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NICOPOL

NICOPOL

Ingénieur de formation, acteur de l'aide au développement par profession, voyageur toujours, avide d'histoire et de philosophie, lecteur compulsif de Nietzsche, Jared Diamond, Albert Camus et Chögyam Trungpa, radical dans ses convictions mais toujours prêt à en changer... Une seule règle : le "principe de réalité".

Tableau de bord

  • Premier article le 15/05/2008
  • Modérateur depuis le 04/02/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • NICOPOL NICOPOL 16 septembre 2008 11:53

    Effeciement j’ai pris soint de ne pas parler des "laïques" mais des "laïques intégristes". Mais je vous pardonne de ne pas avoir saisi la subtilité smiley



  • NICOPOL NICOPOL 16 septembre 2008 11:14

    Je crois que ce qui emmerde fondamentalement les intégristes laïques, c’est de constater que malgré tous les efforts accomplis depuis les "Lumières" (je mets des pincettes), la religion catholique reste encore fortement implantée dans l’esprit, conscient ou inconscient, des français (je parle ici des simples gens, pas des intellectuels parisiens anti-clericaux, qui ne constituent qu’une toute petite minorité aussi virulente que non représentative de la population française). Ce qui emmerde les intégristes laïques, c’est de constater que, même si ce taux a fortement baissé à la fin des années 90, encore plus de la moitié des français se déclarent spontanément "catholiques" (même si, bien sûr, le pourcentage de véritables croyants - pratiquants est bien plus faible).

    Ce qui emmerde les intégristes laïques, c’est de constater que la visite du Pape a soulevé un véritable enthousiasme auprès de jeunes croyants, de plus en plus décomplexés (ce que vous appelez "provocations" !), et qui pourtant n’avaient pas forcémment d’a priori positif sur ce pape "post JPII". De constater qu’il a réuni 260 000 personnes aux Invalides, tandis que les affluences sur la Place Saint Pierre dépassent celles de son prédécesseur charismatique. Ce qui emmerdre les intégristes laïques c’est de lire et d’écouter les récits et commentaires des reporters, journalistes et autres chroniqueurs athés qui ont assisté aux différentes messes et conférences du Pape et qui ont découvert un homme bien éloigné de la caricature qui en avait été faite depuis son élection, un discours intelligent, ferme, intransigeant, cohérent, un "bon pasteur" capable de subjuguer une foule par son seul regard, sans les "effets de manche" de la "star" JPII.

    Ce qui emmerde les intégristes laïques et leurs amis militants, c’est de constater qu’il reste encore un adversaire qui s’oppose à leur élan "progressiste", un adversaire qui affirme et défend sans honte ses valeurs séculaires, propose une autre vision de l’homme et de la vie, un autre projet. Un adversaire intellectuellement cohérent, je dirai même honnête, qui refuse d’accepter par la seule force de l’inertie progressiste des "avancées sociales" qu’il juge contraire à ses valeurs (euthanasie, avortement, contraception, adoption et mariage gay), et dont il ne sert strictement à rien, au contraire, de moquer et diaboliser les positions, aussi peu dans l’air du temps soient-elles, et quant bien même on pourrait y être philosophiquement et politiquement opposé. Un adversaire puissant aussi, maîtrisant au moins aussi habilement qu’eux les armes de la propagande, de la dialectique, de la séduction, un adversaire "multinational" parfaitement organisé, comme une armée, un véritable état rompu aux joutes politiques et historiques, qui a su résister et s’adapter au monde depuis près de 2 millénaires ("Les laïcs ? Combien de millénaires ?", pour paraphraser Staline et son "le Vatican ? Combien de divisions ?). 

    Ce qui emmerde les intégristes laïques, surtout, je le pense, c’est de réaliser douloureusement que leur "idéologie laïque" de la démocratie, du progrès et des droits de l’homme ne répond pas aux aspirations spirituelles de l’humain, laissant un espace béant dans lequel s’engouffrent allègrement l’intégrisme islamique, les missions évangéliques plus ou moins exaltées, les sectes charlatanesques ou criminelles, et peut-être pire, le néant spirituel et relationnel duquel aucune valeur sociale positive ne peut émerger, et qui explique largement le matérialisme et l’égoisme sans borne de nos sociétés modernes (que critiquent d’ailleurs, dans un esprit de contradiction qui laisse pantois, nos amis laïques extrémistes). C’est de constater que l’idée commence à faire son chemin, selon laquelle, dans une situation de néant spirituel et de menace fondamentaliste et sectaire face à laquelle l’idéologie matérialiste et athée baisse les bras, le retour aux sources historiques et culturelles de la nation française représente une solution valable. C’est d’admettre que le XXIe siècle sera dominé par l’enjeu religieux et spirituel, comme l’a dit (ou pas ?) Malraux, et que finalement le catholicisme représente une "solution de moindre mal" ; que les "français moyens" préfèrent en définitive leur bonne vieille religion catholique des campagnes, "bien de chez nous", à d’autres "offres" venues d’ici ou d’ailleurs, et que tout est préférable au néant individualiste et a-religieux. 

