Etant marié à un médecin spécialiste, je me permets de venir donner un avis un peu plus nuancé.
Déjà concernant le secteur 2, il faut savoir que la sécurité sociale rembourse 28 euros à une consultation du secteur 1 tandis qu’elle rembourse 23 pour une du secteur 2. Donc le trou de la sécu est moins impacté par la médecine secteur 2 que secteur 1. Par contre, reste le problème de l’accès aux soins pour ceux n’ayant pas de mutuelles.
Ensuite, concernant le fait d’augmenter le numérus clausus, cela n’est pas si simple. En effet, la formation des médecins se déroule en grosse partie à l’hopital, sur le terrain. Hors, depuis des années, l’état ferme des hopitaux, limitant du coup la place disponible pour former les nouveaux médecins. Du coup, augmenter le numérus clausus ne sert à rien si l’état ne rouvre pas de nouveaux hopitaux !!!
Concernant la rémunération des médecins du secteur 2, il serait peut-être interessant de calculer leur taux horaire et non pas voir uniquement leur rémunération mensuelle. En effet, un médecin qui gagnerait 10000 euros brut par mois avec 70 heures par semaine (sans compter qu’une partie de ces heures peuvent se faire la nuit s’ils font des gardes) ne me semble pas scandaleux. Rapporté à 35 heures par semaine, cela ferait 5000 euros par mois, ce qui n’est pas choquant pour des qualifications et responsabilités de ce niveau.
Si nous fonctionnarisons les médecins, ils vont demander à être à 35 ou 40 heures par semaine comme les autres fonctionnaires alors que dans beaucoup de spécialités, en faisant 70 heures par semaine, ils refusent des patients (c’est le cas de ma femme). Les patients en seraient pour leurs frais ou alors il faudrait obliger les médecins à faire 70 heures par semaine en tant que fonctionnaires avec le même salaire (mettons 5000 euros par mois). J’ai peur que cela passe mal.
Si nous nous contentons par exemple de supprimer le secteur 2, ne laissant plus que le secteur 1 et le secteur 3, il ne se passera pas un an avant que 90% des médecins soient tous passés en secteur 3, les 10% restant étant débordés. Donc il ne faudrait laisser que le secteur 1 sinon on va finir à l’anglaise.
On pourrait aussi essayer de limiter les revenus des médecins du secteur 2. Mais on risquerait d’avoir des surprises car les médecins tenteraient alors de limiter au maximum leurs frais. Prenons un exemple concret, un gynécologue a le choix entre 2 assurances, une très chère s’il fait des accouchements et une beaucoup moins chère s’il ne fait pas (accouchements = risque de procès puissance 10). On commencerait à avoir pas mal de gynéco qui ne feraient plus d’accouchements, c’est déjà un problème actuellement car de plus en plus, ils ne font plus que de la gynécologie de ville car assurance moins chère, plus besoin de se lever la nuit pour les accouchements. On pourrait faire un loi pour les forcer à faire les accouchements mais d’un coup, on découvrira que si vous avez moins de 50 ans, le rendez est dans 9 mois....
Il y aurait aussi des médecins qui fonctionneraient sans secrétaires, faisant la paperasse eux même et donc faisant beaucoup moins de consultations. Retour à l’engorgement pour les patients et bienvenue aux secrétaires médicales au pôle emploi.
Bref de manière générale, les médecins réduiraient tous leurs frais pratiquant par là moins d’actes médicaux alors qu’ils sont en sous nombre. Bref les patients devraient prendre leur mal en patience.
Concernant les déserts médicaux, je vais vous donner un exemple concret, mon couple. Ma femme et moi étions d’accord pour aller dans une petite ville de province, beaucoup d’entre elles ayant besoin d’une gynéco pour le petit hopital de la ville. Malheureusement, s’il y avait du travail pour ma femme dans ces villes, il n’y en avait pas pour moi, les emplois étant très rares. Il y avait bien quelques emplois de fonctionnaires territoriaux mais ils étaient réservés par les élus pour les enfants des familles plus influentes de la ville (ben oui, pour être réélus....). Mais trouver un emploi, même à temps partiel, pour qu’un médecin puisse venir dans la ville, impossible sacrifice de la part d’un élu.
Au bout de 6 mois, on en a conclu qu’aller dans une ville de province signifiait le chomage pour le conjoint/e du médecin et on a laissé tomber.
Voilà comment un gynécologue qui voulait travailler dans un hopital de province s’est retrouvé en secteur 2 dans une grande ville, pour que son conjoint ne soit pas chomeur.
Un travail pour le conjoint ou conjointe est un des obstacles majeurs à l’installation de médecins dans les déserts médicaux......
Dans cette histoire, les politiques prennent les gens pour des idiots.
Déjà ils ne parlent que de salaire mensuel ou annuel des médecins sans parler du salaire horaire (qui fait tout de suite moins scandaleux). Ils font donc du populisme.
