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  • JoHo JoHo 25 avril 2007 18:30

    Grand merci pour cet article, qui nous permet de nous souvenir de cet effroyable évènement trop souvent oublié (quand ce n’est pas minimisé).

    Je me souviens avoir lu il y a déjà quelques temps un assez bon roman sur le génocide arménien (« Un Poignard Dans Ce Jardin », Vahé Katcha, paru aux Presses De La Cité en 1981) dont le principal mérite avait été à l’époque de m’éclairer sur ce moment d’Histoire du XXème siècle que je ne connaissais pour tout dire qu’à peine.

    Permettez-moi aussi de mettre en valeur quelques expressions extraits de votre article

    - « Gangrénés par le virus du nationalisme exacerbé et celui de la religion [...] »
    - « [...] un froid entre les deux communautés. Que Turcs et Arméniens ne se parlent toujours pas »
    - « [...] ce communautarisme qui nous enferme tous »
    - « [...] dans une europe frappée par le retour aux »idées« ultranationalistes »
    - « [...] dénigrement de l’identité [nationale] »

    et de pointer, à l’unisson de votre article, le fait que ces dangers n’ont pas disparus aujourd’hui, et qu’ils gangrènent [sic] toujours les discours politiques actuels, jusqu’ici, en France.

    Que cette journée du 24 avril soit donc une journée de réconciliation, de dialogue, de mémoire et d’espoir. Passons-la donc « au milieu des fleurs » ! smiley



  • JoHo JoHo 25 avril 2007 08:04

    Cher Mr Allard,

    Je lis depuis un certain temps AgoraVox avec plus d’agacement que de stimulation intellectuelle, mais vous êtes l’exception qui confirme la règle (proverbe français ! smiley) et votre site http://www.geocities.com/newsociety_2000/ est désormais rentré dans mes favoris.

    Bien à vous et au grand plaisir de vous lire.



  • JoHo JoHo 24 avril 2007 18:01

    J’ajoute une dernière chose que j’avais oubliée dans mon post ci-dessus :

    Je pense que si les scénaristes avaient changé les noms et les lieux, en les remplaçant par des noms et des lieux imaginaires, la polémique n’aurait peut-être pas été si forte. Car en portant à l’écran un fait HISTORIQUE, je le répète, personne ne peut nous reprocher d’analyser les faits historiques et leur mise-en-scène. Quant à disserter sur leur résonnance actuelle, eh bien avouons que le film nous y pousse, non ? smiley



  • JoHo JoHo 24 avril 2007 17:54

    @ jamesdu75

    Je comprends votre point de vue, mais vous ne réagissez qu’à l’aspect esthétique du film en affirmant qu’il ne s’agit que d’une adaptation de BD. Dans ce cas, on peut duscuter si on le trouve « superbe », comme vous, ou « plutôt moche », comme moi... smiley

    Par contre, et c’est le sujet de mon post en-dessous, vous ne pouvez pas nous reprocher de tenter d’approfondir le sujet du film. Vous-même affirmez qu’il est « basé sur un fait réel » pour après dire « Tout est que purement inventif de l’auteur et sans la moindre once de vérité », ce qui est pour le moins paradoxal, et plutôt erroné : l’épisode des 300 Spartiates contre Xerxés et l’armée Perse a bel et bien eu lieu, certes le film romance les faits, mais l’histoire est tout ce qu’il y a de plus véridique.

    Enfin vous nous reprochez de réagir au « sujet » du film, alors que vous-même dites : « La trame historique n’est qu’un pretexte pour faire passé un message de resistance ». Encore un paradoxe ! Oui, il y a bien un message de résistance dans le film, je ne le nie pas, mais j’estime qu’il n’y a pas que ça, et c’est le sens de ma réflexion, rien de plus.

    Nous ne cherchons pas à tout « prendre au pied de la lettre », mais à approfondir la résonnance HISTORIQUE du film.

    Bien à vous.



  • JoHo JoHo 24 avril 2007 17:44

    Merci pour cet article très intéressant d’un point de vue historiographique. Il répond à plusieurs interrogations et approfondit (contrairement au film, on peut le déplorer ou pas - j’y reviendrai) le contexte philosophique, politique et moral.

    J’ai justement vu 300 hier soir. Au-delà de beaucoup de ses aspects que je n’ai pas du tout aimés (rapidement : ésthétique hideuse, mise-en-scène grossière et sans grande personnalité, jeu exagéré des acteurs, etc.), j’avoue avoir oscillé sans cesse, en ce qui concerne le scénario et l’histoire, entre le rejet et la séduction.

