Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Non seulement les dirigeants ne sont pas des supermans, mais ils sont tous des dictateurs en puissance.
La direction n’est pas une fonction, c’est de la spoliation. Il faut supprimer les dirigeants et non pas chercher à les rendre meilleurs. Pour l’autogestion en entreprise, la démocratie, la vraie.
Je rajouterai qu’avec des variations de plus en plus imprévisibles et rapides de paramètres extrêmement importants pour la gestion d’une entreprise (cours des monnaie, des matières premières, solvabilité des acteurs, variation des taux), les dirigeants sont simplement des charlatans. Affirmer que l’on peut diriger quelque chose quand tout varie très vite et dans tous les sens, c’est être extrêmement prétentieux. De grosses entreprises (voire des états tout entier) vont à nouveau tomber et les dirigeants ne seront d’aucune utilité, comme ils l’ont toujours prouvé. Par contre, on ne remettra jamais en cause les salaires et primes qu’ils se seront octroyés avant la chute de leur édifice, preuve qu’ils ne prennent aucun risque à jouer les charlatans.
Prenez un petit producteur laitier : peut-il faire des projections et s’endetter pour se moderniser par rapport au prix du lait actuel ? Non, évidemment. Tous les dirigeants en sont au même niveau d’incertitude : aucune projection possible, donc une direction parfaitement inutile.
Ces asymétries de l’information expliquent qu’il puisse y avoir des
variations de court terme assez fortes des monnaies les unes par
rapport aux autres, alors qu’en une semaine ou un mois, les
fondamentaux économiques relatifs de deux zones économiques ne changent
guère.
Spéculation. Voilà un mot que vous n’avez pas employé. Si les économistes cherchaient à être honnêtes en nous expliquant qu’avec les ventes à découvert (de choses que l’on ne possède pas), les CDS et autres inventions de spéculateurs, on pouvait gagner de l’argent à la baisse autant qu’à la hausse, alors l’instabilité profonde et de plus en plus grande que nous vivons n’aurait aucun secret.
Si des oligarques s’associent pour faire baisser et plier le cours d’une monnaie, fatalement, cette monnaie va plier. Ils n’ont plus qu’à empocher les gains de leur pari truqué.
La seule logique de ce système, c’est que plus vous avez d’argent et plus vous en gagnez. Plus les variations sont fortes et rapides, plus les gains sont importants. N’attendez pas de stabilité ni de rationnalité, bien au contraire : nous allons vers le chaos et c’est le fruit d’une inégalité criante et dévastatrice.
Dom a raison de tempérer et gimo est effectivement optimiste.
Il n’y a aucun état démocratique dans le monde d’aujourd’hui, j’en suis convaincu (où est l’autogestion en entreprise, le mutualisme, la démocratie directe pour les actions et non pour une représentation sans compte à rendre ?).
Cependant, une révolution changerait quoi ? Cela remettrait effectivement les pendules à l’heure pour un temps (on couperait les têtes aux oligarques,...). Et après ? « Les aspirations des pauvres ne sont pas éloignées de la réalité des riches », Pierre Desproges.
Donc une révolution, c’est un tour sur soi-même : on est reparti et on recommence avec un système inégalitaire qui parait plus égalitaire uniquement parce que l’on a fait table rase. Les hommes sont tous cupides et incapables, une fois riches, de savoir quel est le stade de l’indécence. D’ailleurs qui peut définir un tel stade ? Dès qu’il y a des inégalités, le pouvoir peut être acheté et les déséquilibres ne font que s’amplifier avec le temps.
Je pense que la démocratie n’est possible que sur une égalité stricte des revenus mais personne ne veut de cela. La plupart des gens ne travailleraient plus considérant que le système n’est pas valorisant. Nous ne sommes pas prêts pour la démocratie. Le serons-nous un jour ? J’en doute, car cela fait plus de 2500 ans que ce mot existe et l’humain est peut-être encore plus cupide et égoïste avec nos sociétés matérialistes.
D’ailleurs, pour en revenir à l’article, vouloir l’égalité c’est aussi refuser d’être un larbin. En fait, sans larbins, le système ne pourrait pas être inégalitaire : habiter dans un château avec des rats n’est pas plus agréable que de vivre dans un HLM entretenu. Si les gens, par fierté, refusaient de rendre service aux riches (= d’être un larbin), personne n’aurait intérêt à être riche.
Ne parlez pas d’élection comme d’un processus démocratique. La démocratie, c’est le peuple qui gouverne. Voter pour quelqu’un qui vous représente n’a rien de démocratique. C’est de l’oligarchie déguisée car les oligarques n’ont plus qu’à acheter une seule personne pour piloter le peuple entier.
Si en 2012, nous avons Sarkozy et DSK au deuxième tour, pendant 5 ans il faudra faire avec l’un de ces 2 là, et ça ne sera pas du tout dans notre intérêt. Et tout le monde a peur de voter pour des petits partis au premier tour (voir l’extrême droite au second tour de 2002). Donc nous n’avons pas le choix du tout : le bulletin de vote, c’est du PQ.
Dans une période de crise systémique, les états les plus fragiles commencent par dévaluer. Cela fragilise les états moyennement solides qui dévaluent à leur tour. Les états les plus forts se retrouvent alors obligés eux aussi de dévaluer.
La dévaluation, c’est un faux remède en période de crise généralisée. La solution : mieux répartir les bénéfices du travail, taxer massivement la rente du capital. C’est ce que l’on fera, quand il y aura 25% de chômeurs en Europe (C’est ce que Roosevelt avait fait, en tout cas). Nous sommes en 1929, attendons un peu les effets dévastateurs des décisions de nos chers politiques, le soulèvement populaire sera naturel et les décisions prises seront très différentes si les politiques veulent sauver leur tête.
Mais un jour ou l’autre, par manque de vigilance, nous reviendrons à plus de libéralisation et ça explosera à nouveau. Et encore, et encore... Tant que les hommes sont cupides et veulent de l’inégalité, personne ne déterminera quelle inégalité est décente par rapport à une autre. Seul le peuple malmené remet les pendules à l’heure de temps en temps. Ce scénario est triste de bêtise et ne s’arrêtera jamais. Pourquoi ne pas choisir dès aujourd’hui l’égalité stricte en terme de revenu ? Pas motivant ? Et bien, enchainons les cycles et accrochez vos ceintures.