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easy

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Eurasien
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  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 5 février 2013 22:40

    Loup Rebel

    Vous écrivez

    ****Le plus important est de bien comprendre que la jouissance génitale n’est pas la conséquence de la pulsion de survie de l’espèce, mais qu’elle en est la cause.****

    Autrement dit on baise parce qu’on a envie de jouir et il se trouve que ça fait des bébés. On baise sans savoir que ça fait des bébés

    Cette hypothèse était à examiner 

    Mais il se trouve que les bestioles font leur nid avant d’avoir des petits.
    Elles baisent en sachant qu’elles se reproduisent 

    Cette hypothèse était à examiner mais n’était pas à retenir, à moins de considérer l’Homme plus con ou bitard que le lapin.



    Si l’on retirait le cas des bestioles qui font quelque sorte de nid ou de provision avant que naissent leurs petits, il serait très facile de considérer que tout animal baise pour baiser et qu’il est surpris par le résultat (laissons de côté l’info que lui fourniraient les anciens).

    Auquel cas, dito pour l’Homme ; lui aussi baiserait pour jouir et découvrirait que ça fait des enfants (toujours en laissant de côté les infos fournies par les anciens) 

    Mais comme la réalité c’est que des bestioles se préparent à gérer des petits, même avant de baiser, votre thèse est invalide.

    Et elle ne le serait pas davantage si vous ajoutiez maintenant que bien sûr que l’homme sait aussi qu’il engendre quand il baise (même sans l’info des anciens) car il vous faudrait établir qu’il sait qu’il engendre mais n’en jouit pas. Ce qui est infirmé par des millions de personnes qui disent que rien ne leur ferait plus plaisir que d’avoir des enfants. Au point d’accepter de subir tout un tas de souffrances à cette fin. 


    Et si c’est pour nous dire que les bestioles savent qu’elles se reproduisent mais seulement de manière inconsciente, il faudra alors nous le démontrer et établir que c’est également le cas chez l’Homme. 


    Il serait de toute manière plus que bizarre qu’un fait aussi ordinaire que la baise, la jouissance et le sens maternel ait été jusque là incompris et qu’il ait fallu attendre 2000 et un concours lancé entre 2 millions de docteurs pour le comprendre.


    La chose de la géologie est très difficile à comprendre et pendant des millions d’années, des gens l’ont eu sous les yeux sans l’avoir comprise (coquillages dans les montagnes, fingers lakes, geyser...). Et cette chose reste encore très difficile à comprendre (pierres mouvantes, position du moho...).

    Mais il s’agit là de cailloux et il n’a pas été trop déterminant de la vie de l’homme de savoir qu’il y avait eu des glaciations, que la Terre est sphérique et que les continents ont dérivé. 

    Concernant ce qui pousse un être humain à marcher, regarder, pisser, manger, sexer, je me demande par quelle perversion de l’esprit nous en sommes venus à croire qu’on apprend quelque chose d’une montagne de docteurs qui concluent que ****le plus important à comprendre c’est que la jouissance génitale n’est pas la conséquence de la pulsion de survie de l’espèce, mais qu’elle en est la cause.****

    T’imagine un peu si on avait raté cette info ? 

    Comment ils ont fait nos ancêtres pour vivre sans savoir cette chose si importante ?

    Mais comment aurions-nous fait pour niquer et faire des gosses sans Freud, Dolto et autres BHL ? 



    Oh la la, comment on serait mal sans ces savants qui nous révèlent des choses si importantes



    Mon avis, mais je ne suis pas dix fois docteur, c’est qu’en retirant le cas des gens qui savent trop bien le devenir du sexage et qui veulent trop des enfants, en ne considérant que le cas d’un couple né sur une île déserte, je dirais qu’ils baisent par pur plaisir et en découvrent les conséquences ensuite.
    Mais je dirais aussi que cette hypothèse est contredite par le fait qu’un couple d’oiseaux également isolé fait son nid avant de baiser. 

