Dans cette
précampagne (largement anticipée) pour les présidentielles 2012,
l’auteur tente maladroitement de nous expliquer que Bayrou serait
prêt à s’allier au PS.
Venant d’un
candidat comme Bayrou, permettez moi de douter fortement du virage à gauche que représenterait cette perspective ; laquelle
serait immanquablement interprétée par la partie droitère de son
parti : comme une vasalisation d’un Modem passant sous les fourches
caudines du PS (cautionnant 5 ans après les raisons des défections
du NC).
Il y donc a un
gros caillou dans la chaussure de Bayrou, car est il est trop léger
dans le rapport de force electoral et il devra composer avec un PS
puissant qui aura conclu de son côté des accords de gouvernement
avec les Verts (très à gauche en France) et le PCF ; voire d’autres
entités marquées par le non au TCE.
Bref, si Bayrou
s’est fixé comme objectif de rallier le PS à sa cause, il a intérêt
proposer de solides ouvertures et à s’y mettre rapidement ; sinon il
se heurtera aux alliances avec le diable communiste (la ligne « rouge » à
ne pas franchir pour le très libéral Béarnais).
Tout un artice pour répéter à l’envie qu’il est temps que le PS se débarrasse définitivement de quelques dinosaures marxistes (appellés pudiquement « gauche de transformation » ou « gauche anti libérale ») ; sans doute un peu trop voyants pour susciter l’enthousiame d’un certain électorat peu politisé (comprendre : centriste).
Contrairement à ce que l’auteur ose affirmer, les propositions du PS :
- acceptent sans ambiguïtés le principe de la « décentralisation » - ne sont en rien contradictoires avec la notion de « confiance dans l’individu » - ne rejettent en rien le « libéralisme à échelle humaine », encore moins les entrepreneurs - intègrent pleinement la dimension « écologique » - prônent une transformation de la gouvernance économique (maîtrise du dumping fiscal et social) à l’échelle « Européenne »
Dire que ce n’est pas ce que présente le PS, relève donc de la désinformation.
Ce procédé quelque peu douteux, vient sans doute d’un dilettante qui ne veut surtout pas être assimilé a ce qui ressemble de près ou de loin à de « l’anti-captaliste primaire ». Mais son problème, c’est qu’il ne s’est pas rendu compte qu’il n’en existe pas au PS.
Je me demande même pourquoi l’auteur (à peine discret sur ses intentions), ne nous dit pas carrément qu’il espère bien que l’électrochoc de ses rèves, sera provoqué par une homme providentiel nommé Bayrou ; vu ici comme potentiel successeur d’un François Mitterrand (qui était issu du même moule politique que le Béarnais).
Vous l’avez compris, cette propension à désigner les bon et les mauvais socialistes sur la base de critères aussi peu fiables que cette prétendue séparation entre 2 idéologies sois disant contreproductives : tout cela m’agace prodigieusement.
Plutôt que de se complaire dans des propos allusifs, que l’auteur nous dise explicitement :
- sur quels écrits (faits ou déclarations) il base son raisonnement - qui représente sa fameuse « gauche de transformation » et sa fameuse « gauche d’accompagnement ». - ce qui doit séparer le PS du Modem (ou ce qui le doit pas) - comment sortir du « yakafokon »
J’ai beau relire
cet article plusieurs fois cet article au titre alléchant, je ne
trouve qu’une succession de lieux communs et d’incantations d’un
auteur probablement de droite (ou modem ce qui revient au même).
Prenant ainsi ses
désirs pour des réalités, l’auteur désigne les bons et les
mauvais socialistes ; avec un ostracisme évident pour ceux qui sont
catégorisés comme « gauche de transformation » (les méchants qui
créent la confusion), et un brin de condescendance pour la "gauche
d’accompagnement du libéralisme" ( les gentils qui se font balader
par les méchants) dont il se garde bien de nous dire en quoi elle est censée se différencier de la droite ; sans doute de peur que la supercherie s’en
trouve démasquée.
