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LilianeBaie

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  • Premier article le 28/12/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2008
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Derniers commentaires



  • LilianeBourdin 14 juin 2008 19:38

    Merci à tous ceux qui ont participé à la discussion, particulièrement à ceux qui ont apporté un témoignage. Je pense que la lecture de ces participations donne bien l’éclairage affectif qui manque lorsque l’on aborde ces sujets. La question de la compétition est telle que le concept d’intelligence supérieure déclenche assez souvent des réactions suspicieuses, qui cachent probablement un sentiment d’infériorité. Moi, je pense qu’il faut accepter humblement qu’il y a des gens, et même des enfants, qui réfléchissent mieux que nous : oui, je dis "mieux", plus vite, de façon plus ouverte et approfondie. Il faut dépasser le dépit de ne pas être à la hauteur, pour pouvoir rencontrer vraiment ces personnes, dans leur humanité et leur sensibilité. Les surdoués sont des gens comme les autres, à part qu’ils sont très doués.



  • LilianeBourdin 14 juin 2008 07:48

    Le surdouement n’est pas une excuse, c’est une explication. Et, oui, dans les faits il est habituel qu’un enfant précoce ayant des résultats scolaires médiocres, voire mauvais quand il est avec des enfants de son âge, se mette à avoir des résultats bien meilleurs s’il saute une classe.

    Pour se représenter la difficulté auquel on les confronte quotidiennement, je propose souvent d’imaginer que vous ayez le bac et que l’on vous mette en classe de seconde ou de première. N’auriez-vous pas des difficultés à vous concentrer ? Certes, ils n’ont pas fait, théoriquement, le programme. Mais pour un enfant surdoué les conjugaisons, par exemple, sont intuitives et ne nécessitent pas des heures d’apprentissages. Idem pour la division, qu’ils peuvent intégrer d’une manière efficace pour certains en une demi-heure. Il est innévitable que leur concentration faiblisse. Pour leur apprendre à fixer leur attention, il faut leur proposer une tâche complexe, incluant l’effort de concentration pour des choses simples. Par exemple, nécessité d’apprendre les tables de multiplication par coeur pour les utiliser dans des problèmes nécessitant un effort de raisonnement. C’est-à-dire que la concentration fastidieuse doit avoir une utilité, un sens, celui de permettre un apprentissage nouveau et stimulant.



  • LilianeBourdin 13 juin 2008 01:35

    Merci de ces questions : j’en évoque quelques-unes.

    La méthode globale. Encore une polémique, mais je suis d’accord  : effectivement la méthode de reconnaissance visuelle des mots, dès la maternelle, au lieu d’un apprentissage de la lettre et du phonème, introduisant les syllabes et la construction syllabique des mots, déconcerte l’enfant prédisposé à une appréhension analytique des choses. Cette approche (notion du "stock de mots", d’un texte dont il est important "de comprendre le sens global même si on n’en comprend pas tous les mots", etc...) conduit l’enfant à "deviner", et l’enfant précoce devine vite. Il va donc zapper la difficulté en inventant une solution personnelle au problème. Qui peut se révéler inefficace à moyen terme. Et le rendre peu sécure.

    Et à propos des dys : après des années de rencontres et de prises en charge d’enfants précoces en difficulté, j’en suis arrivée à la conclusion que tous les dys-quelque chose que rencontrent les enfants précoces ont à voir avec cette inadaptation du niveau des exigences que l’on a vis à vis de l’enfant doué. "Laissez-lui son enfance", entend-on. Et l’on ne lui demande pas plus, ni sur le plan intellectuel, ni sur le plan psychomoteur, ni sur le plan affectif, qu’aux autres enfants du même âge, alors qu’il serait capable de fonctionner au niveau d’un enfant de deux ans de plus, par exemple. Cela aboutit à une infantilisation relative, avec des conséquences importantes : non apprentissage de l’écriture, par exemple, en même temps que la lecture qu’il va apprendre souvent seul. Or on sait que ces deux apprentissages sont d’autant mieux intégrés qu’ils sont faits ensemble. L’écriture intervient alors que l’enfant n’en est plus là. Idem pour les actions psychomotrices, qui n’abordent pas un niveau complexe alors que l’enfant y aurait accès. Il se désintéresse rapidement de la question. Quand on lui propose ces apprentissages, plus tard, il a peur de se retrouver en échec (cf, plus haut), et il se sent effectivement maladroit : il les désinvestit encore plus.

    La confusion, me semble-t-il, vient d’une conception particulière du développement de l’enfant. L’enfant pousserait tout seul. Alors que l’enfant se développe en fonction des apprentissages qu’on lui propose. Mais qui doivent être adaptées au moment où il en est (et pas à son âge). C’est cette adaptation qui permettait autrefois aux enseignants de deviner pour quel enfant un saut de classe allait être nécessaire.



  • LilianeBourdin 13 juin 2008 00:42

    Merci, ce que vous rapportez illustre bien ce que je pense : votre jeune élève a pu être confrontée à une difficulté et vous avez su la rassurer sur le fait que ce n’était pas humilant de ne pas comprendre du premier coup. Ce sont ces expériences, et leur accompagnement qui vont permettre à l’enfant doué d’utiliser ses compétences pour un "plus de vie", plutôt que comme un handicap humain et social.

    La même chose peut se voir par rapport à la sensibilité. Mal comprise, culpabilisée, elle est source de honte et de souffrance. Canalisée, en particulier en apprenant à l’enfant doué à s’apaiser lui-même, et à freiner le développement des représentations tragiques que sa fertile imagination invente ou devine, elle devient la source de grands plaisirs artistiques et affectifs.



  • LilianeBourdin 12 juin 2008 20:59

    Oui, les difficultés d’adaptation à un groupe d’âge plus élevé d’un an ne sont rien par rapport au fait de n’avoir rien, ou presque, à apprendre à longueur de journées scolaires. Surtout quand on est intelligent et que l’on est particulièrement intéressé par l’apprentissage. L’enfant doué investit particulièrement son "grandissement". Un enseignement trop pauvre le laisse en jachère. Et il va être davantage à niveau avec des enfants plus grands.

    De plus, par expérience, je constate que les enfants précoces sont souvent aussi avancés sur le plan psychologique. Ce qui les conduit d’ailleurs parfois à comprendre vite comment ils peuvent éviter l’effort en faisant celui qui ne sait pas : comme c’est ce qu’on leur demande (des performances inférieures à leurs capacités), cela peut entraîner des blocages sérieux par refus ultérieur de se mettre en échec.

    Pour le dire autrement, si l’on ne permet pas à l’enfant doué d’avoir à se tromper, hésiter, etc... il n’aura que peu l’occasion de se confronter à la difficulté (la "castration", dit-on en psychanalyse), et il la redoutera particulièrement. Peuvent s’ensuivre ultérieurement des stratégies d’évitement de nouveaux apprentissages où il ne se sentira pas sûr, et une intolérance à l’échec.

    Je pense donc que la difficulté que représente le saut de classes, est intéressante à plus d’un titre.

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