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  • Coquille 28 juillet 2008 17:12

    Bonjour,

    Je dois être un peu simplette, mais je ne vois pas où se tient la différence fondamentale entre le racisme et ce soi-disant "paternalisme" qui ne s’interroge même pas sur la légitimité de la suprématie des uns sur les autres.

    En lisant ledit article du Monde, je relève entre autres la mention faite à l’union pour la Méditérranée. Et je me souviens des mots de l’allocution de Sarkozy en Tunisie :
    "J’ai fait un rêve, c’est que les peuples de la Méditerranée du Nord comme du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que ceux de l’Europe contientale". "Vous avez une main d’oeuvre qui ne demande qu’à être formée , nous avons beaucoup d’intelligence et beaucoup de formation".
    C’est cela l’avenir "ensemble" ?
    L’impression d’entendre Michel Sardou "Au temps béni des colonies"... :
    Y a pas d’café, pas de coton, pas d’essence
    En France, mais des idées, ça on en a.
    Nous on pense,
    On pense encore à toi, oh Bwana.
    Dis-nous ce que t’as pas, on en a.
    ( Pour le vomi intégral, voir : http://www.paroles.net/chanson/22451.1)

    Je m’interroge en outre sur ce choix de revenir sur son discours à la date anniversaire.
    J’ai peur : le 26 Juillet va-til devenir la Saint Guaino en Sarkofrance ? La fête de son idéologie nauséabonde ?



  • Coquille 21 juillet 2008 18:47

    Petit manuel de la rhétorique captieuse :

    Leçon numéro 1 : Ellipse de la critique : "Comment rendre un discours inepte sans aborder le sujet auquel il renvoit "

    1. Exposez la proposition à critiquer mais évitez de l’attaquer directement. Tout au plus pourrez-vous glisser une ou deux affirmations péremptoires.

    2. Prêtez à vos opposants des idées ou intentions stupides, fausses, extrêmes, risibles si possible. ll importe ici de présenter la proposition intiale comme une condition suffisante du flot d’inepties dont vous vous faites le valeureux rapporteur. N’hésitez pas à donner dans l’exagération : c’est en fait cette attitude qui vous assurera le crédit attendu, comme expliqué en 3.

    3. Débutez ou concluez ce prétendu discours par la phrase clé : "c’est ce qu’ils pensent sans oser le dire". Une telle affirmation permet de réveiller la suspicion du lecteur et vous assure du crédit, en tant qu’honnête débusqueur de l’hypocrisie.

    4. Il ne vous reste plus qu’à attaquer les propos que vous venez de tenir . Le lien de condition suffisante entre la proposition initiale et votre envolée délirante assurera la transitivité de vos critiques et jugements. Vous avez ici l’embarras du choix :

    - attaquer le discours sur le fond : l’argumentation fallacieuse si vous avez exposé des raisonnements, la véracité s’il s’agit de prétendus faits, le danger qu’il représente si vous avez imaginé des décisions, attitudes, comportements.

    - tourner la forme en ridicule. Si si ! Ca a l’air énorme dit comme ça, mais n’oubliez pas le pouvoir de "c’est ce qu’ils n’osent pas dire" ! .

    - insister sur la démesure des propos.

    5. Vous pouvez conclure par votre position sur le sujet, si toutefois vous avez une plus élaborée que "la peur irrationnelle suscitée en vous par le point de vue de l’autre". (1). Si ce n’est pas le cas, contentez-vous de dire qu’une position plus modérée que le fanatisme que vous avez "rapporté" serait attendue/nécessaire/souhaitable etc.



    Un exemple : attaquer la position "Le colonialisme fut une infamie, la France doit reconnaître ses crimes"

    1. Le passé colonial français est en accusation. Les procureurs somment la France d’entrer en repentance. [...] Ce quasi-silence n’a pas désarmé ceux qui ne trouvent dans l’aventure coloniale que des motifs de honte, oubliant tout ce qu’elle a eu de fécond, de généreux et de grand.

