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Christian Labrune

Christian Labrune

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Tableau de bord

  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 février 2012 20:27

    Vous paraissez oublier que la plupart des députés socialistes se sont abstenus de voter la loi interdisant le port du niqab. Pour quelle raison, à votre avis ? Est-ce seulement parce qu’il trouvent érotique et excitante cette forme d’exhibition paradoxale ? Déjà, lorsque le voile islamique était apparu à l’école, n’importe quel gouvernement authentiquement démocratique aurait procédé par décret, rappelant le principe de laïcité, et aucun débat n’aurait eu lieu. Le débat stupide a duré des années ! Martine Aubry, au début de la campagne actuelle et avant les partielles, a trouvé bon de déclarer qu’élue elle reconnaîtrait la Palestine (et aussi, stupidement, pour faire bonne mesure, Israël, comme si Israël était encore à reconnaître !). Pourquoi, à votre avis ? Reconnaître une Palestine sous l’emprise du Hamas allié des mollahs iraniens qui, eux se refusent à reconnaître Israël et rêvent d’exterminer tous les juifs, ça ne vous paraît pas un peu irresponsable, voire criminel ? Le PS, avait été hostile aux positions d’un Boniface qui préconisait de laisser tomber les Juifs pour s’occuper des Arabes, lesquels étaient en France beaucoup plus nombreux et plus rentables au moment des élections. J’ai bien l’impression qu’on est retombé en plein bonifacisme, dans le parti de feu Tonton.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 février 2012 11:29

    Je ne pense pas qu’il s’agisse à proprement parler d’un complot. L’hypothèse est tentante, assurément, mais au fond plus rassurante que pertinente. On peut enfin se dire : ça y est, j’ai tout compris. Dans le complot, il y a d’un côté les méchants tapis dans l’ombre et de l’autre leurs pauvres victimes. C’est très simple.
    La responsabilité des ministres successifs et des formations politiques qui les ont portés est énorme, mais celle de leurs victimes, c’est triste à dire, ne l’est pas moins. Je peux vous assurer qu’aucun professeur, durant toutes ces années, n’a jamais été OBLIGE de s’associer à un projet pédagique ou d’approuver un quelconque projet d’établissement. On n’a obligé personne à mettre en place les TPE, les IDD. En ce qui me concerne, je n’ai jamais subi la moindre pression et j’ai fui comme la peste ces sortes de dérives.
    Autrement dit, il n’y a pas eu de résistance du corps enseignant, du moins dans sa très large majorité. Les profs sont bien descendus en masse dans la rue lorsqu’ils se sont sentis insultés par Allègre, mais il aura suffi de très peu de pommade socialiste apportée par son très souriant successeur pour que tout rentre dans l’ordre. Il se trouvera même un très grand nombre d’enseignants qui voteront, hélas, pour Hollande ou Bayrou (un excellent démolisseur !), comme s’il ne s’était rien passé, pourvu qu’on sache les caresser dans le sens du poil.
    La bêtise me paraît plus agissante et plus terrifiante que n’importe quel complot. Elle est vieille comme le monde. Puisse-t-elle crever un jour ! Mais ça n’est pas encore pour demain.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 février 2012 11:03

    Je ne saurais trop vous approuver sur ce point comme sur les précédents. J’ai pu finir ma carrière sans jamais m’associer à un quelconque « projet pédagogique ». Ces démarches propitiatoires, ces sortes d’exercices de piété, ce culte rendu partout à Sainte-Pédagogie, c’est bien le comble de la foutaise. Comme si un professeur pouvait avoir un autre projet que celui d’instruire ! Evidemment, à voir comment le système, globalement, fonctionne, on pourrait en douter et on s’applique à rassurer. Cette notion de « projet » vient des théoriciens de l’entreprise, soucieux, dans l’univers industriel sinistre, de créer de la motivation et de remplacer le bâton par la carotte. Ces techniques de manipulation ne devraient évidemment pas avoir leur place dans l’école.
    Vous avez raison aussi de poser clairement la nécessité de l’évaluation et même de la sélection. On peut bien éviter de dire à des jeunes, et jusqu’à dix-huit ans, pour ne pas les « traumatiser » qu’ils sont tout à fait illettrés et les entretenir dans l’illusion sur leurs capacités, leur entrée dans la vie active se chargera de remettre à l’heure les pendules, et très durement. Ce refus de voir les choses en face, cette façon de masquer la vérité aux jeunes jusqu’à un moment où il ne leur sera plus du tout possible de se reprendre pour corriger le tir, c’est criminel. C’est comme si un médecin découvrant que son client est atteint d’une maladie qui doit rapidement le conduire à la mort se contentait de lui taper sur l’épaule en le raccompagnant à la porte et lui disait : ne vous inquiétez pas, ca n’est pas si grave, bientôt vous irez mieux.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 février 2012 10:27

