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Moristovari

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« Traverser un désert, c’est pas grand chose. Ce qui est terrible, c’est naître dedans, c’est grandir dans un désert. » - Deleuze

Tableau de bord

  • Premier article le 03/06/2009
  • Modérateur depuis le 23/09/2009
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Derniers commentaires



  • Moristovari Moristovari 9 octobre 2009 12:32

    La politique n’est qu’une partie d’une civilisation et la guerre perdue de 1870 ne suffit pas pour faire un constat de décadence. C’est contre cet amalgame que Nietzsche écrivit en 1873 sa première considération inactuelle dont voici un extrait de l’introduction :

    « Il parait que l’opinion publique en Allemagne interdit de parler des conséquences néfastes et dangereuses d’une guerre, surtout s’il s’agit d’une guerre victorieuse. [...] la conséquence la plus néfaste, c’est peut-être cette erreur presque universellement répandue : l’erreur de croire [...] que c’est aussi la culture allemande qui a été victorieuse dans ces luttes »

    A cette époque, la culture allemande vivait déjà sur ses réserves. Inversement, la culture française était encore créatrice. De mon point de vue, cette créativité faiblit lentement au début du XXème puis expira en deux soupirs : celui de l’après WW2 et a la fin des années 60. Depuis, civilisation française me paraît un grand mot pour une petite chose.

    Toutes les civilisations actuelles sont décadentes : le libéral-capitalisme s’est installé partout et mène toujours au nihilisme. Mais le nihilisme n’est pas un conflit de classe, c’est un conflit de sens. Tant qu’on croira par habitude que les bons sont pauvres et exploité et les méchants riches et au pouvoir, ce sera l’éternel retour du même.



  • Moristovari Moristovari 8 octobre 2009 11:58

    Article très instructif. Et la conclusion, générale, mérite qu’on s’y intéresse :

    « Bref, la modernité et le dépassement désiré pour une société plus juste et moins entropique s’opposent aux habitudes de chacun. ».

    Deux siècles déjà que l’Homme perd toutes ses habitudes, ses idéaux. Toute destination ou vocation qu’on cherche à imposer à l’individu est désormais vue comme suspecte. Une seule politique eut un projet pour l’Homme et ce fut un désastre traumatique encore non-refoulé. La politique moderne se contente donc de corriger les erreurs présentes sans regard vers l’avenir. Enfin se contentait.

    L’homme aspire à être libre et l’homme libre vit pour soi. Cependant une société trop individualiste n’est plus une société et part donc en roue libre. Concilier individualité et société est un problème qui commence à se poser car l’écologie, plus que l’économie, oblige à regarder au loin, à envisager une société juste. Mais plusieurs décennies d’hédonisme sauvage ont rendus synonymes société juste et société de confort, liberté et égoïsme.

    Seul l’avenir dira ce qui, de l’éducation citoyenne ou de l’expérience des erreurs, à défait ces amalgames et ramené les pieds de l’Homme sur terre. Évidemment, l’éducation (« You want to change the world ? Change me ») risque d’avoir peu la côte chez les Bookmakers.



  • Moristovari Moristovari 1er octobre 2009 13:41

    Spinoza est avec Descartes et Malebranche l’un des hérauts de la Raison.

    Le rationalisme moderne, notre science moderne, tout cela est né du doute qu’opposèrent quelques savants de la fin du moyen-âge en opposition à toutes les croyances et superstition de l’époque. Ce doute s’est bien flétri. Aujourd’hui, faute d’encourager l’esprit critique, l’on croit à tout, et quand le doute apparaît, ce n’est qu’un instant et pour inventer d’autres croyances.

    Le bonheur rend idéaliste et hypersensible.

    Trop de prospérité tue.



  • Moristovari Moristovari 1er octobre 2009 12:56

    Un commentaire constructif et objectif ! Évidemment, nouveau... Grazi mille.

    On peut modérer cette affirmation...

