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Cristophe

Cristophe

Un quadra parisien qui se pose beaucoup de questions sur la démocratie française, un opposant farouche à la pensée unique.
Un membre de l’association CLARA

Tableau de bord

  • Premier article le 13/09/2008
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Derniers commentaires



  • Cristophe Cristophe 18 août 2009 14:24

    Vous dites :
    « En Inde, à côté du trafic d’organes humains prélevés sur des indigents, on loue de plus en plus aux riches occidentaux le ventre de jeunes femmes pauvres, dites mères porteuses. Après avoir porté pendant neuf mois des bébés blancs conçus dans des éprouvettes, elles se voient refuser tout droit de filiation maternelle malgré leur attachement au nouveau-né issu de leurs entrailles. »

    Ces affirmations caricaturales n’aideront sûrement pas à rendre votre discours crédible, bien au contraire. On retrouve le même propos chez les extrémistes, à commencer par la frange catho intégriste FN ou De Villiers.

    D’où pouvez-vous affirmez que la pratique des mères porteuses se développe de plus en plus en Inde ? De plus, comment pouvez-vous affirmez que la pratique en Inde est représentative de la pratique en général de la gestation pour autrui dans le monde ? Vous ne citez pas de chiffre pour étayer vos affirmations. Et pour cause, ils n’existent pas ! En effet, la pratique n’est pas régulée en Inde, et donc il n’y a pas de suivi.

    Continuons dans vos affabulations : comment pouvez-vous affirmer que ces femmes indiennes s’attachent aux bébés qu’elles portent ? Vous avez une étude ? Des témoignages ? Vous affirmez qu’elles se voient refuser d’être inscrite sur l’état civil. Comment pouvez-vous affirmer que ces femmes en font la demande ? Rien ne me semble plus faux. Ces femmes savent très bien qu’en acceptant de porter l’enfant d’autrui, elles n’auront pas la possibilité d’établir la filiation envers elles. Elles signent d’ailleurs un consentement libre et éclairé qui dit qu’elles sont bien informées des conséquences de leur démarche, y compris en termes de filiation.

    Il serait plus sage de votre part de ne pas instrumentaliser des situations anecdotiques que vous ne maîtrisez pas afin d’illustrer votre discours de la dénonciation.



  • Cristophe Cristophe 29 juillet 2009 07:07

    Votre commentaire est minable et relève de l’amalgame douteux. A qui rapporterait de l’argent si la gestation pour autrui était légalisée ? Surtout pas aux professionnels de l’assistance médicale à la procréation. La gestation pour autrui représente le plus haut taux de succès de toute l’AMP, c’est à dire la proportion la plus élevée de naissance pour un cycle de Fécondation In Vitro. A l’inverse, on maintient en traitement pendant des années des femmes qui font des fausses couches répétées alors que la gestation pour autrui répondrait bien plus efficacement à leur situation. De plus, vous confondez gestation pour autrui (qui passe par la FIV et supprime tout lien génétique entre la gestatrice et l’enfant qu’elle porte) et la procréation pour autrui (qui passe par l’insémination et est basée en conséquence sur un lien génétique entre l’enfant et la femme qui le porte). Factuellement, la gestation pour autrui fait donc un peu baisser le chiffre d’affaire des médecins de l’AMP du fait de son taux de réussite, tandis que la procréation pour autrui, qui ne nécessiite pas l’intervention d’un médecin du fait de sa simplicité, fait une concurrence redoutable aux professionnels de l’AMP. C’est pourquoi dans l’affaire des mères porteuses à la fin des années 80, il s’agissait d’une part de procréation pour autrui, et les médecins de l’AMP étaient contre. Dans le débat actuel qui porte sur la gestation pour autrui et non plus sur la procréation pour autrui, les médecins de l’AMP sont favorables à la légalisation, tandis que le médiatique Pr Frydman répéte à l’envie ses arguments qu’ils utilisait contre la procréation pour autrui une vingtaine d’années avant, ce qui en dit long sur la pertinence de ses propos.
    Bref, ces explications montrent votre ignorance crasse du sujet, et un mépris envers Mme Badinter qui d’une part produit depuis longtemps une réflexion très intéressante sur les questions de société concernées par le féminisme, et qui d’autre part n’a pas besoin de revenus supplémentaires de la part de médecins dont la problématique est diverse et autre.



