oui, oui... c’est ça... l’élite... corrompue, pervers, décadente, tout ça, tout ça... mais bien sûr !
Réduire la perversion à sa dimension morale et criminelle... C’est bien ce que je disais... On confond tout. Et toute personne qui a le malheur de faire des différences là où régne la confusion se fait traiter de malade dangereux.
ps : un simple regard à wiki vous aidera peut-être à en apprendre un peu plus sur la nature humaine... Je suis bon prince, je copie-colle.
En psychanalyse, Sigmund Freud
a d’abord inclus la perversion dans le cadre de la sexualité humaine
générale, pour l’étudier ensuite dans une perspective psychogénétique de
fixations et de régressions. Il situe la perversion dans les pulsions
qui visent une satisfaction « polymorphe », c’est-à-dire un but autre
que génital. C’est déjà, selon lui, un processus normal chez l’enfant,
« pervers polymorphe », selon sa célèbre formule. Mais c’est surtout
l’adulte qui, dans son développement, est l’enjeu de la dynamique des
fixations et des régressions, et qui peut développer une perversion dans
le sens psychopathologique.
« un masque. Il est évident que c’est plus facile pour décrypter les propos de l’éminence grise de la liberté... »
Ma chère... c’est votre propos qui est très confus... le sujet de votre phrase manque de clarté.
Mais peut-être ne comprenez vous pas pourquoi j’ai choisi cet avatar... ? Posez moi la question franchement et les choses s’éclairciront... !
Vous avez peut-être reconnu Staline, paré du masque de Capitaine America, ce personnage de la culture populaire américaine incarnant la liberté.
Si j’aime cette photo, c’est qu’elle illustre parfaitement l’hypocrisie qui règne sur ce fil de discussion : on se pare du masque de la liberté et de la moralité pour intenter des procès politiques. Et surtout.. le procès du désir.
Les pires moralisateurs arpentent toujours les chemins de la vérité. En un mot, mon avatar est un miroir.
Mais ce qui m’attriste le plus, c’est de voir combien toutes et tous préféraient entendre que Lévy fait l’apologie de la pédophilie. Au mieux c’est idiot, au pire c’est ignoble.
Car ses propos ne prêtent absolument pas à confusion. Non, ils dérangent. Et c’est cela qui vous choque tous. Car il fait une grande différence, essentielle, entre le désir pédophile et le viol de petits enfants. Il ne les met pas sur le même plan. L’un relève d’une perversion, l’autre d’un crime. C’est différent (voir sophisme ci dessus).
Bien sûr que c’est dérangeant la pédophilie... Toute perversion l’est. Mais il y a une différence entre un désir déviant et un crime... (au passage, savez vous que l’enfant est le pire pervers qui existe... ? Freud le qualifiait de « pervers polymorphe »...)
Mais l’opinion, votre « bon sens », préfère la criminaliser. Et on sent bien que c’est la question de la peine de mort qui ne va tarder à se montrer... D’ailleurs, l’idiot aux cheveux longs présent sur le plateau condamne déjà Lévy à voir sa tête au bout d’une pique...
ps : Cette photo est aussi une oeuvre d’art. Celle de la grande mascarade...
je crois qu’on est en face d’un bon vieux sophisme déguisé en syllogisme à 4 prémisses
genre : tous les violeurs d’enfants sont des pédophiles, tous les pédophiles sont des pervers, tous les violeurs sont des pervers, donc tous les pédophiles sont des violeurs.
CQFD, la bêtise est juste, la bêtise est Justice !
Si vous êtes tous incapables d’entendre le propos de Lévy... Si vous confondez tous à ce point le viol (passage à l’acte condamné et condamnable) et l’expression d’un désir envers des mineurs... Si comme cette idiote présente sur le plateau, vous pouvez affirmer sans rougir que vous aimez Gide (ou Nabokov, peu importe...) et condamnez la pédophilie...
Alors, c’est que dans vos esprits règne une profonde confusion entre le désir et la réalité... comme chez ceux qui justement, passent à l’acte.
Faut-il donc rappeler quelques évidences ? - Toute personne attirée par une personne mineure n’est pas un violeur, encore moins un violeur en puissance. - L’expression de ces désirs peut même avoir un effet cathartique. - Que la « condamnation pour apologie de la pédophilie » n’est rien d’autre que le retour d’un tabou chrétien désormais judiciarisé... (au passage... savez-vous combien nous sommes les seuls sur cette planète à avoir ce genre de conceptions... ? Ha oui, j’oubliais... les autres sont des sauvages...) - Enfin, la justice se doit de condamner des actes, non des idées et des désirs. Si ce n’est plus le cas, on appelle cela une justice politique et une Inquisition !
