Croa : le français se prête mal à des compositions à l’aide des mots de la langue courantes, contrairement à l’anglais (où même à l’Allemand). Ce n’est pas très usuel.
Cela dit, il y a aussi les mots composés : maître-vacher ou maître-velier feraient l’affaire.
Et bien, c’est que l’on ne peut pas être juste ce que l’on a envie, du moins pas longtemps, parce que la réalité s’impose toujours un jour ou l’autre : le monde ne se limite pas à notre petit nombril.
Quand vous parliez de totalitarisme au sujet de la norme hétérosexuelle, vous faisiez fausse route, car le totalitarisme est celui de la mort, ce qui est une réalité existentielle et universelle. La norme s’explique par des raisons en rapport avec cette réalité, de même qu’une loi physique ne fait que décrire la réalité.
Abolir la norme hétérosexuelle, c’est une démission de l’état quant à concevoir des normes en tant que « bon et sage conseil » à l’usage de l’homme du commun.
Qu’un homme s’habille en femme ou l’inverse ne me pose aucun
problème, d’autant qu’on ne m’impose rien dans mes choix vestimentaires.
Qu’un homme aime s’habiller en femme, mais n’a pas envie de raser sa
barbe pour autant comme une sous-norme le voudrait... je ne vois
vraiment pas où est le problème. Il pourrait aussi bien avoir les
cheveux bleus... je pense qu’il est totalement libre de vivre à sa façon
dans la mesure où ça ne limite les libertés des autres en aucun cas. Au contraire, il ouvre le champ des possibles.
Par contre, une société qui me dit que je dois faire certains métiers
et pas d’autres en fonction de mon sexe, qui j’ai le droit de
fréquenter ou pas, qui je dois aimer ou pas, où des gens ont des choix
de vie qui ne sont pas les miens, mais estiment que les leurs sont
meilleurs que les miens et doivent m’être imposés, ça, ça me fait chier.
Des gens qui ont des croyances religieuses et exigent que toute la
société subisse les mêmes limitations que celles que leur impose leur
foi, ça me fait chier grave. Des gens qui se sentent détenteurs de la
seule vérité et veulent contrôler mes choix en fonction de leurs
critères... et donc, qui décident tous seuls entre eux que Conchita
Wurst n’a pas le droit d’exister.
Ça, ça m’emmerde gravement.
D’ailleurs, ça porte un nom : le totalitarisme !
Cette position est stupide et de très mauvais conseil.
Qui prendra soin de vous quand vous serez âgés ? La tradition est que les parents prennent soin des enfants quand ils sont jeunes puis que les enfants prennent soin des parents quand ils sont vieux. C’est la façon naturelle et la plus efficace de faire face à ce destin.
Vous espérez sur les pensions versées par la solidarité nationale ? Mais si personne n’a d’enfants dans une génération, il n’y aura pas de pensions... Le système des pensions ne peut fonctionner que pour « adoucir » les accidents de la vie et j’y suis favorable. Mais il ne faut pas croire que si tout le monde vit n’importe comment, si l’accident devient la norme, le système des pension y résistera : il n’y résistera pas.
Tout homme est mortel. Toute personne âgée s’affaiblit et finie par être dépendante. Oui, c’est du totalitarisme si vous voulez, mais ce n’est pas du totalitarisme politique, c’est un totalitarisme existentiel et universel, c’est une loi de la réalité. Face à une loi du monde réel, il s’agit d’être logique et de s’y plier.
Que voulez-vous donc ? Que les personnes s’éteignent en famille, avec leurs enfants auprès d’eux, ou bien qu’ils crèvent abandonnés dans des mouroirs collectifs ? Que voudriez-vous pour vous ? Que conseilleriez-vous aux autres ?
Ce totalitarismede la mort, puisqu’il existe de fait, doit donc avoir un reflet dans le monde légal, et ce reflet est donc une norme d’existence : faire des mômes, en prévision des vieux jours.
La norme n’exclue cependant pas les exceptions et les accidents, et le système de protection sociale permet de s’en affranchir en partie. Mais l’on ne peut faire de l’accident la norme, car le système de protection sociale n’y résistera pas.
Le système de protection familial est le tout premier socle de la protection, celui dont dépend tous les autres. Il est soutenu par une norme d’existence. Si vous détruisez cette norme, vous détruisez le système de protection familial, mais les dispositifs sociaux n’y résisteront pas longtemps.
C’est l’histoire de la cigale et la Fourmi.
Soyez cigales vous dit-on.
Mais ce n’est que pour être sûr que vous dansiez à la fin...
Pour ma part, je trouve que s’il y a un parallèle à faire c’est entre Hollande et Laval, deux hommes de Gauche qui sont prêt à sacrifier la souveraineté du pays pour faire une Europe à la botte de l’Allemagne.
Le veau en latin se dit vitulus Mais il faut prendre le génétif : vituli = « du veau ». d’où vitulilogue -> spécialiste du veau.
Cela dit, cela ne se fait pas trop de mélanger racines latines et racines grecque, dit-on. En grec, le veau se dit μόσχος (= moschos, à prononcer moscos), d’où le terme qui s’en déduit moschologue -> spécialiste du veau.
Bon, je pinaille, mais je suis content d’avoir trouvé une collègue en ingénierie des mots. Le français a cet intérêt que l’on peut y former les mots dont on a besoin en puisant dans le lexique de deux langues mortes, le grec ancien et le latin. Mais cette possibilité n’existe que s’il y a une connaissance de ces langues, ce qui était vrai dans l’éducation lettrée classique. Or, celle-ci est en train d’être éradiquée : les licences de lettres classiques vont être supprimées l’an prochain, si elle ne l’ont pas déjà été...