  • Cristophe Cristophe 20 juillet 2009 17:25

    Je ne pourrai réagir aux statisques de Brice Hortefeux que je connais pas en profondeur et je me limiterai à rappeler que malgré une palanquée de lois et de promesses électorales, la situation ne s’améliore pas, mis à part pour les vols d’autoradio et de voitures dans la cause semble technique. J’ai du mal à imaginer le lien direct entre les propos de Ruwen Ogien et ces chiffres, tout simplement parce que la « trangression » des lois liberticides dont parle Ruwen Ogien ne me semble pas « produire » des chiffres significatifs en matière de délits. Mais il y a peut-être des relations plus complexes que d’autres mettront au jour.

    Cela dit, les propos de Ruwen Ogien sont salvateurs au sens où ils décapent la couche d’intégrisme religieux qui se dépose sur nos démocraties. Pourquoi parler d’intégrisme religieux ? Car c’est une démarche prosélyte qui tend à imposer comme des normes sociales des interdits dont la transgression ne porte préjudice ni aux autres, ni à soi-même. Exemple  : la sexualité avant le mariage, le recours à l’Assistance Médicale à la Procréation, le choix de mourir dans la dignité. Trois domaines où l’intégrisme nous parle d’un pêché gravissime, alors que la seule « chose » offensée est l’intolérance d’empêcheurs de vivre en rond. Autre exemple, la gestation pour autrui que certains ont voulu circonvenir à la mère porteuse. Peut-on un seul instant croire que dans un état de droit une femme ne puisse pas prendre une décision libre et éclairée de porter par altruisme l’enfant d’une famille qu’elle souhaite aider ? Ne sommes-nous pas en face d’un despotisme (et d’une misère intellectuelle) quand l’égérie de la fraternelle Pie X, Sylviane Agacinski, nous dit que c’est à des personnes comme elle de définir ce qui est humain et ce qui ne l’est pas ? Le concept de ne pas faire de mal à autrui impose de vérifier que toutes les conditions d’un consentement libre et éclairé sont respectées, mais qui ne peut se permettre de se substituer à l’autonomie d’une personne. La loi ne peut interdire des actes dont les risques ne sont qu’une probabilité faible au regard des bénéfices attendus par les protagonistes. Mais elle est dans son rôle quand elle pousse à vérifier que toutes les protections possibles et existantes ont été prises en compte. Si nous fermons les yeux sur ces principes, S. Agacinski et consorts nous proposeront d’interdire le mariage, la contraception et l’avortement comme concepts immoraux car portant en eux le risque d’une appropriation par la domination masculine des capacités sexuelles et procréatives de la femme.

    Alors oui, les propos de Ruwen Ogien sont salutaires pour nos libertés individuelles et pour un rappel des valeurs laïques, seules à même de faire bien vivre nos différences.



  • Cristophe Cristophe 4 février 2009 15:46

    Des questions se posent indubitablement quant à l’organisation des Etats généraux de la Bioéthique :
    * Comment un panel de 15 à 20 personnes peut-il être représentatif de la société civile quand pour un sondage, on définit le chiffre mini de 1000 sondés pour obtenir une marge d’erreur qui ne dépasse pas 3 % ?
    * Par qui seront formées ces personnes, et sur la base de quels documents ? Si ces documents sont comme le rapport de l’OPECST, tronqués, ethnocentrés et bien mal renseignés, cela risque de ne rien vouloir dire !
    * Qui va choisir les experts avec qui vont débattre ces panels ? Si l’on prend par exemple la question de la gestation pour autrui, on voit très bien dans la liste des personnes auditionnées par les institutions (Sénat, Académie de Médecine, OPECST...) qu’une partie importante des prétendus experts ne connait absolument rien à cette question, et pour cause, cette pratique étant interdite en France, il n’en n’ont aucune expérience personnelle. Leurs interventions ressemblent plus alors à une rente de situation basée sur leurs fantasmes et convictions personnelles.

