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NICOPOL

NICOPOL

Ingénieur de formation, acteur de l'aide au développement par profession, voyageur toujours, avide d'histoire et de philosophie, lecteur compulsif de Nietzsche, Jared Diamond, Albert Camus et Chögyam Trungpa, radical dans ses convictions mais toujours prêt à en changer... Une seule règle : le "principe de réalité".

Tableau de bord

  • Premier article le 15/05/2008
  • Modérateur depuis le 04/02/2010
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Derniers commentaires



  • NICOPOL NICOPOL 12 mai 2008 13:18

    Voir réponse groupée ci-dessus.



  • NICOPOL NICOPOL 12 mai 2008 13:11

    Désolé d’avoir pris le débat en route... et merci pour votre réponse courtoise.

    Effectivement, tout a déjà été dit dans ce débat de sourd sur le mariage et l’adoption des homosexuels. Vos différents messages illustrent très bien à ce titre cette revendication insistante de la communauté "homo" (mais est-ce vraiment une revendication partagée par la majotiré des homos ? Ou bien la revendication d’une minorité militante pas forcémment bien vu par la "majorité silencieuse", qui trouve peut-être que toute cette agitation les dessert plus qu’autre chose ?). Vous me pardonnez néanmoins, comme beaucoup de citoyens anonymes, de ne pas être tout à fait convaincu de la légitimité de ces revendications.

    Le fonds de ces revendications, c’est le "droit à". Le "droit au mariage", le "droit à l’adoption". Mais le concept de "droit à" n’a aucun sens hors d’un cadre législatif donné : il n’y a pas de "droits à" ou de "droits de" immatériels et transcendants, consubstanciels à la "personne humaine", que quelques penseurs autoproclamés (et occidentaux, bien sûr) auraient eu le privilège de "découvrir" et de revendiquer pour la dignité de tous (ceci englobe les pseudos "droits de l’homme"). Les "droits" ne sont pas autre chose que la déclinaison du Droit, c’est à dire de l’ensemble des règles qu’une société donnée, dans un espace et un temps donné, s’applique à elle-même, et qui par consésquence s’applique à chacun de ceux qui sont ou veulent en être les "citoyens". Le "droit au logement" ou le "droit de vote" n’étaient en aucun cas des "droits fondamentaux" de l’individu, des "propriétés" abstraites préexistantes de cet individu en dehors de tout système social : ils ne sont devenus des "droits" qu’à l’instant précis où ils ont été inscrits sous forme de loi par une société donnée. Et cela n’en fait pas pour autant des "droits universels", mais exclusivement une règle de conduite locale d’une société particulière, que les autres sociétés sont libres de copier ou non. C’est donc sur le pseudo-concept largement commenté de "droit antérieur au Droit" que repose toutes ces revendications sur le "mariage gay" ; un sophisme flagrant dont il est facile de démontrer l’irrecevabilité, et qui explique pourquoi, très rapidement, les militants du mariage gay tombent dans l’insulte et l’indignation de façade ("homophobe", "obscurantisme", "fasciste", "nazi"...), ce qui n’est rien de plus qu’une marque d’impuissance à légitimer leur combat. Merci à l’auteur de réagir à cet argument désormais classique et de nous expliquer en quoi le mariage et l’adoption gay constituent des "droits" qui devraient être acceptés "par principe" par la Cité.