Ensuite Ils parlent de remonter le numérus clausus en oubliant de préciser que cela ne sert à rien puisqu’ils ont fermé pleins d’hopitaux qui servent, entre autres, à former les médecins. Encore du populisme
Pour continuer, ils refusent de faire en sorte que le conjoint du médecin trouve du travail dans les déserts médicaux pour que les médecins viennent, notamment en bloquant des postes de fonctionnaires territoriaux à des fins électoralistes. Car c’est fini l’époque où la conjointe du médecin était femme au foyer. De plus, elles ont souvent fait des études, un médecin est souvent marié à un autre médecin ou à un ingénieur....
Ils parlent de fonctionnariser les médecins en oubliant de dire sous quelles conditions et à quel salaire. Car si on met les médecins à 35H par semaine, bonjour les files d’attentes et les rendez vous dans 6 mois. Si, par contre, vous mettez les médecins à 5000 euros par mois pour 70 heures par semaine, je vous garantis qu’il y aura plus de places que de candidats dans les facs de médecine très vite.Même les jeunes ayant la vocation y réfléchiront 2 fois. Donc Toujours du populisme
Ils nous sortent sans arrêt les médecins qui prennent 150 euros la consultation de 10 minutes en en faisant une généralité alors que c’est une infime minorité. Encore du populisme.
Bref, les problèmes de santé en France seront réglés quand on exclura du débat les politiques, les mandarins médecins et les comptables de la sécu.
Ce débat doit se faire entre les médecins dévoués et les patients respectueux. Mais n’incluons pas dans ce débat des parasites qui empêcheront toute réflexion de fond constructive !!!
Si la circoncision était justifiée en des temps reculés, elle est maintenant uniquement religieuse car avec une bonne hygiène corporelle (et des préservatifs, indispensable contre les maladies vénériennes), on arrive au même résultat.
On risque même d’avoir des andouilles qui pensent ne pas contracter le sida s’ils sont circoncisés...
Reste donc uniquement le coté religieux qui consiste à marquer une religion dans la chair d’un enfant.
Un peu comme les éleveurs marquent le bétail pour prouver qu’il leur appartient.
Je ne comprendrais jamais comment les religions peuvent justifier le fait de modifier l’oeuvre de Dieu, à savoir le corps humain. Si le corps de l’humain a un prépuce, c’est que Dieu l’a voulu non ??
Bon d’un autre coté, il faudrait rappeler que de nos jours, on sait qu’avec un simple anneau, on peut (lentement) faire repousser la peau autour du gland.
Donc si un enfant, une fois arrivé à l’age adulte n’est pas d’accord avec cette marque, il peut toujours se mettre un anneau pendant 1 à 2 ans et il aura un joli prépuce tout neuf pour quelques euros.
En tout cas une chose est claire. Au 2ème tour, je me suis donné la peine de voter PS pour changer de président mais si le PS nous laisse dans la « crise » en nous disant la larme à l’oeil « c’est la crise, on ne peut rien pour vous ma pov dame », c’est clair que même face au Front national au 2ème tour, je ne me déplacerais pas pour voter.
Le PS a actuellement tous les pouvoirs (un peu comme l’UMP l’avait avant) et donc ils n’auront aucune excuse pour empêcher que l’on nous dépouille.
Et dans ma famille, traditionnellement PS, on pense tous comme cela.
De ce quinquennat dépendra nos votes les concernant pour beaucoup d’années.
On nous dit qu’augmenter le numerus est la solution mais on oublie certains composantes du problème.
A la base, le numerus clausus a été mis en place pour limiter l’accès au soins et donc espérer qu’une partie des patients se soignerait par lui même, voire pas du tout et ne coûterait rien (raisonnement comptable et absolument pas humain, on voit bien que ceux qui le font ne seront pas touchés par ce qu’ils mettent en place).
Néanmoins, en plus du numerus clausus, ils ont aussi fermé des hôpitaux et des infrastructures médicales. Or les études de médecine se font beaucoup sur le terrain par la pratique. Vu le nombre d’hôpitaux qui ont été fermés, on ne saurait où accueillir ces nouveaux étudiants si on ouvrait le numerus clausus.
Sans compter qu’avec la masse de médecins qui partent à la retraite et vu qu’il y a bien moins de remplaçants, on va avoir du mal à trouver des professeurs en nombre suffisant pour enseigner aux nouveaux élèves (toujours dans le cadre d’une augmentation du numérus).
Ou si on leur demande d’enseigner, cela fera des médecins en moins alors qu’on est en pénurie (et oui, soit enseigner, soit soigner tel est le dilemne).
On est pas sorti d’affaire, il y a toute une réflexion à mettre en place et surtout, il faut exclure les politiques, les labos et les pontes politicards médecins de la réflexion pour qu’une saine réflexion s’engage.
Il faudrait faire un groupe de réflexion constitué de médecins ayant la vocation (la vocation, pas le sacrifice, il y a un juste milieu) ainsi que d’associations de malades (les petites associations désintéréssées, pas les associations professionnelles qui ont fait un métier du militantisme à la Kouchner...) et que tout ce monde commence à réfléchir en profondeur au problème.
Mais tant que les politiques, labos et gros pontes médecins continueront à détourner les ressources financières de la sécu, on ira pas loin.....