• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

PaotrGarz

PaotrGarz

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

  • Premier article le 02/11/2010
  • Modérateur depuis le 11/06/2011
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 10 30 110
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 8 1 7
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • PaotrGarz PaotrGarz 1er janvier 2011 21:22

    Tout d’abord, comme on dit dans mon patois : bloavezh mat !

    Je trouve que le texte remanié perd singulièrement de sa force avec ces prises de position convenues et dégoulinantes de bons sentiments. Mais quoi de plus normal en définitive quand on se révèle être un démocrate de pacotille. C’est en tout cas ma conviction quand on persiste à invoquer des arguments qui relève du sentimentalisme (ETA tueurs d’enfants, tu cherches comme TF1 à faire pleurer dans les chaumières ?) pour mieux s’accommoder de la régression démocratique à laquelle conduit la lutte anti-terroriste.

    La plupart des observateurs internationaux ont pointé du doigt les dérives en termes de démocratie de la lutte que mènent les autorités espagnoles (et française dans une moindre mesure) contre ETA et sa base sociale. Répression qui, soit dit en passant, s’est largement renforcée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001(fermeture d’Egunkaria et interdiction de Batasuna en 2003)... Tiens donc !

    Mais pour toi, cette répression est parfaitement légitime, l’Espagne étant sans l’ombre d’un doute une démocratie, luttant de façon méritante contre une dangereuse bande de crypto-fascistes. Tu justifies tous les moyens ou presque que les autorités espagnoles utilisent, sans se poser la moindre question sur leurs implications morales. D’ailleurs, quel sort réserverais-tu toi-même à ces 150000 personnes qui composent la base sociale d’ETA ? Au fond de toi, tu prônes sûrement une résolution de conflit à la sri-lankaise : l’Etat démocratique y a écrasé l’indépendantisme tamoul, évidemment terroriste, dans une mer de sang...

    Je te laisse réfléchir à l’impasse, sur le plan de la résolution du conflit basque mais aussi sur le plan de la démocratie, à laquelle te mène ton raisonnement.





  • PaotrGarz PaotrGarz 30 décembre 2010 11:27

    Il existe évidemment des liens historiques entre ETA et Batasuna, qui empêchent ces derniers de condamner la violence d’ETA. Maintenant, je me répète une fois de plus, mais Batasuna a enjoint ETA de déclarer un cessez-le-feu permanent et véritable... n’est-ce une évolution positive ?

    Ca ne te pose pas un léger problème toi, qu’un quotidien soit contraint à la fermeture par la justice espagnole, que les 150 employés soient mis à la porte, que les dirigeants soient torturés et incarcérés pendant plusieurs années, et que 7 ans après soit prononcé un non-lieu par cette même justice espagnole ? C’est un fonctionnement démocratique pour toi ?

    De même, tu ne vois pas une légère régression démocratique quand un parti politique, qui fait entre 10 et 15%, est illégalisé ?

    En considérant ces pratiques comme normales, tu montres combien, et avec quelles facilités, les populations sont prêtes à concéder en terme de démocratie et de libertés fondamentales dans le contexte de lutte contre le terrorisme. Désolé, mais pour moi la lutte contre le terrorisme ne justifiera jamais l’inacceptable.



  • PaotrGarz PaotrGarz 29 décembre 2010 23:32

    « Non, il faut arrêter de voir en ETA un défenseur des libertés et de la cause basque ! »

    Ce n’est pas ce que je dit. J’ai dit que ETA est actuellement perçue, par la frange de la population qui le soutient, et notamment la jeunesse, comme une réponse à la violence de la répression. Je me répète, mais la preuve en est que ces dernières années, ETA s’est attaqué principalement aux forces de sécurité (l’attentat de l’aéroport de Madrid avait été annoncé au préalable).

    Tu évoques certains actes inqualifiables commis par ETA. Certes. Mais je peux te trouver d’autres cas inqualifiables commis par les autorités espagnoles, en commençant par la récente disparition et mort de Jon Anza.

    « Les basques sont LIBRES d’exprimer toutes leurs opinions et ils ne s’en privent pas, lors des élections et entre elles. »

    Eh bien non. Il y a environ 15% de l’électorat qui ne peut s’exprimer avec l’illégalisation de Batasuna (même la Grande Bretagne n’a jamais interdit le Sinn Fein). Il y a des fermetures de médias, comme le journal Egunkaria en 2003, qui a mis la clé sous la porte (150 emplois), et pourtant un tribunal espagnol a blanchi ses dirigeants cette année et statué que les poursuites étaient infondées. Il y a des jeunes qui se font arrêter et torturer pour appartenance à des organisations de jeunesse illégalisées.

    Que dire d’autre, sinon que vouloir la reddition d’ ETA et le musèlement de sa base sociale par la répression est une funeste erreur ? ETA a cessé les actions armées depuis un an et demi maintenant. L’évolution actuelle de la gauche abertzale, qui prend ses distances avec le principe de lutte armée, est à saluer et à encourager. C’est ce que font les observateurs internationaux du conflit. La balle est dans le camp de l’Espagne (et de la France dans une moindre mesure). Soit elle persiste dans la répression, et alors il n’y a aucune raison d’espérer un arrêt de la violence d’ETA. Soit elle met un terme à la politique du tout répressif, se met à la table des négociations, fait un geste envers les prisonniers, et dans ces conditions, il y a toutes les chances qu’ETA annonce un cessez-le-feu permanent.



  • PaotrGarz PaotrGarz 29 décembre 2010 21:05

    Je crois que ce qui anime ETA depuis quelques années, et qui lui confère un soutien toujours conséquent particulièrement dans la jeunesse, c’est de se poser en défenseur du peuple basque. Plus que la position dogmatique affichée sur le droit à l’auto-détermination et le socialisme, elle tire sa légitimité actuelle de son combat contre la répression (et le fait est qu’elle n’a quasiment ciblé que des forces de sécurité depuis quelques années). Chaque rafle de militants, chaque cas de militant torturé, chaque interdiction de parti ou de média, chaque procès bidon, chaque violence policière, etc., vient renforcer le sentiment d’injustice de tous, et favoriser le passage à l’acte de certains. ETA continue d’exister parce que la répression des autorités continue de la nourrir. Et la répression des autorités continue de se renforcer parce que ETA continue d’exister... Et là il est important de savoir que l’attitude de l’Espagne est sévèrement critiquée par les observateurs internationaux mobilisés pour la résolution du conflit depuis un an.

    Comme souvent dans les conflits de ce type, la question des prisonniers politiques est primordiale. Ils sont 750 dispersés dans toutes les prisons françaises et espagnoles, et ils représentent un enjeu crucial pour ETA et la mouvance abertzale de gauche. Si l’Espagne et la France concèdent à mettre fin à la politique de dispersion, et donc à rapprocher les prisonniers basques du Pays basque, ce geste pourrait débloquer beaucoup de choses (la trêve de 1999 avait été rompue à cause du renforcement de la dispersion par le gouvernement Aznar). Ceci sachant que la résolution du conflit passera inévitablement par des mesures d’amnistie (cf l’Irlande du nord).

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv