennent rien) ; seul avec le garde de Sceaux contre les Juges ( ce qui est plus grave pour la République dont il n’est pas le « patron » mais seulement le président.
Que la France ait besoin d’être un peu « réveillée », très bien : pas que les salariés d’ailleurs, mais aussi les patrons, les vrais, petits et grands ! C’est bien pour çà sans doute que certains « esprits libres » ou qui se disent tels, venus de la gauche, sont séduits, quasi fascinés par le personnage qui peut faire penser à un camelot sur un marché, tellement il a la capacité de faire gober n’importe quoi.
Mais si l’on faire bouger durablement ( sans annoncer de changer la loi tous les 15 jours) il faut entrainer certes, maisaussi avoir le souci du plus grand nombre, le respect des procédures institutionnelles, le respect des citoyens, la confiance délibérément accordée « en conscience » et non en état d’hypnose !
Il n’y a donc, à mon sens, que 2 voies possibles. Soit un réveil des Citoyens, mais aussi du Président sorti de son rêve, pour un retour vers une République sociale et représentative, soit une fuite en avant vers le dspotisme fût il éclairé par quelques uns.
La Tribune du Monde à laquelle vous faites allusion, sauf erreur de ma part, est signée Eric Le Boucher, ardent thuriféraire de la pensée unique néo-libérale : il sera très certainement surpris de vos critiques.
Ceci dit, je partage tout à fait l’opinion exprimée dans le titre : on ne dit certainement pas tout ! Des économistes de plus en plus nombreux, dont tout récemment Patrick Arthus, s’interrogent sur la politique des banquiers centraux. Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie va même plus loin dans la critique de l’application idéologique d’une pensée unique par les organismes internationaux dont le FMI.
L’idéologie néo conservatrice vient de montrer une nouvelle fois ses limites : après ses échecs politiques, et ses échecs sociaux, voici un nouvel échec sur le terrain même de l’économie.
Tout à fait d’accord avec cet article.
L’école n’est pas un jardin d’enfants ni une garderie, c’est mépriser les enseignants et gaspiller leurs compétences que de le penser ou de leur faire parfois jouer ce rôle.
Le coeur de métier de l’école est d’enseigner les enfants. Je ne discuterai pas ici de l’intérêt d’une discipline plus que d’une autre ( je ne suis pas sûr de l’utilité à ce stade de l’économie que les Nobel eux mêmes ne définissent pas toujours très bien entre eux).
Je distinguerai 3 niveaux en terme d’objectifs :
- la fin du CM2 : les enfants doivent pouvoir comprendre ce qu’ils lisent, écrire ce qu’ils pensent, utiliser quelques outils bien utiles comme un minimum de calcul mental (ce qui va plus vite que la calculette elle aussi bien utile)et avoir un début de réflexion personnelle et critique. Si ces acquis ne sont pas présents ils ne le seront plus !
- la fin de la scolarité obligatoire (3e) : avoir donné aux jeunes un esprit critique pour ne pas « gober » tous les messages dont nous sommes abreuvés. Nous ne sommes donc plus dans des connaissances accadémiques par disciplines mouvantes, mais dans l’apprentissage de l’utilisation des medias pour acquérir ces connaissances et les critiquer. Commentaires critique d’un article de presse, d’un reportage, d’un JT, crédibilité d’une info sur le Web...etc. C’est l’objectif final essentiel et majeur pour être citoyen (Condorcet), sans quoi le suffrage universel est une horrible imposture et un véritable danger qui ouvre des boulevards aux démagogues.
- le lycée : préparer le jeune à l’enseignement supérieur c’est à dire apprendre à apprendre, à travailler seul et en groupe.
Ensuite la questions des méthodes est celle du comment arriver à ces résultats. On passe de la dimension politique (les objectifs) à une question technique de pédagogie (la mise en oeuvre). On doit imaginer des méthodes adaptées aux publics, mais à résultats égaux, on choisira la plus économe en moyens, tellement ces enseignants devront être d’excellents pédagogues, donc excellemment formés et payés.
La carte vitale pourrait être un formidable support au service du patient et de la collectivité. Point besoin de l’usine à gaz du Dossier Médical Personnel informatisé , hébergé par des privés, exposé aux fraudeurs du secret médical. Point besoin des débats sans fin sur ce que doit contenir, peut ne pas contenir, peut être effacé, peut être non communiqué, point besoin du diagnostic.
Simplement l’inscription sur la carte des médicaments en cours de délivrance dans le mois dans l’une ou l’autre des pharmacies de France éviterait et aux médecins des erreurs dans les associations, des redondances dans les prescriptions, et aux pharmaciens de faire une vraie analyse pharmaceutique des prescriptions en cours. Ces données sont potentiellement disponibles au service médical des caisses, pourquoi pas aux professionnels des soins ? Un bon début sans réinventer le fil à couper le beurre...
La Franchise est une attaque supplémentaire du système de solidarité mis en place en 45. Faire payer les malades (la taxe sur les boites) pour financer l’Alzheimer (et pourquoi seulement cette maladie ?) est une injustice flagrante, et une hypocrisie compassionnelle rarement osée ( la pauvre grand’mère malade).
Si c’est pour lutter contre les abus, les médecins conseils de la Sécu, qui connaissent et les médecins complaisants, et les patients hyper consommateurs, peuvent tout à fait convoquer les assurés ou faire des observations aux médecins. Pourquoi ne le font ils pas ?
Le parcours de soin comme en Allemagne ou en GB, ou au Canada est plutôt une bonne chose en soi. Cela n’a rien d’une mesure « communiste » comme on a voulu le faire croire ! Un médecin traitant coordonne les soins et évite des dépenses et des examens inutiles, c’est réintroduire le médecin généraliste en amont des spécialités d’organe. Mais il faut aller jusqu’au bout : rémunérer correctement le généraliste pour ce faire et ne pas laisser le choix au patient sous peine de très mauvais remboursements dissuasifs et trouver un système simple et non paperassier. Laisser coexister les 2 systèmes, sans rémunération du généraliste, est vouer l’idée à l’échec.
Rémunérer toujours plus à l’acte, et rémunérer désormais les hpx à l’activité pousse à la dépense : cela a été démontré, alors pourquoi poursuivre sinon pour enrichir quelques uns, mais pas pour faire des économies !
Faire reposer le financement sur la main d’oeuvre alors que les entreprises de main d’oeuvre diminuent et que les sociétés sans main d’oeuvre font de larges profits, est aujourd’hui une correction nécessaire par rapport à la situation de 1945 : qui le fera ?