    2.
    Allons au bout de la réflexion ; dépassons l’émotion, le bon sentiment, la pitié devient dangereuse et la rhétorique prend le caractère infernal de toutes les idéologies dès lors qu’elle se radicalise. (2) Si ces gens-là avaient le pouvoir de faire ce qu’ils disent, on pourrait imaginer qu’un prochain président de la République fasse sien ce programme :
    "
    La langue française est, bien sûr, le vecteur le plus pernicieux et insidieux de notre influence"
    "Nous allons arrêter cette exportation du français et les Africains vont réapprendre à penser, parler, écrire, dans les langues vernaculaires qui étaient les leurs avant notre invasion. Pour cela nous fermerons nos collèges, nos lycées, nos centres culturels, les Alliances françaises où nous continuons, très hypocritement, de coloniser les esprits. Par ce moyen, les Africains retrouveront leurs racines, leurs croyances, l’art de vivre de leurs ancêtres et une civilisation qui ne demande qu’à resplendir de nouveau."
    "L’effort de décolonisation s’opérera dans tous les domaines. La France, le français, les Français vont redevenir pour l’Afrique et les Africains ce qu’ils étaient avant la colonisation : des inconnus."
    "Tout ce qui rappelle le souvenir de la France doit disparaître : églises, bâtiments, ambassades, monuments, les liaisons aériennes, maritimes, la radio, la télévision. Plus aucun échange ne doit avoir lieu."

    3. Voilà le discours inscrit en filigrane chez ceux qui voient dans la colonisation l’abomination des abominations.

    4. Le discours est ambigu car il pourrait être tenu par les deux extrêmes : une ultragauche qui, pour la pureté du dogme n’hésite jamais à faire le bonheur des peuples, malgré eux, même au prix du malheur – le passé récent et lointain les a vus à l’œuvre et on connaît le bilan – et une ultradroite s’en satisferait aussi bien pour des raisons opposées, mais dans une connivence là encore classique : couper les ponts signifierait que l’Afrique abandonne la France, cette ultradroite jugeant qu’une néo-colonisation du pays est en cours par les Africains qui n’apportent que leur misère et leur désordre.

    5 . On voit que décolonisation est un mot dangereux, à manier avec précaution et que l’Afrique francophone, en ne le reprenant pas à son compte, montre une sagesse dont devraient s’inspirer certains fanatiques.

    (1) : Nous vous suggérons toutefois d’utiliser d’autres procédés si vous n’êtes pas ce cas.

    (2) : Appréciez ici la mauvaise foi avec laquelle vous pouvez jouer sur le sentiment de peur du lecteur (peur de l’extrémisme idéologique) en insistant sur les bienfaits de votre attitude prétendument rationnelle. A titre d’exemple, nous pouvons pousser le cynisme jusqu’à affirmer que le fanatisme se nourrit du sens moral de l’Homme. Pour ce faire, il suffit de qualifier tout sentiment humain d’émotion irrationelle et démeusurée.



  • Coquille 25 juin 2008 00:53

    Je vous propose le lien suivant :

    Vidéo du tube de coupé décalé : "gantanamo". A ce que j’en sais, gros succès il y a quelques mois.

    http://youtube.com/watch?v=BgNOyPROYq0

    Une autre forme d’humour sur le sujet, d’un autre point de vue, d’un autre continent.

    Si ça peut alimenter le débat propagande/humour/indécence/dénonciation...

     

     

     



  • Coquille 20 juin 2008 12:19
    @ hans lefevbre
     
    Vous précisez dans le premier commentaire :
    "loin de moi de nier les problèmes liés au fonctionnement de notre institution, ses carences et autres problématiques liées à ses moyens matèriels et humains"
     
    Euh... ce n’est pas ce que j’avais compris en lisant la dernière fois :
    " Par contre, lorsque les faits sont révélés, je peux vous affirmer que tant la police que la justice mènent à bien leur travail, et je parle en connaissance de cause."