    J’en concluerais qu’il est possible de dire tout et son contraire et qu’il n’est d’aucune importance d’affirmer quoi que ce soit 
    Mais il est vrai que je ne gagne pas ma vie avec mes doctes paroles.
     



  • easy easy 5 février 2013 18:05


    Quand on dit « Il est naturel d’avoir deux mains » on part certes d’un fait naturel mais quand on dit aussi qu’il est naturel d’avoir deux yeux, d’avoir des cheveux, etc.. on introduit progressivement un concept : le concept de normalité.
    Jusque là, ce concept de normalité porte sur le physique.


    Mais partant de ce premier concept de normalité physique fondé sur des faits de nature physique, on en vient à inventer le second concept de normalité morale. On fait surgir le concept² de moralité naturelle.
    On a le droit de faire ça, on a droit à tous les bricolages. 
    Mais ça ne résiste pas aux démontages 


     
    Ce qui serait naturel, sur le plan moral, serait de dire

    « Nous sommes les plus forts donc ferme ta gueule »

    « Le comportement de ce citoyen est naturel parce qu’il l’a. Pour autant, il transgresse à notre loi donc nous devons le torturer »

    « Il n’est pas naturel d’enculer les mouches puisque personne ne le fait »

    ’’Il est naturel que les gens aient en moyenne 5 gosses mais la cité interdit plus de 2 parce que bla bli bla blo« 

    ’’Il est naturel que les gens refusent de faire plus de trois gosses mais la cité en a besoin et oblige à 6 » 

    ’’Il est naturel que les gens aient envie de fumer et de marcher sur les pelouses mais la cité l’interdit« 

     »Il est naturel que nous soyons cannibales puisque les Koukilobas le sont mais la cité l’interdit« 

     »Il est naturel que nos maisons soient construites en bois mais la cité refuse les incendies et l’interdit«  

     »Il est naturel de vouloir tuer pour se venger mais la cité trouve que ça fait désordre et l’interdit"



    La cité peut à elle seule justifier toutes les lois qu’elle veut, du moment qu’elle démontre un intérêt collectif

    La cité dispose de plusieurs registres pour justifier ses lois 
    - Le pragmatisme (feux tricolores, pollution, démographie, guerre, peste, économie, retraites...)
    - La Parole d’un prophète
    - Le conservatisme

    Depuis la nuit des temps la cité (l’agora vox) peut justifier ses lois (ou stigmatisations) en puisant dans ces trois registres.
    Lorsque sur une question elle en est réduite à faire référence aux manières des grenouilles, elle avoue sa faiblesse intellectuelle sur ce sujet


    Pourquoi notre cité se retrouve-t-elle en difficulté au point d’en appeler aux manières des canards ? 

    Je pense que c’est dû au fait que depuis deux siècles, nous avons sabordé la Parole des prophètes et le conservatisme.
    Nous nous retrouvons donc à ne plus disposer que du seul registre pragmatique 

    Sur le sujet de la sexualité, les seuls arguments pragmatiques possibles sont la démographie et la santé.

    Si nous ne savons pas établir qu’il nous faut soit plus de gosses soit moins de gosses ou que telle pratique rend malade, nous ne pouvons rien argumenter et nous n’avons plus que la solution bidon d’en appeler aux bestioles.

    Je sais l’argument bestioles absurde
    Je sais l’argument sanitaire invalide
    Je vois comme seul argument valable celui de la démographie
    Mais le souci avec cet argument démographique c’est que nous ne savons pas encore si nous sommes trop nombreux ou pas assez.



  • easy easy 5 février 2013 16:04

    J’apprécie d’examiner toutes les questions sur ce qu’elles peuvent avoir de plus profond.
    Mais en ce moment, en France, il y a un débat autour de l’homosexualité qui oblige à contextualiser nos analyses. Or de notre contexte, vous ne dites rien, Loup Rebel.

