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c.isme

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Qui je suis ? Rien si ce n'est que je suis, et être soi est déjà formidable.
Suivant mes articles je dévellopperais une fiche technique sur qui je suis. Et seul ceux qui sauront lire et apprécier sauront qui je suis. Cela ne sera pas difficile de savoir avec le temps si j'ai toujours l'envie de publier les articles du seul magazine people avec un cerveau. Je me relirais du mieux que je peux mais ne suis en aucun cas un écrivain.

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  • c.isme c.isme 7 avril 2008 07:29

    Narrateur : Travis ne cherchait pas juste des températures - qui varient beaucoup de toute façon d’un jour à l’autre. Au lieu de cela il s’est concentré sur quelque chose qui normalement ne change que très lentement : l’échelle de température. La différence entre la température la plus haute pendant la journée et celle la plus basse durant la nuit. Est ce que ça avait changé pendant les 3 jours de l’immobilisation (des avions) ?

    Docteur David Travis : Comme nous commencions à regarder les données climatiques et que les preuves commençaient à s’accumuler je devins de plus en plus excité. Les résultats étaient plus grands que ce à quoi je m’attendais. Donc nous voyons ici pour les 3 jours précédant le 11 septembre une valeur légèrement négative de la gamme de température avec beaucoup de contrails comme habituellement. Puis nous avons ce pic soudain juste ici dans cette période de 3 jours. Ceci reflète l’absence de nuages, l’absence de contrails, des jours plus chauds et des nuits plus froides, exactement ce à quoi nous nous attendions mais encore plus grand. Donc ce que ceci indique est que pendant ces 3 jours nous avions une chute soudaine de l’affaiblissement global apporté par les avions.

    Narrateur : Durant l’immobilisation (des avions) la gamme de température a bondi de plus de 1°C. Travis n’avait jamais vu quelque chose comme ça avant.

    Docteur David Travis : C’était la plus grande fluctuation de température de cette magnitude des 30 dernières années.

    Narrateur : Si autant de choses peuvent se passer pendant un laps de temps aussi court, en enlevant juste une forme de pollution, alors ça suggère que l’effet total de l’affaiblissement global sur les températures mondiales pourrait être énorme.

    Docteur David Travis : L’étude du 11 septembre a montré que si vous enlever un des contributeurs de l’affaiblissement global, les contrails, pendant seulement une période de 3 jours, nous voyons une réponse immédiate de la surface à la température. Faites la même chose globalement et nous pourrions voir une augmentation du réchauffement global à grande échelle.

    Narrateur : Ceci est le vrai aiguillon dans la queue. Résolvez le problème de l’affaiblissement global et le monde pourrait être considérablement plus chaud. Et ce n’est pas seulement une théorie, c’est peut être en train de se passer maintenant. En Europe de l’ouest les mesures que nous avons prises pour réduire la pollution de l’air ont commencé à porter leurs fruits dans l’amélioration notable de la qualité de l’air et même avec une légère réduction de l’affaiblissement global ces dernières années. Pendant ce temps, après des décennies pendant lesquelles elles sont restées constantes, les température d’Europe ont commencé rapidement à augmenter, culminant dans l’été meurtrier de 2003.
    Les feux de forêts ont dévasté le Portugal. Les glaciers ont fondu dans les Alpes. Et en France les gens sont morts par milliers. Est ce que ça pourrait être la punition pour la réduction de l’affaiblissement global sans s’attaquer aux causes principales du réchauffement global ?

    Docteur Beate Liepert : Nous pensions que nous vivions dans un monde se réchauffant, mais ce n’est en fait pas exact. Nous vivions dans un monde de réchauffement global plus un monde d’affaiblissement global, et nous supprimons maintenant l’affaiblissement global. Nous nous retrouvons donc avec un monde de réchauffement global, qui sera bien pire que ce nous pensions, beaucoup plus chaud.

    Narrateur : C’est l’essentiel du problème. Alors que l’effet des gaz à effet de serre a réchauffé la planète, il semble maintenant que l’affaiblissement global la refroidissait. Donc le réchauffement causé par le dioxyde de carbone nous était caché par le refroidissement causé par la pollution de l’air. Mais cette situation est maintenant en train de changer.