    Ce qui vous emmerde, quoi, messieurs les laïques intégristes, c’est que l’homme ne soit pas tel que vous voudriez. L’humain est un animal religieux. Il a besoin de croire, et il ne croit plus à votre religion laïque. Votre tee-shirt "je vous emmerde" ne marque que votre dépit.

    (PS : je ne suis ni croyant ni pratiquant).



  • NICOPOL NICOPOL 21 août 2008 12:04

    En relisant, je tiens à préciser ceci afin de dissiper un éventuel malentendu :

    Je n’ai fait dans mon commentaire que restituer fidèlement le propos du documentaire. Je sais que celui-ci est vivement contesté, comme rappelé plus haut. Mais il ne l’est ni plus, ni moins que celui de Al Gore. Les thèses scientifiques qu’il présente sont aussi largement détaillées et argumentées sur le net, vous trouverez aisémment des centaines de pages écrites par des scientifiques avec des tableaux, des courbes, des formules de caclul.... L’explication qu’il propose est intéressante intellectuellemetn et scientifiquement car elle n’est pas simpliste comme l’explication monocausale du CO2 humain, faisant intervenir un ensemble complexe de phénomènes interdépendants (soleil, rayonnement cosmique, océans, atmosphère...). Une telle approche me semble plus satisfaisante et plus adaptée à ce que l’on commence à comprendre des mécanismes climatiques, et naturels dans leur ensemble. Mais ceci n’est pas une démonstration, juste une incitation à s’intéresser à ce débat sans idée préconçue et définitive.

    Finalement les 2 "camps" (le réchauffement climatique est du au CO2 humain vs à l’activité solaire) s’opposent avec les mêmes armes méditiques (sur le plan formel, le documentaire de la BBC est du même accabit que celui de Al Gore : un exercice de communication bien rodé), s’adressent les mêmes critiques sur la méthode scientifique (interprétations de données fausses, interprétations fausses de données valables, sélection non objectives des données...), et s’accusent réciproquement de défendre les intérêts de tel ou tel lobby (pétroliers vs éconogistes). Bref, le débat est tout, sauf serein et scientifique ; et on ne sait pas vraiment ce que l’on sait vraiment.

    De sorte que le véritable débat sur ces questions me semble plutôt être celui de la rationnalité et de la légitimité du fameux "principe de précaution". C’est pour moi, dès lors que l’on n’a pas de certitudes scientifiques, le coeur du débat politique.



  • NICOPOL NICOPOL 21 août 2008 11:39

    Merci @ Gnaume pour son lien passionnant vers le documentaire de la BBC sur l’Arnaque du réchauffement climatique. Voici les liens vers les 4 parties de la version sous-titrée française :

    Partie 1

    Partie 2
    Partie 3
    Partie 4
    Je l’ai maté cette nuit. En voici un petit résumé synthétique :

    Premier point : le réchauffement climatique actuel est indéniable.

    Cela dit, les profils de reconstitution des températures ne sont pas exactement cette courbe en "crosse" popularisée par le film de Al Gore ; on observe plutôt une période chaude au moyen-âge, à l’époque, précisémment, de l’explosion de la "civilisation des cathédrales" (avec des moyennes bien supérieures à celles d’aujourd’hui), puis le "petit âge glaciaire" de la fin du moyen-âge ; une remontée à l’époque industrielle ; une diminution après la seconde guerre mondiale (où les documentaires catastrophiques évoquaient le "nouvel âge glaciaire", un malheureux scientifique suédois qui avait suggéré que le CO2 dégagé par l’activité humaine pourrait réchauffer le climat se faisant ridiculisé par la communauté scientifique !!) ; et une remontée assez nette depuis les années 70 - 80.