    Je vais donc en parler 

    Tout de même, en restant déjà dans votre sphère d’observation psy, je dirais que j’ignore pourquoi je suis hétéro ou homo.
    Mais il me semble qu’au-delà de mon orientation, je suis surtout passionné.
    Je crois que ma passion ou fixation ou névrose résulte de la culture ou plus exactement de ce qui avait été ma culture pendant ma jeunesse. Disons schématiquement que c’est Hugo + Abélard et Héloïse + mes parents + Roméo et Juliette qui m’auront filé ce virus.

    Il me semble qu’un enfant sauvage peut ressentir une curiosité, un amour, un attachement, une tristesse mais pas une passion dévorante (Il paraît que les enfants sauvages repérés n’aient jamais eu d’attirance sexuelle. Mais leur situation trop spéciale en est peut-être la cause).

    La passion ne me semble pas naturelle. A moins de redéfinir ce que veut dire naturel




    Naturel quésaco ?
     
    Aucun animal ne pratique de dissection, de médecine. 
    Même la dissection, qui aurait pu sembler naturelle de l’homme si tôt devenu médecin, a très longtemps été inconcevable, pas du tout naturelle.
    Alors que de nos jours, en ce coin du monde, il nous semble naturel d’ouvrir des cadavres pour mater leur intérieur.



    Il y a des choses naturelles de l’homme qui seraient très choquantes dans le règne animal.

    Sans même s’attarder sur la sodomie, la fellation, le bondage, le coïtus interruptus et le récent cumshot, en ne considérant que la passion, la médecine, l’astronomie, la culture agricole, la collectionnite, l’héritage matériel, le mariage, la peinture, le rite funéraire, la religion, la musique, le nationalisme, le dessin, la fabrication d’objets, on voit que l’homme a un naturel très particulier et très évolutif.

    Le naturel de l’homme n’est pas celui des bestioles, il est très spécial et très mouvant. Prétendre qu’il est repère c’est faire de Magellan un repère géographique
     


    J’en viens maintenant à ce qui fait notre contexte actuel.

    Dès qu’on vit en groupe, nomade ou sédentaire, en village ou en cité, il semble qu’il faille toujours instaurer une manière de se comporter.
    Et la norme comportementale est loin de ne porter que sur la sexualité. Il y a des gens ayant posé comme bonne manière de ne jamais regarder quelqu’un en face et d’autres qui ont posé la règle inverse.
    La manière de s’asseoir, de boire, de déféquer, de pisser, de se coiffer, de dire non, tout est utilisé comme argument de manière et chacun se doute, au moins un peu, qu’il existe ailleurs des gens ayant adopté d’autres manières

    Il y a donc partout une sorte de morale qu’on sait être invalide ailleurs.

    Et partout, lors des discussions sur les écarts de conduite, il est évoqué d’une part ce que font les autres gens et ce que font les bestioles. Est évoqué aussi ce que font les petits enfants avant d’être éduqués.
    Partout le concept de « C’est naturel (de tout animal ou de l’homme) » est utilisé soit pour consolider la morale soit pour la contrarier. Cette référence au naturel pour poser une fixité humaine est absurde mais on l’utilise parce qu’on ne dispose d’aucun autre moyen pour installer absolument notre morale.

    La convocation du « Naturel » avoue notre faiblesse argumentaire.
     


    L’Eglise a très bien su utiliser ce que font certaines bestioles tantôt pour dire qu’il faut faire pareil, tantôt pour dire qu’il ne faut surtout pas faire pareil. (Elle a dit qu’il n’était pas naturel d’éjaculer à perte, en dehors)

    Chaque fois qu’on dit le mot naturel, on traite la question de la morale.
    Chaque fois qu’on parle des moeurs des autres gens ou des bestioles, même sous des allures très scientifiques, on consolide ou sape la morale en cours.

    Dans la vie villagiste, il n’y a pas d’intérieur, tout est visible, chacun fait comme les autres les gens sont hyper conformes (Il est toujours prévu des condamnations de transgressions mais dans la pratique, les transgresseurs sont toujours pardonnés. On se connaît tous, il n’y a ni exécution, ni prison. 