    Docteur Peter Cox (Centre Hadley, Bureau Met) : Nous allons nous trouver dans une situation où, à moins que nous agissions où les polluants responsables du refroidissement diminuent pendant que ceux responsables du réchauffement augmentent, le CO2 va augmenter et les particules diminuer et ceci signifie que nous aurons un réchauffement accéléré. Nous allons avoir un effet double, une réduction du refroidissement et une augmentation du réchauffement en même temps et c’est un problème pour nous.

    Narrateur : Et ce n’est pas tout. Les climatologues comme Peter Cox ont commencé à s’inquiéter du fait que l’affaiblissement global les ont amenés à sous-estimer la pouvoir réel du réchauffement global. Ils craignent que la terre puisse être beaucoup plus vulnérable aux gaz à effet de serre que ce qu’ils pensaient.



  • c.isme c.isme 7 avril 2008 07:27

    Docteur Leon Rotstayn : Donc ce que notre modèle suggère est que ces sécheresses au Sahel dans les années 70 et 80 peuvent avoir été causées par la pollution de l’Europe et de l’Amérique du Nord, affectant les propriétés des nuages et refroidissant les océans de l’hémisphère nord.

    Narrateur : Rotstayn a trouvé un lien direct entre l’affaiblissement global et la sécheresse au Sahel. Si son modèle est correct, ce qui sort de nos pots d’échappement et de nos centrales électriques a contribué à la mort d’un million de personnes en Afrique, et en a touché 50 millions de plus. Mais ce pourrait n’être qu’un avant goût de ce que l’affaiblissement global a en réserve.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Le Sahel est juste un exemple du système de la mousson. Laissez moi vous emporter vers un autre endroit du monde. L’Asie, où la même mousson apporte la pluie à 3.6 milliards de personnes, environ la moitié de la population mondiale. Ma principale inquiétude est que cette pollution de l’air et l’affaiblissement global auront aussi un impact nuisible sur la mousson asiatique. Nous ne parlons pas de quelques millions de personnes, nous parlons de quelques milliards.

    Narrateur : Pour Ramanathan les implications sont claires.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Il n’y a pas de choix ici, nous devons réduire la pollution de l’air, voire l’éliminer entièrement.

    Narrateur : Heureusement, s’attaquer à la pollution de l’air ne devrait pas être trop difficile. Ça ne voudrait pas dire abandonner complètement le pétrole et le charbon. Nous aurions juste à les brûler plus proprement. Et en Europe nous avons déjà commencé : des épurateurs dans les centrales électriques, des pots catalytiques pour les voitures et de l’essence à faible taux de souffre, bien qu’ils ne fassent rien pour réduire les gaz à effet de serre, ont déjà commencé à réduire la pollution visible de l’air. Ce devrait être de bonnes nouvelles pour le Sahel, et dans les dernières années les sécheresses n’ont pas été si mauvaises. Mais il y a un piège terrible. Parce que pendant que l’affaiblissement global est lui-même un danger majeur pour l’humanité, il semble maintenant qu’il nous a protégé d’une encore plus grande menace. Ce qui veut dire que si nous réduisons l’assombrissement, nous pourrions faire face à quelque chose d’encore pire.
    Ce fut David Travis qui se rendit compte le premier de ce que serait le monde sans l’affaiblissement global. Ça s’est passé dans ces jours chaotiques qui ont suivit la tragédie du 11 septembre. Pendant 15 ans Travis a étudié les traînées de vapeur, les contrails, laissés derrière les avions volant à haute altitude. Bien que chaque contrail individuel semble petit, quand ils s’étendent ils peuvent couvrir le ciel.

    Docteur David Travis : Voilà quelques exemples de ce que nous appelons une frénésie de contrails. Ce sont de larges groupes de contrails. Et en voici un particulièrement bien de la Californie du sud. Voilà la côte ouest des États-Unis. Et vous pouvez voir ici ce réseau entrelacé de contrails couvrant au moins 50%, voire 75% du ciel dans cette région. Il n’y a pas besoin d’être un expert pour réaliser que si vous regardez cette image satellite et voyez ce genre de couverture de contrails, ils doivent avoir un effet sur la température à la surface.

