Une fois qu’on aura réuni 27 surendettés et qu’on leur aura fait une belle photo de famille, on endettera la photo de famille. Alors, oui, on achètera du temps, peut-être même un ou deux ans. Après, le sur-sur-surendettement reviendra comme un boomerang.
Les garde-fous ? Sur les dettes déjà contractées, on ne maîtrise déjà pas les surcoûts : si les taux grimpent, les intérêts des anciennes dettes grimpent. C’est le marché qui décide, pas le parlement. Faites une cure d’austérité, vous aurez moins de recettes, le marché vous sentira faible et exigera une plus forte rémunération.
La voie Merkel-Cameron « Misère pour tous » comme l’Eurobond Hollande-Monti « encore un peu de temps monsieur le bourreau » ne résolvent rien. La solution s’appelle indépendance. Quand vous avez des dettes, vous êtes soumis.
Comme disait Keynes, « une dette insoutenable ne doit pas être soutenue »
- Pour la dette : ce qui se passera quand la Grèce retournera à la drachme, déjà, ça dépend si les grecs ont le culot de jouer le rapport de force. S’ils la jouent « je suis votre gangrène et pour se débarrasser de moi, il va falloir me convaincre », ça peut devenir très folklorique. Eux n’ont plus grand-chose à perdre ; les allemands, tout.
- Pour les dépôts : c’est une question différente, cruciale, et pour l’instant aucun journaliste et aucun parti « grand public » n’a relayé cette notion, Asselineau est le seul à l’avoir relevé. Attirer les dépôts, c’est bien, mais un jour il faut rendre l’argent. Attirer le pognon des grecs ou des espagnols, sur le coup ça fait plaisir. Mais quand un compte d’Emporiki est transféré sur la Dresdner Bank, cela veut dire qu’on fait un simple transfert d’écriture électronique : pas de pièces, pas de billets : du virtuel. En revanche, quand le client demandera à matérialiser ses avoirs, il faudra bien les sortir du comptoir : et ce n’est plus le problème de la banque grecque : c’est devenu celui de la banque allemande. Pas de problème tant que ça reste occasionnel et réciproque. Mais là, ça tourne à la farce !
Une farce à plusieurs centaines de milliards d’euros, déjà.
Les grecs et les espagnols font ça parce qu’ils pensent que leur banque pourrait se trouver en cessation de paiement : mais qui imagine que les banques allemandes, à force, pourraient se trouver submergées ? Qui imagine que couvrir gentiment les risques des autres pays européens, à force, les germains pourraient s’en lasser ?
Etant originaire de la région de MAP et de Kamini, je ne peux que confirmer... Oui, parfois, le hip-hop et le rap s’aventurent là où on ne les attend pas (aux usa, je pense à Gil Scott-Heron)
Maintenant, ce n’est pas le seul style : Voici la citation du poète et homme politique nationaliste irlandais Padraig pearse, à propos de la révolte du printemps 1916 (« The Rebel ») ces mots concluent l’album « Redemption at the puritan’s hand » par « PRIMORDIAL’, excellent groupe Metal, identitaire et... Irlandais, bien sûr (morceau Death of the gods)
»And I say to my people’s masters : beware, beware of the thing that is coming, beware of the risen people, who shall take what ye would not give. Did ye think to conquer the people, or that law is stronger than life or than men’s desire to be free«
soit » Et je le dis aux maîtres de mon peuple : prenez garde, prenez bien garde à ce qui se trame, au peuple qui se réveille, et prendra ce que vous ne voulez pas leur laisser. Pensiez-vous conquérir ainsi le peuple ? Pensiez-vous la loi plus forte que la vie, ou que le désir des hommes d’être libres ?"
Vu le contexte politique, je trouve ça bien explosif aussi !
Exact. La monnaie commune peut survivre pour notre plus grand malheur si la Grèce quitte l’UE et/ou l’€ trop tôt et en position de faiblesse dans la négociation.
Il leur faut maintenant exploiter au mieux le fait d’être une gangrène que l’on ne peut pas amputer, pour obtenir les conditions les plus vivables pour la suite. Les grecs pour survivre doivent se faire les Michel-Müller de l’Europe !