oui ce n’est pas faux. Mais il y a de quoi être énervé. Pendant des mois les médias ont voulu nous imposer un second tour, sous prétexte que c’était le choix des Français, sondages à l’appui. Bien sûr on ne parlait pas des autres, donc les Français ne voyaient pas d’alternative crédible.
Malgré tout, en partie grâce aux médias alternatifs sur le Net, Bayrou a pu se faire entendre, et arriver au coude à coude avec Sarkozy et Royal.
Il y a de quoi être énervé quand on constate que les médias continuent leur petit cirque des « deux candidats principaux ».
Pour information, j’ai écris un autre article sur Agoravox ... qui prenait plutôt la défense de Ségolène Royal, face à une manipulation sarkozyste. Vous le trouverez dans mon profil : Ségolène et les sous-marins.
L’article n’est donc pas spécialement une défense de Bayrou, mais un ras le bol contre les manipulations médiatiques, d’où qu’elles viennent.
Certes. Il y a de toute façon un principe vicié dans le fait de ne parler que de ceux qui sont en tête de sondages.
C’est perpétuer la répétition du même, et donner de la visibilité à ceux qui sont déjà visibles.
Mais puisque pendant des mois les médias se fondaient sur les sondages pour distinguer « deux candidats principaux » parmi les autres, la moindre des choses c’est de reconnaître qu’il y a désormais trois candidats dans un mouchoir de poche, et non plus deux.
Quand Bayrou était à 10%, les grands médias nous disaient : « vous comprenez, il y a 15 ou 20 points d’écart entre Bayrou et Nicolas Sarkozy, il est normal de parler davantage de Nicolas Sarkozy. »
Aujourd’hui, les sondages donnent Bayrou et Sarkozy au coude à coude, et les mêmes personnes qui ne juraient que par les sondages continuent de vouloir imposer le duo sego-sarko, alors qu’il ne correspond plus à rien dans le paysage politique français, pas même dans les sondages.
« Les blogs n’ont absolument aucune influence. On ne change radicalement, et définitivement, d’idée qu’à partir d’expériences personnelles »
Encore faut-il avoir connaissance des diverses alternatives. Lorsque les grands médias ne diffusent qu’un seul message, le choix est limité. Internet permet de faire connaître d’autres alternatives. Après chacun choisit en comparant.
Il y a aussi le cas où Internet est un outil de mobilisation permettant à un candidat de trouver une légitimité pour entrer dans la course à la présidentielle. C’est le cas de José Bové, candidature rendue possible par une pétition en ligne, relayée par de nombreux blogs.