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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 30 janvier 2013 23:32

    Je pense qu’il existe une loi socio-naturelle qui fait que tout ce qui est interdit sera transgressé (et qu’il y aura d’autres interdits)

    Je crois que si tout avait été autorisé, nous serions restés concons et que chaque interdit ou tabou nous a obligé à la jouer fine 

    Nos milliers de lois ont toutes un train en retard sur ce que, par intelligence (sans la moindre acception morale) et à l’instar de Kim Dotcom, nous transgressons
    Il y a constamment des lois nouvelles qui viennent bloquer une vilenie avérée mais elles n’ont jamais un coup d’avance et elles ont beau sembler fermer une voie, l’homme déploie de nouveaux espaces dans les interstices qui restent,

    Il « faut » ce jeu de chat et de souris pour en arriver où nous en sommes du point de vue technologique et culturel


    L’autre aspect de cette loi, puisque tous les tabous sont tous bousculés un jour ou l’autre, c’est que se succèdent des générations qui ont toutes bousculé leur lot de tabous
    Aucun d’entre nous, aussi réactionnnaire soit-il, est innocent d’avoir bousculé un ancien tabou
    Le jeu social est tel qu’un réactionnaire se retrouve obligé, lui ou ses enfants, d’évoluer

    Aucun d’entre nous ne porte plus de haut de forme.
    Et se dire homophobe va devenir difficile

    Il existe, ici ou là, des cas de Témoins de Jéovah qui refusent une transfusion à leur enfant, le préférant voir mort

    Mais à part ces exceptions, la plupart d’entre nous, qui étions anti tripotages génétiques il y a 30 ans, se retrouvent avec un gamin qui aura survécu grâce à quelque sorte de greffe

    Imperceptiblement, chacun de nous met le doigt dans l’engrenage de plus

    Là, nous en sommes à considérer que l’homme artificiel est une horreur
    Pour nous oui.
    Mais déjà nos enfants vont avoir une jambe en carbone, une oreille en silicone, des dents biogénérées in vitro, des cheveux luminescents....
    Pour eux, aller un cran plus loin, que nous ne leur posera aucun problème.
    Ils refuseront d’aller beaucoup plus loin mais leurs enfants accepteront un cran de plus

    Or les entreprises pensent de manière transgénérationnelles.
    Elles ont parfaitement raison de jouer sur le renversement indéfini de tabous.

    De nos jours, on manque d’emplois (mettons que ce soient des sortes d’interdits). Et bien il est assez facile de convaincre des investisseurs de consacrer une part de leur fortune à une entreprise visant à bousculer les tabous de la biologie 
    Lui, cet investisseur, il se doute bien qu’il ne verra pas l’homme bio mais il est de sa logique de s’embarquer là-dedans
    Et il y aura plein de jeunes qui voudront bosser dedans.
    A force, une grosse part de notre population sera déjà à bricoler dans cette voie

    Alors que les tabous sont encore là, il existe donc déjà autour de nous des milliers de supports ou moteurs qui démarrent une transgression

    On croit qu’on peut protester facilement contre l’homme bio et que voit-on ?
    Bin que notre nièce bosse dans une entreprise qui bricole les gènes, que notre fille a des amis qui élaborent des logiciels robotiques, que le surimi que nous mangeons est déjà fait de manière technochose, bref, que nous avons un train de retard sur plein d’évidences transgressives


    D’ici, aujourd’hui, nous pouvons toujours commenter en beurk

    Mais peu importe, ça se fera

    Inéluctablement

    Avec, comme toujours, les avantages et les nuisances



  • easy easy 30 janvier 2013 22:18

    Ah ban ça me botte.
    Je crois que nous sommes interconnectés
    Plutôt fortement dans les faits (par exemple dans les épidémies et les hystérie collectives) et plutôt faiblement dans le conscient afin de ne pas nous encombrer des autres 

    Car (attention, là je vais superposer une seconde spéculation à la première) si nous étions consciemment reliés aux autres, nous serions paralysés (comme les polypes du corail) 

    Merci Robin !



  • easy easy 30 janvier 2013 22:09

    Oui Siatom, Camus avait écrit ça en 58
    Et je rattache cette exhortation à ne pas sombrer dans la repentance au sujet du second empire colonial 
    Mais je ne vois pas à quels déjà repentants il s’adresse

    Il y avait certes eu des Français pour protester contre le second empire colonial dans le droit fil de Clemenceau (Non de Hugo curieusement).
    Il y avait également eu, à la suite des efforts fournis par nos indigènes (exotiques) dans les deux guerres, des voix pour dire la fraternité,
    Il y avait eu les communistes qui allaient aussi dans le sens de la fraternité
    Mais je ne vois pas qui en était déjà se repentir en 58.