    Ceci étant rappelé, qu’est-ce que le "mariage " ? C’est une "loi", une règle fixée par la quasi-totalité des sociétés humaines (il doit bien y avoir des exceptions ; il y a du moins des déclinaisons, par exemple la polygamie ou polyandrie) pour consacrer et encadrer l’union d’un homme et une femme souhaitant fonder une famille, en leur accordant un statut particulier assortis, parfois, de droits et avantages. Il ne s’agit en aucun cas d’une "union libre" entre deux êtres de sexes indifférents qui s’aiment tendrement etc. : comme le rappelle fort à propos la page wikipédia, il s’agit d’un contrat "tri-partie", si l’on peut dire, entre un homme, une femme et une communauté, qu’il s’agisse d’une communauté civile ou religieuse. Un contrat qui a pour "objet", désolé si ça fait réactionnaire de le rappeler, la procréation et la persistance de la communauté en question (ce qui justifie le fait que la non consommation du mariage, mais aussi, et très malheureusement, la stérilité de l’un des partenaires, soit très souvent un motif d’annulation du mariage). Le mariage est donc la "contractualisation" d’une situation "normale", cette "normalité" à laquelle je ne me raccroche pas du tout comme un rétrograde sur la défensive, mais qui se définit tout simplement et sereinement comme "le comportement du plus gand nombre". Or, on peut dire ce qu’on veut mais la notion de "homme + femme + enfants" constitue jusqu’à preuve du contraire le schéma dominant au sein de l’espèce humaine (merci à l’auteur de l’article d’indiquer s’il conteste cette affirmation et de préciser ses sources, en évitant si possible de ressortir de son châpeau quelque tribu éloignée de l’amazonie, du sahel ou du Mékong, qui aurait réussi à se perpétuer jusqu’à nous avec un autre modèle) ; l’hétérosexualité y est également dominante et constitue bien la "normalité" (quel est le pourcentage d’homosexuels sur terre ?).

    Effectivement, on peut concevoir d’autres types de sociétés humaines avec des enfants conçus hors de tout mariage par "accouplement" sans amour d’un homme et d’une femme vivants chacun de leur côté avec un autre homme et une autre femme, les enfants étant élevé ensuite par l’un ou l’autre de ces couples, ou bien par les 2 en même temps, ou bien par la "communauté" (les nazis eux-mêmes avaient l’utopie d’une éducation "collectiviste" des petits "aryens") ; on peut tout imaginer, et tant que cela n’a pas été testé on ne pourra jamais prouver que ça ne puisse pas fonctionner convenablement, que ce n’est pas un modèle "viable" (même si, encore une fois, on pourrait retourner l’argument du "principe de précaution" contre les revendications de ce type : merci à l’auteur d’argumenter pour ne pas appliquer ce principe à cette situation précise). Mais, tant que la majorité des citoyens optera pour le modèle "traditionnel" de la famille (même si, vu le nombre de divorces, cette majorité dont je suis fier de faire partie se réduit de jour en jour dans notre société occidentale), il n’y a aucune raison objective de changer la loi sur le mariage à la demande d’un lobby minoritaire.

    Enfin bon, fref, l’institution du mariage constitue le pilier fondamental de toute communauté humaine et ce, vous me pardonnerez cette expression bateau, "depuis la nuit des temps" (et vos arguments selon lesquels ce modèle parental nous a "mis dans la merde" et explique la guerre est un autre sophisme logique digne du paradoxe du Gruyère - vous savez, plus il y a de gruyère, plus il y a de trous, mais plus il y a de trous, moins il y a de gruyère, donc... - : voulez-vous sérieusement nous faire croire que si le mariage gay était autorisé il n’y aurait plus de guerre et la destruction de l’environnement cesserait ? Avec tout le respect que je vous dois, ce type d’"argument" décrédibilise totalement vos revendications ! Ou bien alors votre argument est-il "s’il n’y avait que des gays..." ?? Ca pourrait effectivement se discuter, mais ces propos ne sont-ils pas taxables d’"hétérophobie" ?? ). La prétention des homosexuels à y accéder est donc aussi absurde et injustifiée qu’un vieillard qui revendiquerait l’accès à la carte 12-25 ans de la SNCF. Sauf à vouloir préalablement changer la définition du "mariage". Il faudrait alors, effectivement, changer le code civil et définir le mariage comme "l’union de deux êtres, point". Faisons le : si ça peut satisfaire tout le monde, transformons le mariage en "union libre de deux personnes" ; mais tôt ou tard la majorité des "hétéros" désireux de consacrer par la loi la fondation d’une famille "biologique" revendiqueront un nouveau contrat, que l’on appelera "X ou Y", et qui reprendra les principes de l’anciennement dénommé "mariage" (un homme + une femme + des enfants etc.). Cela serait-il acceptable par les homos revendicatifs ? Non, sûrement non, ils demanderaient à pouvoir également accéder à ce contrat X ou Y... Absurde lutte revendicative dont on a du mal, finalement, derrière le beau verni du "droit à la dignité et à l’égalité" blabla, à voir quelle est la véritable motivation ?