    Plus bas, ma réponse différée pour le développement de mon "croyez-moi" quant à l’existence d’un contraire à cette description.

    Au sujet de votre commentaire cité dans cet article :
    "Le problème fondamental reste le dépôt de plainte, c’est donc le silence qui continue à œuvrer, mais n’y voyez aucun reproche, je mesure entièrement la difficulté pour les victimes de verbaliser, et ensuite de s’exposer à une procédure douloureuse et longue."
    Je me suis demandée, comme Kieser, si vous supposiez par là que la victime et sa malheureuse histoire étaient seules responsables de ce silence.
    Vous répondez que non, c’est l’agresseur qui est en cause. Arrêtez moi si j’interprète... mais en argumentant "c’est souvent l’auteur des faits qui impose le silence par le régime de terreur qu’il fait régner ! La justice ne peut agir que sur plainte, comme vous le savez", vous abondez dans le sens d’une absence de responsabilité collective.
     
    Que la justice ne puisse agir sans dépot de plainte n’enlève rien au fait que la victime sait d’avance qu’elle "s’expose à une procédure longue et douloureuseen choisissant de poursuivre son agresseur. Je m’interroge : la société et le système judiciaire français n’y sont donc pour rien si porter plainte pour violences sexuelles, c’est s’exposer à une procédure longue et douloureuse ? Je pourrais être d’accord si il n’y avait pas de dysfonctionnements significatifs dans la longueur et le déroulement des procédures. Or, vous ne pouvez nier que c’est le cas, à la lecture des témoignages que Kieser et moi-même rapportons. Vous rappelez d’ailleurs en être averti au début de cet échange.
     
    Que la victime en soit précisemment informée ou non avant de décider de porter plainte ne change pas grand chose à son problème. Si les dysfonctionnements et abbérations sont encore fréquents, c’est qu’il y a des raisons à cela : des professionnels encore perclus d’idées reçues rétrogrades (archaique oui), faisant état d’une inquiétante méconnaisse du pb et enclins à une forme de banalisation par leur attitude. Et si cela est encore observé parmi les gens dont c’est le métier d’instruire et juger ces affaires, que dire du reste de la population non victime ? La même, en plus généralisée.
    Dans le silence et le déni, il est assez difficile pour une victime de ne pas reprendre à son compte toutes les inepties culpabilisantes qui circulent sur le sujet... quand la situation a brouillé ses repères. Comment ne pas se sentir honteux dans ce contexte ?
    En sortant du silence, on comprend vite que l’on s’expose à des réactions préjudiciables et blessantes en évoquant son vécu. Elles peuvent émaner de l’entourage proche, intime, de psys. Et l’on s’aperçoit que rares sont les personnes capables d’entendre. Se posent les questions suivantes : Quand choisir d’affronter et lutter contre ces réactions ? Quand choisir de les éviter en esquivant et en taisant des pans parfois entiers de sa vie ? Laquelle des deux positions conduit à plus d’isolement ? Des questions que je me pose quotidiennement. Non que je voudrais pouvoir raconter le détail de mon histoire à tous. Mais j’éprouve souvent le pesant sentiment de devoir vivre dans une sorte de clandestinité.
     
    Comment ne pas supposer que l’on va s’exposer aux mêmes risques face à la justice ? J’aurais aimé voir ma méfiance démentie...
     
    Tout cela ne tient pas seulement aux agresseurs qui soit dit en passant font aussi partie de notre société moderne et "civilisée" . Ils y sont d’ailleurs le plus souvent admirablement intégré et apprécié. 
     
    Voilà mon point de vue, de "l’intérieur".

     



  • Coquille 20 juin 2008 12:10
    Bonjour,
     
    Re-d’accord avec vous Kieser !

    Il me parait utile d’apporter à ce débat mon témoignage de dépôt de plainte, ainsi que quelques éléments d’autres témoignages que j’ai pu lire sur le sujet.

    Désolée pour la longueur.

