« Il faut aussi rappeler cette intrusion d’un militant ayant profité de la sortie d’un véhicule de livraison pour pénétrer discrètement sur le site, et qui n’a été interpellé qu’une heure après…s’il s’était agit d’un terroriste, celui-ci aurait eu largement le temps de commettre des dégâts irréversibles. »
Entrer sur le site est une chose, commettre des dégâts irréversibles en est une autre. Quelques barrières ou barbelés n’ont jamais arrêté des gens déterminés, ce n’est d’ailleurs pas leur objectif. Cela permet cependant d’avertir la sécurité des mauvaises intentions de certains. Ce n’est donc pas parce que l’on parvient à pénétrer sur le site qu’on est immédiatement en mesure d’y commettre des dégâts irréversibles. Inutile de dire que les zones sensibles ne se trouvent pas à l’air libre.
« D’autant que ce n’est pas la première fois que les autorités de sûreté nucléaire s’inquiètent. »
Si les autorités de sûreté s’inquiétaient réellement, elles mettraient à l’arrêt la centrale. Des recommandations de l’ASN ont lieu quotidiennement, et visent avant tout à maintenir ou accroître le niveau de sûreté. Contrairement à pas mal d’industries, celles liées au monde nucléaire ont l’avantage de fonctionner sur base du principe de défense en profondeur, ce qui implique que le disfonctionnement d’un système en particulier ne met pas nécessairement en péril toute l’installation.
« Chiffre fantaisiste, tout dépend de la tension transportée et de la ligne ( tht, ht, mt, bt.. ) »
Le chiffre n’a rien de fantaisiste et correspond à un bilan total. Pour les lignes à haute tension, RTE fournit une moyenne de 2,5%. Même en tenant compte des pertes sur lignes à plus faible tension, vous n’arriverez pas aux 30% annoncés. Le chiffre moyen de 5% sur la totalité du réseau est avancé par de nombreux auteurs.