    Avant d’essayer de répondre à cette question, et pour désamorcer les accusations d’homophobies qui me pendent au nez, je précise que pour moi l’homosexualité n’est en aucun cas "contre nature", pour le simple fait qu’elle existe, chez l’homme ou chez d’autres animaux. Elle ne constitue pas dans l’absolu un "péché" ou une "faute morale", pas plus qu’une "maladie", même si elle a pu être considérée comme telle, localement et ponctuellement, par telle ou telle société humaine. L’homosexualité est ou a été tolérée, voire valorisée, dans un certain nombre de cultures (je pense à la Grèce antique, aux "ladyboys" d’Indochine, à certaines castes de travestis indiens), beaucoup moins dans d’autres (je pense à l’afrique noire, au monde musulman) ; dans l’occident chrétien il est incontestable que la situation des homosexuels n’a pas été très enviables à partir d’une certaine époque (fut-ce toujours le cas ? Je ne suis pas spécialiste de la question, peut-être l’auteur de cet article peut-il m’orienter vers des sources qui traiteraient de l’homosexualité au temps des celtes ou des mérovingiens ?) mais que la situation s’est a priori nettement améliorée au cours des dernières décennies, et je suis le premier à m’en réjouir. Les homosexuels forment aujourd’hui une communauté visible et festive (gay pride, bars gay friendly...), sur-représentée dans un certain nombre de professions du spectacle et du divertissement sans que cela ne choque plus grand monde (ce qui est tout aussi normal que le fait qu’il y ait "en moyenne" plus de noirs qui réussissent en basket) comme ils peuvent l’être dans de nombreuses cultures où un grand nombre de chanteurs, comédiens, danseurs, sont des homosexuels notoires ; et c’est tant mieux si les gays ont un talent qu’ils peuvent libremen texprimer dans ces domaines extrêmement valorisants et respectables du divertissement, au sens noble du terme, même si je conçois qu’il ne faut pas non plus tomber dans le stéréotype systématique. La société humaine repose sur des différences indéniables entre différents "sous-groupes" ethniques, sexuels, culturels, qui constituent autant de forces, de complémentarités, de diversités pour l’ensemble de l’espèce. La revendication des homos à vivre à 100% leur homosexualité est donc parfaitement légitime et doit être soutenue par la société, et donc par la loi ; en revanche, la revendication au "mariage gay", c’est à dire l’aspiration de la minorité homos à se "normaliser" en gommant la moindre différence sociale avec la majorité hétéro, paraît contradictoire avec cette affirmation identitaire, et me semble davantage traduire un refus de leur propre différence, une non acceptation de leur identité particulière. Peut-être l’auteur de cet article pourra-t-il m’éclairer sur ce que je perçois comme une contradiction dans la démarche revendicatrice des pro-mariages gay ?