Mais heureusement qu’il y a encore des avocats de la trempe de Lévy pour le rappeler à certains esprits chagrins.
Bien à vous.
« Mal nommer les choses contribue au malheur du monde » (Camus)
Il se trouve
que je viens de tomber amoureux de la jeune femme la plus belle du
monde...bien évidemment. Elle m’aime, je l’aime. Pour autant, on est
pas au pays des bisounours...
Quand je lui dis que j’aime sa
liberté, elle me répond (bien légitimement) que l’attachement
suspend la liberté. Quand je lui dit que je ne suis pas jaloux, ça
la rend triste... Bref, .au delà de notre intimité (et mon
témoignage s’arrêtera là...), les rapports du sujet à l’objet
vont bien au delà de vos analyses, à mon goût trop idéalistes,
trop contractualistes, pour ne pas dire... moralistes.
Sartre
le disait justement :
"Il arrive qu’un asservissement
total de l’être aimé tue l’amour de l’amant. Le but est dépassé :
l’amant se retrouve seul si l’aimé s’est transformé en automate.
Ainsi l’amant ne désire-t-il pas posséder l’aimé comme on possède
une chose : il réclame un type spécial d’appropriation. Il veut
posséder une liberté comme liberté. Mais, d’autre part, il
ne saurait se satisfaire de cette forme éminente de la liberté
qu’est l’engagement libre et volontaire. Qui se contenterait
d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ?
Qui donc accepterait de s’entendre dire : "Je vous aime parce
que je me suis librement engagé à vous aimer et que je ne veux pas
me dédire ; je vous aime par fidélité à moi-même ?" Ainsi
l’amant demande le serment et s’irrite du serment. Il veut être aimé
par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne
soit plus libre. Il veut à la fois que la liberté de l’Autre se
détermine elle-même à devenir amour - et cela, non point seulement
au commencement de l’aventure mais à chaque instant - et, à la
fois, que cette liberté soit captivée par elle-même, qu’elle se
retourne sur elle-même, comme dans la folie, comme dans le rêve,
pour vouloir sa captivité. Et cette captivité doit être démission
libre et enchaînée à la fois entre nos mains. Ce n’est pas le
déterminisme passionnel que nous désirons chez autrui, dans
l’amour, ni une liberté hors d’atteinte : mais c’est une liberté
qui joue le déterminisme passionnel et qui se prend à son
jeu."
(in L’être et le néant, III, 3)
Non, l’amour n’est pas un
contrat. Il n’y a de contrats que dans la vie marchande. Et le
« contrat social », politique ou amoureux ne sont que des
chimères. Non, je parlerais davantage de pacte. Un pacte qui
commence dés la séduction : ce
jeu plein de pièges (à cons) et de coups (tordus) que l’on inflige
à l’autre. Et qu’on consent à subir.... On a pas 36 milles
possibilités, on joue le jeu ou non. Et ce qui pousse souvent à ne pas le jouer, ce qui effraie, c’est son terrorisme. Cette terreur douce, à la fois criminelle...et bienveillante. Il
est initiatique, éducateur... Lisez Baudrillard, De la séduction.
C’est magnifique !
Voilà pourquoi je pense sincèrement qu’il
est tout bonnement impossible d’empêcher les rapports de force dans
une relation amoureuse et de séduction. Ce n’est même pas
souhaitable, ce n’est même pas l’enjeu.
Et parlons
donc de démocratie... Si l’on considère que la démocratie consiste
à détruire les relations de pouvoir alors on se trompe
lourdement... (L’Histoire n’a pas de fin et n’en aura jamais...)
Non, la démocratie est bien davantage sa circulation, le tour et
retour d’un pouvoir qui tourne. Voilà pourquoi il n’y a de relation
amoureuse saine qu’à l’unique condition que la force tourne,
que les positions de dominant/dominé puissent être renversées,
occupées alternativement par les deux amants. Et que l’on y
prenne du plaisir ...
Voilà la différence entre un pacte
et un contrat. Les contrats (de vente, de paix, etc...) arrêtent la
circulation des forces et décident de qui domine. Définitivement.
Et c’est cela qui est insupportable... C’est cela la tyrannie.
ps : le « pacte » dont je parle, n’a bien évidemment rien à voir avec le libertinage ni ce que Sartre et « le Castor » ont pu « machiner », puisque leur correspondance a davantage révélé leurs échecs et leurs souffrances....