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Manuel de Survie

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  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 octobre 2007 17:36

    Bref : « Ou bien mon interlocuteur est un simple lecteur qui veut souligner certaines faiblesses de ma thèse. Intensité paranoïde : 1. Ou bien mon interlocuteur veut »protéger les corrompus de ces affaires en se faisant passer pour simple lecteur« . Intensité paranoïde : 2. » Le choix est facile.

    Vous n’avez toujours pas compris ce qu’est une hypothèse. Et encore moins ce qu’est une méthode d’enquête, qui consiste à mettre des hypothèses en concurrence. Sur d’autres critères que les vôtres. Vous trouvez cela tortueux et difficile à suivre. Peut-être bien. Cela s’appelle la rigueur.

    Je vous cite à nouveau :

    " [...] Et Thierry Imbot de citer à son interlocutrice les noms d’une quinzaine de personnes, de droite comme de gauche, qui, selon lui, seraient impliquées dans des détournements gigantesques d’argent sur ce dossier des frégates.

    Le 12 février 2000, s’appuyant sur les informations communiquées entre autres par Thierry Imbot, Christine Deviers-Joncour adresse une lettre ouverte à la ministre de la Justice de l’époque, Mme Elisabeth Guigou. Elle fournit preuves et éléments. [...]".

    Jusqu’ici, je n’ai utilisé que les éléments que vous nous avez communiqués. En cherchant dans la presse de ce mois-là un écho de cette « lettre ouverte », la clef de voute silencieuse de votre thèse, je constate que le 11 février, 30 articles paraissent dans la presse française, mentionnant Christine Deviers-Joncour, puis une soixantaine d’autres jusqu’à la fin du mois.

    Les journaux du 11 commentent le réquisitoire du procureur de la République contre Roland Dumas :

    « Outre Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour, les réquisitions du procureur visent l’ancien président d’Elf Aquitaine, Loïk Le Floch-Prigent, ainsi que trois anciens dirigeants du groupe pétrolier, tous poursuivis pour abus de biens sociaux : André Tarallo, signataire du premier contrat de Mme Deviers-Joncour ; Jean-Claude Vauchez, administrateur de la filiale suisse Elf Aquitaine International (EAI), qui versa d’importantes sommes à la compagne du ministre, et Alfred Sirven, qui présidait la même filiale. »

    Christine Deviers-Joncour fait à cette occasion de nombreuses déclarations la presse :« Personne ne me connaît plus, excepté Alfred Sirven, qui a dû partir pour protéger 70 % de nos politiques. » (Sud Ouest, le 11/10/2007)

    Le 12, donc, envoi, selon vous, de cette « lettre ouverte » à l’AFP : aucun communiqué. Faute de timbres, sans doute, elle ne pourra être envoyée directement aux rédactions.

    Les journaux du 17 commentent le rejet de tous les pourvois de Roland Dumas et de Christine Deviers-Joncour par la chambre criminelle de la Cour de Cassation.

    Est-ce que le contenu de cette lettre figure dans le livre ? Est-ce que ce contenu vous est connu autrement ? Est-ce le même contenu que celui de la lettre au Ministre de la Justice ? Pourquoi dissimuler à vos lecteur ce que vous avez désigné comme des preuves ? Pourquoi Christine Deviers-Joncour déclare-t-elle le contraire le 7 février à Sud Ouest ? En ces termes :

    « Je connais les noms de ceux qui ont touché, mais je ne peux pas donner de preuves, c’est à Alfred Sirven de les livrer, il a tous les relevés bancaires. »

    Pourquoi des preuves iraient-elles à un Ministre, quand tant d’instructions sont en cours ?

    De toute évidence, vous avez bluffé. Très maladroitement. Vous pouvez encore nous prouver le contraire. Il suffit de nous donner le contenu de cette lettre. Si vous le faites, vos lecteurs pourront juger de la qualité de ces preuves. Si vous ne le faites pas, c’est de vos qualités de sérieux qu’ils pourront juger.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 octobre 2007 02:28

    Je ne fais que vous lire, et me poser des questions que tout lecteur un peu attentif se pose en vous lisant. J’ai l’impression que vous supportez mal qu’un simple lecteur, cent fois moins informé que vous sur cette affaire, puisse aussi facilement entendre ce qui sonne creux dans votre histoire. Cela vous plonge dans un état de confusion tel que vous préférez me prendre pour je ne sais quel expert, prétendant avoir « une culture précise du dossier ». Je n’utilise pourtant que les éléments que vous fournissez vous-même.