    Tout se débat me conduit donc à poser la question suivante : pourquoi les homosexuels, du moins ceux qui militent pour la cause "gay", donnent-ils parfois l’impression de moins chercher à revendiquer leur "droit à la différence" que de vouloir "normaliser" la société en effaçant toute différence légale entre "homos" et "hétéros" ? Certains gays "extrémistes" insistent même pour propager l’idée selon laquelle, au fond, "tout le monde est un peu gay", pour essayer de démontrer que, finalement, la "normalité" c’est d’être gay et que le mariage hétérosexuel est "contre-nature" (d’où les divorces, l’adultère...)... Je vois là une inflexion dans la communauté homosexuelle militante, qui ne revendique même plus sa "différence" mais au contraire le fait que ce serait eux la "normalité". Et ce, au dépit de l’évidence historique et biologique que l’espèce humaine fonctionne et se perpétue jusqu’à présent, selon des modalités certes différentes, voire "exotiques", mais non moins "universelle", au travers du schéma de "couple"... Il est ainsi pour moi symptômatique que l’auteur de cet article, et d’autres, tentent d’associer "modèle parental traditionnel" = "cause de tous les maux de l’humanité". J’y vois là une vision extrêmement pessimiste, voire nihiliste, de la vie, un refus viscéral de la "violence de la nature", l’aspiration à un monde de paix, de loisirs, de plaisirs, enfin débarrasé des contingences ancestrales et animales de la conservation et de la reproduction ; un "meilleur des mondes" sans violence, une post-humanité qui pourrait ressembler à ces pages de Michel Houellebecq à la fin des "Particules élémentaires", ou dans "La Possibilité d’une Ile" ; une perspective respectable, par certains côtés pas plus idiote qu’une autre, dont je peux comprendre qu’elle fascine, qu’elle attire, qu’on souhaite s’y rapprocher par la science (conception in vitro, bientôt "uterus artificiel", pourquoi pas clonage ?) et la revendication sociale (adoption, mères porteuses, don de sperme...), mais qui, à titre personnel, m’effraie plus qu’autre chose.

    Voilà, désolé à l’auteur de l’article pour cette réponse un peu longue et décousue, mais j’essaye sincèrement et sans aucune animosité de comprendre à quoi aspirent réellement, au-delà des pseudos-concepts et des syllogismes, ceux des homosexuels qui revendiquent le droit au mariage et à l’adoption. J’attends juste, c’est la moindre des choses, que l’on tienne compte des arguments qui contredisent vos revendications et que l’on fasse preuve d’une certaine cohérence, j’oserai dire honnéteté intellectuelle, sans laquelle le débat "citoyen" n’est pas possible.



  • NICOPOL NICOPOL 11 mai 2008 21:26

    Le mariage pour les homosexuels... Pourquoi ? Y-a-il des avantages par rapport au PACS ? Et si ce n’est pas le cas, à quoi cela sert-il de le revendiquer ?

    Que je sache le mariage civil, selon la loi, a pour vocation d’unir un homme et une femme dans le but de fonder une famille. Faire des enfants est considéré comme "utile" à la société, en échange de ce devoir les époux et futurs parents se voient accorder un certain nombre de droits et avantages. Si on refuse ce devoir, quel est la légitimité à refuser les droits qui y sont associés ? Un couple sans enfant va-t-il revendiquer la réduction famille nombreuse au nom de l’égalité ? On parle d’égalité de droits... Mais l’égalité de droits n’est revendicable qu’en cas d’égalité de devoir... C’est ce qu’on appelle la "justice", me semble-t-il. Alors les arguments pour justifier cette revendication, on ne les voit pas vraiment... A part de vouloir détruire petit à petit le modèle de "normalité" d’une société humaine, à savoir un homme + une femme + des enfants. Mais voilà, si je défends la famille, on me taxe de pétainiste comme l’auteur de cet article... Pourquoi cette volonté infatigable de détruire, dévaloriser, culpabiliser les gens "normaux" ? Pourquoi cette pulsion d’autodestruction ? Dois-je me sentir honteux parce que j’attache de l’importance au mariage et à la famille, que j’y mets une valeur "sacrée" ? Dois-je me sentir ringard, dépassé, conservateur, moyen-âgeux, obscurantiste ?? Quelle blague... Où est l’Inquisition dans ce débat ? Qui est Torquemada ? Qui est Robespierre ?? Qui défend la liberté d’expression et d’opinion ??

