L’analyse que vous faites en présentant le mythe arthurien comme une reconstruction du XIXe siècle est en fait une reconstruction de la reconstruction du mythe arthurien du XXe siècle.
En réalité, le XIXe siècle a eu peu de choses à faires pour reconstruire le mythe arthurien vu que les auteurs chrétiens du Bas Moyen Age (entre le 11 et le 15e siècle) l’ont eux-même reconstruit pour présenter les personnages issus du monde arthurien comme des parangons de la chevalerie afin que les « racailles » de l’époque qui pillaient les églises, violaient, incendiaient ou faisaient des guerres privées aient un modèle à suivre... et oui, à cette époque, les racailles étaient les chevaliers. Les moines et les prêtres en ont bavé pour les calmer soit par la menace (excommunication, interdit ou la cérémonie monastique de malédiction dont je ne me souviens plus du nom), soit par la manipulation culturelle (les romans arthuriens mais aussi les romans sur les paladins de Charlemagne comme Huon de Bordeaux) soit par des obligations assermentées (Trêve de dieu et Paix de dieu)... Comme ils ont raté, lancer les Croisades en promettant le pardon de tous le spéchés (même en mourant en y allant) a été la solution idéale (oui, envoyer les chevaliers violents d’Europe crever en Palestine était l’une des raisons des Croisades en plus des autres).
POur en revenir aux romans arthuriens médiévaux, on a créé le chaste (et un peu idiot) Perceval qui va devenir l’un des plus grands chevaliers, Yvain et son lion, Lancelot... Là-dedans sont exaltés la chasteté, l’obéissance, la loyauté à son suzerain (le dilemme de Lancelot par exemple) mais aussi comment expier ses fautes pour devenir meilleur... etc.
Le XIXe siècle a trouvé dans ces romans des personnages idéaux pour son hygiénisme et son moralisme. Rien d’autres :D
Les sources historiques réelles sont faibles. Une note dans des chroniques écrites par le moine gallois Nenius comme quoi un dux britannorum nommé Artus aurait vaincu les saxons (ou les angles, allez savoir) au Mons Badonicus (localisation inconnue).
Il est fort probable que des victoires mineures de chefs bretons (bretons au sens de l’époque, c’est à dire ce qui est actuellement la Grande-Bretagne) durant les 5e et 6e siècles aient été amalgamées en un mythe sur un grand roi breton qui sauvait le peuple... Vu la situation de l’époque qui a conduit les Bretons à fuir par millier l’île pour se réfugier en Petite Bretagne et dans le nord de l’Espagne (le royaume du Léon est en partie né grâce à ces réfugiés), il y avait besoin d’un mythe porteur d’espérance. Teintée des légendes galloises, cela aurait donné la version primitive du mythe arthurien qui reprend beaucoup des légendes du Mabinogion (où le héros-dieu Gwydion est très proche du Lugh irlandais).
Les Bretons exodites venaient surtout des Cornouailles. Les Bretons du Pays de Galles (Cymru, on les appelle parfois les Cymriques) bâtirent un mur et se défendirent comme ils purent contre les Saxons.
Au nord, des cousins partageant la même foi, le christianisme celte, commencèrent à envahir le nord de l’Île et ces hommes d’Irlande donnèrent le nom de Scotia à l’Ecosse en fondant surtout le royaume de Dal Riada (dans les îles occidentales d’Ecosse autour de Mull et Iona) avec leurs moines. Cela donna sans doute force au royaume d’Orcanie dans la Légende arthurienne (interprétation personnelle).
Cependant, ces Bretons chrétiens vont être à nouveau trahis par le Pape lui-même. En effet, l’Eglise celtique était coupée de Rome depuis la chute de l’Empire romain et les Gallois, irlandais et autres Scoats avaient conservé des rites que l’EGlise romaine n’acceptait plus (surtout la tonsure des moines, la supériorité des abbés sur les évêques ou encore le calcul de la date de la fâte de Pâque)... Rome va envoyer des missionaires évangéliser les rois anglo-saxons... contre les chrétiens celtes. Il va s’ensuivre des massacres et des guerres qui vont aboutir à la fin de l’Eglise celtique qui rentrera dans le rang et... viendront alors les invasions vikings !
