@Monsieur Cabanel,j’ai cru comprendre de vos écrits que le biogaz permettrait de produire sans difficulté 90 Mtep d’équivalent pétrole en France.Pouvez-vous me confirmer que c’est bien votre sentiment ?
J’avais quant à moi en tête au plus 5 Mtep, mais je n’en étais pas très sûr. J’ai donc regardé de plus près la question. J’ai trouvé que les plus fervents partisans du développement du biogaz espéraient que l’on pourrait produire un jour en se retroussant les manches l’équivalent de 10 % notre consommation actuelle de gaz naturel, qui est l’équivalent de 40 Mtep.Cela fait donc 4 Mtep.J’avais donc le bon ordre de grandeur.Ce n’est d’ailleurs pas si mal et il ne faut pas cracher là-dessus.
Pouvez-vous expliquer comment vous êtes arrivés à ces 90 Mtep, qui représente le quart de votre bilan d’énergies renouvelables productibles en France ? Continuerez-vous à me refuser ce débat, alors que vous l’avez si complaisamment accepté pour Superphénix.
@Aurélien, je voudrais réagir ici à l’idée qu’il existe des énergies gratuites et d’autres qui ne le sont pas !Toutes les énergies nous sont fournies « gratuitement » par la nature,l’énergie chimique du pétrole ou du charbon tout autant que l’énergie cinétique du vent ou le rayonnement solaire. Leur extraction ( qu’il s’agisse de mines de charbon ou d’ éoliennes) puis leur transformation en énergies utilisables par l’homme ( énergie mécanique puis énergie électrique dans le cas de l’éolien, chaleur ou électricité photovoltaïque dans le cas du rayonnement solaire, chaleur ou électricité dans le cas du charbon) ne le sont pas selon nos critères économiques car elles nécessitent l’énergie des hommes, le travail, qui lui est payé.Mais nous allons bientôt payer cette « gratuité » des énergies qui nous sont fournies par la nature par une crise économique et par une crise environnementale, ce qui montre qu’au fond elles ne sont pas gratuites : il y aura toujours un prix à payer.
Beaucoup parlent effectivement d’énergies gratuites dans le cas des énergies renouvelables, mais cela traduit une insuffisance de logique ou de connaissances, où une démarche inconsciente pour fuir les réalités.Il en est de même de l’idée que les énergies « renouvelables » sont inépuisables et illimitées. En fait nous ne pouvons utiliser de manière durable que les flux naturels, qui sont en général très limités ( la seule exception est le rayonnement solaire) : un exemple est le bois, certes renouvelable, mais qui est actuellement utilisé à l’échelle de la planète au delà de son flux de reconstitution.Il en est de même pour le pétrole, qui est en fait une énergie renouvelable car il s’en forme constamment dans la nature, mais à un rythme 10 000 fois plus faible que le rythme auquel nous l’utilisons !La seule énergie qui ne soit pas renouvelable au sens strict est l’énergie nucléaire, mais les stocks sont ici énormes.
Vous dites dialoguer et argumenter, Mais je n’ai vu jusqu’à présent de votre part que des remerciements à ceux qui allaient dans votre sens et dire à vos contradicteurs de parler à leur miroir. Vous n’avez jamais répondu de manière argumentée à vos contradicteurs. Vous ne manquez pas de culot !Vous avez une conception du dialogue qui ressemble à celle d’une roue à cliquet !
@]mijo,un petit complément à mon commentaire : vous êtes à l’évidence suffisamment informé pour connaître le caractère trompeur des évaluations faites uniquement avec des puissances. Je fais donc ce que vous auriez dû faire, c’est-à-dire l’évaluation des quantités d’électricité qui seront produites en France avec ces 2000 MW : le facteur de charge étant en France de l’ordre de 20 %, cette production sera d’environ 3.5 TWh, soit 0,6% de la production Française.J’ai cru comprendre que les projections de puissance éolienne pour 2020 étaient de 17000 MW, ce qui nous amènerait à environ 5% de notre production actuelle.
Puisque vous avez étudié cette question, pourriez-vous nous dire quelle serait le coût des investissements totaux correspondant à ces 17000 Mw et les comparer au coût d’investissement des 2 EPR qui pourraient s’y substituer ?
D’autre part, pourriez-vous nous expliquer en quoi cette production éolienne est si nécessaire, puisque tout le monde dit ici que nous produisons déjà assez d’électricité ; J’ai bien compris que cela pourrait-être utile en hiver pour passer les pointes, mais qu’en est-il en période anticyclonique, c’est-à-dire en l’absence presque totale de vent comme cela se produit pendant parfois plusieurs semaines en hiver ?