    Concernant l’adoption par des couples homosexuels... Il y a des débats au couteau aujourd’hui pour savoir si c’est "bien" ou pas pour un enfant d’être élevé sans père ou sans mère, débat faussé par un terrorisme intellectuel qui vaut à toute personne élevant des objections de se faire taxer d’"homophobies" (selon le principe bien connu de "reduction ad hitlerum"). Pourtant, on voit ce que donne les enfants élevés dans le cadre de familles "recomposées" : ce ne sont pas toujours les plus équilibrés. A une époque où l’on applique le "principe de précaution" à tour de bras... pourquoi ne peut-on même pas suggérer sans se faire insulter de l’appliquer au bénéfice du modèle parental en vigueur dans toutes les civilisations humaines depuis plusieurs milliers d’années ? (et que l’on ne me sorte pas les quelques peuplades exotiques qui ont un autre fonctionnement). C’est déjà suffisamment le bazard dans le monde aujourd’hui, le climat, le pétrole, le manque de nourriture, d’eau potable, de terres cultivables et habitables... Est-ce vraiment le moment de "casser" l’une des fondations de nos sociétés humaines ?

     



  • NICOPOL NICOPOL 9 mai 2008 00:14

    Génial ce clip ! Super bien réalisé, super violent, ça colle parfaitement à la musique lancinante… Du grand art !

    Sur le fond… Ben franchement c’est une démonstration. On sent avec une intensité vraiment flippante la violence pure, gratuite, incontrôlée, de ces jeunes. C’est la réalité, du moins une certaine réalité, qui nous est montrée là brutalement, en plein dans la gueule. Des jeunes comme ça, il y en a plein les cités, on en croise parfois dans le métro parisien, dans les rues du XVIIIième arrondissement, j’ai vécu avec eux en prison pendant quelques mois, j’en ai encore croisé un à Antibes ce week-end… Chaque année des milliers de voitures brûlent, des filles se font violer dans le RER, les passagers de train SNCF se font dépouiller en plein jour, des commerçants dévaliser, sans raison, juste parce que ces gars à peine sortie de l’adolescence débordent d’une rage sans fin, sans autre exutoire que la violence absurde.

    Faut-il les excuser, les aider, les soigner ? Faut-il au contraire, comme on en a envie à la fin de ces 7 minutes de clip, les foutre en taule ou les flinguer ? Une question brûlante de société, un enjeu majeur pour la prochaine décennie, qui justifierait (je le pense vraiment) qu’on montre ce clip dans toutes les écoles de France… Mais non, nos braves autorités ont préféré interdire le clip, se voiler la face, faire comme si tout cela n’existait pas vraiment : “dormez brave gens et continuez de payer vos impots”…

    “interdiction pour incitation à la violence” ?? J’appelle ça un déni de réalité.

    Ce clip il est tellement puissant qu’il nous fait sentir cette haine, cette violence insoutenable, qui pourrit de l’intérieur ces jeunes. Or, c’est une violence dont, d’une part on a du mal à prendre vraiment conscience (ça reste souvent des mots abstrait, et donc irréel), et d’autre part on tente par tous les moyens de cacher, de dissimuler, de taire par peur d’effrayer la ménagère de moins de 50 ans mais aussi d’être obligé de reconnaitre que le modèle d’intégration et d’immigration à la française est un désastre.

    Donc de deux choses l’une : (1) ce clip est-il réaliste et représente-t-il des actes et un état d’esprit réel ? La réponse est, sans hésitation, OUI (et toute personne qui tenterait encore de prétendre le contraire serait soit dans la bulle des Télépuppies, soit d’une mauvaise foi confondante). (2) Faut-il censurer ce clip, et donc la réalité qu’il représente ? C’est là qu’est le débat, et pour moi, encore une fois sans hésitation, la réponse est : NON.