    ---

    Sur un forum d’échange entre victimes auquel je participe, l’animatrice a lancé la semaine dernière un sondage sur les conditions de dépôt de plainte. Trois réponses possibles à la question du "comment votre plainte s’est-elle déroulée ?" : 1. le mieux possible. 2. difficilement par manque de connaissance du personnel chargé de vous entendre. 3. difficilement car on vous a volontairement mis des bâtons dans les roues. 14 votes et témoignages pour le moment : six ont voté 1, cinq ont voté 2 et trois ont voté 3. Je prétends pas en faire une statistique mais je trouve l’aperçu instantanné de la semaine assez inquiétant pour le souligner.

    Parmi les personnes ayant voté 1, trois rapportent des témoignages alarmants sur le déroulement de leur procédure. Une s’est entendue dire dans le hall d’entrée : "je vous sens pas sûre là, il faut être prête, ça va couter de l’argent et du temps alors faut tout me dire maintenant...". Une autre a voté 1 car la déposition s’est bien déroulée, mais l’expert psy de l’instruction l’a démolie : Il a conclu en 20 minutes qu’elle était psychotique en lui assénant des propos choquants et dégradants. Suite à quoi l’affaire a été classée. Elle était suivie et n’a jamais été diagnostiquée comme telle. Plus grave : une psychotique ne peut pas être victime ? Une psychotique ne peut demander justice ? Elle n’a plus de droits ? Enfin une troisième s’est vue ensuite "proposer le choix de la correctionnalisation" par le procureur (la semaine dernière). En cours.

    Pour ce qui est des autres témoignages : une internaute rapporte qu’elle a porté plainte pour une première agression, accompagnée par sa mère. Cette dernière était hospitalisée au moment de faits. Pour cette raison, l’opj lui a dit qu’elle était responsable, devant sa fille. La victime explique qu’elle a ensuite été abusée par un autre agresseur et n’a jamais osé le dire à qui que ce soit, surtout pas sa mère ! Une autre s’offusque d’avoir été soumises à une expertise psy, et pas son agresseur. Son affaire a été classée sans suite. Elle commente "c’était en pleine affaire Outreau". Elle rapporte que son agresseur a continué à la harceler dans la rue.

    ---

    Pour ma part, j’ai voté 2 car il n’y avait qu’une seule réponse possible. J’aurais pu voter 2 et 3. Je peux apporter un témoignage plus détaillé que les précédents, puisqu’il s’agit du mien.
     
    Devenue adulte, j’ai porté plainte pour viols sur mineurs de 15 ans (= moins de quinze ans) par une personne de ma famille. A l’accueil du commissariat, j’ai exposé le motif de ma plainte en demandant à déposer auprès de la brigade des mineurs. La policière chargée de l’accueil m’a alors interrogée de façon inutilement détaillée pendant 15 minutes. Dans le hall d’entrée, dénuée du moindre souci de discrétion, elle m’a demandé en boucle : Qui ? Où ? Où habite-t-il maintenant ? Pourquoi n’êtes vous pas venue avant ? Pendant combien de temps ? Comment ?. Pour finalement m’annoncer que la brigade des mineurs était fermée le week end et que je devais revenir le lundi.
     
    Je suis revenue le lundi. J’ai cette fois refusé de répondre à nouveau à toutes ces questions. Je m’en suis tenue au motif de ma plainte en expliquant que j’étais déjà venue l’avant veille, et que leur collègue m’avait dit de revenir et de demander à m’adresser à la brigade des mineurs. Cette attitude m’a valu des réfléxions désagréables et 45 minutes d’attente sans que me sois donnée la moindre information. J’ai tenté de me renseigner. Les policières en service à l’accueil m’ont séchement ordonné de me montrer plus calme et plus patiente... puisque je n’avais pas daigné leur en dire davantage ! J’aurais pu partir, cela n’aurait dérangé personne.
     