    Du coup, je me dis que soit Camus parlait du premier empire colonial au sujet duquel il existait bel et bien des repentants depuis deux siècles
    Soit il parlait bien du second empire colonial mais alors en anticipant sur une repentance qui n’existait pas encore.
    Ce qui aurait été très intelligent


    Cela dit, Camus a probablement recontré en Algérie (peut-être même en France) quelques personnes exprimant clairement mais en strict espace privé, de la repentance, des regrets sincères
    Et en tous cas, il aura ressenti in petto cette repentance (au nom des Français) et il se sera parlé -en cette assertion- quasiment à lui-même

    Car il est certain que s’il se voyait seul à ressentir de la honte, ça lui faisait une grosse charge et ça le déprimait. Il aurait alors trouvé plus sain ou gérable de modérer sa repentance par le biais de ce conseil adressé aux Français voire à tout le monde, de manière universaliste
     
    (En sachant alors que quasiment aucun Français, à part lui et deux trois autres, se repentait)



  • easy easy 30 janvier 2013 20:11

    Ah oui, c’était peut-être au sujet de la Traite que la France évoquait une possible repentance

    M’enfin, ça m’etonne
    Je ne me souviens pas que Camus se soit intéressé à cette question plus ancienne



  • easy easy 30 janvier 2013 20:06

    Le principe global consistant à offshorer les bénéfices est pratiqué depuis des lustres, en France aussi.
    Ce principe se réalise selon différentes échelles
    La plus grande consiste à vendre toute la production à perte à un « client » à l’étranger et c’est ce client (en réslité soi-même) qui fait, depuis l’étranger, une grosse marge en revendant la chose à prix normal à d’autres clients (et cela dans de meilleurs conditions fiscales que dans le pays originel) 

    Les avantages sont plus nombreux que ce seul aspect de défiscalisation
    Car produire, par exemple en France, et ne pas faire de bénéfices, permet aussi de pleurer des subventions ou des aides et de dévaloriser les ouvriers qui produisent la chose

    Là, je parle de produits matériels

    Mais il y a aussi des biens immatériels qu’on peut vendre.
    Tel est le cas des licences.
    On peut monter une entreprise ici, ses ingénieurs découvrent des idées, ils déposent des brevets, le patron les cède pour des clopinettes à une entreprise installée ailleurs et c’est elle qui revend les droit à fort prix à d’autres encore

    On peut aussi, quand on a une équipe ici qui trouve un truc intéressant, passer le tuyau à une autre équipe qu’on a installée ailleurs, c’est elle qui va déposer le brevet, c’est elle qui vendra la licence et c’est ici qu’on l’achètera à un prix dingue

    La valeur native de ces sortes de biens immatériels étant impossible à chiffrer par un contrôleur du fisc, les patrons peuvent en jouer tranquillement 

    Et un patron peut également faire ce genre de chose à échelle plus modeste

    Il peut produire des voitures pour la France, qu’il vend à prix normaux ici et décide d’en exporter vers le Balouchistan à 30% du prix catalogue. Là-bas, son homme de paille fera une grosse marge et lui rétrocèdera une partie au black

    Le patron de Goupil (France) faisait l’inventaire lui-même
    Les stocks déclarés étaient plus importants que la réalité
    Les comptes étaient jolis mais il vidait son entreprise en envoyant des PC on n’a jamais su où

    Il existe encore autre chose
    Un patron fabrique, par exemple en Italie et sous licence, des cigarettes pour Camel.
    RAS dans la journée. Mais la nuit venue, une équipe fait tourner encore les machines (avec des feuilles de tabac qui viennent d’Italie, comme d’hab) Cette production est chargée dans des camions et ça devient de la cigarette de contrebande

    Tout patron d’usine qui produit des choses pour un client (Camel Tobaco ou Lacoste) peut produire plus en douce et s’en mettre plein les fouilles
    Lacoste tente d’empêcher ces productions occultes en s’efforçant de contrôler le quantitatif des fournitures confiées (le nombre de boutons, le nombre de crocodiles, le métrage des fils) Mais ses sous traitants se connaissent et des fournitures de base circulent aussi au black

    Beaucoup de contrefaçon est indétectable car produite sur les mêmes machines, avec les mêmes bons produits que de normale
     

    Idem pour les extractions de matière première. Bien des pays confient les extractions à des entreprises étrangères contre un % sur ce qui est extrait mais il y a de temps en temps un train ou un super tanker qui quitte la zone d’extraction sans vignette

    Tout ça c’est du banal des affaires

    Ici, ils se sont fait pincer, c’est tout
     

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