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clément dousset

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un citoyen qui a souci de faire entendre son opinion

Tableau de bord

  • Premier article le 03/08/2015
  • Modérateur depuis le 18/02/2016
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Derniers commentaires



  • clément dousset clément dousset 9 septembre 2015 07:52

    « Il existe une rupture épistémologique entre le »monde« des neurones et celui des idées ». Juste, mais, avant cela, il urge de dire qu’il existe d’abord une rupture entre le « monde » des neurones et celui des sensations ou des affects. En tout cas que le passage de l’un à l’autre tel qu’il se conçoit dans la théorie de « l’espace de travail conscient » et, tel qu’il est exposé par Dehaene dans son livre : « le code de la conscience » n’est pas le bon. C’est ce que je développe dans mon article : « Stanislas Dehaene nous a-t-il donné le »code de la conscience«  ? »



  • clément dousset clément dousset 5 août 2015 05:19

    @Luc-Laurent Salvador
    Je ne vois pas du tout ce que signifie votre argument sur les saccades de l’oeil. Il est bien sûr que la vision s’accompagne de mouvements du globe oculaire mais ces mouvements n’ont pas de rapport avec la perception du mouvement des objets. Ce dont je parle c’est de l’agnosie visuelle du mouvement ou akinoscopie. Elle s’accompagne bien sûr de difficultés dans la vision. On observe des « arrêts sur l’image ». Les objets en mouvement apparaissent partiellement ou totalement invisibles ou visibles par intermittence ou m^me déformés mais enfin jamais la vue ne cesse totalement et les troubles de l’image peuvent toujours se comprendre par une analyse point par point.


    Votre développement sur les taches aveugles qui se veut une objection majeure n’en est pas du tout une pour moi. Permettez moi de me citer :« Là où l’ombre était douteuse, elle deviendrait franche. La ligne esquissée par des pointillés se dessinerait. Le contour flou se préciserait, s’affinerait. Des cases de l’échiquier d’Adelson s’éclairciraient ou se fonceraient etc.. » Dans mon et cetera j’incluais tout à fait la disparition des taches aveugles qui se résorbent selon la texture, la couleur et la luminosité de l’environnement immédiat. Le phénomène proprement hallucinatoire intervient certes mais pas de façon plus prononcée que dans les autres cas que je citais. Trois causes le limitent. D’abord la vision stéréoscopique. La partie du champ de vision obturée pour un oeil par la tache aveugle est visible par l’autre. Ensuite -et c’est l’occasion d’en parler cette fois avec justesse- les saccades des globes font que les parties obturées pour un oeil ne sont jamais invisibles très longtemps. Enfin le fait que la tache aveugle ne se situe pas dans la fovéa extrêmement riche en cellules visuelles et toujours au centre du champ de vision mais dans une partie périphérique où la densité de cellules réceptives sur la rétine et le nombre de colonnes correspondant dans le cortex sont bien plus faibles. Ceci dit, le fait que l’activité des colonnes corticales soit commandée en même temps par les terminaisons du nerf optique et par les voies descendantes du cortex visuel supérieur conduit à ce que l’hallucination soit un phénomène inhérent à la vision normale. Elle peut exister pour une seule colonne comme pour toute une région ainsi que c’est le cas dans les cases de l’échiquier d’Adelson.

     Dans les images mentales, celles de l’imagination, du souvenir ou du rêve ou dans les phénomènes visuels proprement hallucinatoires, ce sont les voies descendantes, évidemment, qui ont les commandes uniques de l’activité sur l’aire rétinotopique. Je dis l’aire au singulier mais il y a en réalité dans le cerveau au moins une quinzaine d’aires rétinotopiques. Et, comme je l’indique en note, il n’y a pas pour moi une image mentale qui n’implique pas l’activité d’une aire rétinotopique au moins. Si l’on pouvait établir qu’une image parvient à la conscience sans qu’il y ait activité d’une aire rétinotopique au moins, alors ma façon de considérer les choses serait évidemment mise à mal. Mais ce n’est pas pour l’instant le cas.




  • clément dousset clément dousset 4 août 2015 10:39

    @Luc-Laurent Salvador

    Ce n’est pas à moi que vous auriez dû parler de base « horriblement technocentrée » à propos des points de couleur, c’est à Seurat dont le pointillisme pictural a poussé jusqu’au divisionnisme la technique du touche par touche utililisée par un Pissaro, un Renoir ou un Monet et qui a donné à nos regards toujours éblouis le ravissement sensuel des tableaux impressionistes. Croire que voir c’est « avant tout reconnaître les formes et les mouvements », c’est avoir une vision bien intellectualiste de la vision, forme et mouvement étant deux réalités abstraites.

