Sous ce
pseudonyme se cache un ancien auteur de
BD devenu auteur de l’émission Bienvenue au Groland, également créateur de
l’odieux correspondant local Francis Kuntz qu’il joue lui-même à l’écran (sous...
son vrai nom !).
j’ai lu avec intérêt vos nombreuses réactions. Ils ont le mérite de préciser tous les points techniques concernant le fonctionnement des banques, et également celui de Clearstream. De remettre à plat les droits des pays, des états, des citoyens etc.
En admettant que vous ayez raison sur tous ces points ( impossible pour moi de le savoir, n’étant pas spécialiste financier), vous ne faites, in fine, que souligner l’impossibilité matérielle, juridique et politique de vérifier le travail d’un journaliste comme celui de Denis Robert. Dans vos réactions en effet, je ne vois que la confirmation de ce que nous soupçonnons tous, à savoir que le système est en effet suffisamment pervers pour permettre à n’importe quel escroc international de se promener à son aise dans l’univers bancaire tel qu’il est fait.
Là où nous ne sommes plus sur la même longueur d’onde, c’est que, sous prétexte de n’entraver la liberté de personne, vous semblez vous en féliciter.
Actuellement, je vous le rappelle tout de même : la drogue ou la prostitution, pour ne citer que ces deux phénomènes, sont prohibés ( encore qu’on puisse en discuter tant les lois sont différentes d’un état à l’autre), comme le fut jadis, l’alcool, aux Etats Unis. Il faut savoir ce que l’on veut : ou la drogue et la prostitution sont interdites, et, à ce titre, ne peuvent génèrer que de l’argent sale, ou on les autorise, et dans ce cas, les bénéfices de ces deux commerces sont licites. Le sujet n’est d’ailleurs pas simple, on le conçoit. Pour la prostitution, la loi actuelle en France est, par exemple, particulièrement hypocrite, on le sait bien. Quant à la drogue, c’est l’intégrité financière de certains pays producteurs qui est carrément mise en cause.
En ce qui concerne le terrorisme, les sectes ou n’importe quelle société occulte, on peut aussi trouver des contradicteurs qui nous rétorqueront que ces excroissances marginales ne sont jamais que des alternatives à d’autres pouvoirs, pires encore.
Mais c’est un tout autre débat. Politique, philosophique, financier, sociologique, moral si on veut, mais aucunement judiciaire. Celui de DR est uniquement de ce type.
Soyez donc plus direct, cher ami, pour nous dire que, comme nous, vous considérez que DR s’est attaqué à un sujet qui sent la merde. S’il y a un problème de liberté ici, ce n’est pas celui des banques, des Etats, ni même des contribuables comme vous et moi, mais celui d’un journaliste dont on préfèrerait qu’il s’interresse plus aux frasques des stars qu’à celles, bien moins voyantes, des gros financiers.
Le reste n’est que vain pinaillage.
"L’entraide judiciaire demandée par les autorités françaises est soumise à
l’approbation de la justice du pays concerné, elle n’est pas automatique
car tout le monde sait que les autorités judiciaires françaises demandent
la levée du secret bancaire pour un oui ou pour un non." Tiens donc ?
Les autorités judiciaires du pays concerné verifient donc les motifs
invoqués, l’étendu de la levée du secret bancaire demandée et s’assurent du
respect de la souveraineté de leur Etat par les autorités françaises. Oui oui. Le respect de la souveraineté de leur état. Expliquez nous ça plus en détail, monsieur FL, ça m’intéresse, surtout concernant le Luxembourg. En particulier, il n’est pas question que des enquêteurs français aillent
faire leurs petites affaires sur place et toutes les informations qui
seront reccueillies dans la cadre de la levée du secret seront filtrées
avant d’être communiquées à la France. Voooiiilà, on y arrive. De plus, les comptes bancaires sur lesquels les autorités françaises
demandent des enquêtes n’existent pas le plus souvent. Ah bon, si vous le dites...
Et s’ils existent,
il est impossible de remonter à leurs véritables ayant-droits, car ils sont
ouverts au nom de personnes qui ne les connaissent pas. Vous nous parlez de banques ou d’une société secrète ? Je ne suis plus très bien...
Il faudrait tout de même comprendre que la tradition française veut que
les enquêteurs douaniers ou fiscaux aient tous les droits en France. Le
contribuable français étant considéré comme un mineur sous tutelle et un
fraudeur potentiel auquel il faut faire rendre gorge. C’est une tradition
qui remonte à l’Administration Royale et à l’Inquisition. Où trouvez-vous des traces de l’acharnement des enquêteurs douaniers et fiscaux à l’encontre de Clearstream ? Cette tradition est étrangère à la plupart des pays dans le monde et pas
seulement dans les soi-disant "paradis fiscaux", qui est en elle même une
expression totalement dénuée de sens. Ah tiens ? Ça ne veut pas dire qu’il y a des états qui vous ouvrent un compte avec un simple numéro ? Bon, je suis ravi de l’apprendre.
mon cher Frédéric Lyon, soyez un peu attentif de temps en temps : les listings présentés par DR n’étaient pas des faux. Vous parlez des listings trafiqués par le "corbeau" et sortez complètement du sujet qui nous préoccupe. Par pitié, arrêtez de tout mélanger !!!
Merci pour cet article autrement plus documenté que le mien qui n’est là que par pure colère de ma part. Et merci surtout pour les corrections concernant Chomsky. C’est terrible de voir comme on peut présenter les choses à sa sauce ! Sacré Philippe ! Si prévisible !
Cher ami Peripate,
1 : attaquer en diffamation n’a rien à voir, à priori avec la presse. Vous pouvez très bien être attaqué en ce sens par votre voisin si vous l’insultez ( par exemple, devant une tierce personne qui peut témoigner).
2 : enquêter, c’est bien, mais dans quel but ? Rendre compte de votre enquête, c’est quand même mieux. faire donc un distingo entre enquêter et publier est donc pour le moins étrange.
3 : vos conclusions me paraissent un hâtives, concernant les résultats de l’enquête de DR. Et surtout, différentes des miennes qui concernent essentiellement des méthodes de gestion de comptes étranges, et non pas des secrets bancaires. Quant aux bureaucraties qui savent tout sur tout, la preuve que non puisqu’après de longues années, nous ne savons rien de Clearstream.
4 : DR est victime que son enquête soit pris avec des pincettes parce qu’elle met en cause une banque importante, mais aussi le système Luxembourgeois. Malka a beau parler de fantasmes, le fait est que Clearstream ne veut rien lâcher et que le Luxembourg vit sur un grand pied grâce aux banques qui sont à ce minuscule pays ce que sont les boulangeries à la France.
5 : arrêtons une fois pour toute de mélanger le travail de DR et celui de Meyssan. L’un apporte des documents précis sur une question complexe et absolument pas médiatique alors que l’autre se fait de la tune en profitant d’une actualité spectaculaire.
6 : quel est le rapport entre un journaliste comme DR et le "désastre et naufrage du socialisme ?"
Arrêtons de philosopher pour rien et demandons simplement que les juges arrêtent d’encombrer la justice avec des centaines de procès en diffamation à la con et s’occupent de savoir si oui ou non une banque de compensation située au Luxembourg peut enfin nous prouver que DR s’est complètement fourvoyé.
J’ai dis !