    Dans la cité, du fait de l’anonymat, les gens sont beaucoup plus souvent non-conformes ou polyconformistes. Ils peuvent adopter plusieurs costumes. Il y a donc plus de manières sexuelles différentes dans la vie en cité que dans la vie en village.

    Dans la vie en village les gens mangent, chassent, dorment, dansent, chantent et sexent en des moments conventionnels. Les actions sont synchrones et si les femmes avaient leur oestrus en même temps, les vies seraient hyper synchrones.
    Dans la vie en cité il n’y a pas d’heure et chacun peut tout faire n’importe quand. Ce qui est une grande singularité dans le monde du vivant.



    Les petites religions (villagistes) n’ayant pas conçu l’anonymat, elles n’ont pas pu poser des règles applicables à une échelle plus grande que le village.

    Les religions d’Abraham ont été conçues pour la vie en cité et tiennent compte des effets de l’anonymat. Elles ont inventé des codes applicables en cité en édictant des choses à ne pas faire et des choses à faire, le tout étant applicable à l’échelle de la cité.

    Mais en dépit de leur conception urbaine, les religions abrahamistes ont tout de même peiné à s’imposer complètement dans tous les recoins de la cité. Elles sont rares les cités entièrement tenues par une grande religion.



    En cité il est toujours possible de vivre ensemble en pratiquant des manières différentes et on convient surtout d’un code très pragmatique (tel le couvre-feu, les horaires pour faire du bruit, les vaccinations de masse). C’est leur rassemblement autour d’un modus vivendi pragmatique qui fait que les citadins ont davantage conscience du fait religieux. C’est cela qui leur fait prendre conscience qu’il y a d’une part le code religieux et d’autre part le code laïc pour rouler à droite, pour s’arrêter aux carrefours, pour vider son pot de chambre.

    C’est dans la cité que l’individu a fortement conscience qu’il peut y avoir plusieurs codes et qu’il peut observer des gens se comportant différemment. C’est dans la cité que l’individu lit des livres où il découvre des pensées ou concepts pas ordinaires. La cité invite aux vies non-conformes (sur un plan ou un autre)




    Tout enfant de la cité vit des problèmes familiaux (dramatisées ou pas selon les cités, époques et circonstances) et trouve dans ce qu’il observe autour de lui, dans les livres, dans les films, à la télé, des solutions de vie différentes. Il s’y projette et grandit en réalisant quelque avatar de ces solutions qu’il a vues « Moi aussi je vais me faire une vie extraordinaire en mélangeant un peu de ça et de ça.... »


    C’est de ce contexte protéiforme de la cité que surgissent les cas remarquables.
    Chaque cas ou biographie ayant une part de tronc conformiste et une part singulière. 
    En cité, chacun développe sa solution et personne n’est complètement conforme.

    En cité la morale est fortement calée sur la Justice qui est fortement calée sur la plainte individuelle. En cité, en dehors de celles qui sont très tenues par une grande religion, la morale évolue essentiellement au fil des plaintes individuelles. 

    Dans les villages, ce qui constitue la morale n’est pas fondé sur des cas judiciaires
    Dans la cité, ce qui constitue la morale est très largement fondé sur des cas judiciaires donc sur des cas individuels donc sur des dramatisations de cas, surtout en temps de paix. Car lorsque la cité est en guerre, les cas individuels sont dépassés au profit du cas collectif.

    C’est en ce contexte de cité non tenue par une grande religion et non en guerre où chacun cherche une solution exutoire que nous sommes en train de débattre. 




    Notre cité n’est pas en guerre à ses portes, elle n’est pas assiégée, elle ne subit pas une peste mais elle a des problèmes collectifs (pollution, démographie, chômage, insécurité, intégrismes...)
    Les solutions exutoires de chacun sont examinées par la cité et débattues à l’aune de ses problèmes collectifs.
    Les solutions qui ne semblent pas gêner l’existence collective passent comme une lettre à la poste ; celles qui semblent nuisibles à l’existence collective passent mal. 