    Un opj a fini par venir me chercher et m’a conduite dans son petit bureau qu’il partage avec une collègue. Celle-ci m’a annoncé : "Ne vous inquiétez pas pour moi ! Des histoires comme ça, j’en entends toute la journée, ça ne va pas m’empêcher de continuer à travailler dans mon coin". L’opj avait le plus grand mal à retranscrire correctement mes propos. Il ne lui est pas venu à l’idée de me faire lire ce qu’il écrivait au fur et à mesure. J’ai donc pris le parti de me pencher au dessus de son bureau pour corriger pendant qu’il écrivait. Et il y avait beaucoup à corriger : je le voyais border, déformer et même écrire des choses que je n’avais pas dites. Un autre de ses collègue entrait toutes les 10 minutes dans le bureau pour lui poser des questions sur d’autres affaires, lui emprunter un stylo, venir prendre un dossier dans le placard. J’interrompais alors mon récit, ce qui semblait agacer "mon" opj : "ne vous en précoccupez pas, continuez". Au bout d’un peu plus d’une heure, il est devenu clair qu’il avait hâte d’en finir et m’a demandé de conclure, arguant qu’il devait en référer au parquet avant midi. Je ne tournais pourtant pas en rond, je débitais assez froidement ma trop longue histoire. Il m’a fallu insister pour essayer de finir avant de relire dans l’urgence la déposition et corriger tout ce qui m’avait échappé pendant. Avant que je ne parte, il a jugé bon de me faire part de sa surprise de me voir "si affectée" par "cette histoire". Devant ma mine déconfite, il a précisé que ça dépendait des victimes et que certaines parvenaient à mieux le surmonter que moi. Merci monsieur !
     
    Mon avocat m’a ensuite fait remarqué qu’il avait titré la plainte "agressions sexuelles aggravées". Ma déposition comprend pourtant la description d’actes nommés viols dans le code pénal français. Je suis retournée pour corriger cette qualification, ainsi qu’une faute de frappe déformant radicalement le sens d’un de mes propos. L’opj voulait aussi que je précise ma déposition (incomplète donc...). J’ai été reçue dans un autre bureau où un mis en cause s’expliquait à deux mètres de moi. Il était accusé de violences sur sa fille. C’était un "ancien de la maison" qui tutoyait son "collègue" : "Bon, oui des fois, je lève un peu la main sur elle. Mais bon, je suis comme ça, je suis un mec vif. Tu t’énerves jamais avec tes enfants toi ? Et la voisine ne m’accuse d’actes de maltraitance sur mon chat pendant qu’on y est ?" . Un rien perturbant. Pendant ce temps, je devais répéter à l’opj ce qu’il n’avait pas pris la peine de noter la première fois et répondre à ses questions cliniques sur la descriptions des faits. J’en suis venue à lui dicter mot pour mot la retranscription de mes réponses pour éviter ses erreurs. Le père de famille lisait et commentait les éléments de son dossier, alors que l’opj m’expliquait qu’il n’avait pas le droit de me montrer le rapport de la première expertise psy dont j’avais fait l’objet entre temps.
     
    Cela ne veut pas dire que mon affaire sera traitée par dessus la jambe. Mais cela explique pourquoi il n’est pas déraisonnable pour une victime de redouter un dépot de plainte.
     

    ---

     
    J’ai ainsi pu relever : un manque de moyen, une incompétence et une attitude inappropriée du personnel policier. On peut répondre qu’il n’y a pas assez d’argent pour assurer la formation des agents. J’ai déjà entendu cet argument et je trouve qu’il en dit long sur la nature des mentalités a priori : ainsi donc, une formation spécifique à l’accueil des victimes est nécessaire pour savoir qualifier un viol à la brigade des mineurs ? Pour éviter d’interroger un plaignant dans le hall d’entrée du commissariat ? Pour ne pas dire à une fille que son père a violé que ce dernier s’est excusé et qu’elle va lui gâcher sa vie en le poursuivant ? Pour qu’un expert ne réponde pas à une femme portant plainte contre son frère pour viols que "lui n’appelle pas le président dès qu’il s’engueule avec sa femme" ?
     
     ??
     

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