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Justice et Droit, telles sont les deux mamelles de la Démocratie, alors que commissions et rétro-commissions apparaissent aujourd’hui comme les deux piliers de la corruption. Sans Justice et sans respect du Droit, la Démocratie n’est qu’un vain mot qui nous entraîne vers le chaos ; c’est tant une fable qu’une farce qui toutes deux endeuillent la République tout entière. Alors dire non à la corruption, c’est, face aux crises actuelles et aux défis de l’avenir, une nécessité première : dire oui au développement durable, oui à une société équitable forgée dans le creuset des droits humains universels.

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  • Premier article le 08/04/2008
  • Modérateur depuis le 21/04/2008
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Derniers commentaires



  • Libr'Op Libr’Op 21 avril 2008 12:50

    Oui, je lis "400 des 600 villes chinoises manquent structurellement d’eau, et 30 millions de ruraux subissent chaque année des pénuries." Votre étude est très intéressante et j’en conseille la lecture. Bravo et merci pour un lien si captivant !



  • Libr'Op Libr’Op 21 avril 2008 12:43

     

     

     

    La Bretagne, la Savoie, la Corse, l’Alsace ont effectivement été rattachées à la France dans des conditions susceptibles de passer pour litigieuses aux yeux de certains. C’était avant 1948, je crois. En 1950, l’Armée rouge chinoise envahit et annexe le Tibet, libre et indépendant. C’était, de toute évidence, deux ans après 1948.

    En quoi cette date de 1948 est-elle si importante ? C’est tout simplement qu’en 1948, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme a été proclamée par l’Organisation des Nations unies. A l’époque la France et la Chine étaient déjà membres du "Machin" comme l’appelait le Général de Gaulle qui avait commandité René Cassin pour participer à la rédaction de cette fameuse Déclaration universelle des Droits de l’Homme faisant notamment suite à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

    La France et les Français sont donc au premier chef concernés par le respect des Droits de l’Homme au Tibet, la dernière grande colonie à subsister à la surface du globe, une colonie vaste comme l’Europe occidentale et aux mains de la plus grande dictature du monde.

    En France, des dizaines d’associations et des milliers de citoyens se soucient de la question du Tibet, et, même une fois les J.O. passés, leur combat se poursuivra de concert avec tous les autres groupes de soutien partout sur la planète. Et s’il y a encore du sang, les médias continueront à parler du Tibet. Car la seule chose qu’exigent les médias pour parler du Tibet, c’est du sang. Et le sang, le Tibet a récemment montré qu’il pouvait en produire.

    Alors tous les espoirs sont permis dans ce monde si désespérant.

    PS : Pour bien saisir les enjeux géostratégiques sous-jacents, lisez "Tibet : la guerre de l’eau aura-telle lieu ?", aussi sur AgoraVox, en cliquant sur le lien donné ci-dessous.



  • Libr'Op Libr’Op 21 avril 2008 12:15

     

     

     

    L’autonomie dans le cas de figure présent est effectivement à mes yeux impossible sous un régime communiste qu’il soit soviétique, maoïste ou autre. Pourquoi le dalaï-lama opte-t-il donc pour l’autonomie ?

    Il y a d’abord une toute première raison : Teng Xiao-ping a dit que, concernant le Tibet, sauf l’indépendance tout pouvait se discuter. Le dalaï-lama choisit donc de s’engager dans la porte ouverte par les Chinois au dialogue.

    La deuxième raison, me semble-t-il, est le fait que le dalaï-lama ne désire pas indisposer ses sponsors chinois à Taiwan, plus favorables à l’autonomie qu’à l’indépendance. Et ces sponsors chinois sont très influents en Chine continentale où leurs investissements massifs ont permis à Pékin de faire décoller la Chine.

    La troisième raison est que la majorité des Nations, à commencer par les Etats-Unis fort proches du dalaï-lama, ont reconnu le Tibet comme "partie intégrante de la Chine". Si le dalaï-lama veut pouvoir obtenir un quelconque soutien international pour un projet relatif à son Tibet natal, une seule voie reste donc praticable : l’autonomie. D’où le "Plan en 5 Points" présenté par le dalaï-lama devant l’Administration américaine à Washington, D.C. en 1987 puis à Strasbourg devant l’Assemblée de l’Union européenne l’année suivante en 1988. Ce plan a été abandonné trois ans plus tard en 1991 face à l’absence de réaction de Pékin.

