S’agissant de la réforme du capitalisme, tout à fait d’accord, mais on parle ici de la réforme des retraites. Or celle-ci est urgente et ne pourra attendre une hypothétique réforme du capitalisme. Car si la France souhaite lancer une réforme du capitalisme, je lui souhaite bonne chance et surtout beaucoup de patience. Je doute fort que la réforme des retraites puisse attendre...
Cordialement !
@ Gabriel :
Dans mon commentaire, je parlais du paramètre de financement des retraites « Les cotisations sociales servant à les financer », or j’aurais dû plutôt parler de « Financement des retraites » tout simplement, afin de laisser toutes les possibilités ouvertes. Toutefois, je ne crois absolument pas à un financement par le biais de l’impôt, irréaliste du fait du niveau actuel déjà très élevé des prélèvements en comparaison internationale, beaucoup trop compliqué à mettre en oeuvre (usine à gaz) ...
Je vous parle des critères de « stabilité et de croissance » (Traité de Maastricht) et vous me répondez en les balayant d’un revers de la main :
" Les critères de Maastricht ne sont
pas les saints évangiles et la mondialisation est subie. Elle lamine
humainement et économiquement notre pays. C’est un fait établit mais
nous ne
sommes pas obligé de l’accepter sinon nous pourrons tous crier en
crevant "Vive
l’économie libérale !" Alors n’en déplaise aux libéraux purs et durs
mais
notre survie dépendra de notre capacité à nous protéger. Je préfère le
protectionnisme économique au pillage économique des richesses par les
grands
groupes, leurs financiers et leurs serviteurs politiques. «
Vous avez parfaitement le droit de contester l’économie libérale qui est loin d’être parfaite - je parlerais quant à moi du système le moins mauvais à défaut d’en avoir trouvé un autre. Vous préférez le protectionnisme économique ? Fort bien, dans ce cas il faut sortir de l’UE, abandonner l’euro et réintroduire le Franc. Le gouvernement pourrait ainsi dévaluer pour relancer l’économie mais pensez-vous sérieusement qu’il serait facile d’exporter en appliquant soi-même un protectionnisme économique ? Comment exporter vers des pays en se prévalant soi-même de protectionnisme ?
Voulez-vous d’une France qui vivrait en autarcie au sein de l’Europe ?
Par ailleurs, la dévaluation engendre de l’inflation et renchérit les biens importés, car il faudra tout de même importer ce que l’on ne peut produire soi-même : les matières premières, les produits pétroliers, etc.
On s’éloigne du thème de l’article de »ddacoudre" qui parle des retraites ...
En total désaccord avec vous je vous adresse mes cordiales salutations !
« Voilà un des problèmes majeurs ! Tout ramener aux actifs. »
J’ai parlé des « cotisations sociales servant à financer les retraites », or celles-ci reposent essentiellement sur les actifs, quels que soient leurs statuts. Si le financement ne s’effectue pas par le biais de ces cotisations, quelle(s) solution(s) préconisez-vous ? L’impôt ? L’impôt, alors que le budget de l’État est déficitaire depuis des années, que la dette publique s’accroît et que les critères de « stabilité et de croissance » (Traité de Maastricht) ne sont plus respectés ? Alors que la balance commerciale de la France est déficitaire par manque de compétitivité internationale ? Est-ce une « solution à la grecque » que vous préconisez ?
Voulez-vous davantage encore augmenter la pression fiscale au risque de faire fuir les capitaux ?
La France ne vit pas en vase clos, nous sommes dans une économie globale où la libre circulation des personnes et des capitaux font parties des réalités, ne vous déplaise.
Certes on peut toujours opposer les dogmes à la réalité des faits. Toutefois un tel raisonnement n’est pas crédible ...
L’auteur ne m’en voudra pas (?) de souligner une contradiction flagrante dans son billet en écrivant :
" La question qu’il convient peut-être de se poser est : où est passée
toute la richesse qui s’est construite depuis 40 ans. "
Pour reconnaître explicitement quelques lignes plus bas que les conditions sociales se sont pourtant bel et bien améliorées depuis la « sortie de la guerre » :
" L’autre, nos enfants ne sont-ils pas été heureux de n’avoir à travailler
40 heures plutôt que 60 à 70 h par semaine comme à la sortie de la
guerre, sont-ils fâchés d’avoir des congés, d’avoir des biens à ne plus
savoir qu’en faire, d’avoir un service de santé qui fera d’eux des
centenaires. «
Cette »richesse construite depuis 40 ans" s’est pourtant traduite par une réduction du temps de travail et par une amélioration du service de santé qui contribue à allonger l’espérance de vie.
Partant de ce constat il découle que le nombre des retraités est en augmentation par rapport aux actifs. Par conséquent, l’effort financier reposant sur ces derniers (les actifs) s’accroît au fil des années. C’est un problème démographique auquel l’ensemble des pays occidentaux est confronté. Nier la réalité de son impact sur les retraites est irresponsable.
Partant de ce constat sans vouloir toucher à un seul des trois paramètres de l’équation des retraites que sont :
La durée totale du temps de travail cumulée, en heures hebdomadaires et en années d’activité.
Le montant des retraites.
Les cotisations sociales servant à les financer.
Est un déni de réalité qui consiste à laisser aux générations montantes le soin d’assumer la dette qui leurs parents ont eu la délicatesse de leur laisser ...
Autant dire une arrogance de gérontocrate, caste à laquelle j’appartiens par ailleurs ...
Bonjour Péripate et merci pour le lien ! Je n’ai pas encore pris connaissance de l’article de Vincent Bénard, mais je vais m’empresser de le lire !
« Reste l’impôt. » Mélanger l’impôt et les retraites ne me semble pas être une bonne idée. La mise en oeuvre d’un tel projet ne manquerait pas d’être socialement conflictuelle avec le risque d’aboutir à une usine à gaz ... Et puis l’objectif originel de l’impôt n’est pas de servir des rentes de retraites, mais d’assurer les ressources nécessaires au fonctionnement de l’État, ainsi qu’aux investissements qui lui incombent.
" Ce que n’avaient pas prévu les concepteurs de la répartition par
transfert d’une génération à une autre c’est que les vieux prendraient
le pouvoir. La transformation de la pyramide des âges a donné la
puissance du nombre. Ceci est une condition nécessaire mais la raison
qui mène à cette dictature des Gérontes est plus perverse. "
Tout à fait d’accord, d’où l’importance et l’urgence de mener une réflexion sur ce sujet.