Je rajouterai à mon commentaire qu’il en est de même pour beaucoup d’autres problèmes , par exemple le nucléaire ou le moratoire sur la construction d’autoroutes etc qui suscitent des réactions de refus (bien compréhensibles et que j’approuve ) mais qui ne ne vont pas sur le fond en terme de projectioon vers l’avenir : quelle société ? Comment s’organiser demain face aux grands défis du jour ?
De ce fait tous les opposants au système se laissent piéger dans un mode de fonctionnement politique qui pose les problèmes un par un en complexifiant le débat et en l’idéologisant ; hors tout le monde sait qu’un débat mal posé n’a aucune chance de se résoudre.
Aussi je propose une "union sacrée" de tous les opposants (non à n sarkosy ou un autre ou une autre ) mais au système pour organiser dans ce pays maintenant , un grand débat , une grande longue et laborieuse réflexion en terme de bilan sociétal global et de recherche d’une alternative réaliste ; tant que les grandes associations environnementales , les scientifiques , les experts , les citoyens ...Du moins une partie non négligeable d’entre eux ne feront pas cet effort de remise à plat , de réflexion collective participative ...on n’avancera pas .
Ce qui me gêne dans cette histoire d’OGM , c’est que la question est mal posée et qu’à partir de là ,indéfiniment on risque de se retrouver en situation de réécrire des articles en pour et en contre sur le sujet.
En effet réduire la question des OGM à l’une ou l’autre de ses composantes multiples : santé du consommateur, risque de contamination... etc ,c’est passer à côté du problème .
Quel est donc le problème ?
Le problème réside dans l’aspect invasif et colonialiste, DE FAIT , de ce procédé qui , qu’on le veuille ou non , ENGAGE la société dans une direction et non dans une autre . L’OGM n’est pas une activité de plus qui peut se développer à côté des autres , c’est un développement exclusif qui empêche d’autres options .
Le problème des OGM est donc par nature une porte grande ouverte sur l’exclusivité d’un mode de développement et d’un modèle sociétal SANS DEBAT.
Le problème est là , bien plus que dans les aspects techniques .
La position QUE DEVRAIT tenir tous les citoyens , associations .... "gênés" par les OGM c’est :
1
REVENDICATION DE L’ ORGANISATION D’UN GRAND DEBAT NATIONAL SUR : BILAN ET CHOIX DE SOCIETE
2 MORATOIRE SUR TOUS LES OGM ( Le temps (long) du débat ( 1, 2..3..ans)
Plus on s’informe et plus on réfléchit à la question plus c’est le pessimisme qui l’emporte : pessimisme sur la situation globale elle même , l’ensemble des effets produits par nos sociétés dessinent un avenir calamiteux ; pessimisme sur nous mêmes , à l’origine de ces phénomènes et effectivement aujourd’hui bien incapables d’apporter la bonne réponse dans le bon timming . L’affrontement social , l’individualisme, les conflits , les guerres devenant aussi des effets prévisibles .
Ce qui est ici en question c’est notre capacité de réaction et d’organisation collective , notre capacité à nous mobiliser autour de la compréhension et de la construction collective d’une réponse ; ce qui est en question c’est donc bien notre capacité politique.
C’est là où le bât blesse : notre système politique, nos représentants , nos modes d’élections, notre manière d’aborder les problèmes ... Tout cela est caduque , démodé , obsolète , complètement inadapté à construire une réponse à cet enjeu .
Tant que ne se constitura pas un groupe assez nombreux de citoyens mettant en avant cette question de l’outil et de l’organisation politique , on avancera pas ; le début de la réponse tient dans notre capacité de questionment et d’action et cela c’est par essence l’activité politique .
Le constat est bien fait ; mais les solutions restent des voeux pieux : comment croire que par un coup de baguette magique les "grands" de ce monde prennent et appliquent les bonnes décisions ? C’est ignorer que la société forme un tout ,un ensemble qui ne se modifie pas par décret et par le haut . Les famines et les désordres écologiques sont les effets (effectivement prévus et décrits depuis longtemps par des gens clairvoyants) d’un système .
La bonne question est donc : comment changer ce système ? Comment s’organiser et penser AUTREMENT ?
La réponse est dans la question : se poser la bonne question c’est (se donner une chance de)trouver la réponse .
Deuxième question : quelle est dans notre organisation politique et démocratique l’entité permettant de se poser cette question globale , systémique ?
Réponse : il n’y en a pas .
Conclusion : la première marche est la création d’un outil démocratique (participatif) de recherche développement de l’alternative .Outil de réflexion globale déployé à tous les échelons territorriaux , destiné à anticiper et mettre en oeuvre grâce à des actions expérimentales de nouvelles organisations sociétales relocalisées.
Il faudra de toute manière une révolution ; mieux vaut l’assumer en amont si on en est capable.
Sacré Sarkosy ! Toute politique a ses partisans et ses détracteurs ...S’il veut être le président de TOUS les français , il ne doit pas faire de politique... mais faire vivre la politique . Il n’a rien compris au rôle d’un président qui effectivement est celui de tous. Le président n’est pas un chef de parti mais celui qui permet à tous les partis de s’exprimer ,au débat citoyen de vivre. C’est le gardien et l’animateur de la démocratie ; ce n’est pas rien !
Ce qui est dommage c’est que cela soit si peu compris et que ce sujet pourtant si essentiel de comment est organisé la gouvernance intéresse si peu : très peu de réactions sur cet article !