oui. C’est impossible de savoir, avant, si une telle opération amènera plus de réactions de soutiens que de réactions de rejets, dans quelle proportion, pour l’attaqué, comme pour l’attaquant, comme pour un éventuel troisième homme.
Ceux qui lancent ces opérations jouent avec le feu.
Bien d’accord. Dans une telle affaire, l’ignorance sur les sous-marins n’est pas grave. D’ailleurs le journaliste se trompe lui-même sur le nombre ! Mais Thierry Crouzet a raison de dire sur son blog qu’elle aurait mieux fait de dire simplement « je ne sais pas ».
Le but d’une opération comme ça, c’est de jouer avec les nerfs. Les nerfs de Ségolène Royal, mais aussi les nerfs de son entourage et des militants.
Un objectif pourrait aussi être de diviser le PS, d’introduire le doute, et d’encourager ses rivaux internes, en ramenant la question du choix du candidat.
Il est peu probable que le PS puisse, à 90 jours du premier tour, changer de candidat. Favoriser cette idée c’est surtout déstabiliser le parti tout entier.
« j’y crois pas une minute . En suivant votre raisonnement , vu le nombre d’attaques dont est l’objet le ministre de l’intérieur ,aussi bien aux guignols ,que sur le net , il devrait être élu haut la main en avril »
De fait, les attaques contre Sarkozy ont tendance également à renforcer le soutien des militants UMP à son égard, loin de l’affaiblir. Au lieu de réfléchir à ses faiblesses, ces militants se disent : « ses ennemis veulent l’affaiblir pour qu’il ne puisse pas changer les choses ». Ce qui induit l’idée qu’il serait capable de changer les choses s’il parvenait au pouvoir. Le candidat devient ainsi plus important, aux yeux des militants. C’est une illusion provoquée par l’attaque.
Le maniement de l’attaque est très difficile. L’attaque provoque un reflexe de solidarité clanique (à condition que l’attaqué réagisse bien, ne baisse pas les bras).
« mais permettent de relativiser les visions parfois »enchantées« des acteurs Web 2.0 prophétisant l’apparition d’une nouvelle démocratie en ligne à même d’apporter une réponse efficace à la crise de la représentation politique. »
On commence à entendre cet argument répété un peu partout comme s’il s’agissait d’une découverte.
A ma connaissance, personne ne dit que les blogs représentent AUJOURD’HUI une force politique considérable.
C’est donc un faux débat.
Les blogueurs sont les premiers à connaître leurs stats de fréquentation, et savent faire la différence entre un blog qui rassemble 5000 visiteurs chaque jour, et un JT de TF1 qui rassemble 8 millions, ou le site du Monde.
Ils savent aussi que la viralité sur le Net, ça marche surtout pour le négatif, pour détruire, et encore très mal pour construire.
Ce faux débat fait penser aux arguments à la naissance du Web marchand. De nombreux sceptiques jugeaient que la vente en ligne, ça ne marcherait jamais : les consommateurs n’auraient pas confiance dans les modes de paiement en ligne ; ils avaient besoin d’un contact réel avec la marchandise pour acheter, etc etc. Et d’aligner les chiffres montrant que cette vente en ligne ne représentait qu’un pourcentage infime de la consommation des ménages.
Allez dire aujourd’hui à CDISCOUNT, ou à AMAZON, que la vente en ligne ça ne marche pas !
Il a suffi de quelques années pour que tout change.
L’organisation de « forces citoyennes » sur Internet, c’est encore devant nous, ce n’est pas un présent, mais c’est une tendance lourde, à venir dans les 5 à 10 ans.
Aligner les chiffres du présent n’a pas plus de valeur pour juger de la situation de dans 5 ans, que dans le cas des débuts du Web marchand.
pour l’Allemagne, il faut tenir compte du fait que la coalition n’a pas été préparée. Elle est la conséquence d’une majorité introuvable suite aux élections. Ce sont les vieux partis, pas préparés à travailler ensemble, qui doivent cohabiter.
C’est une situation à suivre, et Casanova y voit du positif.
Mais cela reste très différent de ce que propose Bayrou, qui consiste à préparer un gouvernement d’union nationale regroupant les meilleures énergies.