    Narrateur : Mais le problème auquel Travis a été confronté fut d’établir exactement de quelle taille était l’effet des contrails. La seule façon de le faire était de trouver une période quand, bien que les conditions pour que les contrails se forment soient bonnes, il n’y avait pas de vols. Et bien sur ceci n’est jamais arrivé. Jusqu’au 11 septembre 2001. Là, pendant 3 jours après le 11, tous les avions commerciaux des États-Unis ont été cloués au sol. Ce fut une occasion que Travis ne pouvait pas ce permettre de manquer. Il s’est mis à rassembler les enregistrements de température à travers tout les États-Unis.

    Docteur David Travis : Initialement les données de plus de 5000 stations météorologiques à travers 48 états, les zones qui étaient le plus affectées par l’immobilisation (des avions).



  • c.isme c.isme 7 avril 2008 07:26

    Narrateur : Une chute de 10% de l’ensoleillement signifiait que la pollution par les particules avait un effet bien plus grand que ce que tout le monde avait cru possible.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Nos modèles nous avaient amenés à croire que l’impact humain sur l’affaiblissement était proche de 0.5 à 1%. Ce que nous avons découvert est donc 10 fois supérieur.

    Narrateur : Indoex montra que les particules de pollution bloquaient elles-mêmes la lumière solaire ; mais ce qu’elles faisaient aux nuages était beaucoup plus significatif. Elles les transformaient en miroirs géants. Les nuages sont faits de gouttelettes d’eau. Ils se forment seulement quand la vapeur d’eau dans l’atmosphère commence à se condenser à la surface de particules présentes naturellement, typiquement du pollen ou du sel marin. Quand elles grandissent, les gouttelettes d’eau deviennent finalement si lourdes qu’elles tombent en pluie. Mais Ramanathan trouva que l’air pollué contenait beaucoup plus de particules que l’air non pollué, particules de cendres, de suie et de dioxyde de souffre.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Nous avons vu 10 fois plus de particules dans la masse d’air polluée au nord des Maldives par comparaison à ce que nous avons vu au sud, qui était de l’air immaculé.

    Narrateur : Dans l’air pollué, des milliards de particules générées par l’homme fournissent 10 fois plus de sites autour desquels les gouttelettes d’eau peuvent se former. Les nuages pollués contiennent donc beaucoup plus de gouttelettes d’eau, chacune beaucoup plus petite qu’elle serait naturellement. Beaucoup de petites gouttelettes reflètent plus de lumière que peu de grosses. Les nuages pollués reflètent donc plus de lumière dans l’espace, empêchant la chaleur du soleil de passer au travers. C’était la cause de l’affaiblissement global.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Fondamentalement, l’affaiblissement global que nous avons observé dans le nord de l’océan indien était le résultat d’un côté des particules elles-mêmes faisant bouclier à la lumière solaire, et d’un autre côté des nuages rendus plus réfléchissants. Donc cette soupe insidieuse, consistant en de la suie, des sulphates, des nitrates, de la cendre et autres, avait un effet double sur l’affaiblissement global.

    Narrateur : Et quand il a regardé les images satellite, Ramanathan a trouvé que la même chose se passait dans le monde entier. Au-dessus de l’Inde, de la Chine, et s’étendant dans le pacifique. Au-dessus de l’Europe de l’ouest, s’étendant vers l’Afrique. Au-dessus des îles britanniques. Mais c’est quand les scientifiques ont commencé à enquêter sur les effets de l’affaiblissement global qu’ils ont fait la découverte la plus inquiétante d’entre toutes. Ces nuages plus réfléchissants pouvaient altérer le comportement de la pluviomètrie mondiale. Avec de tragiques conséquences.

    Narrateur : La famine éthiopienne de 1984 a choqué le monde. Elle fut en partie causée par une sécheresse ayant duré une décennie à travers le Sahara africain - une région connue comme le Sahel. Année après année les pluies d’été ont manqué. À ce moment les scientifiques ont blâmé les pratiques agricoles et la mauvaise gestion des terres. Mais il y a maintenant des preuves que le vrai coupable est l’affaiblissement global. La force vitale du Sahel a toujours été la mousson saisonnière. Pendant la plupart de l’année il est complètement sec. Mais chaque été, la chaleur du soleil réchauffe les océans au nord de l’équateur. Ceci aspire la ceinture pluvieuse qui se forme au-dessus de l’équateur vers le nord, amenant la pluie sur le Sahel. Mais pendant 20 ans dans les années 70 et 80 la ceinture pluvieuse tropicale a constamment échoué à se décaler vers le nord - et la mousson africaine a disparu. Pour les scientifiques du climat comme Leon Rotstayn, la disparition des pluies a longtemps été une énigme. Il pouvait voir que la pollution de l’Europe et de l’Amérique du nord se déplaçait à travers l’Atlantique, mais tous les modèles climatologiques suggéraient qu’elle ne devrait avoir que peu d’effet sur la mousson. Mais Rotstayn décida alors de découvrir ce qui arriverait s’il prenait en compte les données des Maldives.