    Au final, on ne peut être que dubitatif sur un tel système, et il va falloir exiger de la transparence et être très vigilants !



  • Cristophe Cristophe 5 janvier 2009 20:23

    Si je voulais plaisanter un peu, je noterais que vous confondez la fin et les moyens, ce qui chez certains empêcheurs de penser en rond génère une bordée de phrases autour de l’instrumentalisation.

    Il me semble que vous ne percevez pas toute la subtilité de la procréation pour autrui ou de la gestation pour autrui. Dans les deux cas, on ne peut parler de parents biologiques puisque le père est bien celui qui apporte le matériel génétique. De plus, dans le cas de la gestation pour autrui, aucune femme ne peut revendiquer le terme de biologique puisque qu’une femme apporte un lien gestationnel et l’autre un lien génétique. Le terme de parent biologique provient de l’adoption et il est particulièrement mal adapté pour décrire des situations d’AMP. Mais vous avez raison sur un point qui me semble le plus important : c’est le lien social, c’est à dire l’engagement d’amour et de responsabilité qui fait la parenté, le reste a beaucoup moins d’importance.

    Concernant l’eugénisme, je suis d’accord sur le principe : on ne peut justifier une action parce qu’elle serait moins pire que l’autre. Mais ce n’est pas mon propos. Ce que j’avance, c’est que l’eugénisme médical par diagnostique pré-implantatoire relève du fantasme tandis que l’eugénisme social qui existe depuis la nuit des temps est une vrai réalité et qu’il n’est pas assez combattu. Bien sûr, il y a le cas de la sélection du sexe qui est condamnée par tous les textes internationaux mais qui est une réalité dramatique avec des millions d’IVG en Chine et en Inde par exemple. Mais cette forme d’eugénisme n’est pas introduite par les techniques, d’AMP mais tout simplement par les techniques d’imagerie médicale. Pour revenir à cet eugénisme qu’introduiraient le DPI ou les techniques d’AMP, j’affirme que cela relève du fantasme induit par une vision toute puissante de la génétique. Personne ne sait vous dire à partir d’un ADN ce qu’il va se passer. La connaissance humaine peut identifier quelques maladies invalidantes avec une probabilité d’apparition, ce qui veut souvent dire pas grand chose au niveau de l’individu. Savoir que l’on a 30% de plus de risque que la moyenne de développer un cancer du sein ne sert pas à grand chose. C’est totalement abusif de voir dans la génétique un déterminisme absolu. Dans les effets, les interactions sociales et physico-chimiques avec l’environnement sont bien plus importantes, sans compter le pouvoir de l’autonomie et la de la volonté de la personne. De même, aucun test génétique ne pourra prédire un niveau de performance, sauf à vendre ce qui relèverait plus de l’horoscope.
    En conclusion, il ne faut pas être dupe : l’accusation d’eugénisme pour discréditer l’AMP cache bien mal d’autre formes d’eugénisme, à commencer par l’interdiction faite à certaines catégories de personnes d’accèder à certaines formes d’AMP. Et c’est exactement la même chose avec les législations de pays qui seraient soit-disant moins regardants : cela dissimile difficilement que la majorité des pays légifèrent de manière plus progressiste et plus pragmatique afin de répondre aux risques réels (et non-fantasmés) par des solutions et non des prohibitions (qui in fine génèrent de la clandestinité et donc du traffic).

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