    La cité (la Pensée qui émerge de ceux qui, à un moment donné, évoquent l’intérêt de la cité) peut supporter mille sortes de bizarreries marginales mais ne peut accepter l’institutionnalisation de bizarreries qui lui semblent suicidaires. 

    Avant le fog, la cité voyait fondamentalement suicidaire la non procréation.
    Depuis 1900, elle voit au contraire un risque à la démographie croissante.
    Elle devient nettement plus tolérante envers les solutions de vie non procréatives mais les chances sont minces qu’elle en vienne à les accepter complètement, à les trouver normales. 
    Même si la cité convient (au moins implicitement) qu’elle doit censurer les naissances, elle trouvera toujours vital qu’il y en ait. 




    Les gens ayant développé une solution de vie sans procréation ont bien entendu leurs bonnes raisons personnelles mais ils doivent accepter de n’être que tolérés et cela seulement dans la mesure où ils sont peu nombreux. (Ce que Bergé YS Laurent avaient bien compris et accepté)

    Parmi ceux qui développent une solution de vie sans procréation, il y a des homos et des hétéros. 
    Les couples hétéros qui ne veulent pas d’enfant, dans la mesure où ils ne le braillent pas sur les toits, où ils font semblant de vouloir des gosses, où ils sont très peu nombreux, ne sont pas stigmatisés. La cité leur fout une paix royale et ne leur interdit pas de prendre un contraceptif.
    Tandis que les couples homos ressortent automatiquement comme étant non procréatifs et sont très logiquement stigmatisés par la cité (Stigmatisés voulant dire « Restez minoritaires ! » ; ne voulant pas dire « Mourez ! »)

    Mais certains homos ne supportent pas cette marginalisation et réclament de pouvoir s’afficher de manière plus familiale, d’être considérés comme éducateurs, de se donner le plus possible une allure procréative et éducative, professorale, une allure de prescripteurs de morale.

    Si la cité se voyait nettement mourir par chute démographique, elle leur répondrait clairement Non
    Si la cité se voyait nettement étouffer de surpopulation, elle leur répondrait clairement Oui 
    Aujourd’hui, la cité ne sait pas encore bien si elle doit croître ou décroître. La demande de normalisation des homos arrive donc dans un contexte où la cité ne sait pas bien quoi leur répondre.
    Mais entre le Oui et le Non, tout en étant partagée, la cité devra trancher (Quitte à changer d’avis plus tard).




    Je trouve donc qu’on pourrait débattre de cette grosse question sans utiliser le concept de « naturel » qui est flottant et que chacun sait aliéner dans le sens qu’il préfère quand ça l’arrange.

    Même si toutes les bestioles étaient à 90% homos, même si l’hétérosexualité était exceptionnelle dans la nature, une cité humaine pourrait trouver vital de comporter plus de procréateurs et décider de condamner à mort quiconque n’a pas fait 20 gosses sans justificatif de stérilité.
    C’est la loi de la cité qui l’emporte sur tout.
    Et bien que sa loi avance couramment à coups de plaintes individuelles, bien que rien dans ses textes n’évoque le contrôle démographique, chaque citadin intègre ce problème et apporte sa voix pour constituer la Voix de la cité, l’agoravox.



    L’air de rien, nous nous comptons tout le temps.
    Un moment nous trouvons qu’il y a trop de monde, un autre moment nous trouvons que c’est désert. Le comptage est toujours présent d’une manière ou d’une autre dans toutes nos conversations. Il fait l’essence d’une manifestation, d’un vote.

    Et la sexualité a une incidence sur ce nombre qui fait la cité.



  • easy easy 4 février 2013 19:29

    Faisons table rase de l’existant pour réfléchir à la propriété.