    Rejet, d’une part, du fort manichéisme du scénario, particulièrement par le manque de recul par rapport aux conditions morales dans lesquelles vivaient les Spartiates et les Perses à une époque somme toute extrèmement éloignée de nous à ce niveau. En particulier dans le fait que le Christianisme n’existait pas encore à cette époque, qu’elle en était même fort éloignée dans ses conceptions morales (ce que vous rappelez justement) et qui n’est pas du tout mis en valeur dans le film. Cet aspect aurait évité justement au scénario de sombrer dans la bête apologie de la violence virile - aspect qui n’est peut-être qu’apparent, mais qu’encore une fois un manque de recul rend étouffant. Une autre faiblesse du scénario, dans le même ordre d’idée, concerne selon moi la sous-intrigue politique entre la reine et Theron. Cet aspect de Sparte (le Conseil, les lois de la guerre, les malversations politiques, etc.) n’est que survolé, apparemment plus pour soulager le film entre deux scènes de combat que pour nous faire partager ce grand paradoxe, valable dans toute la Grèce antique, entre des institutions politiques relativement avancées et des guerres incéssantes et meurtrières.

    Paradoxalement, d’autre part, séduit par l’aspect malin du scénario : malgré les faiblesses du scénario, on perçoit vivement, et même pour tout dire de manière assez émotionnelle, la force de l’engagement spartiate, leur absolue soumission à leurs lois, leur bravoure suicidaire pour défendre leur mode de vie et leur liberté. De ce point de vue, le dernier combat de Léonidas et de son dernier carré d’hommes est assez réussi.

    Néanmoins, j’avoue rester sceptique quant au « message » du film. Vous appronfondissez très bien mon dilemne dans votre dernier paragraphe. Car si je considère les faiblesses du film telles que je les ai listées ci-dessus, je ne peux me départir de ce sentiment que le film ressemble très fort à une propagande virile et belliqueuse... Car mettre ainsi en avant et en valeur, encore une fois sans présenter aucun recul historique ou philosophique, l’exaltation de la force, du sacrifice, du sang versé, de la guerre comme seule activité noble, de l’eugénisme meurtrier, etc. me reste en travers de la gorge. Une réplique en particulier m’a mis en ce sens très mal à l’aise : « Il n’a pas dit »au revoir, mon amour« , car ici à Sparte, on n’est pas mou. Il n’y a pas de place pour cette faiblesse. » Présenter l’amour comme une faiblesse et la violence comme une vertu me paraît, surtout dans le contexte actuel, très tendencieux.

    « Surtout dans le contexte actuel », oui, voilà, le mot est lâché. Je ne voulais pas, avant de voir le film, rentrer dans la polémique, que vous évoquez, dans laquelle Frank Miller s’est engouffré sans complexe, du « clash des civilisations ». Mais force est de constater que le film ne fait rien, euphémisme, pour l’éviter. Les Perses sont les ancêtres directs des Iraniens. Le film évoque même souvent le combat entre l’Asie (les Perses) et l’Occident (Sparte).

    De ce point de vue, je voudrais aussi mettre en avant un aspect du film sur lequel je me suis interrogé : l’aspect fortement « fantasmé » des Perses. En effet, dans la seule séquence à l’intérieure du camp Perse, on voit évoluer bon nombre de créatures fantastiques, des « freaks », des « débauches » sexuelles, etc. En totale opposition, donc, avec le côté « loi et ordre » des Spartiates, qui rejettent les enfants difformes et moquent les Athéniens « philosophes et enc*leurs de petits garçons ». N’a-t-on pas là une très bonne illustration d’un certain ordre moral ? La barbarie et la débauche contre la pureté et la civilisation ? Très tendencieux, encore une fois... Tendencieux mais ridicule si l’on considère le côté « mirroir » de ce discours : les fondamentalistes religieux (qu’ils soient Chrétiens ou Musulmans) reprochent toujours aux autres leur barbarie et leur impureté ! Mais je m’éloigne.

    Votre second degré dans l’analyse politique du film (les Américains garants de la Démocratie par la violence jusqu’au-boutiste s’il le faut contre le fanatisme aveugle des Islamistes) semble donc être la bonne vision du film. De plus, savoir que Zack Snyder, le réalisateur, est un fervent supporter de la NRA (National Riffle Association - je l’ai vu, à Paris pour la présentation des 30 premières minutes du film, arborer sans complexe une casquette frappée de ce logo), ainsi que son support à l’intervention en Irak, ne font rien pour adoucir cette impression.

    Peut-on pour autant parler de propagande ? Certes le mot est sévère. On m’a déjà reproché, sur divers forums de cinéma américains, de « trop réfléchir sur les films, comme tous les Français ». Je ne le nie pas, mais, en ce qui concerne un film comme 300, doit-on absorber sans broncher la vision belliqueuse qu’il met ostensiblement en avant sans y réfléchir ? Voilà ma question. Car ne nions pas que nombre de spectateurs, et plus particulièrement Américains, ont parfaitement bien compris cet aspect du film !

    Alors si je parle de « propagande », c’est tout simplement parce que 300 ne nous montre qu’un seul aspect des choses, sans recul, sans mise en perspective historique, philosophique et morale, et que donc le spectateur ne peut confronter les points de vues sur la seule vision du film. J’avoue m’inquièter de la multiplication des films (qui font d’énormes scores au box-office) de cet acabit (voir aussi Apocalyptico)...

    Bien à vous. smiley

    PS : j’avais commencé mon tout premier post sur AgoraVox en pensant juste donner mon petit avis et le clavier a filé, soyez donc indulgent si mon argumentation a elle aussi filé ! smiley


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