    L’allusion à Jules Ferry est quand même devenue depuis vingt ans, vous en conviendrez sans doute, une espèce de tarte à la crème constamment utilisée par les « pédagogues », particulièrement ceux qui batifolaient dans les IUFM et dans certains corps d’inspection chargés de faire passer en force des réformes idiotes, à seule fin de discréditer des républicains qualifiés de « réactionnaires », - dont je suis !- qui ne voyaient pas la necessité de démolir un système qui avait fait ses preuves pour organiser, par toute sorte de dérégulations successives, la grande chienlit que nous pouvons maintenant observer. Il ne s’agissait évidemment pas de maintenir tel quel un ordre ancien, des réformes étaient nécessaires, mais ce qui s’est appelé « réforme », c’est en fait une espèce de révolution culturelle à la chinoise qui a produit ce que nous voyons aujourd’hui : l’illettrisme au niveau du bac. Gigantesque progrès !
    Jules Ferry n’était certes pas un révolutionnaire, il était tout à fait colonialiste, mais ce ne sont pas des socialistes, lesquels se réclament encore d’un Tonton partisan de l’Algérie française et de la guillotine pour résoudre les problèmes coloniaux à l’époque du gouvernement Guy Mollet, qui seraient fondés à le lui reprocher.
    Jules Ferry, c’est une autre époque. Mais si vous lisez le rapport Attali (pourtant dirigé par un socialiste) à propos de l’école, vous verrez quand même qu’au lendemain de la guerre, si le nombre d’enfants d’ouvriers dans les grandes écoles était faible, il n’a depuis cessé de diminuer. On peut bien, injecter des bacheliers de banlieue méritants à Sciences Po (je ne sais plus trop où en est ce projet), je doute fort qu’à long terme ces sortes de rustines puissent être vraiment efficaces. Elles montrent surtout que le système est en bout de course, hors de toute rationalité, et ne vit plus que d’expédients.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2012 17:41

    Pour les lecteurs qui n’auraient pas connu de l’intérieur, comme nous (je suis à la retraite aussi depuis trois ans) les moeurs de ce curieux sérail que l’Education nationale constitue et qui souhaiteraient comprendre comment on a pu en arriver là, il faudrait probablement renvoyer aussi à la loi d’orientation du 10 juillet 89 qui ouvrait, à la veille du bicentenaire d’une révolution française dont les socialistes ne laissaient pas de faire leurs choux gras, le chantier de démolition de l’ascenseur social. C’est à partir de cette loi écrite en langage de Tartufe qu’a pu ensuite s’épanouir dans toute sa splendeur une nouvelle tyrannie de la bêtise.

    Le jeune auteur de cet article, qui se demande si c’est bien l’affaiblissement des principes d’éducation qui est à l’origine de la faillite de l’école ignore peut-être qu’à l’origine, l’école se préoccupait surtout d’instruire. Le ministère de l’Instruction publique n’est devenu ministère de l’Education nationale qu’en 1932. Anatole de Monzie, qui en détenait le portefeuille, était en effet très fortement séduit par le fascisme italien. Dans les années noires, sous Carcopino on est revenu, je ne sais pourquoi, à l’Instruction publique, mais cela n’a pas duré très longtemps. A la libération, on aurait bien dû sentir ce qu’il y avait de fascisant dans la dénomination de ce ministère, mais l’habitude s’était installée.

    Il va sans dire que l’éducation est toujours un effet secondaire de l’instruction, mais la réciproque n’est pas du tout vraie : l’éducation peut très bien former des jeunesses nazies ou communistes, des gardes rouges ou des islamistes, en lavant les cerveaux au lieu de les remplir. L’objectif presque avoué des réformes dont on a été témoin ces dernières années, c’est de fournir au patronat une main d’oeuvre très subalterne et assez peu capable, malgré ses diplômes, de revendiquer. Avant la guerre, avec le seul baccalauréat, on obtenait très vite des fonctions d’encadrement, mais si tout le monde est bachelier, il n’y a plus assez de place pour la promotion sociale. Il vaut donc mieux que l’école devienne, pour reprendre un titre devenu célèbre, « La fabrique des crétins ».

    Sans doute, il y aura toujours des gens intelligents et instruits, capables de concourir pour entrer dans les grandes écoles, mais ce sera en dehors du système d’instruction publique. Ceux qui ont des parents aisés pourront peut-être espérer tirer leur épingle du jeu. Pour les autres, il restera le statut d’esclave-citoyen. C’est-à-dire qu’ils pourront voter et choisir la sauce à laquelle ils seront mangés. C’est quand même, par rapport à l’époque d’Aristote, un considérable progrès de la démocratie, non ?

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