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Olaf

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Consultant, blogueur, journaliste, j'ai écrit Le Grand Secret de l'Islam, fruit d'une collaboration depuis 2012 avec le P. Edouard-Marie Gallez, docteur en théologie et histoire des religions et spécialiste des origines de l'islam. J'ai poursuivi ce travail d'étude de l'islam, et au-delà, des idéologies en publiant La Laïcité, mère porteuse de l'islam ?, avec le P. Michel Viot, livre qui dissèque les phénomènes idéologiques à l'oeuvre en Occident et en islam, leurs liens profonds, leurs accointances et leurs oppositions jusqu'à la mise en scène du « choc des civilisations »

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  • Premier article le 29/01/2015
  • Modérateur depuis le 16/10/2015
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Derniers commentaires



  • Olaf Olaf 26 janvier 2015 10:12

    Le problème du Coran n’est pas dans ses versets « méchants », le problème du Coran, c’est l’islam lui même qu’on comprend bien mal si on le ramène au seul Coran (voire qu’on ne comprends pas du tout ! cf. tous les Caron et autres « islamologues » de plateaux de télé !!).


    Le Coran est incompréhensible sans le discours de l’islam, qui lui est extérieur. C’est lui qui dit quoi comprendre, quand et où : tel verset mentionne Mahomet, tel autre Gabriel, tel autre La Mecque, etc. D’ailleurs, tous les musulmans seront d’accord avec moi pour affirmer que le Coran ne se suffit pas à lui même. Ils ont besoin de la figure de leur prophète pour le comprendre et l’interpréter. Et au delà, ils ont besoin des 400 ans d’exégèse et de commentaires qui ont suivi Mahomet pour pouvoir lire le Coran de manière islamique. C’est donc l’islam lui même qu’il faut mettre en question, l’islam qu’il faut comprendre, et non les seuls versets « méchants » du Coran.

    Pourquoi l’islam est-il si séduisant malgré ces versets ? Pourquoi autant de personnes (des millions et des millions d’individus dont beaucoup sont parfaitement sincères et intelligents) se font-elles abuser par l’islam ?

    L’islam fait du croyant une personne supérieure, meilleure que toutes les autres, choisie par Dieu pour libérer le monde du mal en y appliquant la divine volonté. Libérer le monde du mal, y compris de celui qui nous touche personnellement, c’est le ferment de presque toutes les guerres, révolutions, soulèvements des 200 dernières années... L’islam est précurseur en ce domaine. On comprend mieux pourquoi certains déshérités, petits blancs déclassés comme fils d’immigrés maltraités, embrassent l’islam, y compris dans ses dimensions les plus violentes. Ils en deviennent ainsi des personnes supérieures, ils sont élevés au dessus des autres.

    C’est ce qu’affirme la prière musulmane, répétée 17 fois par jour dans les 5 prières des musulmans pieux (Sourate 1 du coran « Guide nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru ta colère [les Juifs], ni des égarés [les chrétiens] »). Chez tous les musulmans, par delà leur énorme diversité, il y a cette même prétention à se croire meilleurs que les autres, en particulier les athées, et dans une moindre mesure les Juifs et les chrétiens. L’islam fonctionne donc toujours dans la dialectique « bon »/« mauvais », « récompense/punition » et « domination »/soumission« (à l’image du rapport qu’ils entretiennent avec Dieu, transposé dans les relations humaines). Le croyant est supérieur à l’infidèle qu’il doit dominer et soumettre, l’homme musulman est supérieur à la femme musulmane qu’il doit dominer et soumettre, le bon croyant (la bonne croyante) est supérieur au mauvais croyant (la mauvaise croyante) qu’il doit dominer et soumettre. Le croyant/l’homme/le bon croyant est récompensé par son statut social dans la communauté, l’infidèle/la femme/le mauvais croyant est puni par le groupe.

    Et cette dialectique façonne toutes les sociétés musulmanes en environnements de coercition du groupe sur l’individu. Cela rajoute encore à la force du système islamique en empêchant la personne de s’extraire de la communauté et d’exercer son libre arbitre sur l’islam. Aucun, AUCUN, des 57 pays de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) ne reconnait la liberté de conscience. Dans toutes les sociétés musulmanes (Etats, quartiers, familles ...) le groupe exerce une surveillance sur la personne qui ajoute un terrible élément de peur et de contrainte dans le système (en sus de la peur de l’enfer et du terrible châtiment divin après la mort). Pour beaucoup d’ex-musulmans que j’ai rencontrés, l’islam était vu comme une prison : les musulmans sont les kapo des infidèles (voir le statut des dhimmis), les hommes sont les kapo des femmes, les bon croyants sont les kapo des mauvais croyants.

