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Immyr

Immyr

Médecin généraliste de campagne

 Tendance anarchiste sociale
 Athée
 Un peu de science, un peu de philosophie (je m’intéresse énormèment à l’éthique), lecture, cinéma, musique et culture... Sinon cuisine, pipe et café ;-)

Tableau de bord

  • Premier article le 21/05/2009
  • Modérateur depuis le 21/04/2010
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Derniers commentaires



  • Immyr Immyr 25 avril 2010 00:51

     @brieli67


     Désolé. Je les tire de mes souvenirs de mon DCEM1, quand je passais mon certificat de maîtrise d’immunologie. Notre professeur d’époque, chef du service d’immunologie à la fac d’Angers, nous avait enseignés les caractéristiques des immunoglobulines et soulignait leur ressemblance avec certains neurotransmetteurs. Il y avait de la bibliographie sur ce sujet, mais je suis désolé, car je ne les ai plus. J’essaierais de regarder si je retrouve quelque chose.

     Pour répondre à la seconde partie de votre question, sur le sujet dyslexique, je vous dirais que je l’adresse à une orthophoniste, et si je vois qu’il existe des angoisses de l’enfant dans le cadre de son handicap au niveau familial, scolaire ou autre, je ne dénigrerais point une prise en charge pédo-psychiatrique concommitante.

     Par ailleurs, je ne mélange pas l’homéopathie, naturopathie et ostéopathie. L’homéopathie n’a jamais fait preuve de son efficacité en double aveugle et les études simples présentées par les labos ne concernent que des échantillons non significatifs. Je vous avoue ne pas m’être intéressé à la naturopathie donc je ne sais rien là-dessus. Pour ce qui est de l’ostéopathie, mon point de vue diverge avec vous. Il existe des études démontrant l’efficacité de l’ostéopathie pour certaines pathologies musculaires ou musculo-tendineuses non organiques (comme une lombalgie ou lombosciatalgie par faux-mouvement sans lésion discale sous jacente). Je fais parti de l’AAFP (l’association des médecins de famille aux US) et j’ai suivi 2 de leurs séminaires nationaux. Pendant mon séjour, j’ai assisté à quelques cours d’ostéopathie, fait par des médecins avec une qualification ostéopathique et même appris une ou deux techniques de relaxation musculaire qui m’aident diablement quand je suis devant une lombalgie de la femme enceinte par exemple. Le discours des ostéopathes là-bas, n’a rien à voir avec ce que l’on voit sous nos lattitudes. Les techniques utilisées sont pour la plupart des techniques de relaxation musculaire par utilisation de certaines réflexes. Ils ne disent pas qu’ils ont « remis les vertèbres qui s’étaient déplacés » si vous me suivez. Je pense que dans notre médecine actuelle, il nous faut nous servir de l’EBM (médecine basée sur les évidences). Si il y a des études qui montrent l’efficacité de telle ou telle technique, je ne vais pas cracher dessus car il existe nombre d’erreurs ou d’invraisemblances autre part dans la discipline en question. J’ai spécialement donné cette exemple de lombalgie car j’avais lu 2 études en 2003 qui avaient démontré l’efficacité des manoeuvres ostéopathiques versus AINS (anti-inflammatoires non stéroidiens) dans le traitement des lombalgies simples.

     Je me sers dans ma pratique des choses normalement prouvées par des études en bonne et due forme. 


  • Immyr Immyr 25 avril 2010 00:21

    @bluebeer


     je vous remercie. 

     Le chiffre de 70% n’est pas de moi, mais tiré d’une statistique DES assurances maladies de divers pays qui se posaient la question sur le fait du nombre des patients qui ont vraiment besoin d’un avis purement médical (sur le plan physique je veux dire, mais celà aussi est sujet à caution car l’humain est un ensemble et non un être divisé smiley ). Les chiffres des consultations en « primary care » (comme disent les anglais, de la médecine de premier recours) restent relativement stables dans les pays occidentaux tournant autour de 70%.


  • Immyr Immyr 24 avril 2010 23:44

     Je vais donner mon avis en tant que professionnel de santé smiley

     L’effet placebo existe pour les médicaments effectivement. Un peu plus de 20% comme le souligne Onfray. Il fait une petite erreur seulement dans son interprétation, mais au fond ça lui redonne raison et je m’explique. L’effet placebo existe aussi bien pour les médicaments actifs (on va dire pour fâcher les adeptes de l’homéopathie) les médicaments allopathiques et les médicaments inactifs soit les médicaments homéopathiques. L’efficacité d’un placebo (du latin placere : pour plaîre) est un effet qui se délite dans le temps. J’utilise comme tout médecin généraliste l’effet placebo pour des pathologies que je sais bénignes et où je sais qu’il faut primum non nocere (d’abord ne pas nuire). Par exemple, un enfant qui a du mal à s’endormir et dont les parents réclament à cor et à cri, un médicament pour l’aider. Je ne vais pas commencer à le droguer à son âge, en sachant que c’est peut être à cause de l’examen de math de la semaine d’après qu’il s’excite. Je lui donne alors un perlimpinpinus à 30 CH (soit de l’eau claire) et tout le monde est content. L’effet placebo n’est pas dans le médicament,, mais dans la confiance de ses parents envers moi, et la confiance du petit en moi et ses parents. Les médicaments n’ont AUCUN effet placebo. Le placebo n’est que la relation entre le médecin, les parents et l’enfant dans cet exemple. 
     De même que l’effet nocebo (se sentir mal après prise d’un médicament auquel on n’a point confiance). Tout médecin sait qu’à partir du moment où son patient commence à lire les effets secondaires du traitement prescrit, il risque plus d’en ressentir certains d’entre eux, et celà de façon plus important s’il n’a point confiance dans le médicament prescrit.