    Docteur Leon Rotstayn (Recherche atmosphérique Csiro) : ce que nous avons trouvé dans notre modèle était que quand nous avons permis à la pollution de l’Europe et de l’Amérique du nord d’affecter les propriétés des nuages de l’hémisphère nord, les nuages ont reflété plus de lumière solaire dans l’espace et ceci a refroidit les océans de l’hémisphère nord. Et à notre surprise le résultat fut que les bandes de pluie tropicales se sont déplacées vers le sud, s’écartant de l’hémisphère nord plus pollué vers l’hémisphère sud.

    Narrateur : Les nuages pollués ont empêché la chaleur du soleil de passer au travers. Cette chaleur était nécessaire pour entraîner les pluies tropicales vers le nord. La ceinture pluvieuse vitale n’a donc jamais atteint le Sahel.



  • c.isme c.isme 7 avril 2008 07:25

    Narrateur : Mike savait combien de lumière solaire était nécessaire pour évaporer 1 mm d’eau. Il assembla alors les deux données de chiffres ensemble - la chute de l’évaporation avec la chute de l’ensoleillement.

    Docteur Michael Roderick : Alors vous faites juste l’addition dans votre tête. 100 mm d’eau en moins d’évaporé, 2.5 mégajoules, donc 2.5 fois 100 égale 250 mégajoules. Et c’est en fait ce que les russes ont mesuré avec le déclin de l’ensoleillement pendant les 30 dernières années. C’était plutôt surprenant.

    Narrateur : C’était la même chose pour l’Europe et les États-Unis. La chute de l’évaporation concordait exactement avec la chute de l’ensoleillement rapportée par Beate Liepert et Gerry Stanhill. Deux ensembles d’observations complètement indépendants donnaient la même conclusion. Bien que ça sembla incroyable, il n’y avait plus de doute sur l’affaiblissement global.

    Docteur Beate Liepert : Soudainement nous voyons, oh mon dieu le monde s’assombrit, puis vous soudainement vous voyez, oh mon dieu ça a un énorme impact.

    Professeur Graham Farquhar : Il devait y avoir un affaiblissement en Europe et en Russie, et ce à l’échelle globale. Et nous avons pensé que c’était très important parce que l’affaiblissement était énorme. C’est donc grand à l’échelle globale.

    Narrateur : Mais quelle en était la cause ? Les scientifiques savaient qu’il n’y avait pas de problème avec le soleil lui-même. Le coupable devait être sur la terre. Et comme ils recherchaient des indices, ils firent une autre découverte saisissante.
    Les Maldives : une nation composée d’un millier d’îles minuscules au milieu de l’océan indien, récemment ravagée par le tsunami. Ce fut la que Veerabhadran Ramanathan, un des plus grands experts mondiaux sur le climat commença à démêler le mystère de la cause de l’affaiblissement global. Il avait tout d’abord remarqué le déclin de l’ensoleillement sur de larges étendues de l’océan pacifique au milieu des années 90.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : (Université de Californie) : Mais nous ne savions pas à ce moment que c’était une partie d’une plus large situation globale, mais je savais que nous devions découvrir quelle en était la cause.

    Narrateur : Ramanathan était certain d’une chose, la forte chute dans l’ensoleillement atteignant le sol devait avoir quelque chose à voir avec l’atmosphère de la terre. Il n’y avait rien d’apparemment suspect.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : Presque tout ce que nous faisons pour créer de l’énergie cause de la pollution.