    Prendre connaissance d’une information est quelque chose d’immédiat et il serait vain de vouloir additionner les humeurs positives et négatives sur une longue période dans une logique mathématique. Une humeur ne dure guère sauf si elle est entrenue. Bref, restons dans l’instant. Si l’élève n’apprécie pas un cours, soit il se force à suivre, soit il s’ennuie. Dans ces deux cas insatisfaction, dépit de ne pas être ailleurs, que le cours soit si compliqué.

    C’est vrai que les messages publicitaires...

    Une affiche est faite pour attirer l’oeil. Si ce mouvement souvent involontaire n’est pas satisfait, par exemple par une affiche humoristique ou sexy, le dépit est là, quel que soit sa force et la conscience que nous en avons. Dire que la publicité est une pollution inutile, c’est un jugement de valeur, mais j’y consens en grande partie.

    Vous avez raison mais vous semblez donner une certaine importance aux notions...

    L’Homme est par nature hédoniste, il cherche naturellement le plaisir et fuit le déplaisir, il vit essentiellement dans l’instant et a peur de l’inconnu, des expériences nouvelles. Sans influence extérieure, un homme fume tant que cela lui plaît. Pour arrêter, il faut qu’on l’informe des dangers futurs, il faut qu’il fasse confiance à cette information et il faut que sa santé le préoccupe plus que les plaisirs respectifs du tabac et de l’habitude. Donc il lui faut acquérir un esprit social et raisonnable. Évidemment, la société actuelle satisfait davantage nos besoins primaires, ceux de l’homme au niveau naturel, sans besoins complexes, car ces derniers ne sont pas tout à fait nécessaire à la société. Une société constitués d’hommes peu sociables et raisonnables peut être viable... jusqu’à un certain point.

    Ne peut-on prétendre ici que la principale...

    Peut-être même que l’orgueil est le socle de la curiosité, donc de toute désir de connaissance. Mais l’orgueil, l’égoïsme, à dose mesurée, est très sain, Nietzche en est le chantre et l’exemple.

    Nous ne sommes pas tous égaux... Contrairement aux médias... Entre avoir une version des faits...

    Internet, comme toute technologie, n’est qu’un outil. On y trouve souvent ce qu’on y cherche car les informations sont plus nombreuses, plus variées, mais comment s’assure-t-on qu’elles soient plausibles ? Toute certitude est évidemment utopique, à plus forte raison quand cela concerne les affaires humaines, cependant notre esprit critique permet de faire la part des choses. L’esprit critique, c’est l’association de nos connaissances, à la lumière desquelles sont jugés les nouvelles informations, et d’un doute rationnel. Plus les connaissances sont générales et le doute radical, moins il y a d’erreurs possibles.

    Si l’on cesse de douter, on finit par se croire raisonnable. L’homme se croyant raisonnable croit souvent avoir raison, doute peu de ses convictions et préfère trouver des causes extérieures à ses erreurs plutôt que de les admettre. En psychologie, un type locus externe. Le geigneur de mon article se croit raisonnable. Beaucoup de geigneurs apprécient Orwell, sans connaître ou se soucier de deux de ses mots :

    « Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires. »

    « Il est des idées d’une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire. »



  • Moristovari Moristovari 30 septembre 2009 18:18

    Jouer au con nécessite forcément une certaine intelligence. C’est d’ailleurs un beau cours de Deleuze,« faire l’idiot ».

    Sinon cet avatar est le Dr Folamour, personnage du film éponyme de Kubrick. Personnage qui m’a marqué, pour des raisons que je crois connaître. Pour mon pseudo, fruit d’une écriture automatique, je n’ai pas encore cherché son sens. Les mots qu’on peut y lire (Morice, aristo, tôt, bovary, otarie, varier) me sont indifférent ou déplaisant. Par contre ce condensé rythmé de voyelles et de consommes s’accorde bien avec mon respect pour la littérature, l’écriture, la prose... respect partagé, si j’en crois vos articles.

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