     L’effet placebo existe même avec les médicaments anti-cancéreux et pas seulement au point de vue subjectif mais tout à fait objectivement. Tout médicament inactif anti-cancéreux peut entraîner la mort des cellules cancéreuses IN VIVO (dans le corps du patient) pendant les tous premiers jours. Ce qui démontre bien le pouvoir de persuasion du système neurologique sur le système immunitaire. Nombre de neurotransmetteurs ressemblent physiquement à certains gammaglobulines (les anticorps nous servant à nous protéger contre les maladies).

     Tout celà montre effectivement l’efficacité des relations humaines et de la confiance mutuelle dans le bien être de la population => effet placebo qui n’est point donc un effet chimique direct du médicament en question. Donc sur ce point Onfray a raison.

     Bien que sachant que la psychanalyse n’est point efficace, je fais généralement confiance à mes collègues psychiatres qui en majorité sont formés aux théories psychanalytiques. Pourquoi ? Non pas seulement à cause de l’effet placebo de la parole. Mais surtout parce que leur expérience leur a appris quoi dire et quoi ne pas dire dans certaines situations afin de ne pas AGGRAVER le cas d’un patient qui lui a besoin de parler. Les patients ne viennent pas pour écouter (ou alors dans le cas des pathologies purement organiques ce qui ne constitue que 30% des cas dans la médecine générale) mais pour parler. Et savoir écouter et parfois faire préciser certains points importants, voilà le travail du médecin. Alors quand adresse-t’on un patient à un psychiatre (et je ne parle pas des cas de psychose mais les névroses ordinaires) ? Quand on sait qu’on est en train de faire des erreurs dans la qualité de notre écoute que ce soit par ignorance ou par manque de temps.

     C’est aussi pourquoi je respecte mes confrères homéopathes bien qu’étant purement allopathe moi-même. Ils ont une qualité d’écoute, pour la plupart supérieur à la mienne (donc pour 70% des consultations), bien que sur le plan technique (les 30% restant), ils me soient pour la plupart inférieurs.

     Freud and Co. ont fait entrer l’écoute dans la pratique médicale (en réactualisant des théories venant de l’antiquité).Que la théorie de l’architecture psychique selon Freud soit fausse, est aussi probablement une réalité. Que la psychanalyse dans le sens feudien ne soit pas une science est un fait. Qu’elle ait ouvert des portes vers une meilleure écoute des patients est un fait aussi (bénéfice collatérale on va dire). 

     La prise en charge globale d’un patient souffrant est la voie royale du futur. Meilleure écoute, raffinage des techniques de prise en charge non médicamenteux en s’appuyant sur les progrès techniques, une meilleure compréhension de la chimie du cerveau et on va dire... une philosophie existentielle.

     Je suis conscient d’être un peu flou dans mes propos mais je vous remercie quand même de votre attention smiley


  • Immyr Immyr 24 avril 2010 12:51

     Cher Joël,

     je vous remercie d’abord pour votre gentillesse.

     Par ailleurs je ne peux qu’être d’accord avec votre commentaire sur la nécessité de la réduction de nos consommations « futiles ». Un excellent mini-documentaire d’animation résume très simplement ces idées : http://www.storyofstuff.com/

     Je suis justement en train de réfléchir sur un article sur la signification du travail, de la liberté et la vie en me basant sur l’écriteau que les nazis déroulaient sur la devanture des camps de concentration, l’ignoble « arbeit macht frei » (le travail rend libre) et de repenser une autre forme de socialisme libertaire pour une société « utopique » future.... !!!! (je suis sur que nous nous en reparlerons)

     Amicalement.
     



  • Immyr Immyr 24 avril 2010 01:26

     Mon cher Philou,


     Je ne trouve pas Onfray tiède dans cet interview ;) Il a juste devant lui, un autre homme intelligent avec qui parler. Onfray fait un démontage de Freud, et Miller très intelligemment fait une défense de la psychanalyse (pas Freud mais la resucée lacanienne des théories freudiennes). Par ailleurs l’échange reste sur un niveau courtois entre les participants. Onfray n’est acerbe et mordant que quand la courtoisie et la politesse manque dans ses interlocuteurs.

     Mais comme je vous ai dit je ne prends pas pour parole de messie toutes les dires d’Onfray. Je pense, comme B.Dugué l’a noté plus haut dans ce post, que le psyché humain reste un terrain à découvrir. Freud a socialisé le concept de la logothérapie (le traitement par la parole) sans en être le seul inventeur, la thérapie par le verbe existant déjà chez les philosophes antiques. Il a popularisé la sexualité dans l’esprit d’occident, et c’est un brillant écrivain et philosophe. Mais je reste d’accord avec Onfray sur le fait que les théories purement psychanalytiques freudiennes sont plus le reflet de sa propre psyché que celui de l’ensemble des humains. Lacan aussi a apporté sa pierre à l’édifice en démontrant l’importance de la culture et de la linguistique dans le champ de la compréhension de l’esprit. Et bon nombre de psychiatres de diverses origines après eux. Les TCC aussi sont un champ thérapeutique à explorer. Personne ne détient la vérité comme dans toute discussion philosophique, on défend chacun la philosophie qui sied le mieux à notre nature.

     Socrate, grand psychanalyste devant l’éternité disait bien : connais-toi toi même smiley
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