    Vous nous racontez que lors de sa rencontre en mars 1999 avec Christine Deviers-Joncour, Thierry Imbot aurait interprété l’arrivée de Geneviève Gomez au poste autrefois occupé par Alfred Sirven (chez Elf Aquitaine International, à Genève) comme une manoeuvre destinée à « semer la confusion » dans le groupe Elf et à « cacher le scandale des rétro-commissions sur les frégates ». D’où une « coïncidence intéressante », 18 mois plus tard, lorsqu’il loue un nouvel appartement. Je vous cite :

    « Le livre rappelle une coïncidence intéressante : juste en face de son appartement d’où il serait donc tombé par accident, son vis-en-vis de cour en quelque sorte, s’appelait à l’époque Mme Geneviève Gomez, celle-là même dont Thierry Imbot avait afffirmé qu’elle jouait, selon lui, un rôle néfaste dans Elf au compte de la société de son frère, Alain Gomez. Le hasard des choix de logements d’acteurs de ce dossier aurait pu intéresser médias, police et justice... Jusqu’ici, ces « détails » factuels n’ont pas retenu l’attention de grand monde, à l’exception notable du juge d’instruction Van Ruymbeke. »

    Voilà qui retient votre attention, en effet, mais dont vous ne faites strictement rien de plus que les autres, selon votre procédé habituel. Vous nous dites en quoi il y a coïncidence, certes. Mais vous ne nous dites pas en quoi elle est intéressante. Les journalistes, la police, et les juges peuvent trinquer avec vous : « Il est des nôtres ! Il a étouffé l’affaire comme les autres ! ».

    Votre coïncidence serait-elle aussi intéressante si Thierry Imbot n’avait aucun lien avec l’espionnage ? Comment exclure le maintien d’un lien au moins épisodique entre Thierry Imbot et la DGSE ? Ou avec les service taiwanais ? Comment exclure une mission pour le compte du groupe Elf ou pour un concurrent du groupe Elf ? La chute de Thierry Imbot ne pourrait-elle pas s’expliquer comme accidentelle, en dépit de sa trajectoire « non-newtonienne », si celui-ci était en train d’inspecter les environs d’une fenêtre, afin de voir quel matériel il pouvait y installer ? Faut-il exclure ces hypothèses sous prétexte qu’officiellement, Thierry Imbot n’était plus un agent de la DGSE ?

    En réalité, pour vous, la question ne se pose pas comme ça. Les hypothèses s’évaluent sur l’échelle d’intensité paranoïde. Il y a les persécuteurs et les persécutés. Accident du travail d’un espion (persécuteur) : 2 points. Meurtre par défenestration d’un persécuté : 7 points. Le choix est vite fait : Thierry Imbot, c’est un fait notoire, n’était plus un agent de la DGSE, et ses activités, de toute évidence, n’avaient depuis longtemps plus rien à voir avec le renseignement.

    Mais la méthode paranoïde a parfois du bon. Après avoir prétendu que ma remarque sur la « lettre ouverte » de Christine Deviers-Joncour était faite pour détourner l’attention de l’essentiel, vous finissez par vous accuser d’être l’auteur de cette diversion, et vous me reprochez maintenant de ne pas vous avoir dénoncé :

    « La lettre de Mme Deviers-Joncour, que je ne publie pas ici parce qu’elle n’était pas en rapport direct avec le sujet central de l’article - ceci aurait dû vous apparaître clairement, en votre qualité d’esprit clairvoyant- n’a pas non plus été contredite par personne [...] ».

    Je vous le répète, je n’ai fait que vous lire avec un peu d’attention, et du point de vue de la méthode.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 9 octobre 2007 10:32

    Quand vous choisissez de taire le contenu d’une lettre présentée comme révélatrice, ce n’est « rien d’autre qu’un choix rédactionnel ». Quand la justice et les médias font comme vous, c’est une conspiration du silence.

    Merci de l’avoir confirmé aussi franchement. C’était une « lettre ouverte », selon vous, pourtant.

    Ma remarque, je le reconnais, passe à côté de bien d’autres questions. Ce n’est qu’une objection, parmi beaucoup d’autres possibles, que vous avez omis de vous faire à vous-même, et qu’il faut bien faire à votre place. L’objection vise un argument qui, si peu central soit-il, participe à la cohérence de votre propos. Iriez-vous jusqu’à dire que je cherche à détourner l’attention de l’enjeu central ? Toute objection relative à l’absurdité de l’un de vos arguments contribue au contraire à débarrasser la demande de la levée du Secret-Défense des mauvais arguments qui ne peuvent servir qu’à la rejeter.

    De même, il est normal qu’une conversation sans témoin, dont l’interlocuteur est mort, rapportée dans un livre, ne soit ni démentie ni contestée ni contredite par personne. On peut simplement se demander si un agent de la DGSE bavarde pour le plaisir, ou dans un cadre opérationnel précis. Et on peut aussi se demander si sa mort ne l’a pas rendu plus bavard qu’il ne l’avait été en réalité. Cela s’appelle des hypothèses. Pour étayer la thèse du livre, la bonne méthode consiste à les examiner. Non pas à se réjouir que personne, jusqu’ici, ne se soit soucier de le faire. Car là encore, ce défaut de méthode nuit à une cause par ailleurs mieux fondée.

