@elpepe Se battre avec notre « compétitivité » ? La bonne blague.
De quelle compétitivité parle-t-on lorsque sont mis en concurrence des systèmes qui n’ont rien en commun : d’un côté, des salaires qui permettent à ceux qui travaillent de vivre dignement, des règles qui limitent la sauvagerie de la domination des uns sur les autres, qui impose de ne pas polluer outre mesure, de respecter certains critères de qualité, etc. De l’autre côté, il y a un quasi-esclavage. Il n’est tout simplement ni possible ni souhaitable d’être compétitif entre ces deux systèmes.
La mondialisation libérale telle qu’elle a été menée est fondamentalement viciée et n’a en fait autre but que détruire les quelques acquis que les travailleurs ont eu dans les pays occidentaux.
Cette mondialisation n’est pas acceptable et il faut se battre pour la changer. Il n’y a aucune évidence à accepter un système aussi inique, mal fait, destructeur et dangereux, qui nous conduit droit au précipice et à l’instabilité chronique (nous y sommes déjà…)
@Shopi En quoi est-ce être aveugle que de voir clairement que la précarisation des masses ne fait qu’amplifier les inégalités, crée de très nombreux travailleurs pauvres, et augmente encore une fois le pouvoir absolu dont dispose le patronat sur les travailleurs, ceux-ci étant à leur merci totale.
On peut admirer les résultats de ce genre de politique que ce soit aux États-Unis ou au Royaume-Uni, voir en Allemagne. Officiellement, les chiffres du chômage sont plus bas, mais cela masque une réalité bien peu reluisante : il y a de très nombreux sans emplois qui ne sont juste pas inscrits car ça ne sert à rien, qui disparaissent donc des statistiques et permettent aux politiques et au laudateurs de cette idéologie de faire croire que ça fonctionne. Il y a également de très nombreux travailleurs pauvres, ou, bien que travaillant à temps plein, n’ont même pas les moyens de subvenir à leurs besoins et doivent aller à la soupe populaire pour se nourrir. Le moindre accident de santé leur vaudra une descente aux enfers puisqu’ils ne pourront pas se soigner. Enfin, nous verrons de nombreuses personnes âgées, voir très âgées, devoir encore travailler pour ne pas mourrir de faim. Quelle belle société est-ce !
Non, je ne crois pas que lutter contre la précarité, c’est être aveugle. C’est surtout refuser un tel modèle de société où l’économie n’est pas au service des hommes, mais les hommes au service de l’économie. C’est refuser une société où la seule chose qui compte est la richesse de quelques-uns, au détriment d’une vie d’esclavage pour la plupart des couches inférieures.
Il y a un nom dit tout au long de ce texte : à aucun moment vous n’expliquer ce qu’il faudrait faire, selon vous, contre le chômage.
Au mieux, cet article est inutile, puisqu’il n’y a rien à débattre ni même à commenter, seulement un enfonçage de portes ouvertes.
Oui, le chômage continue de monter ou bien reste à un niveau élevé. Une fois ce constat fait, rien d’intéressant. Ni sur ses causes, ni sur ce que l’on pourrait faire pour y remédier.
Tout au plus laissez-vous transparaitre votre avis en intimant aux jeunes de ne pas manifester contre la loi travail. Au mieux pourrions-nous ainsi supposer que votre article n’est qu’un nième argumentaire pour expliquer qu’en précarisant tout le monde et en laissant le capitalisme et le patronat disposer de droit de mort absolu sur ses salariés et ressources kleenex serait une bonne chose et permettrait de lutter contre le chômage. En effet, il n’y aurait plus de chômeurs, mais seulement des esclaves au service de leurs maitres. Est-ce cela que vous voulez ? Aucun des grands pays ayant plus libéralisés les relations de travail ne font rêver. Tout au plus ont-ils un peu moins de chômage, et bien plus de pauvres, de travailleurs pauvres et d’inégalités.
En fait, le vrai problème, c’est cette focalisation sur le seul chiffre du chômage. Pourquoi en faire l’alpha et l’omega alors que les gains faramineux de productivité obtenus ces dernières décennies devraient permettre à tous de travailler bien moins, au lieu d’enrichir bien plus le capital et de laisser un grand nombre de surnuméraires sur le bord de la route tout en les utilisant pour faire peur à ceux dont le capital à encore besoin pour continuer son accumulation sans précédent.
Je ne vais surtout pas pleurer sur leur sort. Ces sangsues qui vivent sur le dos de notre sécurité sociale ne devraient même pas exister. Gagner de l’argent en prenant soin de la santé d’une population est un scandale sans nom.
La santé est bien trop précieuse pour être confiée à la marchandisation. L’exercice libéral de la médecine également ne devrait pas exister. Les soins devraient être disponibles là où la population en a besoin. Pas là où les soignants en ont envie.
C’est bien là l’argument le plus bidon : et oui, le SMIC est à 280 € ailleurs, voir bien moins. Donc, on fait quoi ? On met tout le monde à ce niveau ?
En fait, le vrai problème est l’idéologie libre-échangiste derrière cela qui met en concurrence des pays qui ne le devraient pas.
On peut déjà débattre de la pertinence de cet idéologie de concurrence sans entraves, mais à supposer que ce soit une bonne chose, il faut, à minima, que soient en concurrence des systèmes sociaux et écologiques équivalents, faute de quoi il y a distorsion impossible au profit du moins-disant.
Et c’est ce à quoi nous assistons : les vrais profiteurs, à savoir patrons, actionnaires et autres détenteurs de capitaux s’enrichissent sans cesse, tandis que les vrais créateurs de richesses, sont maintenus dans la pauvreté absolue.