    Narrateur : Brûler de l’essence ne produit pas seulement les gaz à effet de serre invisibles qui causent le réchauffement global. Cela produit aussi de la pollution visible, de minuscules particules de suie et autres polluants portés par le vent. Elles produisent la brume qui enveloppe nos villes. Donc Ramanathan s’est demandé : est ce que cette pollution pourrait causer l’affaiblissement global ? Les Maldives étaient l’endroit parfait pour le découvrir. Les Maldives semblent non polluées, mais en fait les îles du nord se situent dans un courant d’air salle descendant de l’Inde. Seulement l’extrémité sud de la chaîne d’îles bénéficie d’air propre venant tout droit de l’Antarctique. Donc en comparant les îles du nord avec celles du sud, Ramanathan et ses collègues devaient être capables de voir exactement quelle différence la pollution apportait sur l’atmosphère et l’ensoleillement. Le Projet Indoex, comme il fut appelé, était un énorme effort international. Pendant 4 ans toutes les techniques possibles ont été utilisées pour échantillonner et surveiller l’atmosphère au-dessus des Maldives. Indoex coûta 25 millions de dollars mais il produisit des résultats, et ils surprirent tout le monde.

    Professeur Veerabhadran Ramanathan : La partie sensationnelle de l’expérience était que la couche de polluants qui fait 3 km d’épaisseur, réduisait la lumière solaire atteignant l’océan de plus de 10%.



  • c.isme c.isme 7 avril 2008 07:25

    Professeur Graham Farquhar (Université Nationale d’Australie) : C’est appelé le taux d’évaporation de la casserole parce que c’est le taux d’évaporation dans une casserole. Chaque jour à travers le monde des gens sortent le matin et regardent combien d’eau ils doivent ajouter dans une casserole pour atteindre le niveau auquel elle était au même moment le matin précédent. C’est aussi simple.

    Narrateur : À certains endroits, des scientifiques agricoles ont effectué cette tâche plutôt ennuyeuse pendant plus de 100 ans.

    Professeur Graham Farquhar : Les mesures à long terme de l’évaporation de la casserole sont ce qui leur donnent leurs vraies valeurs.

    Docteur Michael Roderick (Université Nationale d’Australie) : Et le fait qu’ils font la même chose jour après jour avec le même instrument.

    Professeur Graham Farquhar : Oui, ils méritent une médaille. Chacun d’entre eux.

    Docteur Michael Roderick : Oui.

    Narrateur : Pendant des décennies personne n’a prêté attention aux mesures du taux d’évaporation de la casserole. Mais dans les années 90 les scientifiques ont vu quelque chose de très étrange, le taux d’évaporation chutait.

    Professeur Graham Farquhar : Il y a quelque chose de paradoxal ici sur le fait que le taux d’évaporation de la casserole diminue, un paradoxe apparent, alors que la température augmente.

    Narrateur : C’était un mystère. La plupart des scientifiques pensaient que, comme une casserole sur un réchaud, augmenter la température globale devrait augmenter le taux à laquelle l’eau s’évapore. Mais Roderick et Farquhar firent quelques calculs et trouvèrent que la température n’était pas le facteur le plus important dans l’évaporation dans la casserole.

    Docteur Michael Roderick : En fait il s’avère que les facteurs clés pour l’évaporation dans la casserole sont le rayonnement solaire, l’humidité et le vent. Mais le rayonnement solaire est vraiment le facteur dominant.

    Narrateur : Ils découvrirent que c’était l’énergie des photons frappant la surface, la lumière solaire, qui éjectent les molécules de la casserole dans l’atmosphère. Ils sont donc arrivés à une conclusion extraordinaire.

    Docteur Michael Roderick : Vous savez, si le taux diminue, peut être est ce l’ensoleillement qui diminue.

    Narrateur : Est ce que la chute de l’évaporation était en fait la preuve de l’affaiblissement global ? Ils sentaient que quelque part dans les journaux devaient se trouver les chiffres bruts qui pourraient lier les deux choses ensemble.

    Docteur Michael Roderick : Et puis un jour, juste par accident, je devais aller à la bibliothèque chercher un article dans Nature. Je n’arrivais pas à le trouver. J’ai juste jeté un oeil dans le journal et il y avait un article intitulé l’évaporation perd de sa force qui rapportait un déclin dans le taux d’évaporation de la casserole en Russie, aux États-Unis et en Europe de l’est. Et la, dans les mesures, ils disaient que l’eau dans les casseroles s’était évaporée en moyenne 100 mm de moins que pendant les 30 dernières années.

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