Le pouvoir en place ne construit pas, il détruit, dans le seul but de laisser un champ de ruines (en matière sociale et politique) seul, à ses yeux, capable de laisser la voie libre à une reconstruction . Le mythe de la terre brûlée-bombardée laissée par la deuxième guerre mondiale et qui a "permis" les trente glorieuses. Plus de protection sociale (plus d’état,plus de gratuité aucune, pas même de santé, donc plus de charges ) plus de référence salariale (emploi retrouvé - ?- par la tiers mondisation des "ressources humaines"), bref, nettoyage au karcher des "lourdeurs" qui empêcheraient la France de caracoler.
Un tel but nécessite de la constance, assurée par un pouvoir secret protégé de l’opinion (les conseillers du président qui sont les ministres réels) dissimulé derrière un personnel choisi pour ses qualités médiataques, images sexuelles ou tribuns populistes grossiers, destinés à être destitués dès que leur aura populaire ternit, puisqu’ils ne sont que gens de paille.
Le scandale, l’imposture sont là, dans la machine mise au point pour vider la démocratie de son sens, dans cette nouvelle forme de gouvernement appelée sur Agora fort justement démocrature (merci à l’auteur ) et non dans la prestation d’un quelconque de ses papillons de nuits, celles des paillettes et du bling-bling, mais surtout celle des couteaux et d’un certain brouillard...
@ fergus,
bonjour,
Dans la même eau que celle, ô combien trouble, que cette médiatisation remue, un des piliers de l’idéologie actuelle en prend aussi pour son grade, le fameux "mérite".
Cette notion n’est en rien une nouveauté, déja chouchoute de bien des réformistes depuis les débuts de la république, mais elle est contraire à son esprit, et même à sa devise. Egalité est -il écrit au fronton des mairies, et les idéologies réactionnaires n’ont de cesse de vouloir y lire "équité", version basse de l’égalité conditionnée à l’effort ou en terme moderne au "mérite". C’est ainsi que l’on veut justifier les écarts de traitement entre les citoyens, si éxagérés soient-ils, subordonner l’acquisition de nationalité au passage sous les fourches caudines de la mode du moment, bref, légitimer l’inacceptable.
Et si notre élection repose la question du "mérite", elle va plus loin en posant par le biais du ridicule celle de sa mesure (Molière pas mort ?). En effet, qui évalue cette quantité d’effort, sur quels critères, au départ de quels starting-blocks ? EGALITE, oui, égalité "des chances", non, FRATERNITE, oui, "ascenseur social, non, car la LIBERTE est au prix de nos deux autres valeurs........... communes ????
Bonsoir,
Pour ma part, j’ai adoré cette idée, peut être en partie parceque j’ai découvert ce concours dans un JT dont le sujet précédent était la vente Bergé. Le parallèle saisissant entre cette misère NON-SECOURUE, surtout chez nous où DAL fut condamné pour les tentes dans la rue, et le millions ou milliards d’€ qui jonglent à tout propos, du sauvetage de telle banque, à l’aide à telle industrie ou à la dispersion de la collection accaparée par les deux dandys décadents me semble utile, nécessaire, salutaire....
Ah, ça nous ennuie qu’on les montre, ces pauvres, ça nous choque qu’on leur offre une petite mise en scène, ça nous désoblige qu’on nous montre ce qui nous attend !!! Oh que nous préférons voire s’étaler le luxe de tous ces bandits qui nous font rêver, des affaires au show-biz en passant maintenant par la politique.
Mais , par contre, ça ne nous est pas insupportable du tout de savoir qu’ils sont là, de les voir dans le froid de la rue mendier respectueusement de nous quelques miettes de ce que nos maîtres nous jettent.
Bonsoir, j’ai un peu de mal à suivre cette préoccupation de la montée du chômage, et je crains fort qu’avec toutes celles qui sont versées, le cours de la larme de crocodile ne s’effondre à son tour.
Du travail pour tous, la revendication a fait long feu, semble ne réapparaître que dans les moments d’emballement révolutionnaires (ateliers nationaux....) et ne se justifie que quand on parle de Travail, par lequel l’individu contribue au collectif (contrat social) et s’y "réalise" (excusez la grossièreté marxiste). Quand il s’agit d’emploi, système individualiste pour gagner SA vie, on retourne évidemment au chacun pour soi.
La dernière tentative en date pour partager le travail, les 35 heures, était si peu portée par l’électorat qu’elle a accouché d’une simple augmentation des cadences assortie du décompte des pauses, sans que personne ne conteste cette pantalonnade.
C’est que l’adhésion est générale à l’admiration de nos patrons et de leur mode de vie, au point de laisser détruire les services publics, privatiser les entreprises nationales, et accepter que l’emploi soit fatalement et uniquement lié à la rentabilité.
Abandonner son chien aux puces, aux tiques, et pleurer qu’il maigrit , quelle hypocrisie !!!!
je ne suis pas certain que les propos que je lis soient fondamentalement différents selon qu’ils émanent de pro-croissance ou de pro-décroissance. Sur le fond, vous semblez tous très décidés à être efficaces, concernés, performants...... Pas un qui propose le remède le plus simple du monde, mis en textes éloquents dès les premiers philosophes et appliqué sans discontinuer jusqu’à la génération de nos parents ruraux : rester peinards !!! Juste un exemple : ma bagnole, qui marche sans me faire d’ennuis, et bien pourquoi la remplacer ? Consommation, carbone, look, aspects pratiques.... rien ne vaut ni la peine ni que je perde mon temps à m’adapter à un nouvel engin alors que celui ci va bien. Essayez ce type non de raisonnement, (facile !!! ) mais de comportement, ça vous donnera la liberté et le temps d’élaborer un projet de société des hommes, et non des matières.