Ce postulat binaire qui accrédite l’idée que
seule la sociale démocratie (des « gentils ») est pérenne à gauche,
n’est que le reflet d’une grille de lecture périmée que les
socialistes ne connaissent que trop pour l’avoir enterrée suite à
l’échec de leurs camarades Européens depuis quelques temps déjà
(tendance confirmée avec ces récentes élections européenne).
Si ce n’est qu’elle qu’elles promettent de n’être qu’une répétition de la foire d’empoigne du congrès de Reims, honnêtement, je
ne vois pas à quoi rime cette idée « d’assises de la gauche », qui
n’est qu’un avatar de plus de ces thuriféraires du PS qui rivalisent
de slogans, simplement pour souhaiter la fameuse « implosion »
qu’ils appellent de leurs rêves ; qui se décline sous d’autres
slogans stériles du genre, il faut un chef charismatique, il faut
virer Martine Aubry, il faut virer les éléphants, il faut brûler
le siège de la rue de Soférino, il faut des jeunes, il n’y a qu’à
... il faut qu’on.... ; et ainsi de suite.
Pas une seule
fois, ces doux rêveurs ne parlent de contenu politique pour étayer
leurs désirs de destruction du PS ; et il ne faut pas compter sur eux
pour nous indiquer selon quel critères idéologiques, le PS peut
retrouver sur les enjeux nationnaux : une dynamique électorale qui soit
à la hauteur de ses succès indiscutables dans les élections
locales.
Le département des Yvelines est entrain de vivre une succession de scandales retentissant, qui viennent de se terminer par de lourdes condamnations de 3 barons UMP pour des actes de corruption :
- Pierre Bédier condamné à 18 mois avec sursis et trois ans de privation de droits civiques et civils
- Le député (et ex maire de Poissy), Jacques Masdeu-Arus, a écopé de deux ans d’emprisonnement avec sursis, 150.000 euros d’amende et cinq ans de privation des droits civiques et civils
- tandis que son premier adjoint, Gilles Forray, a été condamné à trois ans avec sursis, la même amende et une privation de droits de la même durée.
Sans parler des innombrables rats qui quittent le navire en multipliant les petites listes de dissidents de droite, vous ajoutez à cette dégénérescence de la droite francilienne : de lourdes erreurs de gestion du syndicat intercommunal de traitement des ordures (le SIDRU de carrière sous Poissy), où des emprunts, appelés swaps, en alourdissent la dette en toute opacité de la part de son responsable, Emmanuel Lamy (maire UMP de St Germain en Laye).
Au milieu de ce marigot dans lequel s’agite une droite aux abois, que l’auteur de cet article tente de valoriser son leader Modem (qui « cogère » la municipalité de Poissy avec le maire PS Frédéric Bernard), c’est de bonne guerre.
Cependant, alors que le Modem entretient à dessein un climat délétère en soufflant sur les odeurs
pestilentielles que dégage un système UMP en pleine décomposition, je ne ne suis pas certain que cette nième candidature de droite, soit de nature à changer la donne.
Bref, constatant l’échec de tes théories concernant cette prétendue machination médiatique ourdie par de méchants socialistes, tu poursuis tes chimères en changeant ton fusil d’épaule.
Voilà que tu nous fais le coup de l’amalgame où quelques complaisances droitières, au demeurant minoritaires, se transformeraient en fait majoritaire par l’opération du saint esprit.
Tu te trompes d’objectif.
L’enjeu de ces européennes n’est pas de rejouer le référendum du TCE, encore moins de savoir si le PS doit être à 100% anti libéral.
L’objectif de ces Européennes c’est de savoir si on se donne les moyens de battre les amis de Sarkozy et de Bayrou, pour avoir une majorité de gauche en mesure de faire enfin émerger une Europe de progrès social, de défense des services publics, de régulation du libre échange réellement contrôlée par le peuple (et non « auto régulée » par les puissances d’argent).