@Aristide Ce n’est pas parce qu’une minorité de la population peut s’offrir des billets d’avion au prix fort que cela signifie qu’il n’y a pas de crise économique majeure. On peut le chiffrer en déficit du commerce extérieur (la part de richesse nationale qui quitte le pays), et en baisse du pouvoir d’achat moyen puisque les revenus ne suivent pas l’inflation. Les mesures compensatoires du ’’quoi qu’il en coute’’ creusent la dette publique, à des taux qui vont augmenter. Il y existe certes des pénuries factices liées à la spéculation, on peut se passer temporairement de moutarde ou remplacer telle huile par telle autre. Mais la réalité de l’explosion du prix de l’énergie ne relève pas de l’illusion, les autorités enjoignent la population de réduire leur consommation, et on parle de mettre à l’arrêt des entreprises lors de pics de consommation (notamment en Allemagne), on est en train de perdre une bataille économique déclenchée par des ’’sanctions’’ impulsives et inconséquentes (il n’était pas besoin d’être grand clerc pour voir où ça mènerait). D’autres pays ont été plus soucieux de leur intérêt https://www.lefigaro.fr/conjoncture/israel-terre-promise-pour-oligarques-et-capitaux-russes-20220707
@Massada Les comparaisons en terme de PIB sont peu significatives, il faut considérer en parité de pouvoir d’achat, et l’impact sur le reste de l’économie mondiale. Supposons un instant qu’il y ait un blocus/embargo sur l’économie espagnole, cela ne provoquerait pas de crise économique mondiale avec pénuries et inflation massives.
@Jean Keim ’’La guerre est une entreprise économique, elle consiste à vendre des armes ... il en a toujours été ainsi depuis qu’elle est organisée’’ Economique, oui, mais de tous temps il s’agit surtout de s’approprier des territoires et des ressources naturelles. Les marchands d’armes, fournisseurs et affairistes sont apparus progressivement dans l’histoire, et certains proviennent de pays ’’neutres’’ par rapport au conflit concerné.
Il y a d’autres facteurs, parfois le nationalisme ou l’idéologie entrainent des guerres qui ruinent tout le monde, business inclus.
@Captain Marlo Vous indiquez un intéressant récapitulatif historique, mais j’ai répondu sur ce point dans le commentaire ci-dessus : on ne peut pas remonter le temps pour remettre en cause des frontières existant depuis 100 ans et garanties par traité. Regardez la carte de l’Europe actuelle, avant la première guerre mondiale la plupart des pays d’Europe centrale et orientale n’existaient pas, leurs territoires étaient faisaient partie des empires austro-hongrois, tsariste, et ottoman. Les mêmes raisons pourraient conduire à les rayer de la carte !
@Lynwec Il existe des traités établissant les frontières des états, par ailleurs le memorandum de Budapest a garanti les frontières de l’Ukraine en contrepartie de sa renonciation aux armes nucléaires (elle n’aurait pas été attaquées si elle avait conservé ces armes). Les mots ont un sens, l’attaque d’un pays pour lui prendre des territoires est une guerre d’annexion, même en se référant à des frontières qui existaient cent ans plus tôt (le Royaume Uni pourrait alors attaquer l’Irlande du Sud pour la réannexer, ils parlent la même langue et ont eu des siècles de vie commune).
L’OTAN a commis des guerres abusives et injustes, a usé de pressions, mais elle n’a pas envahi par les chars des pays pour les forcer à y adhérer. Le problème est même l’inverse, des pays qui n’en faisaient pas partie demandent maintenant à s’y affilier craignant le bellicisme de leur voisin. Bref, l’OTAN était en phase de comas et aurait fini par se déliter, le voilà revivifié.
Ceci semble nous éloigner du sujet de la ’’guerre sainte’’ invoquée pour couvrir d’autres motivations, mais finalement ça nous y ramène, car l’occident utilise aussi des arguments de cette nature, en affirmant agir pour les droits de l’homme et la démocratie et désignant ses adversaires comme étant ’’le camp du mal’’, le droitdelhommisme étant un équivalent philosophique de la religion.