    Le plan prévoyait de faire du Grand Tibet (U-tsang, Kham, Amdo) une zone de paix, démilitarisée. Dans mon "Tibet : la guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?", lien donné ici en référence, on voit quelles sont les véritables ambitions de la Chine au Tibet. Et l’on comprend combien la présence d’une formidable garnison chinoise au Tibet est nécessaire à Pékin. Le plan du dalaï-lama était donc mort-né.

    Le seul plan acceptable par Pékin pour le Tibet serait de voir le dalaï-lama reconnaître que le Tibet appartient à la Chine depuis 700 ans et que les Tibétains sont chinois et fort heureux de l’être. Dans ce poker menteur, le dalaï-lama, de son côté, souhaite jouer la carte de l’amitié avec le peuple chinois dont il espère pouvoir un jour gagner massivement le coeur sur le Continent (à Taiwan, c’est déjà fait), ce qui est loin d’être impossible et ce que redoute Pékin au plus haut point.



  • Libr'Op Libr’Op 20 avril 2008 18:54

    Pour voir la vérité en face, aucune "autonomie" n’est envisageable pour le Tibet. D’une part, un partie du Tibet est d’ores et déjà "autonome" ! C’est le Parti communiste chinois qui dirige. Point-barre. Il n’y aucune autonomie possible dans le totalitarisme qu’il soit chinois ou autre. D’autre part, la Chine est au Tibet pour exploiter de fond en comble ses ressources naturelles. Dans un Tibet "autonome", les Tibétains auraient un droit de regard sur l’exploitation de leurs ressources. Ce que Pékin ne saurait envisager. De plus, la Chine est également au Tibet pour des raisons géo-stratégiques avec en point de mire le Népal et l’Inde. Là encore, Pékin ne saurait tolérer de témoins gênants dans sa politique d’expansion hégémonique. Il n’y a donc aucune place pour l’autonomie au Tibet. Qui plus est dans un Tibet qui, comme le voudrait le dalaï-lama, incluerait les anciens territoires de l’Amdo et du Kham aujourd’hui intégrés à des provinces chinoises. Est-il pour autant trop tard pour le Tibet ? Comme le dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire.



  • Libr'Op Libr’Op 20 avril 2008 18:37

    Oui, c’est bien, vous avez précisé votre question comme il le fallait. Le droit du citoyen tibétain à s’abstenir de faire systématiquement référence au bouddhisme ? Oui, je crois que c’est fait dans le Tibet en exil. Mais ce courant est minoritaire, je pense. Lhasang Tsering et Jyamang Norbu (créateur du périodique Mangtso ; en tibétain Démocratie) seraient beaucoup mieux placés pour répondre à cette question. En ce qui concerne le dalaï-lama, sa position a été de favoriser le pluralisme religieux, car la religion originelle du Tibet n’est pas le bouddhisme mais le Bön. Il y a donc des monastères Bön qui bénéficient du soutien du dalaï-lama dans le Tibet en exil. Mais c’est une religion ultra-minoritaire. Il y a aussi des Musulmans au Tibet. Les Chrétiens doivent se compter sur le doigt de la main. Pour le dalaï-lama, toutes ces religions sont aussi bienvenues que la laïcité dans un Tibet contemporain libre et autonome. Si le dalaï-lama insiste tellement sur la préservation de la culture tibétaine bouddhiste, ce n’est pas par idéologie ou prosélytisme, c’est que plus de 90% de la culture tibétaine est bouddhiste même si on peut être Tibétain à part entière sans être bouddhiste. Au Tibet occupé par la Chine, la question est plus simple : il y a les directives du Parti communiste chinois. Point-barre. Les chefs religieux doivent être nommés par le Parti. Les monastères et le Potala servent d’attraction, payante, pour les touristes. L’enfermement carcéral et la rééducation idéologique guettent les récalcitrants. Sincèrement, je pense que le dalaï-lama offre plus de possibilités de pluralisme démocratique que le totalitarisme chinois.

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