    Dans tous les cas, une élévation de température n’a rien de catastrophique, au contraire, la période du Moyen-Age où les températures étaient largement supérieures aux températures actuelles coincident avec une période d’intense prospérité, de développement des échanges commerciaux, d’amélioration du niveau de vie, de l’espérance de vie, etc.

    Deuxième point : la responsabilité du CO2 est plus que douteuse

    Si l’on compare les courbes d’évolution du CO2 avec celles des températures sur une très longue période, avec une faible résolution, on a effectivement l’impression, comme dans le documentaire de Al Gore, que les 2 courbes se suivent. CQFD. Mais si on regarde de plus près (les courbes sont consultables sur le net, par exemple ici), on s’apperçoit que la courbe de CO2 suit la courbe de température et non la précède !

    Conclusion : les données expérimentales contredisent le fait que la température suit le CO2 ; elles tenderaient même à penser l’inverse...

    Troisième point : les connaissances scientifiques permettent d’expliquer le lien entre climat et CO2

    Tout d’abord, le CO2 ne constitue qu’une petite partie (quelques pourcents) des gaz à effet de serre tresponsable des variations de températures, dont l’essentiel est constitué par la vapeur d’eau. Qui plus est, le CO2 dégagé par l’activité humaine représente une part faible de ce CO2, dont l’essentiel est constituté par l’activité volcanique (qui à elle seule représente un montant comparable à celui de toute l’activité humaine), les animaux et bactéries, sans oublier le rôle prépondérant de l’océan, qui stocke et rejette des quantités très élevées de CO2. Donc, une hausse même importante des rejets de CO2 humains n’auraient qu’un impact mesuré sur le taux de CO2 dans l’atmosphère, qui lui-même n’aurait qu’un impact minime sur la quantité totale des gaz à effet de serre, et donc sur la température. Donc le CO2 humain n’est pour rien ou presque dans l’effet de serre.

    La science peut-elle expliquer, alors, la thèse opposée selon laqualle la température influence le taux de CO2 ? Et bien, oui : la capacité de stockage de l’océan varie inversement avec sa température : plus il est froid, plus il stocke de CO2 ; plus il est chaud, moins il en stocke. Conclusion évidente : quand la température de l’atmosphère augmente, la température de l’océan augmente aussi, mais avec un temps de décalage (chauffer l’eau prend un peu de temps) ; l’eau plus chaude stocke moins le CO2, dont la concentration dans l’atmosphère augmente. Ce mécanisme explique ainsi à la fois le lien entre la température et le CO2, mais aussi le décalage dans le temps entre une variation de température et la variation du taux de CO2.

    Quatrième point : mais alors, à quoi tiennnent les variations climatiques ?

    Les chercheurs ont établi depuis quelques années une corrélation extrêmement frappantes entre l’activité du soleil (mesurée depuis les temps anciens par le nombre de tâches solaires) et la températures : plus le soleil est actif, plus il fait froid ; moins le soleil est actif, plus il fait chaud. Comme il est absurde de penser que la température terrestre influence l’activité solaire, il y a lieu de suspecter que c’est l’activité solaire qui influence la température terrestre. Encore faut-il l’expliquer.

    Voici l’explication scientifique qui fait référence aujourd’hui : la température terrestre dépend essentiellement, comme évoqué précédemment, de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère. Cette vapeur d’eau, on l’apprend avec surprise dans ce documentaire, provient de l’effet des radiations cosmiques sur la surface de l’océan (surprenant... mais très bien documenté : tapez vapeur d’eau + rayons cosmiques + océan sur google et amusez-vous). Or, une activité plus élevée du soleil s’accompagne d’un champ magnétique solaire plus intense, qui détourne un plus grand nombre de rayonnements cosmiques, ce qui réduit la vapeur d’eau dégagée par l’océan, et donc l’effet de serre, et donc... La température terrestre !

    Résumons-nous :

    Hausse de l’activité solaire = hausse du champ magnétique = moins de rayonnement cosmique atteignant la surface des océans = moins de vapeur d’eau = moins d’effet de serre = baisse de température = baisse du CO2.

    Baisse de l’activité solaire = baisse du champ magnétique = plus de rayonnement cosmique atteignant la surface des océans = plus de vapeur d’eau = plus d’effet de serre = hausse des températures = hausse du CO2.


    Cinquième point : pourquoi la thèse du CO2 est-elle apparue, s’est-elle imposée et se maintient-elle en dépit des évidences scientifiques ?