    Le comble de la mauvaise foi, qui donne la mesure de votre probité intellectuelle, consiste à insinuer qu’en démontrant l’inconsistance de vos preuves, je ne serais pas autant que vous en train de parler de cette affaire (et mieux que vous), que je n’en parlerais que pour vous empêcher d’en parler. De façon, sans doute, à lutter en faveur d’une immunité générale, en accordant à tout le monde des permis de corrompre :

    « [..] Car au-delà des points que vous soulevez comme s’il ne fallait pas parler de ces dossiers nauséabonds - ce qui reviendrait à permettre à la corruption en France de sépanouir en paix- c’est bien cette levée nécessaire du secret-défense sur ces points qu est au coeur de tout, et, derrière, la condition d’une restauration de l’image publique internationale des sociétés françaises du secteur. [..] »

    Plus une cause est noble, plus elle oblige ceux qui la défendent à la rigueur. En vous délivrant de cette obligation, vous ne faites que lui nuire. Et en montrant comment vous lui nuisez, je ne fais que la défendre.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 8 octobre 2007 22:51

    Nous allons pouvoir juger du sérieux de l’article. Je m’adresse à son auteur, que je cite :

    " [...] Le 12 février 2000, s’appuyant sur les informations communiquées entre autres par Thierry Imbot, Christine Deviers-Joncour adresse une lettre ouverte à la ministre de la Justice de l’époque, Mme Elisabeth Guigou. Elle fournit preuves et éléments.

    Elle transmet son courrier à l’AFP. Qui n’en parlera jamais. Et les mois vont passer sans réponse de la ministre socialiste de la Justice ni un article de presse sur sa lettre pourtant très « porteuse » pour les médias ! Silence pesant et total des médias comme de la justice ! [...]"

    Quelles sont les « preuves et éléments » fournis ? Et si vous ne nous les communiquez pas, que faites vous d’autre que ce qu’a fait l’AFP ? En quoi votre silence serait moins pesant que celui des médias ?

    Vous avez le choix :

    - ou bien vous connaissez le contenu de cette lettre, et il ne vous reste plus qu’à nous le donner, afin de mettre vos lecteurs en situation d’évaluer les preuves en question.

    - ou bien vous ignorez ce contenu, et en ce cas, il est abusif de prétendre qu’elle contenait des preuves.

    Des preuves que les médias, sous l’effet d’une pression occulte, auraient renoncé à exploiter ? Et vous, quand vous ne les donnez pas, vous êtes sous l’effet de quoi ?



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 5 octobre 2007 21:50

    Très tordue, quand même, cette comparaison. Et à double tranchant :

    « La Convention, présidée par M.Valéry Giscard d’Estaing a travaillé plus de dix huit mois. Constituée de 105 membres titulaires et autant de suppléants, elle comprenait un président et deux vice-présidents désignés par le Conseil européen (respectivement, M.Valéry Giscard d’Estaing et MM.G. Amato et J.L.Dehaene), quinze représentants des Etats membres, trente membres des Parlements nationaux (deux par Etat membre), seize membres du Parlement européen, deux représentants de la Commission, les pays candidats étaient également représentés par un représentant de leurs gouvernements respectifs (soit treize en tout) et par deux représentants de leurs Parlements respectifs soit vingt six au total, ils ont participé aux délibérations, mais sans droit de vote final. Etaient invités, avec possibilité de s’exprimer, trois représentants du Comité économique et social européen, trois représentants des partenaires sociaux (un de la Confédération européenne des syndicats - la CES -, un du Centre européen des entreprises à participation publique - le CEEP - et un du patronat privé, l’UNICE) ; six représentants du Comité des régions, le médiateur européen. Le Président de la Cour de justice et celui de la Cour des comptes participaient également aux travaux et pouvaient s’exprimer devant la Convention. »

    Bref un mélange de représentants élus par ailleurs, mais désignés pour cette mission, et de représentants des états, qui sentent bon l’expert. Personne, dans toute la bande, qui ait reçu de ses électeurs le mandat de négocier le traité dans un sens ou dans l’autre. Voilà qui ressemble plus au processus entre élus et « spécialistes » décrit par Bayrou à Marseille qu’à une Constituante. Vous ne trouvez pas ?

    Du même coup, le MoDem pourrait bien se retrouver dans l’état où se trouve l’Europe depuis le non.

    Le plus sage, maintenant, serait de ne pas forcer le processus de fusion, et d’instaurer une période de transition, de type confédération, dont les adhérents directs du MoDem constitueraient un pôle.

    Je vous cite, pour finir :« Pour le reste, vous me prêtez nombre de jugements que je n’ai nullement exprimés et que je n’ai pas l’intention d’exprimer, le débat est donc difficile ».

    Je ne vous ai prêté aucun jugement d’aucune sorte. Où allez vous chercher tout ça ? Ce qui est difficile pour vous, peut-être, c’est ça : j’ai indiqué quelles étaient les trois conditions pour qu’un processus participatif soit légitime. Elles sont évidentes. Incontestables. Or, il suffit de lire votre article. On voit bien qu’elles n’y sont pas.

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