Le mythe va revivre plus tard, fort probablement sous l’impulsion de l’Eglise qui en avait ras le bol des chevaliers (errants ou non) qui faisaient la guerre entre eux, pillaient les Eglises... Le développement de ces romans va de paire avec le mouvement des Paix de dieu (serment des chevaliers de ne pas attaquer les moines, les femmes, les enfants, les églises...) et des Trêves de dieu (interdiction de sa battre certains jours de la semaine...). Cela va donner lieu aux romans de Chrétien de Troyes au XIIe siècle (qui n’ont que rarement Arthur comme héros principal mais des membres de sa cour qui ont des vertus incroyables comme Perceval le pur, Yvain le chevalier au lion...), Thomas Malory (Le morte d’Arthur qui parle réellement d’Arthur, écrit au XVe siècle) ou encore la réecriture du mythe de Tristan et Yseut. Les auteurs chrétiens vont puiser dans l’imaginaire paien pour créer des héros chrétiens en y mélangeant allégrement symbolique celtique et chrétienne (l’ajout du graal par exemple, Yvain qui s’allie à un lion, symbole apostolique, Perceval le chaste...). D’autres romans vont aussi naître issu du vieux fonds germanique ou populaire (comme Huon de Bordeaux où apparaissent Charlemagne, pendant germanique du roi Arthur et Aubéron, le précurseur d’Obéron le roi des Fées de Shakespeare). Je serai curieux de voir les romans courtois écrits par les auteurs du royaume des Asturies, de Galice et de Léon pour voir ce qu’ils ont pu produire avec la matière celtique amenée par les réfugiés. SI quelqu’un en sait quelque chose, je suis preneur ;)
Après, cela eut un tel succès que l’histoire a été reprise et reécrite un nombre incalculable de fois.
Oula, je m’arrête, je crains d’être confus surtout que ma méoire vacille parfois pour que je sois rigoureux dans certaines dates ou personnages cités :(
Je vois que vous vous défendez avec de belles paroles... qui montrent encore une fois votre méconnaissance !
Que savez-vous réellement des émeutes de banlieues qui eurent lieu en 2005 et 2007 ? Apparemment pas grand chose quand on lit votre prose.
Les émeutes qui eurent lieu il y a une dizaine de jours en Chine après la mort d’un professeur roué de coup près d’un commissariat alors qu’il venait se plaindre du viol de sa fille par le fils d’un personnage important de la région ont exactement les mêmes modalités que celles qui eurent lieu en France (d’ailleurs, ils ont brûlé le commissariat).
Les causes et les modalités sont quasi-identiques (mort suspecte de deux jeunes en France en 2005, mort d’un professeur et viol d’une fille en Chine, les deux affaires étant liées à des policiers mal vus de la population + incendies...).
Vous tentez de faire un dénigrement total de l’Occident en vous emparant d’une idée juste : l’Occident n’est pas parfait et n’a certainement pas vocation à faire la leçon.
Ensuite, votre article a été remanié et vos excuses sur vos approximations sont confondantes !
A ce stade là, je peux appeler mon voisin Marcel plutôt que Lucien et il devra être content avec votre emntalité (avec cette mentalité, c’est le mensonge qui est total car après tout une société qui fait un déficit de 3%, on peut dire qu’elle est bénéficiaire de 1% avec votre mentalité).
QUant aux remarques sur la judéité des dirigeants ou de New-York, le remaniement de votre article en dit assez long, je pense.
Quant à votre article : vous oubliez deux mastodontes bien plus puissants que l’Iran (que vous semblez chérir profondèment vu le nombre d’articles élogieux que ovus lui consacrez) : le Brésil et l’Inde.