    Le documentaire rappelle que les recherches sur les liens entre CO2 et température ont commencé à l’instigation de Margaret Tatcher, qui souhaitait un argument pour lancer un programme d’électricité nucléaire en Grande-Bretagne. Le fameux IPCC a pondu quelques rapports largement démontés aujourd’hui, mais dont les conclusions étaient utiles aux gouvernants de l’époque.

    Cette théorie tombait par ailleurs au bon moment pour fournir une idéologie de substitution aux déçus du communisme - marxisme : la lutte contre le réchauffement climatique fournissait une justification à point nommé pour justifier la lutte contre la société de consommation, les grandes multinationales, et bien sûr l’incarnation du Mal ultime, les USA. Cette théorie s’est donc imposée non pas parce qu’elle était vraie, mais parce qu’elle était utile. Al Gore, qui s’est "découvert "une sensibilité écologique après son échec présidentiel, en est l’exemple parfait.

    Maintenant, pourquoi les scientifiques de plus en plus nombreux qui la contestent sont-ils cloués au pilori comme de vulgaires hérétiques ? Là aussi, il faut chercher qui a intérêt à continuer dans la surenchère catastrophiste : la lutte contre le réchauffement climatique a nourri un véritable business, que ce soit dans le monde de la recherche avec des crédits gigantesques (de sorte que si vous proposez un sujet de recherche sur "les surmûlots au Sri Lanka" vous n’aurez pas un rond, mais si vous proposez "impact du réchauffement climatique sur les les surmûlots au Sri Lanka" vous aurez plein de financements), ou bien du petit monde altermondialiste (Greenpeace et autres), ses concerts, ses grands-messes contestataires... Si on admet que le CO2 humain n’est pour rien dans le réchauffement climatique, pire que ce réchauffement n’est peut-être pas une si mauvaise nouvelle que ça (les moustiques préfèrent le froid, donc le réchauffement climatique devrait faire reculer la malaria ; les phénomènes climatiques extrêmes genre tornades, tsunami etc. dépendent de la différence de température entre les pôles et l’équateur, qui a tendance à se réduire lorsque la température augmente, donc lélévation de la température devrait au contraire atténuer ces phénomènes dramatiques...), tout l’argumentaire, le fonds de commerce et même la source de revenu de ces gens disparaît.

    On comprend alors que beaucoup s’y accrochent, envers et contre tout, préférant accuser les scientifiques qui tentent de se faire entendre d’être des "messagers des lobbys pétroliers et américains" (le seul fait que Bush ait suggéré qu’il n’y avait aucune preuve d’un lien entre activité humaine et réchauffement climatique suffisant, aux yeux des écolos extrémistes, à diaboliser cette thèse pourtant largement étayée scientifiquement). J’imagine d’ailleurs que l’on m’accusera, comme l’auteur de cet article, d’être un agent de propagande d’une grande compagnie pétrolière (hi hi hi).

    Allez, une petite pirouette pour conclure : le documentaire de la BBC nous indique que l’activité solaire a tendance à s’intensifier ces derniers temps. Ceci laisserait donc présager, pour ceux qui ont suivi...



  • NICOPOL NICOPOL 20 août 2008 20:30

    Très bon article, bien écrit, clair, argumenté (on peut certes regretter le dernier paragraphe polémique qui vous a plus desservi qu’autre chose... Non pas que l’analogie soit foireuse, mais tout ce qui peut donner du grain à moudre à vos détracteurs...).

    Notamment l’article de Jean Martin, qui est effectivement plus que troublant.

    Bravo en tout cas de votre patience face aux habituels petits malins d’AgoraVox qui s’indignent au quart de tour sans avoir rien compris à l’article, peut-être même sans l’avoir lu, et s’imaginent déjà que derrière vore pseudo se cache le lobby pétrolier ! Le nombre de commentaires, paranoïaques et sans aucune argumentation mais tellement dans l’air du temps, qui sont néanmoins plussés généreusement par toutes ces belles âmes bien-pensantes est un peu désespérant... Hélas, l’idée que vous voulez faire passer (à savoir que le réchauffement climatique est indéniable, mais qu’il n’existe aucune preuve définitive qu’il est dû à l’homme, sans que cela veuille dire toutefois que ce ne soit pas le cas) est manifestement d’une trop grande complexité intellectuelle pour bon nombre de vos lecteurs...

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