    Bref, il ne faut pas se laisser abuser par le discours qui présente l’islam comme une simple religion, par la relativisation des versets »méchants" du Coran : c’est beaucoup plus que cela. C’est un totalitarisme très séduisant de l’extérieur, impitoyable une fois qu’on y est entré, qui englobe toutes les dimensions de la personne et de la société - religion (dîn), système politique (dawla) et système législatif (fiqh et chari’a) pour construire la « meilleure des communautés pour les hommes  » (umma).


  • Olaf Olaf 22 janvier 2015 16:12

    Je ne « crois » pas en la morale naturelle, je la constate ! La morale naturelle, c’est aussi simple que l’instinct de survie (survie personnelle et survie du groupe), aussi simple que le bon sens !


    Je constate que j’ai envie de vivre, et donc que je n’ai pas envie de subir de violence, quand bien même je la mériterais.
    Je constate que si je suis violent, j’entraîne le plus souvent une réaction violente en réponse, et donc que ma propre violence m’est désagréable.
    Je constate que les sociétés violentes s’autodétruisent, et donc que seules les sociétés qui ont maîtrisé leur violence ont survécu depuis la nuit des temps (merci à René Girard de m’avoir ouvert les yeux là dessus).
    Je constate que la violence la plus insupportable est celle qui s’exerce sur les personnes vulnérables, enfants, personnes âgées, minorités, qui ne peuvent pas se défendre.

    De là découlent des comportements moraux naturels, communs à toute l’humanité. Bien sûr les constructions sociales et culturelles peuvent aller contre ces comportements. Mais alors, il faut à chaque fois aller contre la voix de sa conscience, qui dicte la morale naturelle.


    Reste ma question, à laquelle j’ai répondu pour ma part dans mon livre (cf. mon profil), et que j’estime tout musulman devrait se poser en son âme et conscience : comment être sur et certain que les commandements de violence de l’islam, si contraires à la morale naturelle, émanent effectivement de la volonté de Dieu ? Pourquoi Dieu nous aurait-il dotés de cette morale naturelle si c’est pour la transgresser par ses commandements ? Comment être sur que Coran et tradition, si elles émanent de Dieu (Coran = parole de Dieu, tradition = imitation de Mahomet, inspiré par Dieu), n’ont JAMAIS été manipulés par des gens pour qui il était facile de le faire pour en tirer un profit - comme par exemple les califes, les chefs religieux, les chefs politiques ?

    Que les savants musulmans aient codifié et interprété ces commandements violents, je le constate bien (l’Eglise a aussi sa doctrine de la guerre juste). Mais là n’est pas la pointe de ma question : sur un sujet aussi sensible que la connaissance de la volonté de Dieu, le risque de manipulation est tellement élevé qu’il appelle à la plus grande des méfiances vis à vis de l’état actuel du Coran et de la tradition.


  • Olaf Olaf 22 janvier 2015 14:12

    La question de la violence chez Mahomet est secondaire. Elle importe peut-être pour un occidental qui identifie intrinsèquement la violence au mal (mais pas toujours ... pensons au bombardement de Dresde par exemple). Elle ne se pose pas dans ces termes pour une conscience musulmane : ce qui comptera sera de savoir si c’est bon ou non, si cela correspond à la volonté de Dieu ou non. Si Dieu veut la violence, alors c’est bien, et il ne sert à rien de discuter.


    De là découle de vraies questions de l’islam : 

    • un système qui s’exonère de la morale naturelle en faisant de la violence et de la domination/soumission un commandement divin et donc bon est-il compatible avec une vision humaniste de la société et de la personne ?

    • comment peut-on être sûrs et certains que la volonté de Dieu nous est parvenue intacte, non modifiée, non manipulée au travers du Coran et de la tradition ? Comment peut-on avoir la certitude que le commandement violent vient effectivement de Dieu alors même que les califes étaient à la fois les gardiens de la foi et du Coran et ceux qui les ont publiés et explicités - tout en sachant qu’ils avaient grand intérêt à justifier leur propre violence par la religion ?
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