J’ai toujours éprouvé la plus grande défiance pour ceux qui nient aux autres le droit d’exprimer leur opinion (dans le cadre de la loi, naturellement) en perturbant des réunions publiques ou des meetings politiques. Je trouve que cette attitude est porteuse d’un totalitarisme abject et éminemment condamnable. Je rejoins donc parfaitement l’auteur sur ce point.
Mais enfin, voir une certaine gauche s’offusquer du traitement réservé à Mme Fourest est assez risible et, pour tout dire, délectable. Cette gauche qui nous vend depuis vingt ans comme les nouveaux héros de la démocratie, les punks à chien qui empêchent les meetings du FN. De la même manière, les activistes LGBT ont bien tort d’être surpris de voir que les méthodes dont ils sont précurseurs en France leurs sont appliquées : harcèlement (ici), provocations (ici) ou instrumentation des plus faibles (là).
Alors oui, on peut s’indigner du caractère outrancier du débat publique actuel. On peut s’inquiéter de voir que là où l’empathie et l’écoute de l’autre devraient prévaloir, on ne trouve plus que la confrontation des égoïsmes, des névroses (hétérosexuelles et homosexuelles en l’occurrence).
Mais franchement, quand cet auteur précisément, s’essaye à tirer la sonnette d’alarme, ce n’est plus un article mais une tartufferie.
"que l’on déclarait que quiconque aime son prochain est en fait un
Chrétien, sans préjudice à son droit d’être aussi bouddhiste, juif ou
musulman, s’il croit que ça lui apporte plus…"
Après l’universalité de la nationalité française, l’universalité de la chrétienté ... Je fini par me demander si il s’agit de nier l’identité de ceux qui sont français et/ou chrétien ou bien de nier celle de ceux qui ne le sont pas ... Et si on déclarait plutôt que tout le monde est chinois et juif ? Quel est l’intérêt de mettre tout le monde dans une petite case ?