    Sans doute les ordinateurs peuvent maintenant reconnaître les formes (ma caméra repère les visages) et les mouvements mais les ordinateurs ne voient pas. En revanche -et je crains que vous n’ayez pas lu ou pas compris mon développement argumentatif sur les anomalies de la vision- il est patent que ceux qui ont des difficultés plus ou moins grandes à reconnaître les formes ou à percevoir les mouvements ont malgré tout des sensations visuelles spatiales, lumineuse et colorées. Et il est patent également -c’est là le syndrome de la vision aveugle- que des sujets qui sont incapables d’avoir des sensations visuelles peuvent néanmoins reconnaître les contours d’objets, leur disposition dans l’espace et même leur couleur uniquement par les informations qui parviennent sur leur rétine et qui sont transmises ensuite aux centres d’analyse du cortex visuel supérieur.

    L’idée d’une division de l’espace visuel en points de couleur ne part pas d’une conception « technocentrée » mais d’une conception qui repose sur l’anatomie du cortex visuel primaire où sont disposées de multiples colonnes corticales occupant chacune un point de l’espace cérébral correspondant à un point de l’espace rétinien (sauf pour le point dit « aveugle » où s’embranche le nerf optique). C’est cette disposition qui permet de parler d’espace « rétinotopique ». Que la sensation visuelle passe « avant tout » par l’activité de chacune de ces colonnes qui ne peuvent produire qu’une sensation localisée ponctuellement (un peu comme une piqûre d’aiguille que nous ressentons à un endroit ou à un autre), on en a la preuve. En effet quand le cortex visuel primaire est détruit, on peut avoir l’intégration qu’on voudra des analyses effectuées sur les stimulus reçus par la rétine, on ne verra rien. On ne verra rien non plus si le cortex visuel primaire en bon état est isolé par un biais ou par un autre (coupure du nerf optique ou rupture au niveau des voies descendantes rapportant les analyses du cortex visuel supérieur). Cela suffit à mon sens pour dire que la sensation visuelle, donc la conscience de l’image, n’est aucunement le résultat d’une quelconque intégration mais bel et bien d’une activité du cortex visuel primaire (du moins quant à son origine).

    En revanche, et vous m’avez peut-être compris sur ce point) la sensation visuelle n’a pas pour origine l’activité réflexe et sans contrôle des colonnes corticales en réponse automatique aux potentiels d’action du nerf optique et donc aux stimulus sur le tissu rétinien, elle est contrôlée et même refaçonnée par les messages « descendants » provenant du cortex supérieur et de ses centres d’analyse. Qu’il y ait là, donc avant la sensation, une forme d’intégration, c’est tout à fait possible, c’est même quasiment certain. Mais cette intégration reste inconsciente. Ce n’est pas elle en tout cas qui produit la conscience visuelle, l’image qu’on voit pour parler simplement...


  • clément dousset clément dousset 5 novembre 2013 10:10

    Intéressant de voir comment Mitterrand aurait pu évoluer en fin de vie, lui qui avait soutenu Bush père dans sa guerre contre la Serbie et contre l’Irak. S’il ne faut jamais oublier la guerre culturelle, économique et politique que les Etats-Unis mènent contre nous, il ne faut pas oublier la guerre diplomatique la plus retorse et la plus atroce. 

    La plus retorse car elle consiste à obliger la France à être un allié complaisant pour des entreprises néocoloniales assurant la domination US sur l’Afrique et l’Asie de l’ouest. Une guerre diplomatique où les Ricains triomphent. Qu’il est loin le temps où Villepin s’opposait à l’invasion de l’irak ! Fabius aux affaires étrangères est pressé d’en découdre avec l’Iran, n’a cessé d’appeler à l’intervention en Syrie et a réussi au Mali à entraîner la France dans une guerre d’occupation et de répression qui n’a rien à envier à celle que ses maîtres mènent en Afghanistan et qui, bien netendu, sert complètement leurs intéréêts.
    La plus atroce car elle rend les Français complices de guerres asymétriques plus terribles que celles qu’ils avaient menées en Algérie. Après les massacres en Irak, en Afghanistan, les enlèvements, les tortures, les camps de concentration, voilà maintenant qu’ils acceptent sans réagir les meurtres aveugles de civils par drones au Pakistan, au Yemen ou ailleurs...
    je terminerai par un anecdote qui me fait rager. Un ami est allé au Pérou l’été dernier. Il a été frappé par l’amitié que les habitants lui témoignaient. Il en a demandé la raison à l’un d’eux et il en a eu cette réponse :« ceux qu’on aime chez les Français, c’est qu’eux ils tiennent tête aux gringos. » Terrible d’être prisonnier de ses rêves à ce point !
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