    On remarque tout de suite quelque chose de basique sur ce sujet.
    Je dis basique au sens où ça se retrouve chez les bestioles

    Les zèbres ne semblent pas avoir le sens de la propriété de l’herbe, du terrain, du territoire. Mais ils n’admettent pas qu’on se saisisse de leur petit et j’ai idée qu’un mâle n’accepte pas de se faire chourer celle qu’il monte. 
    Le nid, la termitière, la tanière, le territoire, les oeufs, les petits, la proie, parfois même le point d’eau, les bestioles n’apprécient pas le partage et encore moins le squat ou le vol.

    Là dessus, l’Homme a la particularité de produire des objets avec ses mains. On peut s’attendre à ce qu’il n’apprécie pas qu’on les lui vole.

    Et puis il plante des carottes, il élève des cochons, des chevaux.

    Ça ne pouvait conduire qu’à un sens aigu de la propriété
     

    Reste qu’il devrait être possible de discuter de l’aliénation des sols à une personne et surtout de l’héritage

    M’enfin, la discussion sera difficile dans toutes les cités où l’enfant est rattaché à quelque sorte de parents.
    Ce n’est que si l’enfant est collectivisé qu’on peut en venir à cesser l’héritage et passer alors aux baux emphytéotiques et amodiations pour les sols
     
    Ce qui n’empêche qu’il a peut-être été mal rédigé



  • easy easy 4 février 2013 18:29


    *** Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ***

    Il y a deux siècles, il n’allait pas de soi qu’un noir ou un gueux puisse avoir les mêmes droits qu’un aristocrate blanc. 
    Mais les concepteurs de l’égalitarisme ont eu tort de s’appesantir sur ce qu’ils ne voulaient plus distinguer sans préciser ce qu’est un citoyen.

    Ils ont eu tort de dire qu’ils ne voulaient pas distinguer les races, les origines et les religions alors qu’il y aurait eu à ajouter les sexes, les âges, les classes sociales, les poids, les forces les réputations, les tailles, les santés, les philosophies, les obédiences, les goûts, les instructions, les fortunes, les casseroles... Toutes choses discutables sans soif.


    Si l’on sait qui est un citoyen, comment il se définit ; si c’est automatique, par demande, si c’est de naissance, de majorité, de jus soli, de jus sanguinis, de jus urbi, de jus orbi, il devient inutile de dire ce qu’on ne veut pas distinguer




    Il n’est déjà pas évident de dire qui est citoyen, même entre Parisiens et Vendéens quand on part d’une situation où l’on traite mieux un aristocrate étranger de passage qu’un gueux de ban.

    Dire qui est citoyen en considérant le cas des étrangers, y compris quand ils sont repartis chez eux, y compris quand ils n’ont pas de chez eux précis, c’est loin d’être évident.

    C’est le mot citoyen (ou le mot justiciable) qui est le plus difficile à définir car il interpelle les considérations des états étrangers.

    Une fois qu’on a réussi le tour de force de dire ce qu’est un citoyen (ou un justiciable), il n’y a aucune utilité à préciser ce qu’on refuse de distinguer.

    Il fallait travailler la définition de citoyen (ou justiciable). Mais comme ce n’était pas facile, on a cru pouvoir s’en tirer en s’appesantissant sur ce qu’on refusait de distinguer.

    Or, en réalité, sur le terrain, la Justice frappe celui qui fait quelque chose de bizarre par religion, parce qu’il vient d’ailleurs, même quand il ne se voit pas citoyen.

    L’astuce des révolutionnaires avait consisté à poser comme évident que chacun était citoyen, que chacun était justiciable alors que c’est cela qui ne va pas de soi.
    Même l’attribution de nationalité ne résout pas cette question puisqu’un étranger aussi tombe sous les coups de la loi (S’il n’est pas prince étranger).

    Qui sont donc ces citoyens que la république prétend traiter de manière égalitaire ?

    Et pourquoi un député, un Président en exercice n’est-il plus un citoyen ?

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