  • NICOPOL NICOPOL 5 mai 2008 21:33

    Ce débat sempiternel sur les "races" ou "sous-espèces" humaines tournera toujours en rond tant qu’on ne reviendra pas à la cause sous-jancente du racisme : le processus de segmentation - exclusion - valorisation. Ce processus consiste à poser des critères de segmentation objectifs mais arbitraires, à appliquer ces critères pour segmenter la réalité en deux sous-ensembles, ceux qui respectent ces critères et ceux qui ne les respectent pas (jusqu’ici rien que de très "scientifique"), puis à formuler un jugement de valeur positif sur le sous-groupe auquel on appartient ("nous") et négatif sur le sous-groupe auquel on n’appartient pas ("eux").

    Un ouvrage passionnant comme "Le Zoo des Philosophe" de Armelle Le Bras Chopard montre de façon saisissante comment cette mécanique somme toute très banale a fonctionné de tout temps pour justifier la dévalorisation, l’exclusion, l’exploitation et parfois l’extermination de telle ou telle composante de l’humanité par une autre (le "nous" pouvant être suivant les époques et les lieux les Citoyens Grecs, les Blancs, les Hommes, les Hétérosexuels, les Droitiers, telle ou telle Ethnie ou Tribu africaine, asiatique ou américaine ; on pourrait même, avec toutes les réserves, y ranger les fidèles de toute religion qui se proclamerait "l’unique"). Au sens large, et c’est le thème principal de l’ouvrage, le Zoo montre que c’est le même processus qui est à l’oeuvre pour "sortir" l’Humain au-dessus de l’animal (avec toutes les conséquences qui en découlent), le critère utilisé, au demeurant aussi flou et contestable que celui de "race", étant celui de "conscience".

    Il semble donc que la tendance pour un groupe humain de trouver un critère arbitraire selon lequel il est "supérieur" et d’ériger ce critère en "absolu" est aussi vieux que notre espèce et universellement partagé, et donc, d’une certaine façon, inévitable. Lutter contre le "racisme" s’apparente donc au combat de Don Quichotte contre les Moulins à Vents. Si même on parvenait à démontrer de façon définitive (ce qui est peut-être déjà fait ?) que la notion de "race" est scientifiquement inopérationnel, même si on parvenait à en convaincre les "racistes", ils ne se mettraient pas pour autant à aimer fraternellement les "noirs" ou les "jaunes" ; ils trouveraient un autre critère et continueraient de les détester en fonction de ce critère ; ils pourraient même continuer par inertie de les détester sans critère objectif.

    Au demeurant, il n’y a rien de répréhensible à réfléchir sur des critères de segmentation de l’espèce humaine selon des critères X ou Y (couleur de peau, type de cheveux, forme du crâne), du moment que ces critères sont définis rigoureusement et ont une frontière bien définie (ce que n’a pas, par exemple, le critère noir / blanc) ; il n’est même pas critiquable de chercher des facteurs génétiques dans la stabilité de tel ou tel critère au sein d’un sous-ensemble homogène. Le problème se pose quand l’une des valeurs de ce critère de segmentation est déclaré "bon" et son contraire "mauvais". Donc, arrêtons ce "politiquement correct" horripilant qui consiste à diaboliser et exclure du débat le premier quidam qui parlerait de "race humaine" (je peux décrire en toute objectivité statistique une différence entre 2 sous-groupes sans pour autant que cela signifie un appel à la haine ou au mépris). Limitons nous à se demander si cette notion est utilisée pour classifier et, par delà, mieux appréhender le réel (toute notre intelligence étant précisémment basée sur une "conceptualisation" du réel, forcémment grossière mais opérationnelle), ou bien pour légitimer une exclusion ou une oppression de fait ou ambitionnée.

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